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Inglorious_Ben
48 abonnés
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4,0
Publiée le 28 novembre 2016
Suite à la récente série sortie sur nos écrans, impossible de passer à côté de ce film des Frères Coen. Fargo c'est avant tout une ambiance quasi surréaliste (je ne sais pas comment se déroule la vie dans le Minnesota mais ça fait flipper!!) et une enquête policière teintée de second degré qui ne fait pas dans la dentelle. Si l'on ajoute à ça des interprètes excellents, Fargo constitue une petite perle de comédie/thriller qui pêche seulement par un rythme parfois inégal et une fin assez convenue...
Le premier gros film des frères Coen est déjà un petit bijou d'intelligence. La grande force de ce duo c'est le ton unique qu'ils insufflent à leurs œuvres, c'est de réussir à nous faire rire malgré des scènes d'horreurs qui se déroulent. Ils arrivent également à réaliser le casting parfait, pas de grandes stars mais des acteurs qui s’intègrent parfaitement dans le ton désiré par les auteurs.
On ne présente plus les cinéastes Ethan et Joel Coen, tant les deux frères ont réussi à imposer leur style si particulier au fil du temps. Avec des films comme « No country for old men » ou encore « The big Lebowski », ils proposent une vision différente du cinéma contemporain, décalée et bourrée d'humour noir. « Fargo » s'inscrit tout à fait dans cette riche lignée en exposant une enquête policière glaciale mais truculente à souhait. Les personnages sont tous étonnants de vérité mais leurs actions et réactions paraissent souvent loufoques et empreintes de fausse candeur pour laisser apparaître finalement une surprenante noirceur. On suit donc cette enquête policière avec un réel plaisir tant elle sort des sentiers battus. Le résultat peut sans doute paraître un peu déstabilisant au premier abord... mais cette impression de « jamais vu » est loin d'être désagréable, d'autant que l'interprétation est vraiment à la hauteur de cet OVNI du cinéma US... les acteurs principaux (William H. Macy, Frances McDormand et l'inévitable Steve Buscemi) délivrant une prestation de très haute volée qui reste longtemps dans les esprits. Un film splendide, que je vous recommande sans modération et qui s'installe, peu à peu, comme un grand classique. Génial !
tout réside dans le scénario des frères Coen, le talent des acteurs et surtout de Frances McDormand qui incarne à merveille cette femme officier de police enceinte, le tout nous donne un film certe original qui va nous faire sourire et même surprendre d'une situation horrible.
Une Amérique très, très profonde... Lorsque les réalisateurs américains décident de donner dans l'auto-parodie, ils font rarement dans la demi-mesure. Fargo en est un bon exemple. De l'héroïne du film, en passant par son compagnon jusqu'aux méchants de l'histoire, tout ce petit monde transpire ce qu'on pourrait appeler: "l'authentique". Bref, cette peinture d'une société rurale avec son rythme très décalé par rapport à celui d'une métropole et ses habitants à l'esprit rural est une pure merveille. Au delà de l'histoire, plutôt conventionnelle, c'est davantage le savoir faire des frère Cohen qui rend cette fresque palpitante.
Le thriller à la Coen, l’art de filmer les expressions sur les visages, les moments de solitude, cet humour décalé, "Fargo" propose un condensé de qualités cinématographiques : scénario, acteurs, musique et bien sûr réalisation exemplaire. Les frères Coen joue avec un humour noir jouissif, dans ce cinéma où la culpabilité se lit sur les visages. Et ne vous y méprenez pas, spoiler: ceci n'est pas une histoire vraie (simplement une blague des frères Coen).
Il y a dans ce thriller une ambiance : c'est lent, triste, glacial avec des personnages un peu perdus dans leur quotidien. Les acteurs sont remarquables, Steve Buscemi et Frances McDormand en tête. Par contre j'ai beau faire tous les efforts du monde (3e visionnage en 15 ans), je n'arrive pas à m'enthousiasmer autant que la majorité (et c'est valable pour tous les films des frères Cohen).
Peu de temps avant de concrètement avoir leur renommée délurée avec The Big Lebowki, les frères Cohen avaient réalisé en 1996 le déjanté Fargo. On sent déjà leur patte burlesque à travers des personnages délurés, un scénario typiquement riche en rebondissements, toujours aussi proche du polar noir, agrémenté de brins de folie propres aux réalisateurs. L’histoire est absolument détonante, le tout réalisé comme à chaque fois avec un soin minutieux du détail et des décors naturels magnifiques. Si Fargo n’est pas un chef-d’œuvre, il porte néanmoins en lui tous les ingrédients nécessaires à une bonne farce maquillée sous une histoire de kidnapping foireux bourré d’éléments rocambolesques dont seuls les deux frères ont le secret.
