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    Morceaux de conversations avec Jean-Luc Godard
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 804 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 août 2010
    Film tout simplement énorme. Enorme pour plusieurs raisons, la première c'est parce qu'on a un véritable personnage devant nous pendant plus de deux heures, ce personnage parle, s'explique. Il est tout simple avec sa coupe de cheveux que ne renierait pas Nicolas Cage, son petit bide, et son gros cigare, fumant sans arrêt.
    Et puis on a ceux qui l'interviewe. Mal à l'aise, essayant de paraître intelligent, alors qu'ils ne font que se rétamer face à un Godard parfois limite autiste, refusant de comprendre ce qu'on lui dit.
    Godard s'exprime sur son expo, sur notre musique (qu'il faut voir avant de voir le film sinon il y a bien un quart d'heure où vous serez perdu.
    Godard parle beaucoup de juifs, je crois qu'il n'a pas abandonné l'idée que les juifs se sont laissés emmené dans les camps comme des moutons (il le dit lui même).
    Godard n'aime pas le cinéma Hollywoodien, les films avec Bruce Willis
    Sa vision est assez chaotique, dur de la résumer.
    à noter que le film n'est pas qu'une longue interview, mais Godard s'exprime sur des sujets différents dans des lieux différents, et dans des temps différents, on sent dans son regard surtout à la fin une sorte de déception sur son expo, sur la vie.
    Godard aime rire, mais son public semble parfois indifférent à son humour, lui hilare raconte quelque chose et un contre champ montre l'audience limite consternée, c'est assez marrant à voir.
    Bref je conseillerai de voir ce film pour tout ceux qui ne sont pas allergique à la voix de Godard, et d'en prendre de la graine
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2011
    Voilà un film qui a l'immense mérite de captiver d'un bout à l'autre, porté par un Jean-Luc Godard toujours aussi fascinant : figure paradoxale à tous les étages puisque à la fois terroriste, théoricienne, poète ou encore cinéaste. D'une grande agressivité intellectuelle, imposant des diktats comme d'évidentes vérités, rabâchant de très belles phrases aussi modernes que poussiéreuses, cherchant la petite bête en la prenant très au sérieux - comme toujours ! - Godard reste fidèle à sa réputation de snobinard aux prétentions démesurées, bien décidé à avoir le dernier mot par tous les moyens. C'est que le bonhomme se fiche pas mal de paraître forcément insultant aux yeux de son audience, convaincu à tort ou à raison de sa légendaire probité absolue. Ces Morceaux de Conversations font très mal, n'ennuyent jamais, même quand ils n'évoquent pas grand-chose ( ce qui, en l'occurence, s'avère assez rare au fil du métrage ). Si l'ensemble est peu sympathique voire assez choquant, parfois digressif et même un peu bégayant, il est bel et bien question de cinéma de part et d'autre. Godard se pose des questions et nous en pose, évoque, provoque jusqu'à l'agacement, à la fois petit malin tête à claques et philosophe incontesté et incontestable. On sort de cette copieuse conférence filmique avec le sentiment désagréable d'avoir été regardé de haut, méprisé par un vieux garçon aigri au potentiel arrogant redoutable mais - et c'est là l'incroyable énigme de Monsieur Jean-Luc - d'en avoir appris dix fois plus sur le cinéma que dans n'importe quel documentaire télévisuel. Impressionnant.
    Cinephille
    Cinephille

    135 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2009
    Il y a des intelligences supérieures qui sont des crapules, il y a des intelligences supérieures qui sont des saints. Il y a beaucoup d'intelligences supérieures qui sont des misanthropes. Parce que leur intelligence les isole ? parce que leur lucidité leur crée des ennenmis ? parce que leur pertinence les fait s'ennuyer avec le commun des mortels ? sans doute un peu tout ça. C'est du moins la conclusion qu'on peut tirer à écouter Godard dans les différentes séquences de ce film. Son absence de complaisance, son caractère pas aimable (et sa radinerie pas montrée ici) l'ont mis à l'écart. Et quelle que soit son intelligence, ça ne peut écarter cette souffrance. Entendre Godard parler c'est juste accepter d'être décapé et ça demande un gros minimum de second degré. Si on aime cette gymnastique on ne peut qu'être fan (même si on reste souvent sur sa faim) sinon on risque fort d'être agacé.
    Sagramanga
    Sagramanga

