Décidemment j'adore Jaco van Dormael ! Entre Mr.Nobody, Le tout nouveau testament, et le Huitième jour, y a vraiment de quoi passer un bon moment devant ses films !
En quelques mots, touchant, plein de bons sentiments, positif, et on en tire une belle leçon de vie. Alors oui, il y a aussi pas mal d'aspects négatifs, dans le développement des personnagesnotamment, mais on fait vite abstraction tant ce qui se dégage du film est plaisant.
Un très beau film, qui a le mérite d'être vu, encore plus si vous avez déjà aimé le travail du réalisateur.
Un film plutôt bien-pensant et non dépourvu de maladresses, mais parfois aussi vraiment émouvant notamment quand Pascal Duquesne dit : "Mon ami Georges!" et que Daniel Auteuil répond : "Mon ami Harry". Sans parler du magnifique épilogue... "Le huitième jour" est en tout cas bien mieux à mon sens que l'assez horripilant "Mr. Nobody" et l'assez indigeste "Nouveau Testament".
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4,0
Publiée le 7 mars 2021
Ce film ce sont les Français et les Belges dans ce qu'ils font de mieux. C'est un récit original visuellement inventif, exaltant et émotionnellement stimulant. Le réalisateur Jaco van Dormael nous emmène dans le monde de Georges un trisomique et sa quête d'une relation significative avec quelqu'un ou n'importe qui. Il ne s'agit pas d'une démarche condescendante mais d'un grand sens de l'humour et de l'honnêteté. L'interaction de Georges avec le chef de la gestion d'entreprise Harry est traitée de façon éblouissante passant de la comédie à la tragédie pour revenir à la comédie avec une facilité déconcertante. Dans le rôle du patron Harry, Daniel Auteuil émotionnellement émoussé et désespérément solitaire donne une autre performance sublime. Mais il est égalé par le brillant Pascal Duquenne dans le rôle de Georges. C'est un film avec des performances uniformément fortes et mémorable. La scène du magasin de chaussures, la scène du salon d'exposition de voitures, la danse de Georges. Il vous suffit de le louer ou d'assister à une projection dans un cinéma rétro près de chez vous et de voir ce que vous avez peut-être manqué...
Cette comédie dramatique possède un très bon scénario, emprunt de poésie, d'émotion et d'humour, mettant en scène la différence et l'acceptation de l'autre et est portée par les excellentes interprétations de Daniel Auteuil et Pascal Duquenne. Un très bon moment de cinéma.
Le Huitième Jour c’est LE film culte en Belgique (d’où je viens…et oui!) et comme tout film populaire culte…je ne l’avais pas encore vu (pour la plupart)! Je l’ai découvert en cours dans des conditions assez, disons mouvementé (Fockedey si tu lis ça, je t’emmerde…oui, c’est personnel), mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier cette histoire d’amitié entre un jeune trisomique et un père divorcé. C’est Jaco Van Dormael (Mr. Nobody et Toto Le Héros) qui est à la réalisation et son style ne fait jamais tâche dans un récit tour à tour émouvant et amusant et mieux encore, il sublime toute ses idées. Malgré un profond académisme, rien de très profond dans les sujets et une universalité totale dans son propos, Le Huitième Jour reste touchant et surtout très attachant notamment grâce à son duo Daniel Auteuil-Pascal Duquenne impeccable (ils ont d’ailleurs remporté le Prix d’Interprétation masculine à Cannes).
Le Huitième Jour embrasse l’humain dans sa diversité fondamentale et renvoie dos à dos les clichés traditionnellement véhiculés sur le handicap. Car on ne sait réellement lequel des deux personnages est le plus affecté, l’un écrasé sous le poids du conformisme social et professionnel au point de négliger sa famille et de vivre dans le regret, l’autre frappé du sceau de la différence physique mais doté de la plus grande gentillesse qui soit. Leurs bonheur et malheur vont s’entrecroiser, deuils et renaissances se feront jusqu’à ce que chacun d’entre eux ait regagné l’intimité dont il avait été tenu à l’écart, que cette victoire soit obtenue par la vie ou par la mort. Le réalisateur signe ainsi une ode à l’homme et à son aspect protéiforme, s’appuie pour cela sur deux acteurs principaux extraordinaires, bouleversants de justesse et de complicité. L’émotion naît de l’impromptue rencontre, souvent brutale voire forcée à l’image de la perception du monde qu’a Georges ; on reconnaît là aussi la patte de Jaco Van Dormael qui n’a pas peur de réinsérer son récit dans le cadre d’une relecture biblique, en forme de conte. Cet aspect marque l’identité profonde du métrage tout comme il l’empêche, par instant, d’emporter totalement l’adhésion, la faute à une retenue pudique jamais présente. Certaines facilités détonnent également (les accès de violence d’Auteuil ne sont pas vraiment remis en cause, ce qui n’empêche pas la réconciliation finale) mais ne doivent pas masquer la grandeur – voire le grandiose – d’un long-métrage superbement humain qui nous pousse à aller vers autrui et à le reconsidérer comme notre semblable.
Un mélange intéressant de comédie dramatique avec un peu de poésie, une équation trop compliquée pour une réalisation qui montre vite ses limites, peu aidé il est vrai par un scénario qui manque de surprises. Les scènes de comédie font tout juste sourire alors qu'il y avait de quoi faire, la partie dramatique nous pèse plus qu'elle nous touche et la poésie reste à la marge.
C'est sur, c'est un beau film sur le respect d'autrui et l'acceptation de tous. Daniel Auteil m'a surpris par son jeu et les acteurs se débrouillent tous bien, mais le fait que ça transpire de bons sentiments et que le scénario nous sorte au final une histoire plutôt classique avec beaucoup de longueurs m'empêchent d'apprécier pleinement ce film..
J'en avais un souvenir bien meilleur. Quelque peu déçu de revoir ce film où finalement même si l'amitié naissante entre les deux personnages principaux est touchante, le reste est trop simpliste et parfois un peu gros (la balade en car notamment). La fin laisse toutefois à réfléchir quant à la place des trisomiques dans notre société et leur difficulté d'exister, d'être libre.
Un film la fois émouvant et drôle qui fait l’éloge de la différence avec cette improbable amitié de deux personnes que tout oppose. Le genre de film que l’on oublie pas. Prix d’interprétation à Cannes pour Duquenne et Auteuil.
Un film superbe aux allures de conte, tout en douceur et en poésie. Les scènes oniriques sont inoubliables, l'histoire est bouleversante, les acteurs sont excellents, et la musique est magnifique. Un très beau film, dont je ressors à chaque fois les yeux boursouflés de larmes.