Avis sur Voyez comme ils dansent

Très belle réalisation de Claude Miller qui a aussi coécrit le scénario et les dialogues. Ce drame, superbement mis en scène, délivre un climat étrange, un ton décalé avec une ambiance à la fois chaleureuse et ambigüe. Le scénario sophistiqué est bien servi par un montage très judicieux.
Ce film révèle bien des qualités dont une BO classique (Shubert, Vivaldi et en boucle presque permanente, la "lettre à Elise" de JS Bach. Pour compléter ces valeurs artistiques, ce film nous offre des insertions poétiques empruntées à Aragon et Apollinaire et une superbe photographie du Canada.

A cette profusion de louanges, il faut ajouter une belle affiche avec la bonne prestation de la comédienne italienne Maya Sansa qui incarne le docteur Canadien, et un magnifique duo de premiers rôles : Marina Hands époustouflante dans le rôle de Lise, et James Thiérrée dans le rôle de Vic le show man délirant.
Après 4 césars pour "Garde à vue" en 1981 et le très bon "Mortelle randonnée" (1983), encore une récompense pour Claude Miller qui a reçu pour " Voyez comme ils dansent" le Grand prix du jury au Festival International du Film de Rome en 2012.

Hormis sa construction tout en flash-back ( cela peut énerver certains spectateurs), ce film est une petite merveille d'intelligence et de sensibilité. Il est vraiment dommage qu'il ne rencontre pas l'approbation des spectateurs, car il est interprété par des acteurs en tous points remarquables...

Claude Miller n’a décidément pas eu une fin de carrière mémorable ! On va pratiquement que de déception en déception, et ce Voyez comme ils dansent ne fait pas exception, malheureusement.
Malheureusement car les acteurs donnent envie qu’on les apprécie. Hands, Thiérrée, Sansa, ce sont des interprètes qui, généralement, séduisent, au moins par leur jeu, mais là, ben ils sont victimes de l’inanité du film ! Un métrage à la narration calamiteuse, mou, sans âme, sans relief, aux dialogues atones, il ne se passe rien, et rien de crédible. Voyez comme ils dansent est une ode à la vacuité, sorte de prétexte à filmer un gros plan le visage de Hands, et à offrir quelques moments excentriques à Thiérrée. Il en résulte une bande soporifique, plate, sans vie, et je ne suis pas d’accord, Miller est totalement perdu dans ce métrage !
Où sont les paysages magnifiquement filmées ? Désolé, mais ce film est vilain au possible ! Même les spectacles sont ici filmés de façon médiocre et insipide. Miller est amorphe au possible, il nous offre un métrage à la mise en scène pâlichonne, à la photographie d’une neutralité intolérable vue le potentiel, et aux paysages terriblement mal valorisés. Il n’y a pas d’âme dans ce film aussi pépère sur le fond que sur la forme. Même musicalement il n’y a rien de signifiant.
Reste le casting, et pourtant, terrible à dire, ces acteurs de talents sont égarés dans un marasme. Thiérrée est totalement sous-utilisés, étant surtout apparent pour quelques spectacles à la grandiloquence ridicule tant elle tranche avec le reste. Hands fait ce qu’elle peut, mais pas aidé par des dialogues foireux et un personnage en carton, elle se résume à quelques jolies regards, et le cas de Maya Sansa est encore pire, c’est la cinquième roue du carosse ! Un casting de prestige pour pas grand-chose !
Pour ma part ce Voyez comme ils dansent est un des trous noirs de Miller. Un truc insipide, invisible ou que l’on aimerait invisible, une erreur du cinéma ! 0.5

De Claude Miller j'avais bien aimé la petite Lili, je voulais donc voir son nouveau film, même s'il s'était un peu fait chier dessus par une bonne partie de la critique. Pour me faire mon propre avis en somme, et puis il y a Marina Hands que j'aime beaucoup. J'aurai dû m'abstenir, ce film est une catastrophe, alors oui il y a de l'idée, quelques plans très sympathique où un acteur de théâtre vole par dessus la foule, mais j'ai l'impression que Miller était tellement fier de sa trouvaille qu'il remplace cette scène jusqu'à l'écœurement.
C'est l'histoire d'une catarcie à deux balles, petit bourgeois, de Hands qui s'est fait larguée par son copain comique à deux balles dépressif qui est mort (oui oui c'est du lourd, en plus de s'être fait larguée, son mec est mort).
Elle part pas en Inde, comme c'est à la mode, mais elle va au Canada faire un film de merde avec sa caméra.
Le film est blindé de flash back chiant, mais le problème c'est qu'il n'y a pas que les flash back qui sont chiants, le présent aussi est bien lourd et inintéressant.
C'est un tout.
Et puis c'est du déjà vu, rien d'original. ça ne raconte pas grand chose. