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    Few of us
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    jroux86
    jroux86

    6 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2022
    Dans une vidéo de présentation sur le site LaCinetek, Caroline Champetier fait un lien original et pertinent entre ce film et les "vues Lumière" au tout début du cinématographe (des prises de vue d’à peu près une minute). Few of us est sorti en 1995. Le moins que l’on puisse dire c’est que depuis les premières heures du cinéma, les techniques de captation d’images ont considérablement évolué. Pourtant, Sharunas Bartas utilise des moyens très simples, quasiment uniquement des plans muets, fixes et longs. Une sorte de retour aux sources mais sur un pôle à l'opposé de celui des célèbres inventeurs du cinématographe. Les frères Lumière avaient vite compris que pour faire connaître leur invention, il fallait envoyer des opérateurs dans le monde entier pour enregistrer et montrer des images. Des scènes de vie, des monuments célèbres, des visages... Le caractère crépusculaire du film de Sharunas Bartas le situerait sur l’autre versant. Comme si un de ces "opérateurs Lumière" s’était égaré aux confins du monde, où la lumière "encre du cinéma" semble s’éteindre, où la vie des hommes n’existe plus que dans une forme primitive ; comme un dernier témoignage d’une existence humaine sur le point de disparaître. Un parallèle intéressant.
    Un plan m’a semblé particulièrement représentatif de ce caractère crépusculaire :
    Un homme dont on ne sait quasiment rien - sinon qu’il semble fuir quelqu’un ou quelque chose - est en train de boire, accroupi dans un cours d’eau. Derrière lui, quelqu'un se poste et l’abat d’un coup de fusil dans le dos. Dans le plan suivant, l’homme s’écroule dans l’eau et son corps, emporté par le courant, sort du champ de la caméra. On ne suit donc pas la descente du corps, contrairement à ce qu'on aurait pu attendre. La caméra ne bouge pas et continue de filmer le cours d’eau et son flot permanent, son clapotis scintillant et continu. De l’eau qui s’écoule inexorablement, image du temps qui passe ? Un temps que l’homme n’habite que pour une courte durée, condamné à une apparition furtive dans la fuite éternelle des heures et des millénaires ? Les interprétations sont multiples mais riches de sens.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Je connaissais Bartas que de nom avant de voir ce film et si j'avais su ce que c'était et ce qu'était son cinéma j'aurais regardé ses films beaucoup plus tôt.

    Il y a ici tout ce que j'aime à savoir une histoire à peine esquissée, une intrigue donc réduite à son minimum, des longs plans fixes sur la nature, sur les gens... La beauté des cadres permet de maintenir le rythme malgré l'absence dialogues, malgré l'absence de paroles et le quasi silence qui règle dans le film. Le fait que ça soit filmé en 4:3 permet de se rapprocher des personnages même si l'on ne sait rien d'eux et de donner aux montagnes, aux cabanes, aux rivières, à la forêt un air presque commun. On n'est pas là pour admirer la nature, la nature fait partie du quotidien. Rarement les montagnes sont en entier dans le cadre, elles sont juste le décor magnifique du drame humain qui se déroule sous nos yeux.

    Nous avons donc une femme dont on ne sait rien qui débarque en hélicoptère dans un village reculé de ce que l'on comprend être la Sibérie. Cette femme est jeune, belle, le regard sévère, et son visage lisse et blanc contraste avec la couleur, les plis des autochtones. On ne sait pas ce qu'elle vient faire dans ce village, elle ne dit rien, elle observe, elle semble capter tous les regards, mais également catalyser la violence.

    On est loin d'un autre film tourné en Sibérie que j'adore à savoir Happy People de Werner Herzog. Bartas avec son film de fiction arrière à être moins spectaculaire, moins romantique et arrive à ne jamais rien sublimer, à toujours filmer la beauté dans la médiocrité du quotidien, dans ses moments pourtant les plus malsain. Je pense à cette fête, on joue de l'accordéon, le dispositif est on ne peut plus minimaliste, quelques personnages sont là, ainsi que cette fille... on sent que ces gens ne s'amusent jamais vraiment, que ce n'est pas une fête heureuse et forcément elle tourne mal comme si ces gens ne pouvaient pas accéder au bonheur, comme si la tension allait forcément naître quoiqu'il se passe.

    Mais le plus envoûtant tout en étant tristement réaliste reste tous ces plans en extérieur où l'on voit les gens lentement se déplacer dans la rivière, dans la boue, dans la neige montrant ainsi la difficulté du simple fait de se déplacer dans ce paysage pourtant si beau. Ces longs plans fixes rythment eux aussi le film. Ils sont beaux, simples et montrent finalement le quotidien de ces gens pour qui le renne est encore un moyen de locomotion, notamment pour porter des bagages.

    Et c'est là où Bartas a très bien géré son film, en ouvrant son film avec quelques plans d'une zone industrialisée, avec les plans pris à l'hélicoptère on comprend, sans rien dire, que ça se passe à notre époque, qu'il ne s'agit pas là d'une reconstitution, mais qu'on regarde bien, au travers d'une fiction quelque chose de très proche du quotidien de ces gens.

    Bref, un ravissement de chaque instant.
    Christianm75
    Christianm75

    7 abonnés 229 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2016
    Le cinema de Sharunas Bartas est bien difficile à definir.Tel son maître, Bella Tarr il entraîne le spectateur dans une sorte d'hypnose admirative ou un ennui profond.Peu de dialogues,mais surtout des gestes des regards ou des attitudes qui suffusent à mon sens à prouver qu'il fait partie des grands cinéastes actuels pour peu qu'on fasse l'effort de se laisser porter par son univers.
    stans007
    stans007

    17 abonnés 1 232 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mai 2022
    Un exercice de style excessivement lent qui décrit magistralement, à l’aide de longs plans fixes et d’une photo magnifique dans un format obsolète, une histoire de rivalité masculine dans les Sayanes, montagnes sibériennes glaciales habitées par les Tofalars et leurs caribous domestiques. Cependant, il n’y a quasiment aucun dialogue, c’est soporifique et on s’ennuie comme dans une salle d’attente. Studieux, je l’ai regardé jusqu’au bout.
    jerome s.
    jerome s.

    1 abonné 82 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 octobre 2023
    Si vous cherchez ne serait ce qu'un peu de divertissement passé votre chemin car ici ce qui prime c'est l'esthétique avant tout.
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