Nosferatu Fantôme de la Nuit
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108 critiques spectateurs

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Alex560
Alex560

4 abonnés 112 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 9 mars 2025
Werner Herzog s'attaque à un mythe du cinéma en revisitant le chef-d'œuvre expressionniste de Murnau. Son Nosferatu, fantôme de la nuit est une relecture contemplative et hypnotique du mythe vampirique, où l'horreur laisse place à une profonde mélancolie. Klaus Kinski incarne un comte Dracula pathétique et tragique, loin de l'image du prédateur charismatique. Son jeu, à la fois habité et douloureux, donne au personnage une dimension presque humaine, victime de sa propre malédiction.

Visuellement, le film est une splendeur. Herzog compose des tableaux d'une beauté picturale, inspirés des paysages brumeux et des décors gothiques. La lenteur du récit et les silences pesants accentuent l'atmosphère funèbre, renforcée par la musique envoûtante de Popol Vuh. Cependant, cette approche contemplative est aussi un frein : étant plus habitué aux frissons classiques, j'ai été dérouté par le rythme lent et l'absence de réels sursauts horrifiques.

Là où le film brille, c'est dans sa manière d'explorer la solitude et la peur de la mort. Le comte Orlok de Kinski n'est pas un simple monstre, mais un être tragique, rongé par son existence éternelle. Isabelle Adjani, dans le rôle de Lucy, incarne avec une fragilité bouleversante une figure de pureté et de sacrifice, tandis que Bruno Ganz apporte une certaine retenue à son Jonathan Harker. Mais certains personnages secondaires manquent d'épaisseur, et l'histoire peine parfois à maintenir une tension dramatique forte.

Nosferatu, fantôme de la nuit est une œuvre fascinante mais exigeante. Herzog ne cherche pas à effrayer, mais plutôt à nous hanter avec une ambiance macabre et une réflexion sur la condition humaine. Si je regrette un certain manque de rythme, la poésie visuelle et l'interprétation magistrale de Kinski en font une version singulière et mémorable du mythe. Un film que je conseille, surtout aux amateurs de cinéma d’auteur gothique.
Fabien Sorrant
Fabien Sorrant

48 abonnés 1 502 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 30 janvier 2025
Klaus Kinski est vachement angoissant et terrifiant dans ce chef d'oeuvre horrifique avec Isabelle Adjani et Bruno Ganz.
inspecteur morvandieu
inspecteur morvandieu

45 abonnés 2 906 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 28 janvier 2025
Sur les traces de Murnau, Werner Herzog revisite le mythe de Dracula. Il n'est plus question d'épouvante sanglante et spectaculaire, et Dracula, au même titre que les époux Harker, ses victimes, devient une figure mi-romantique, mi-expressionniste. C'est ce compromis artistique qui fait l'originalité du film d'Herzog.
Celui-ci associe un récit taciturne et lent à des décors typés (la ville de Delft, les reliefs supposés de la Transylvanie) dont le dépouillement et le sobre esthétisme, sous la grisaille d'un ciel bas, conditionnent le caractère tragique. De façon éclectique, le cinéaste nous convie à un voyage au pays des romantiques et des expressionnistes allemands, des peintres flamands.
Mais, brillant sur le forme, le film reste un peu obscur. La liaison entre l'amour et la mort, qui introduit couramment la thématique romantique, prend ici des proportions étranges en vertu du personnage même de Dracula, auquel Klaus Kinski confère une humanité et une souffrances inattendues, en vertu des hallucinations ou prémonitions de l'héroïne jouée par Isabelle Adjani.
Ricco92
Ricco92

