Emmanuel Mouret, personnage à part dans le paysage audiovisuel français, tellement à part que je n'y adhère pas du tout. J'ai fait un effort pour le premier film, je l'avais trouvé moyen, Fanny valette comme espoir, oui et après ? Puis un autre et encore un : celui-ci, fais moi plaisir. Oui, à qui au juste ? C'est lent, c'est long, c'est passif, insignifiant, fade, mortel quoi ! Frédérique bel récite comme une apprentie comédienne à qui on a répété qu'il fallait toujours articuler, Judith godrèche est toujours égale à elle même, c'est à dire sans autre consistance qu'être une femme jolie, mince et boudeuse au sourire forcé. Emmanuel Mouret se la joue Rhomer avec un zeste de film des Charlots dans les gags tous plus plats et prévisibles que les autres. Les charlots étaient quatre et réussissaient dans la bêtise au point de nous faire rire et c'était je crois leur but, Rhomer intellectualisait mais racontait quelque chose, Mouret intellectualise le vide. On s'emmerde quoi ! Je ne comprends donc pas cette tendance qu'ont les actrices françaises à s'enticher de ce réalisateur, certainement sympa au demeurant, en voulant les unes après les autres figurer au casting. A la fois, après Ledoyen, Bel, vient Godrèche, on est pas dans le plus sublime des castings mais il y a eu Julie Gayet ! Cette presse qui raffole de ce genre de film devrait revoir et lire Rhomer afin de se faire une idée du cinéma raffiné aux répliques implacables.