Allez, j'enchaîne avec un autre documentaire, après "Les Dîtes Cariatides", signé Agnès Varda. Ce documentaire en question prend le nom de "Daguerréotypes", permettant à Varda de faire un jeu de mots entre les daguerréotypes, portraits photographiques dont la technique fut inventé par Daguerre en 1835, et la rue dans laquelle vit la cinéaste, à savoir la rue Daguerre. Ainsi, durant une heure et quart, Agnès Varda part à la rencontre des commerçants qui travaillent le long de sa rue et les filme durant leur période de travail, en les interrogeant sur leur vie, leurs rêves... On remarque une chose durant le visionnage de "Daguerréotypes", c'est la sincérité et l'amour que porte Varda aux sujets qu'elle choisit de filmer et ces sentiments se ressentent d'une manière extrêmement forte au fur et à mesure que la caméra s’engouffre dans ces commerces pittoresques, propres aux années 70. Il fleure une énorme nostalgie dans ce film, au fur et à mesure que l'on rencontre ces figures, ces "gueules" de travailleurs, alors simplement réduit aux yeux des autres au statut de commerçant, mais qui sont bien plus en réalité. Ce sont des gens, qui ont leur peur, leur joie, qui ne sont pas si différents de vous ni de moi, des artisans qui tâchent de survivre de par leur métier, leur main d'oeuvre. "Daguerréotypes" permet de s’immiscer dans le quotidien de ces commerçants, grâce à une caméra presque invisible qui filme la vie comme elle se doit. Varda signe encore une fois un formidable documentaire, plein d'humanité et de malice, portrait touchant de ces commerçants qui, grâce à la caméra, rejoignent l'immortalité.