C'est toujours difficile d'appréhender une oeuvre d'enfance que l'on revoit bien des années après, surtout avec le bagage cinéma que l'on a pu acquérir entre temps. Toy Story fait parti de ceux-là et ouvre aussi par la même occasion le début d'un âge d'or dans l'animation, celui de Pixar alors que celui de Disney s’essoufflait à peu près au même moment.
Quel plaisir ! Il ne m'a pas été bien difficile de plonger à nouveau dans cette oeuvre sans penser à des éléments extérieurs, et d'être renvoyé dans le monde si passionnant que celui de l'enfance et des jouets. Pixar applique la bonne recette, une aventure simple, des personnages attachants, un minimum d'émotion et tout ce qu'il faut de savoir-faire, que ce soit dans l'écriture, le rythme ou technique, pour que l'on se retrouve immergé au cœur de l'histoire.
Il y a une impression de se retrouver devant une oeuvre parfaitement maîtrisé, chaque séquence dure le temps parfait, ni trop court ou trop long, on s'imprègne d'une ambiance enfantine dérivant parfois vers la mélancolie. On notera aussi des répliques qui font souvent mouches, un humour simple mais jamais lourd et toujours introduit au bon moment, et des personnages secondaires sachant exister, que ce soit au sein même de la chambre d'Andy, ou dans l'adversité.
Toy Story arrive à se montrer attendrissant sans tomber dans l'excès tandis que l'on peut y déceler de savoureux détails et un grand nombre d'excellentes idées, à commencer par celle de base évidemment. L'animation est de qualité, tout comme la bande-originale qui n'est jamais envahissante, alors que le charme est là à chaque mètre de pellicule, sachant faire oublier une profondeur absente, mais qui n'aurait pas forcément présenté grand intérêt ici.
Toy Story nous permet de replonger avec charme et mélancolie dans notre enfance grâce à une histoire simple, des sensations et des personnages forts, alors que l'on se retrouve à se remémorer ses jouets et peluches qui ont longtemps été nos compagnons de route, de rêve et de vie.