244 abonnés 2 208 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 16 janvier 2025
Nosferatu, fantôme de la nuit est une œuvre pouvant déstabiliser. En effet, ce remake du Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau possède un style très particulier. Celui-ci est basé sur un contraste total entre une forme de réalisme au niveau des superbes paysages naturels (bien mis en avant notamment lors du voyage de Jonathan Harker) associés à l’utilisation récurrente de la caméra portée et le surjeu total des acteurs notamment celui d’un Klaus Kinski halluciné (comme c’est généralement le cas) et d’Isabelle Adjani (dont les attitudes et le maquillage renvoient clairement au cinéma expressionniste muet) : on peut vraiment hésiter entre le film expérimental et le nanar. Bien qu’il choisisse de redonner aux personnages les noms du roman (même si ceux de Lucy et de Mina sont inversés, comme ce sera le cas quelques mois plus tard dans le Dracula de John Badham) et de conclure son film d’une manière plus pessimiste et très originale, Herzog rappelle donc régulièrement le film de Murnau (il reprend, par exemple, le fait que Jonathan et Lucy soient mariés dès le départ, ce qui n’est pas le cas dans le roman) et adopte pour cela un style assez lent qui risque de déstabiliser beaucoup de monde. Il faut, en tout cas, posséder une certaine culture artistique et peut-être même connaitre la première version pour pouvoir vraiment apprécier cette vision de l’œuvre de Bram Stoker.
Oniraseyo
Oniraseyo

472 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 janvier 2025
Nosferatu est maintenant un vampire allemand, c’est proche Europe de l’Est, par ici le panneau en train-train, allons-y au pays des Carpates Romania, ce Nosferatu ou Dracula fait sursauter dans son antre de château fort bien gardé, on s’y perd avant d’attraper sa fiancée, son ombre plane, rassurons-nous pas les spectateurs, et la peste qui ne s’est jamais perdue n’y disparue, oh ciel malheur….
Diabloxrt
Diabloxrt

48 abonnés 1 542 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 31 décembre 2024
Continuant mon pèlerinage des films de cette licence, je me suis lancé dans le visionnage du "Nosferatu Fantôme de la Nuit" de Werner Herzog. Et honnêtement, même si je ne suis pas le plus grand fan du film de 1922, il a été compliqué de visionner celui-ci après cette première adaptation. Pour être clair, je trouve que ce long-métrage est vraiment raté, et qu'il est loin d'être une adaptation de qualité. Son principal problème est pourtant assez simple, ce projet cherchant simplement à recopier le film original sur le bout des doigts. Que ce soit dans l'ambiance, dans le jeu des acteurs ou dans une grosse partie du scénario, le long-métrage n'est qu'une copie sans saveur du monument de 1922. L'une des premières scènes qui m'a crié cela aux yeux était celles de l'auberge, car le style est très proche de l'original. La phrase est la même, le jeu de l'acteur est le même et la réaction des figurants est également la même. Mais ici, tout sonne faux, car il y a une exagération assez énorme pour beaucoup de séquences. Cet abus était logique en 1922, car il n'y avait pas de son, donc il fallait en faire beaucoup plus pour faire passer les émotions. Mais maintenant, comme la musique n'accompagne plus autant l'action et que l'on entend clairement les acteurs, on voit que le tout est forcé. Le meilleur exemple est clairement le jeu de Klaus Kinski, qui ne réussit jamais à être un Nosferatu intéressant. Il passe le film à forcer un visage menaçant, mais il paraît vraiment ridicule et il n'est jamais angoissant. Ce personnage était l'une des grosses forces du film de l'époque, on perd donc énormément de ce qui était l'ambiance d'origine. Ici, aucune angoisse ne se fait ressentir et on ne fait que s'ennuyer, car si les acteurs jouent pareil, la mise en scène est également dans un style similaire. Werner Herzog a beau être un réalisateur réputé, il n'a clairement pas cherché à s'approprier ce projet. Sur certains passages, il apporte sa propre sauce, et ce sont même les meilleurs du film. Par exemple, on peut penser à cette introduction angoissante face à des gargouilles. Mais dans l'ensemble, il recopie uniquement ce qu'il y avait en 1922, sauf que cela ne peut pas marcher ! Dans le film de base, la musique accompagnait toujours ses longs plans angoissants qui servaient à faire monter la tension. Mais ici, pour tenter de reproduire cela, on a des longs plans censés être stressants, sans aucune musique et sans aucune identité. Le meilleur exemple est clairement l'arrivée du bateau au port, qui a énormément été allongé pour coller au style du film de 1922. Mais sans aucune musique et avec un seul bateau à regarder pendant 2 minutes, on n'a pas d'autres choix que de s'ennuyer ! Personnellement, j'ai trouvé le temps extrêmement long, car comme la mise en scène est bien trop fixe, au point que cela en soit de l'abus, et comme les acteurs en fond des caisses, aucune ambiance ne se dégage du film. Le final a bien essayé de changer certaines choses, mais c'est tellement minime que cela ne suffit pas. Donc si vous voulez regarder cette histoire de la bonne manière, regardez le long-métrage de 1922. Faire ce remake n'aura servi à rien, et il aurait mieux fallu ne pas le sortir. Pour conclure, une copie bien trop vide.
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