    21 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 février 2009
    Accompagnant les préparatifs de son exposition au Centre Beaubourg en 2005, et que Godard sabordera bientôt lui-même en partie, Alain Fleisher réussit là (involontairement ?) un portrait du célèbre cinéaste tel qu'en lui-même, en donneur de leçons acariâtre, manipulateur et pervers, méprisant ses interlocuteurs fascinés. Seuls les étudiants de l'école du Fresnoy, moins sensibles aux “bons mots” du maître, paraissent lui tenir tête, certains même, et c'est assez amusant à voir, semblant le contempler d'un air effaré...
    La déambulation finale au milieu des “ruines volontaires” de son exposition à Beaubourg, malgré un cours passage où Godard se rêve chercheur en mathématiques, rendant un discret hommage à Galois et Abel, deux mathématiciens incompris du XIXe siècle, arracherait presque la sympathie, mais c'est pour aussitôt retomber dans l'apitoiement et l'autocomplaisance, signe distinctif désormais de l'icône pâlissante du cinéma français. La Statue du Commandeur se révèle en fait un petit maître hirsute, l'éternel râleur dépassé par sa conception du cinéma idéologique, radicale et étriquée, adepte du “c'était mieux avant” scotché aux années 60, à cette “Nouvelle Vague” qui depuis longtemps n'est plus qu'un fantôme de vérité.
    kingbee49
    kingbee49

    30 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 août 2013
    Fragments d'un discours godardien, ça passe ou ça casse, littéralement. En fait, ce docu a juste deux défauts : une longueur excessive et le fait qu'il n'y a aucun fil conducteur si ce n'est le fait que la caméra se raccroche le plus possible au discours du maître, partant dans toutes les directions...Il y a des digressions pertinentes ou carrément stupéfiantes sur le cinéma, l'art, la science mais noyées dans des tonnes de redondances et d'approximations...On est néanmoins surpris quand l'émotion le saisit quand il parle d'Abel, ce mathématicien méconnu. En fait, ce que j'ai préféré ici c'est cette partie ou on le voit dans sa salle de montage, chez lui, à Rolle, en train d'essayer de faire fonctionner un dvd...Dommage qu'on ne l'ai pas vu davantage au travail...Et puis ce dernier tiers déconcertant ou Godard déambule et disserte au milieu de cette exposition qu'il reniera au point de tout déconstruire ou presque.... C'est tout le paradoxe de Godard, un artiste qui crée et détruit : tout dans l'art du mouvement, en somme.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 février 2009
    Pauvre Godard, tous les lèche-bottes de ce documentaire sont impuissants à comprendre les méandres de sa pensée alors ils en font toujours une relecture à côté. Evidemment, Godard la conteste à chaque fois. Ce qui est à la fois intéressant et terrifiant, c'est que même quand il tient les pire propos antisémites ou simplement irresponsables (la bombe à l'Iran! Et puis quoi encore? Autant la livrer tout-de-suite à Ben Laden!), son interlocuteur ne peut s'empêcher de dire "je suis totalement d'accord avec vous!". Triste pour la Culture en générale.
    Pauvres spectateurs de ce film sinon ! Car le vieux bonhomme n'a plus toute sa tête. Il faut arrêter de lui poser des questions; même sur l'histoire du cinéma. En tant que cours de cinéma, c'est morceaux de conversation avec un sénile n'ont aucun intérêt.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2009
    Le meta-discours de JLG est fidèle à lui-même : touffu, souvent âpre (de toute évidence, on n'a pas affaire là à un film "grand public") mais tellement riche et profond. Ses réflexions sur le réel ou l'obscénité ont de quoi faire cogiter à n'en plus finir. Une expérience cinématographique et aussi, sans doute, une expérience sur soi-même.
    Les vidéastes auront plaisir à découvrir le lieu de travail du cinéaste, véritable caverne d'Ali Baba.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2009
    Un MALUS pour Fleischer. Un BONUS pour "le risque de la pensée" de Godard. Car voilà comment Fleischer présente son film lors des avant-premières : ceci est un film sur le risque de la pensée. On dirait que Fleischer veut nous montrer que Godard va loin, parfois trop loin, qu'il perd les pédales, sur des sujets polémiques. Et oui Jean-Luc Godard prend des risques en traduisant sa pensée instantanément par des mots, lui qui est un homme d'image. On sent l'amertume, on cerne un Fleischer qui fouine pour dévoiler la face noire du personnage. Mais le véritable problèmede ce film c'est que Godard est seul à prendre des risques. Face à lui personne ne fait le poid. Mauvais film, mais Godard excellent. Donc bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 janvier 2009
    Imaginez un type mal coiffé qui vous débite sur un ton monocorde sa morale dont la densité monstrueuse sera aussi indigeste que tout ce que peut offrir le snobisme français, et ici, réunis en 1h30...