Les frères Coen ont pris le contre-pied d'à peu près tous les codes du polar US standard. L'habituel cadre urbain, glauque et sombre, laisse place à un environnement rural enneigé, d'une blancheur immaculée (qui ne se tachera que de rouge). Les criminels machiavéliques sont remplacés par des nigauds : le "cerveau" du coup monté apparaît dès les premières secondes comme un droopy loser (formidable William H. Macy), tandis que ses deux acolytes kidnappeurs (Steve Buscemi, Peter Stormare, hilarants) sont assez nuls et négligents pour donner au film des accents de parodie. Le personnage du flic justicier est une femme qui peine à se mouvoir tant elle est enceinte (Frances McDormand, amusante) ; elle mène une vie pépère auprès d'un mari peintre amateur et pêcheur à la ligne ; tous deux aiment regarder des documentaires animaliers et se couchent tôt. Comme antihéros, y a pas mieux. Enfin, en matière de style, le rythme trépident et le suspense sont joyeusement négligés au profit d'une lenteur désinvolte ; le thriller et l'horreur sont sans cesse dégoupillés par un sens du ridicule et de l'absurde imparable. Tout cela fait de Fargo un exercice de style original qui, sans être transcendant, surprend toujours et réserve quelques moments franchement jubilatoires, entre polar saignant et comédie noire. Les frères Coen sondent, comme ils ont toujours aimé le faire, une Amérique profonde sur laquelle ils portent un regard à la fois moqueur et tendre. Ils n'ont pas leur pareil pour capter la bêtise et la méchanceté d'une certaine frange de la population, mais aussi la simplicité et le bon sens des braves gens ordinaires. Ce faisant, ils brodent autour de leur thématique fétiche, le mauvais destin, et de leur personnage favori, le poissard. Leur mise en scène est précise, fluide et pleine d'humour, bien soutenue par la photo soignée de Roger Deakins. L'ensemble est à la fois détonant et plaisant.
Plus je vois et revois les films des Coen et plus j'adhère, il m'en manque quelques uns encore ( pas mal à vrai dire, 7 ) mais de ceux que j'ai vu seul Burn After Reading et A Serious Man ( concernant celui-ci sa fait bien 4 ou 5 ans donc à refaire ... ) ne trouve pas grâce à mes yeux. La première fois que j'ai vu Fargo je m'en souviens très bien, à chaque fois je repoussais car à vrai dire sa ne me branchais pas des masses, après l'avoir enfin vu je me suis dit l'affront est réparé ! Le sixième film des Frères Coen est sans nul doutes à voir et à revoir, c'est drôle, violent, brillant, vrai ... Des scènes qui heurt et à la fois qui nous fait rire, entre le choc et l'extase, un régal ! Le long métrage le plus complet de leur filmographie. Les acteurs ont une part prépondérante au succès du film, il est d'ailleurs nécessaire de les cité, Frances McDormand ( Marge ), William H. Macy ( Jerry ), Steve Buscemi ( Carl, et accessoirement mon préféré ), Peter Stormare ( Gaear ), Harve Presnell ( Wade ), John Caroll Lynch ( Norm ), Bruce Bohne ( Lou ) ... spoiler: Carl qui se retrouve à creusé un trou dans la neige pour cacher le magot alors qu'il vient de se faire tiré dans la mâchoire, la séquence est hallucinante ...
Fargo est un film devant lequel je suis resté de marbre, je n'ai pas foncièrement détesté mais je trouve que le degré humour/thriller est moins bien dosé que dans Big Lebowsky ou No country for old men. Pleins de bons ingrédients sont présent dans le film mais aucun n'a réussi à me faire vibrer. Dommage !
C'est sans doute ça la force des frères Coen, arriver à créer une galerie de personnages totalement originaux et souvent très barrés pour chacun de leurs films! Fargo, en est une nouvelle illustration, de Buscemi qui parle pour 50, à son collègue silencieux en passant par Macy qui accumule les bourdes.
’est-ce que la noirceur ? Les frères Coen, dans «Fargo» (USA, 1996), le définissent comme ce qui se cache sous les apparences. Les longues étendues blafardes couvertes de neige dressent le paysage d’un lieu où grouille la noirceur des choses. Les images du monde de «Fargo» abritent un mal rongeur qui tâchera la neige d’un sang criard. Ainsi cette scène où la mère de famille, regardant une vulgaire émission de télévision, voit progressivement deux malfrats cambrioler son domicile et l’enlever. La scène nous partage, nous incite à un choix émotionnel (rire de la situation ou s’effrayer de sa violence). La décision affective dépend de notre sensibilité. Cet étrange décalage qui nous agite entre sarcasme et terreur fait toute l’ambigüité du film, radie toute notion de dichotomie. Le film est, par ailleurs, bâti sur un mode cinétique circulaire. Le pôle de départ est une famille n’ayant qu’un fils unique, l’avidité du père en détruira la quiétude. Le pôle final est une famille qui s’apprête à avoir un enfant. Les Coen laissent la famille anéantie passer le flambeau de l’atrocité à celle sur le point de se construire. L’histoire est-elle amenée à se reproduire ? En vue de l’horrible spectacle que nous offre les Coen, nous sommes en droit de penser que, dans le système clos est sans issu de la destruction profonde, la noirceur survivra et que la naïveté superficielle de l’agent de police, femme enceinte du couple final, ne peut rester pure à jamais. La musique principale, composée de quelques accords de guitare et qui évoque la nostalgie russe, figure la noirceur derrière les images. Si «Fargo» est une très grande réussit cinématographique, ce n’est pas uniquement parce qu’il fait montre de noirceur comme nul autre mais parce que les moyens du cinéma s’accordent pertinemment avec ce qu’il illustre : les images étant le monde, le son l’essence pessimiste. In fine, la noirceur c’est, pour les Coen, la chute des valeurs, celles de la famille si chères à l’Amérique.
Fargo est une comédie / polar (il faut croire que ce genre puisse exister) digne des frères Coen. La distribution est excellente : William H. Macy, Steve Buscemi, Frances McDormand et Peter Stormare. Les acteurs sont aussi talentueux que leurs personnages sont loufoques. Les situations n'ont aucun sens, ça part dans tous les sens. L'humour des frères Coen est toujours aussi charmant. Très bon petit film.