Un film intéressant et qui début vraiment très bien, accompagné d'une bande-son prenante et de certains travellings soignés ! Cette insertion dans le monde des "pédés cuirs" perd cependant du souffle dans la dernière demi-heure et la fin peu paraître un peu brouillonne. Dommage mais à voir quand même.
Décrié par Al Pacino lui-même, le film est intéressant mais avec quelques faiblesses. On ressent la gêne et le trouble du flic joué par Al Pacino, qui évolue dans un monde glauque et presque terrifiant, celui du milieu gay cuir SM. Pourtant la psychologie du serial killer n'est pas très profonde, et sa capture arrive bien vite et trop facilement. Trop vite. On comprend alors que l'intrigue ne sert que le personnage d'Al Pacino, en proie à des tentations palpables. Heureusement qu'il y a une "deuxième fin". Qui est cruelle, injuste, horrible, qui brise le coeur et ferait presque pleurer, et qui apporte au film une humanité qui n'était jusque là pas si présente.
Le climat du film est très poisseux et résolument dérangeant. Et la musique n'est pas là pour nous soulager. C'est une immesion totale dans un milieu nocturne et glauque : celui des homosexuels "cuir" comme les appelle l'inspecteur dans le film. Le scénario est dense et Al Pacino convainquant mais le film ne possède pas ces deux qualités. Un film difficile à voir et à juger.
Finalement, ce film est davantage une exhibition de la vie nocturne homosexuelle hard de New-York, enrichissante certe mais frolant le voyeurisme , qu'une enquête policière , cette dernière est bâclée par l'auteur. Mais au delà, l'étude psychologique des personnages ne nous éclaire pas vraiment. En fait, ce film n'a de charme que par l'atmosphère créée, c'est déjà ça.
La Chasse film de William Friedkin (réalisateur du fameux chef-d'oeuvre qu'est l'Exorciste) est un film vraiment moyen. Une plongée dans le monde sado-maso homosexuel dans une Amérique des années 1980. Il y règne une ambiance noir et très crade durant tout le film. Qui nous le rend détestable à la longue. Les acteurs n'arrangent rien. Al Pacino est vraiment mauvais, et tout les autres aussi. C'est vraiment un film très moyen.
Fin des années 70 dans le New York by night, il semblerait qu'un meurtrier en série décime le milieu gay. Vite on comprend que le ou les tueurs car il n'est peut-être pas seul, ne seront pas démasqués même et surtout lorsque un étudiant un peu perturbé est arrêté.......Ce scénario tiré de faits vrais où les tueurs ne furent pas découverts se focalise surtout sur le milieu gay SM avec des scènes à la limite du porno et sur l'évolution du personnage du policier joué par un excellent Al Pacino dont on se demande jusqu'où il est capable d'aller tant il devient ambigu et violent............ Par le malaise qu'il cause chez le spectateur, ce film a quelque chose de malsain qui cependant fascine. Il est un témoignage des moeurs de l'avant-sida.
Si de prime abord ce film peut paraître choquant voire glauque, celui-ci se revèle en fait être un excellent polar. On retrouve vraiment l'atmosphère friedkinienne d'un Exorciste, et Al Pacino y tient l'un de ses rôles les plus surprenants qui ne fait que confirmer l'immense comédien qu'il est.
Film assez méconnu mais qui confirme le talent de Friedkin comme réalisateur. Ambiance assez glauque et ambiguë, on ne saisit pas toutes les motivations du personnage joué par Pacino. Désir de promotion ? Sexualité refoulée ? Et la fin du film n'est pas vraiment faite pour nous éclairer de manière plus explicite...
La première fois que j'ai vu Cruising, c'était en K7 vidéo en 1989. J'avais 18 ans. Le film m'avait alors beaucoup marqué par son aspect sulfureux et sexuel. Je l'ai revu cette semaine dans sa version DVD remasterisée. Et je me suis rendu compte à quel point ce film était en avance sur son époque! Une Bombe anti-conventionnelle et proprement hors normes! L'intrigue qui semble très simple et digne d'un épisode de Derrick est en fait opaque, inquiétante et pleine d'une étrangeté et d'un mysticisme digne de l'Exorciste, précédent film de Friedkin dont Cruising se rapproche énormément par son esthétique blafarde et les thèmes abordés. Dans La Chasse, il est question de possession et de mort, de transformation et de pénétration. Film imparfait, incomplet, au montage décousu, bourré d'images subliminales, avec une bande son incroyable, Cruising est un monument Freak qui ressort du tréfond des poubelles de l'histoire du cinéma pour prendre la place de chef d'oeuvre maudit qui lui revient!
L'ambiance du film est parfaitement maîtrisée, l'esthétique est très osée (ce cuir, cette fumée, cette sueur...), les personnages étranges et dérangeants. La tension et l'atmosphère en font vraiment un très bon film.
Un film à regarder avec une certaine distance critique ( sous peine de se faire une fausse idée des homosexuels. ) À part ça, le suspense est bien mené, l'histoire prenante, bref, à savourer.
Film culte des années 80 qui a suscité la controverse à ce moment là, tu m'étonnes..Aujourd'hui, on peut dire que ce film est daté mais efficace! Un flic infiltré dans le milieu homosexuel sado maso à la recherche d'un tueur en série.C'est sombre, c'est un peu glauque et surtout très réaliste. William Friedkin réussit parfaitement à analyser l'environnement qu'il raconte. L'ambiance du film est inquiétante tout comme la perte de repères/perte d'identité d'Al Pacino...C'est un excellent thriller "by night", peu conventionnel et cela se voit à la fin du film qui est ouverte et ambiguë. C'est troublant mais certainement pas déplaisant.