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    Nosferatu Fantôme de la Nuit
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    99 critiques spectateurs

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    VOSTTL
    VOSTTL

    66 abonnés 1 778 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2024
    Werner Herzog s’appuie sur son ancêtre Murnau en situant Nosferatu en Allemagne. Par contre, il bouscule les codes : ce n’est plus Mina qui est la femme de Jonathan Harker mais Lucy.
    Il fait de Jonathan Harker un personnage ambigu ; un mari qui croit sa femme folle alors que celle-ci s’évertue de dénoncer le danger qui frappe sa petite ville. Un danger qui a pour nom Nosferatu.
    Enfin, il propose une fin inattendue.
    Tout ça est un peu lent mais loin d’être désagréable.
    Isabelle Adjani fait ce qu’elle peut et Klaus Kinski est égal à lui-même : fou ! Un rôle sur mesure…
    ferdinand75
    ferdinand75

    453 abonnés 3 640 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2024
    Un film qui a plutôt bien vieillit . Il doit beaucoup à la phénoménal interprétation de Klaus Kinski, tour à tour dément et fragile, qui a su transcender le personnage . Isabelle Adjani lui donne une bonne réplique et ce duo donne toute sa dimension au film s'appuyant sur bonne réalisation de Werner Herzog: classieuse et envoutante .
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    74 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2024
    Si vous cherchez une once de lumière ou de joie dans ce film, passez votre chemin. Le générique d’ouverture, qui offre à voir d’impressionnantes momies mexicaines victimes d’une épidémie de choléra, donne immédiatement le ton. Nouvelle adaptation du mythe de Dracula et hommage (très) appuyé au Nosferatu de Murnau (1922), ce long-métrage de 1979 nous plonge dans un océan de noirceur, où le mal absolu et la désolation sont personnifiés par la figure de Klaus Kinski, époustouflant dans son rôle de vampire souffrant de solitude. Métaphore de l’arrivée des nazis dans l’Allemagne des années 30, Nosferatu, fantôme de la nuit donne lieu à d’incroyables séquences dans une dernière partie qui dépeint une ville envahie par des milliers de rats, synonymes de mort imminente. À forte teneur symbolique, cette histoire du sacrifice d’une femme pour éradiquer une calamité absolue prend la forme d’un conte cruel sur la continuité et la métamorphose du mal. Avec Bruno Ganz et Isabelle Adjani.
    stephane cormary
    stephane cormary

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 janvier 2024
    Je ne suis guère attiré par les vieux films dit "classique", mais j'ai pourtant, afin de rompre l'ennui d'une après-midi d'hiver, entrepris la tache de visionner ce film sur Arte replay. J'en suis sorti partagé. D'un certain coté, le côté excessivement fauché du film est assez drôle. Le comte Dracula vit tout seul dans un château tout pourri, mais alors vraiment pourri, un truc à se flinguer, et il accueille le visiteur lui-même avec ses ongles long et sa triste figure (à noté que le visiteur en question, C.; Ganz n'a pas l'air de s'émouvoir de l'aspect abominable de son hôte). Adjani promène son teint neurasthénique tout au long du film, elle semble incapable de tenir sur ses jambes et est pâle comme la mort. C'est mou et assez crispant, mais ça se suit. J'ai bien aimé quelques plans, comme la place pleine de gens qui dansent car la peste est de retour (!!!), les cochons et les rats, etc. Un film pour l'hiver, qui provoque des sentiments contradictoires d'inquiétude et d'hilarité;
    CH1218
    CH1218

    155 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 décembre 2023
    Werner Herzog est davantage dans l’hommage que dans la réappropriation du « Nosferatu » de Murnau, copiant parfois des plans du film original à l’identique. Il y a quelque chose pourtant d’hypnotique et de pictural qui se dégage de son remake mais son rythme anesthésie complètement le récit. Sa distribution fait également débat. Klaus Kinski s’en tire bien et sans excès de jeu, Bruno Ganz fait de son mieux pendant qu’Isabelle Adjani, figée comme jamais, fait peine à voir.
    Agnès L.
    Agnès L.

