« Dallas Buyers Club », je me souviens que j’avais prévu d’aller le voir au cinéma au bout d’un moment parce que premièrement, le thème du Sida m’intéresse beaucoup moi qui n’ais pas connu les années 1980, deuxièmement parce que ce film a eu de nombreuses nominations et prix aux oscars il n’y a pas si longtemps, et troisièmement pour voir Matthew McConaughey et Jared Leto qui sont deux de mes acteurs préférés. J’ais dû attendre la sortie DVD pour voir le film, mais la première chose que je peux dire c’est que : ce film méritait de sortir, malheureusement et je vais surement me faire lyncher par les cinéphiles d’Allociné pour ce que je vais dire, mais je commence sérieusement à me demander si il n’y a pas quelque chose qui cloche avec la cérémonie des Oscars parce que, à part peut être pour le scénario originale et à la limite le jeu d’acteur des deux principaux personnages et encore on va en reparler, tous les éloges qu’on a fait sur ce film sont largement abusés comparé à d’autres œuvres cinématographique et ne mérite quand même pas qu’on en fasse le succès annuel.
Mais avant de justifier mes propos et pourquoi je ne considère pas que ce film mérite d’être aussi récompensé, je préciserais d’abord que je n’ais pas détesté le film et que j’ais même beaucoup aimé malgré ce que je viens de dire. Parce que le sujet principal du film est toujours d’actualité, à savoir le Sida, l’impact qu’elle a sur notre existence lorsqu’on doit vivre avec elle et ce film traite aussi de l’inefficacité médicale de l’époque contraint de recourir à des traitements peu enviable que les grands patrons sans scrupule de la FDA mettaient en place pour se faire du blé alors que des gens clapsaient à cause de leur cupidité et de leur total désintérêt pour la vie des malades du virus du VIH, sans compter qu’à l’époque c’était les homosexuels et les travestis qui étaient exclus et visé par cette maladie encore nouvelle durant les années 1980. La mise en scène a principalement recours à la caméra épaule pour filmer la biographie, à des coupures placé méticuleusement pour voir les textes en blanc sur fond noir ou pour nous faire comprendre que Ron Woodroof faisait un malaise, ce film est tourné sans lumière artificiel et utilise en général le champ/contre-champ, tout cela pour rendre ce film plus réaliste et frappant ce qui était un excellent choix pour une biographie, surtout avec un tel sujet qui est toujours d’actualité aujourd’hui, en plus le personnage de Woodroof et celui de Rayon apportent un peu d’humour pour rendre cela moins déprimant et il est important de savoir comment était vu et traité les gens qui en étaient atteint lorsque l’épidémie à commencer à se répandre.
Et bien sur, Matthew McConaughey est tout simplement magistrale dans le rôle du cow-boy désespéré au point de tenter des traitements non officiels et d’en faire un commerce jusqu’à faire de son business une voie de salut pour les malades atteint du VIH. Jared Leto n’était pas en reste en tant que travesti, dont l’amitié qu’il nouera avec Ron fera évoluer la vision de ce dernier quant aux homosexuels, et Jennifer Gartner était correct en tant qu’infirmière qui se remet en question quant aux traitements utilisé par la FDA.
Mais malheureusement, malgré l’importance qu’on peut accorder à ce film, le voir une fois est largement suffisant car beaucoup de chose font que ce film ne marque pas d’un point de vue émotionnel ou poignant : la musique est absente pendant plusieurs scènes auxquels ça aurait pu apporter de l’émotion ou nous toucher, même si les titres repris sont quand même excellent et à découvrir comme « Sweet Thang » de Shuggie Otis ou « « Following Mornin » de The Naked And Famous.
Mais le véritable problème de ce film vient surtout de ça : l’intrigue et les faits historique sont largement mis en valeur au détriment de la personnalité des principaux protagonistes qui sont trop limité et trop peu développé pour qu’on puisse développer un semblant d’intérêt pour eux, en fait « Dallas Buyers Club » est plus une biographie instructive et historique à la limite du documentaire sans voix off qu’un vrai film du registre Biopic censé nous faire découvrir un personnage ayant réellement existé avec son passé, son histoire, ses sentiments ainsi que son parcours de vie. Si vous n’avez pas compris ce que je voulais dire, je m’explique : on voit Ron Woodroof, Rayon et Eve en action, ce qu’ils font les touchent intérieurement et ont de l’impact sur eux, pour ces trois personnages tout ce qui se passent à une grande importance, surtout pour Rayon et Woodroof qui tentent de vivre avec le virus du VIH. Seulement, on n’a pas de conversation intimiste ou l’on en apprend plus sur les personnages, sur leurs passés, ce qu’ils aiment ou ce qu’ils détestent, vous savez les petites choses du quotidien qui constituent une partie de notre existence ? Pour être honnête, on n’a que 2 véritables scènes dans tout le film ou on en apprend un minimum sur Woodroof, mais après n’espérez pas en voir beaucoup. Du coup, un excellent jeu d’acteur ne suffit pas si les personnages n’ont pas plus d’écriture que ça, on en ressort avec un énorme creux et on n’arrive pas à s’attacher à eux, même quand on les verra afficher des sentiments à l’écran, si on se concentre que sur les faits historiques et pas suffisamment sur l’intimité des personnages clés, la biographie deviendra plus une sorte de documentaire ultra-réaliste jouée par, certes, de super acteurs mais avec des personnages qui ne nous marquent pas, et ça c’est un genre de gâchis vraiment scandaleux, parce qu’autour du Sida il y a de quoi faire pour développer la personnalité d’un protagoniste.
Cela dit, et pour conclure tout ce que j’ais dis : ce film est à voir au moins une fois, il mérite d’être sorti, mais pas d’être aussi récompensé, surtout pour l’Oscar du meilleur acteur ou meilleur acteur dans un rôle secondaire car, Matthew McConaughey était plus intéressant au niveau de la mentalité et de la personnalité dans « Le loup de Wall Street », quant à Jared Leto son rôle était peut être intéressant mais on a vu des travestis plus attachant que lui avec un maquillage quand même bien plus travaillé malgré le très bon résultat du film, et l’acteur en lui même était beaucoup plus transcendant dans « Requiem For a Dream ». Mais ce film mérite d’être vu, il a quelque chose à nous apprendre et à nous offrir, donc je pense qu’on sera tous d’accord pour dire qu’il mérite d’être sorti, et pour un film à petit Budget, c'est quand même une très bonne biopic à découvrir.