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    Dioses
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Dioses" et de son tournage !

    Décryptage du titre

    Le réalisateur revient sur l'origine du titre ("Dioses" soit "dieux") et sa signification: "Les personnages me donnaient la sensation de se placer au-delà du bien et du mal. J’ai toujours senti que la haute société agissait selon son bon plaisir. Il s’agit de personnes qui font et défont le monde et pour cette raison, ils me donnaient l’impression d’être comme des dieux comme dans les peintures de la Renaissance tirées de la mythologie. Pour cette raison, le titre de Dioses m’a paru le plus approprié, aussi parce qu’intervient le thème de l’inceste, très présent dans la mythologie, et qui me semblait le meilleur moyen de représenter l’endogamie dans ce groupe social. Ils ressemblent en cela aux dieux de l’Olympe, dans leur volonté de perpétuer l’ordre en vigueur. Enfin, il y a l’idée de représenter des dieux déchus, comme Diego migrant dans les quartiers pauvres, et Agustin dans sa relation avec Elisa."

    Josué Méndez: l'espoir du cinéma péruvien

    Josué Mendez est né en 1976 à Lima. Il obtient en 1998 un diplôme d’Etudes Cinématographiques et Etudes Latino-américaines de l’Université de Yale. C’est en compétition officielle au Festival International de Rotterdam que son premier film Dias de Santiago est montré pour la première fois en 2004, et est sélectionné pour représenter le Pérou aux Oscars. Dias de Santiago a remporté plus de 35 prix à travers le monde, devenant le film péruvien le plus récompensé de l’histoire. Entre 2006 et 2007, Josué Mendez a eu l’opportunité d’être guidé et conseillé par Stephen Frears. Dioses, son second film, a été développé dans le cadre de la Cinéfondation, programme résidentiel du Festival de Cannes, et a été projeté pour la première fois au Festival de Locarno 2008, en compétition.

    Attirance et répulsion pour la vie dorée des plus riches

    L'idée de traiter des classes privilégiées péruviennes est venue au réalisateur Josué Mendez pendant ses études, où il a pu côtoyer des héritiers de classes sociales très riches. Il s'est ainsi rendu compte qu'il existait un autre monde avec des normes raciales, économiques sociales et culturelles bien définies, mais que la richesse et l'opulence n'étaient pas exemptes de misère morale: " J’ai la conviction que les pauvres ne sont pas les seuls à connaître la misère morale, celle-ci est très présente dans la haute société, et plus particulièrement la haute société péruvienne, une classe qui a décidé de s’isoler géographiquement et intellectuellement des urgences sociales du pays. Cette classe est responsable de l’état du pays : ces personnes ont la possibilité d’être plus solidaires, mais font le choix inverse. Mon film tente de dénoncer cela." Dioses est ainsi bâti sur la tension entre deux sentiments contradictoires: l'envie de critiquer ce milieu privilégié qui vit avec faste sans se soucier du reste du monde et l'envie de pouvoir jouir aussi de ce mode de vie: "Je suis d’un côté très critique envers le style de vie de la haute société, mais d’un autre côté, j’envie leur confort, la vie qu’ils peuvent mener. Cette contradiction me fait avoir des sentiments mélangés vis-à-vis de ces personnages."

    Dyptique

    Le réalisateur a envisagé Dioses comme une sorte de suite à son premier film, Dias de Santiago (2004). En effet, alors que dans son premier film on peut voir les classes les plus démunies et leurs problèmes évidents, ce second film vise à montrer les difficultés moins connues, et surtout dissimulées, des classes aisées: " C’est un milieu beaucoup plus hermétique, où les problèmes ne se voient pas au premier coup d’oeil. Faire un film comme Dioses était en ce sens un défi : comment montrer ce qu’ils se donnent tant de peine à dissimuler ? Tout en apparence est beau et parfait, mais avec un regard plus aigu, on commence à voir les contrastes, à voir les inégalités, le racisme, l’intolérance, l’indifférence. Et voir tout cela est une gifle aussi forte que celle de Dias de Santiago.".

    Dénoncer le manque de communication entre les classes

    Pour Josué Mendez, le Pérou est un pays où le dialogue manque cruellement, idée qu'il a voulu centrale dans son film. L’un des problèmes majeurs qu'il souhaitait dénoncer est le fait de cohabiter sans pour autant s'adresser la parole, à moins d’y être obligé: "Une personne riche ne voit ainsi aucun intérêt à échanger ne serait-ce que quelques mots avec un pauvre. Dioses porte ceci à l’extrême en plaçant les trois classes sociales sous le même toit afin d’observer comment elles s’ignorent, comment elles se défient, refusent de communiquer."

    "Dioses" en festivals

    Dioses a reçu le Grand Prix "El Abrazo d'Or" au Festival du film latino-américain de Biarritz en 2008 et a été recompensé par le Prix du meilleur son au Festival du Film de La Havane. Le film a aussi été présenté au Festival International du film de Hong Kong, de Toronto et au Festival du film de Taipei.

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