    2 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2023
    Ce n'était pas évident d'oser faire un remake du chef d'œuvre de Murnau, Nosferatu, mais Herzog s'en tire très bien.
    Les deux compatriotes se sont éloignés du vroman initial de Stoker (où gravitent de nombreux personnages) pour se concentrer sur Lucy et son mari, ainsi que le comte Dracula bien évidemment.
    Le film de Herzog est très contemplatif, visuel et esthétique, mais la musique y tient une place prépondérante (ce qui, bien entendu, manquait dans le film muet de 1922).
    Ça commence très fort dès le générique avec cette musique d'outre-tombe accompagnant un long travelling sur des corps suppliciés (ceux des morts du choléra au XIXe siècle, époque où se situe le film), puis sur cette image de chauve-souris géante volant au ralenti, et enfin Lucy se réveillant en hurlant.
    Lucy est jouée par Isabelle Adjani, blafarde à souhait. Bruno Ganz interprete son mari, Jonathan, qui part en Trasylvanie faire signer des documents notariés au comte Dracula.
    Klaus Kinski est le digne successeur de Max Schreck, visage chauve et livide, ongles démesurés, yeux rouges cernés de noir.
    Lucy se sacrifia pour sauver l'humanité mais la fin est très cynique ( spoiler: Jonathan, devenu vampire lui-même, part à cheval semer la mort à son tour
    ).
    Le meilleur film de Herzog selon moi, à voir sans faute!
    SB88
    SB88

    14 abonnés 1 019 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2023
    Un film reposant ! Très lent, avec des bruitages et une Adjani qui joue très mal. Parfait quand on regarde d'un seul œil mais l'histoire est trop simplette
    2,9/5
    stans007
    stans007

    18 abonnés 1 235 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2023
    Il faut arrêter de dénigrer ce film sous prétexte qu’il est censé rendre hommage au chef-d’œuvre de Murnau. N’en déplaise à ses nostalgiques détracteurs, j’ai apprécié sa mise en scène efficace et ses acteurs au top (le casting inclut Roland Topor), les paysages sombres et humides de Transylvanie-au-delà-des-Carpates désolés à souhait, le château de Dracula sinistre et inquiétant à l’image de son proprio, la musique (Gounod, Wagner...) adaptée, bref une œuvre d’art pessimiste avec le sacrifice inutile de la femme pure... c’est le mal (et le cinéma) qui triomphe(nt) à Wismar !
    Orno13
    Orno13

    5 abonnés 428 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 novembre 2023
    Un très bon remake du film de murnau, le célèbre comte Dracula est joué par le sulfureux klaus kinski qui est pour ma part le rôle le plus réussit de sa carrière cinématographique, les décors, l ambiance crépusculaire est géniale avec la bande son de Wagner qui s inscrit bien à l image .
    Bref un très beau film qui n est pas tout à fait le film d d'epouvante à part entière c est plutôt un cinéma contemplatif et exigeant mais qui se joue dans l atmosphere angoissante ou la décrépitude d un monde est merveilleusement transcrits à l image.
    Nicothrash
    Nicothrash

    292 abonnés 2 931 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Libre réécriture du Nosferatu de Murnau, cet hommage de Werner Herzog est aussi atypique que son réalisateur et a ce quelque chose d’hypnotique très commun à l’œuvre de ce dernier. Même s’il est loin d’être exempt de défauts tels une mise en scène lourde ou la présence d’Isabelle Adjani qui en fait des caisses, son aspect quasi documentaire parfois nous interdit presque de décrocher. Mais, et c’est surtout là la bonne idée de Herzog, il confie le rôle du comte Dracula à l’inénarrable Klaus Kinski qui nous livre une nouvelle fois une masterclass, lui aussi est hypnotique ! Je préfère la version de 1922 qui reste un véritable chef d’œuvre mais ce remake complète bien l’œuvre originale avec notamment une très bonne bande originale et est évidemment à découvrir.
    kibruk
    kibruk

    110 abonnés 2 400 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2023
    Werner Herzog fait un remake du "Nosferatu" de Murnau en essayant de le moderniser sans en perdre les principales caractéristiques. Cela fait bien trop longtemps que j'ai vu l'original, mais pour moi cet hommage direct et radical explique certains reproches qu'on peut faire au film, comme un jeu d'acteurs très désincarné pour certains (particulièrement pour Isabelle Adjani), outrancier pour d'autres (Roland Topor et son rire démoniaque), et une histoire bien moins évoluée que celle qu'on peut retrouver dans la version de Coppola. Il n'y a véritablement que les scènes avec le vampire campé par le toujours sidérant Claus Kinski qui sortent du lot en étant même impressionnantes, quelques beaux plans en pleine nature, mais le reste se rapproche trop du cinéma muet. "Nosferatu fantôme de la nuit" est un exercice de style étrange et intéressant mais pas totalement convaincant.
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 octobre 2023
    Difficile de noter un film comme le consentement, qui parle d'une relation pédophile entre une adolescente et un écrivain. Car évidemment ce n'est pas le genre de film qu'on peut apprécier tellement le sujet est Taboo et qu'on a pas envie de voir ça. Et je suis totalement partisan de cette volonté de ne se fixer aucune limite artistique mais ici je dois bien avouer : à quoi sert ce film ? Déjà je trouve que Gabriel a une écriture beaucoup trop grossière. Parler dans un français pompeux ne fait pas de lui un homme distingué, et la manière dont il transpire la malveillance et la manipulation rende difficilement crédible le fait qu'une jeune ado puisse lui accorder sa confiance même si évidemment, je ne suis pas une ado de 14 ans donc je ne sais pas ce qui peut se passer dans leur tête. En plus de ça (les dialogues pompeux n'aident pas) mais je trouve les acteurs franchement très médiocres, au même titre que la mise en scène même s'il y a un peu plus d'idée à la fin du film je trouve, même si cette fin tire très en longueur je trouve. Bref, peut être que c'est juste le sujet qui m'a tellement rebuté que j'ai n'ai pas pu apprécier le consentement à sa juste valeur mais j'avoue n'être pas du tout convaincu.
    Shawn777
    Shawn777