293 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 31 décembre 2024
Werner Herzog revisite le Nosferatu de Murnau, tantôt en reproduisant des scènes à l'identique, tantôt en s'éloignant de son modèle. Ce faisant, il affirme une nouvelle fois son goût pour les personnages marginaux. Par ailleurs, comme dans Aguirre, il parvient à créer, par moments, une ambiance d'inquiétante et envoûtante étrangeté. Et ce, grâce à un générique-prologue saisissant (tourné au Musée des momies de Guanajuato au Mexique), une certaine esthétique de la déstabilisation (mouvement de caméra à l'épaule, ellipses...), une musique mystérieuse. Grâce aussi à des "visions" hallucinantes (l'arrivée du bateau fantôme à Wismar, la propagation des rats dans la ville, le dernier banquet de quelques habitants...). Grâce enfin à Klaus Kinski dont la performance vaut bien celle de Max Schreck dans le film de Murnau, soutenue par quelques fameux effets de mise en scène (Herzog fait parfois entrer Kinski dans le champ de la caméra par le côté – comme dans Aguirre). Malgré ses atouts, cette version du mythe de Dracula n'est qu'à moitié convaincante. La faute, essentiellement, à une certaine "théâtralité" dans la direction d'acteurs, un style d'interprétation qui a vieilli, avec quelques accents ridicules à la clé. La composition de Roland Topor (que fait-il dans ce film ?) en est une illustration. Quant à la postsynchronisation de voix, elle n'est pas très heureuse non plus. Autant d'éléments qui empêchent la poésie macabre de se diffuser parfaitement et le film de trouver sa pleine puissance évocatrice (à la différence du film de Murnau).
Cinéphiles 44

1 451 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 27 décembre 2024
Werner Herzog s’attaque à un monument du cinéma en revisitant le chef-d’œuvre muet de F.W. Murnau. Réalisé en 1978, "Nosferatu Fantôme de la nuit" est trop baroque et semble s’égarer dans sa propre esthétique. Klaus Kinski, en Nosferatu, livre une performance fascinante mais étrangement distante, tandis qu’Isabelle Adjani peine à donner corps à un rôle souvent réduit à l’ornementation. Herzog échoue à insuffler une âme à son remake terriblement froid.
Charlotte28
Charlotte28

144 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 12 décembre 2024
Proposant une plongée macabre dans un environnement fantastique à l'aura mystique Werner Herzog se concentre sur sa mise en scène très personnelle, marquée par des tons grisâtres, une atmosphère funeste, un merveilleux horrifique (excellent générique!). Cependant, les dialogues artificiels (parfois même ridicules), le jeu emphatique d'une Isabelle Adjani hagarde ou hystérique s'opposant à un Bruno Ganz assez pâlot et la lenteur du rythme où peu d'avancées narratives ont réellement lieu transforment l'écrin en pur exercice de style. Demeure l'interprétation blafarde d'un saisissant Klaus Kinski, allégorie d'un mal atemporel inéluctablement tapi dans l'ombre...
Cadreum
Cadreum

10 abonnés 342 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 10 novembre 2024
Dans cette adaptation de Nosferatu, Herzog dresse une réinterprétation personnelle du mythe du vampire, inspirée de Murnau et Stoker. Là où l’original déploie l’angoisse, Herzog sculpte la mélancolie et le tragique, transformant Dracula en figure poignante, accablée par une immortalité devenue fardeau. Son comte n’est pas seulement un monstre, mais un être vulnérable, dont la quête d’amour exprime une solitude intense, presque humaine dans sa souffrance.

Visuellement, Herzog opte pour une approche naturaliste, filmant dans des lieux réels, sous une lumière naturelle qui amplifie l’atmosphère glaciale et atemporelle du récit. Les paysages vastes et désolés, alliés à des cadres contemplatifs, donnent l’impression d’un monde silencieux et indifférent, dans lequel Dracula semble un étranger. Les mouvements lents, les silences, et les images longuement posées imprègnent le film d'une mélancolie latente, accentuant la distance tragique entre le comte et l’humanité qu’il désire.