    Vous ne pouvez pas imaginez une telle chose.

    Godard n'est plus que l'ombre de lui-même, ringard, reac, dépassé, une pensée indigente et morbide.

    Le médiocre a enfin trouvé enfin son maître.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 janvier 2009
    J'avais le cœur remonté jusqu'aux tempes lorsque je rentrai dans la salle de cinéma. Je voulais voir un film "sur" Godard, et peu m'importait qui avait pu faire ce film et s'il était, cinématographiquement parlant, de qualité. Je voulais rencontrer Godard; c'était tout ce que je désirais ce soir là. Ne pas tomber sur de longs et pesants discours sur comment est ou devrait être le cinéma. Et à ma grande surprise le film était exactement comme cela (je ne lis jamais critiques et synopsis). J'ai rencontré un Godard, Monsieur Godard, qui me rappelait étrangement mon Oncle Raymond, qui, lorsqu'on lui le demande, fait visiter sans emphase et très agréablement son potager... un film très touchant aussi car Godard se livre à nous, et très agréable car il redonne goût à la réflexion. Et cela c'est très important, je trouve.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 février 2009
    Je crois, et c'est symptomatique, que très peu de gens comprennent ce "film" ; c'est pourtant simple : Fleischer se livre à une DÉMYTHIFICATION du personnage.
    Premier plan : Godard bute contre un DVD (en NTSC) ; la suite du film déroule cette constatation : Godard est un cinéaste important de la Nouvelle Vague, personne ne remet en cause son statut de cinéaste. Clairement, il a sa place dans l'histoire du cinéma.

    Le film montre que, cela étant admis, Godard est aussi une personne d'abord très peu facile, qui refuse de débattre, qui refuse de s'intéresser à ce qui vient après lui dans l'audiovisuel, qui intellectuellement est très surestimé, qui sur Israël a des avis critiquables, qui se voit en artiste maudit, cultive sa position en même temps qu'il la déplore etc...


    Ensuite, il a une attitude réactionnaire, et j'utilise le mot en connaissance de cause, face aux nouvelles générations, aux nouvelles technologies : scènes clés au Fresnoy (des éléves qui constatent qu'ils ont face à eux un homme imperméable à leur travail, qui le rejette de manière systématique et parfois assez grotesque), scène clé à Pompidou : on filme avec un seul oeil (Godard fustige la manière de filmer d'une femme qui utilise l'écran LCD pour cadrer et pas le viseur), rejet dit et assumé des nouvelles technologies ("il n'y a rien à garder pour vous ?" - "Non")
    Absence d'éloge ou de mention d'estime ou d'intérêt pour des cinéastes d'après la nouvelle-vague.

    Fleischer qui présentait le film expliquait d'ailleurs que jamais le centre Pompidou n'avait refusé de monter l'expo (d'après-lui ce serait même l'inverse, ils avaient cédé à toute les demandes), que pour lui Godard aurait sciemment saboté le projet, conscient de la naïveté des propositions.
    Pour préciser encore le point de vue du film, qui n'est surement pas un hommage, on peut aussi préciser que Fleischer pense (comme d'autres,mais pas la majorité) et montre que si Godard a de très bonnes formules, dans un style publicitaire (l
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 26 février 2009
    Godard est ce qu'il est, on aime ou on aime pas. pour ma part j'ai passé un agréable moment en sa compagnie. mais pas un moment, on ne critique sur ce site, le film en lui même, l'œuvre du réalisateur qui est à mon gout médiocre et techniquement insupportable. je n'ai jamais vu un film avec un son aussi déplorable. Ou peut être sur Zone Interdite ou Capitale. je suis très déçu qu'une production comme les films d'ici est pu laisser passer un film aussi dénué d'esthétisme quand quelqu'un comme Godard parle d'art en permanence.
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