    461 abonnés 3 329 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 janvier 2023
    Décidément, en dehors de ses documentaires, Werner Herzog n'est vraiment pas ma tasse de thé. Pourtant, je m'étais dit qu'ici, j'entrai en terrain connu étant donné que j'ai vu "Nosferatu" dont ce film en est le remake et que j'ai également vu la plupart des adaptations du roman de Bram Stoker que j'ai d'ailleurs également lu. Mais malheureusement, je n'ai pas tellement adhéré à celle-ci car elle est plutôt longuette et ennuyante, à l'image finalement de "Aguirre, la colère de Dieu", chef-d’œuvre du cinéma dont je n'ai jamais compris l'engouement. Bref, nous retrouvons le schéma narratif de base du roman, à savoir Jonathan Harker qui part dans un château isolé afin de trouver une nouvelle demeure pour le comte Dracula. Pendant ce temps, sa copine Mina, rebaptisée ici Lucy, s'inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles. Même si je préfère l'original, j'ai tout de même trouvé ce remake intéressant. En effet, Herzog transpose ici du muet au parlant, tout en gardant le côté expressionniste allemand (notamment au travers des ombres et de certains décors légèrement déformés) mais surtout le jeu très théâtral des acteurs, propre au cinéma muet. Et quoi de mieux que deux fous pour interpréter ces personnages ! Enfin j'exagère un peu, je joue simplement sur la réputation sulfureuse des deux acteurs principaux, à savoir Isabelle Adjani et Klaus Kinski mais qui, pour le coup, correspond très bien aux personnages ! Car oui, c'est un jeu très théâtral et les deux acteurs, qui ont également la réputation de toujours se mettre à fond dans la peau de leur personnage, le joue très bien ! On notera également la mise en scène du réalisateur, qui rappelle d'ailleurs à certains moments encore une fois "Aguirre, la colère de Dieu", notamment lorsqu'il filme le château couvert de brume, rappelant la magnifique scène d'introduction d'"Aguirre". "Nosferatu, fantôme de la nuit" est donc un film dans lequel j'ai eu beaucoup de mal à rentrer car je le trouve notamment trop longuet, malgré ses thématiques intéressantes.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 novembre 2022
    Cet hommage appuyé à Murnau est avant tout une splendeur visuelle, une série de plans composés comme des peintures (on pense surtout aux peintres flamands, mais aussi aux Romantiques allemands) qui surprennent et ravissent. Herzog introduit aussi une approche inédite du personnage de Dracula, en en faisant un monstre certes cruel, mais aussi tragiquement solitaire. À mesure que l'histoire progresse, il contamine tous les lieux et personnages avec lesquels il interagit, ce qui mène à des scènes inoubliables où les habitants de la ville - Lucy et Jonathan en tête - ressemblent à des spectres hébétés et démunis face au changement induit par son arrivée. La musique de Popol Vuh, tantôt inquiétante et tantôt pastorale, accompagne à merveille ce récit ambigu jusqu'à sa conclusion.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 009 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2022
    A sa sortie en 1979, « Nosferatu, fantôme de la nuit » de Werner Herzog n’a pas été couvert que de louanges. S’attaquer à la légende de Friedrich Wilhelm Murnau (le réalisateur allemand le plus célèbre avec Fritz Lang) en proposant un remake très fidèle de « Nosferatu », son film le plus célèbre, sorti sur les écrans en 1922, a été vu comme un sacrilège par une partie de la critique. Le résultat, il faut le reconnaître, déroute par certains aspects, notamment concernant la direction d’acteurs alternant emphase extatique (Roland Topor), diction monocorde et sans âme (Isabelle Adjani et Bruno Ganz) et interprétation tout en retenue pour l’habituellement très impétueux et emphatique Klaus Kinski. Révélé brutalement au grand public avec « Aguirre la colère de Dieu » en 1972, Werner Herzog qui collaborait alors pour la première fois avec Klaus Kinski, s’avère très à l’aise au milieu des éléments déchaînés pour livrer des narrations épiques qu’il teinte d’un aspect documentaire saisissant. Aucun trucage, tout est vécu par