Dans cette relecture, l’amour de Lucy pour Jonathan devient ambivalent, teinté de sacrifice et de fatalité. Ce sacrifice, moins héroïque que tragique, apparaît comme un geste de pitié envers un être condamné. Ainsi, Herzog enrichit l’émotion humaine de son Dracula d’une profondeur insaisissable, où l’horreur côtoie la compassion, faisant de ce film un monument à la fois terrifiant et profondément humain.
Starwealther
Starwealther

85 abonnés 1 243 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 juillet 2024
Werner Herzog signe un film marquant du genre vampirique. Tout est sombre et intriguant. Klaus Kinski est dans un de ses meilleurs rôles. C'est gothique à souhait et assez flippant. C'est un film dont je me souviendrai
VOSTTL
VOSTTL

104 abonnés 2 001 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 22 février 2024
Werner Herzog s’appuie sur son ancêtre Murnau en situant Nosferatu en Allemagne. Par contre, il bouscule les codes : ce n’est plus Mina qui est la femme de Jonathan Harker mais Lucy.
Il fait de Jonathan Harker un personnage ambigu ; un mari qui croit sa femme folle alors que celle-ci s’évertue de dénoncer le danger qui frappe sa petite ville. Un danger qui a pour nom Nosferatu.
Enfin, il propose une fin inattendue.
Tout ça est un peu lent mais loin d’être désagréable.
Isabelle Adjani fait ce qu’elle peut et Klaus Kinski est égal à lui-même : fou ! Un rôle sur mesure…
ferdinand75

603 abonnés 4 020 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 27 janvier 2024
Un film qui a plutôt bien vieillit . Il doit beaucoup à la phénoménal interprétation de Klaus Kinski, tour à tour dément et fragile, qui a su transcender le personnage . Isabelle Adjani lui donne une bonne réplique et ce duo donne toute sa dimension au film s'appuyant sur bonne réalisation de Werner Herzog: classieuse et envoutante .
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

116 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 8 janvier 2024
Si vous cherchez une once de lumière ou de joie dans ce film, passez votre chemin. Le générique d’ouverture, qui offre à voir d’impressionnantes momies mexicaines victimes d’une épidémie de choléra, donne immédiatement le ton. Nouvelle adaptation du mythe de Dracula et hommage (très) appuyé au Nosferatu de Murnau (1922), ce long-métrage de 1979 nous plonge dans un océan de noirceur, où le mal absolu et la désolation sont personnifiés par la figure de Klaus Kinski, époustouflant dans son rôle de vampire souffrant de solitude. Métaphore de l’arrivée des nazis dans l’Allemagne des années 30, Nosferatu, fantôme de la nuit donne lieu à d’incroyables séquences dans une dernière partie qui dépeint une ville envahie par des milliers de rats, synonymes de mort imminente. À forte teneur symbolique, cette histoire du sacrifice d’une femme pour éradiquer une calamité absolue prend la forme d’un conte cruel sur la continuité et la métamorphose du mal. Avec Bruno Ganz et Isabelle Adjani.
stephane cormary
stephane cormary

1 abonné 15 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 4 janvier 2024
Je ne suis guère attiré par les vieux films dit "classique", mais j'ai pourtant, afin de rompre l'ennui d'une après-midi d'hiver, entrepris la tache de visionner ce film sur Arte replay. J'en suis sorti partagé. D'un certain coté, le côté excessivement fauché du film est assez drôle. Le comte Dracula vit tout seul dans un château tout pourri, mais alors vraiment pourri, un truc à se flinguer, et il accueille le visiteur lui-même avec ses ongles long et sa triste figure (à noté que le visiteur en question, C.; Ganz n'a pas l'air de s'émouvoir de l'aspect abominable de son hôte). Adjani promène son teint neurasthénique tout au long du film, elle semble incapable de tenir sur ses jambes et est pâle comme la mort. C'est mou et assez crispant, mais ça se suit. J'ai bien aimé quelques plans, comme la place pleine de gens qui dansent car la peste est de retour (!!!), les cochons et les rats, etc. Un film pour l'hiver, qui provoque des sentiments contradictoires d'inquiétude et d'hilarité;
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