Avis sur La Croisee des destins

L'âge d'or hollywoodien dans ce qu'il a de meilleur : c'est beau, réalisé avec talent, nuancé, plein d'enjeux dramatiques passionnants et d'autant plus émouvant que jamais personne n'en fait trop, que ce soit devant, derrière la caméra ou dans l'écriture. Et j'ai beau ne pas être un inconditionnel de l'Inde, filmée par George Cukor peu de temps avant son indépendance, celle-ci s'avère une véritable splendeur, aussi bien dans les décors que les magnifiques costumes. Enfin, comment rester insensible au duo Ava Gardner - Stewart Granger, la première peut-être encore plus belle que d'habitude (c'est dire!) dans une de ces histoires d'amour superbes et complexes dont Hollywood avait le secret ? Non, vraiment, tout est réussi dans ce drame historique curieusement assez méconnu, et qui vous fera à coup sûr passer un très beau moment de cinéma.

L'histoire est vraiment ennuyeuse. On doit attendre presque la moitier pour que l'élément déclencheur de l'histoire arrive, c'est beaucoup trop long. Le film est rempli de détails secondaires inutiles qui nous tentent de partir faire autre chose. Si comme moi vous auriez tenu le coup jusqu'à la fin, vous pourriez être déçu. Aucuns rebondissements, aucunes scènes clés, aucunes scènes touchantes... Juste du bla bla. Bref, je ne vois vraiment pas beaucoup d'intérêt à choisir ce film plutôt qu'un autre.

Peu avant l'indépendance de l'Inde, des activistes indiens font sauter des voies de trains. Un film qui démarre par la fin avec une Ava Gardner dont le sang est à demi indien, à demi britannique. Il y a une romance agréable et justifiée, quelques longueurs et un scénario qui va au-delà de la simple tentative de viol.

Quasi intégralement tourné au Pakistan, ce long-métrage possède a son actif une très belle distribution où l'on retrouve notamment la magnifique Ava Gardner et le charismatique Stewart Granger, mais aussi une mise en scène très élégante de la part de George Cukor. Dommage ceci-dit que son histoire mélodramatique possède quelques longueurs et ne propose pas plus d'originalité.

Ce film montre comment l’on peut être tiraillé entre deux cultures, deux religions, pour être amené finalement à trouver le chemin d'un engagement au prix de sacrifices personnels. Un magnifique portrait de femme porté avec émotion par Ava Gardner et oublié pendant trop longtemps des écrans. C'est admirablement filmé en scope par le grand George Cukor qui signe ici une de ses plus grandes réussites.

La Croisée des destins est tout à fait dans la lignée des films à grand budget des studios hollywoodiens de la grande époque, on suit le parcours de quelques personnages peu de temps avant que Les Indes deviennent L'Inde et accède donc à son indépendance.
C'est du beau cinéma typique d'un genre et d'un style que les grands studios hollywoodiens affectionnaient à une époque, un casting de qualité est de mise dans ce genre de cinéma avec en tête Stewart Granger en officier britannique, et il en a la prestance, puis surtout la magnifique Ava Gardner jouant une métisse.
Traité sur le mode du mélodrame avec un fond historique, on peut se demander si George Cukor était le réalisateur de la situation, c'est un bon réalisateur mais il n'est pas forcément dans son élément. Certes son film est beau avec de belles scènes (des scènes de foules notamment), et on se laisse prendre pas le récit, une belle musique de Miklòs Ròzsa toutefois il manque quelque chose à l'ensemble pour être totalement emporté.

U n film solide et brillamment interprété, mais qui peine à donner plus que ce qu'il promet, soit une belle romance au lendemain de Seconde Guerre mondiale dans une Inde secouée par les mouvements indépendantistes. Au milieu du chaos illumine le couple formé par Ava Gardner et Stewart Granger (impeccable en officier anglais amoureux d'une balle métisse). Pour le reste, on oubliera l'intrigue et des bons sentiments qui ne font jamais bon ménage avec une grande oeuvre de cinéma...

L'inde reste toujours romantique, même quand elle est violente! Le drame confus et dèlirant que prèsente George Cukor dans "La croisèe des destins" en est un exemple type! Stewart Granger, ègal à lui-même en officier anglais et Ava Gardner, toujours fascinante, s'y trouvent plongèe dans l'Inde en armes de 1947 et doivent faire front à des problèmes politiques, raciaux et personnels! On y retrouve presque une anthologie des thèmes dèveloppès par le cinèma des Indes depuis sa naissance, y compris la mythologie romantique telle qu'on l'a trouve dans les deux adaptations du cèlèbre roman de Bromfield: "La mousson", celle de Clarence Brown et celle de Jean Negulesco! Un beau mèlodrame, tournè en partie au Pakistan, qui prône l'harmonie et le style entre deux cultures...

Ce film est intéressant à plus d'un titre car il restitue bien la période troublée de l'inde, précédant son indépendance et la situation très inconfortable des métis, surtout après une grande période de domination d'une race sur l'autre. L'intrigue est bien menée et Ava Gardner est vraiment splendide. On ne s'ennuie pas un instant avec une mise en scène de G. Cukor parfaite.

Sans manichéisme aucun, ce film réussit l'exploit de restituer avec intensité l'atmosphère d'une période trouble, à savoir celle de l'approche de l'Indépendance de l'Inde. Et souvent, les personnages sont tellement complexes qu'on est obligé de changer nos sentiments à leurs égards, en particulier celui de Stewart Granger. Si "Pandora" et "La Comtesse aux pieds nus" sont les films qui ont sacré la superbe Ava Gardner déesse du grand écran, c'est sans nul doute "La Croisée des destins" qui permet de la voir au sommet de son talent d'actrice. En prodigieux directeurs d'actrice qu'il était, George Cukor a su tirer du caractère et de la fragilité d'Ava Gardner une interprétation parfaite de richesse et de compléxité. Ce qui fait que rien que pour elle, ce film très bien réalisé mérite d'être vu.