les acteurs et souvent le réalisateur lui-même. Les rumeurs concernant les conditions extrêmes du tournage dans la forêt amazonienne (le film se situe pendant la conquête espagnole et raconte de manière romancée l’histoire du conquistador Lope de Aguirre) ajoutées au comportement autoritaire, parfois violent du jeune réalisateur et de son acteur principal, construisent très rapidement la légende d’Herzog, cinéaste de l’extrême qui par ailleurs ne cessera jamais de tourner des documentaires. Comme Murnau, il dépouille le roman de Bram Stoker d’une grande part de son intrigue et de ses personnages pour se concentrer sur le voyage du clerc de notaire Jonathan Harker au château de Dracula, suivi du voyage de ce dernier pour Wismar où il répandra la peste et tentera de séduire Lucy, la femme de Harker (Isabelle Adjani). A la suite de Murnau, les adaptations grand public d’Universal en 1931 avec Bela Lugosi puis celles plus nombreuses de la Hammer avec Christopher Lee dans le rôle-titre, iront puiser davantage dans le roman tout en le modifiant largement pour nourrir l’imaginaire du spectateur désireux de se faire peur à bon compte dans les salles obscures. Dans ce contexte, le docteur Van Helsing, pire ennemi de Dracula, tiendra comme dans le roman un rôle majeur au sein d’intrigues originales qui avec le temps lieront vampirisme avec érotisme, suivies d’autres variations plus exotiques encore. Rien de tout cela bien sûr chez Murnau ou Herzog. Un Murnau dont il faut rappeler qu’il fut en procès avec la veuve de Bram Stoker faute d’acquisitions des droits par la société de production, Prana Films. Le film disparaîtra longtemps de la circulation, ne faisant sa réapparition qu’à partir des années 1960 pour devenir le film culte qu’il est encore aujourd’hui. Chez les deux réalisateurs, Dracula est un être profondément seul face à la souffrance de ne devoir jamais mourir qui tient lieu d’exclusion. A travers le maquillage blafard et figé du comte Dracula presque momifié, Herzog se penche sur la condition de mortel de l’homme, angoisse existentielle insoluble qui depuis l’aube des siècles hante les esprits et dicte les comportements. L’immortalité tant convoitée est d’un prix bien trop lourd qui, l’usure gagnant immanquablement, finit par rendre la mort désirable. Considération absente du roman, liant étroitement Herzog à Murnau qui en 1926 avec « Faust, une légende allemande » s’empara à nouveau de la thématique. Fidèle à son prestigieux aîné, Herzog reproduit à l’identique de nombreuses scènes ou attitudes qui l’ont marqué. Dans cet esprit, Klaus Kinski marche fidèlement dans les pas de son prédécesseur Max Schreck, notamment pour la scène sur le bateau ramenant Dracula à Wismar dans laquelle le comte Dracula, filmé en contre-plongée depuis la cale, semble en suspension dans les airs. Scène magnifique et envoûtante, photographiée par Jörg Schmidt-Reitwen, fidèle opérateur du réalisateur qui rappelle que le parti pris de « Nosferatu, le fantôme de la nuit » est avant tout esthétique. La musique de Popol Vuh, groupe rattaché au mouvement « krautrock », magnifiquement accordée à l’ouverture de « L’or du Rhin » de Richard Wagner et au Sanctus de la Messe solennelle de Sainte Cécile de Charles Gounod, contribue à l’atmosphère tout à la fois mortuaire et tellurique qu’Herzog a voulu pour son film hommage. Ode à la fragilité de la vie humaine qui ne doit jamais oublier qu’elle s’inscrit dans un tout qui l’englobe et la dépasse. La séquence d’ouverture située au musée des momies de Guanajuato au Mexique, avec la caméra filmant en traveling, des plus jeunes aux plus âgés, les corps pétrifiés par une épidémie de choléra survenue en 1833 est à postériori très explicite sur la suite du film d’Herzog, cinéaste des éléments. On lui pardonnera donc sa direction très approximative mais sans doute voulue des acteurs entourant Dracula auxquels il n’a pas voulu donner plus d’importance que celle de passagers d’un voyage sans retour dénué de toute perspective psychologique. Le film doit être vu à cette aune pour prendre sa véritable dimension.
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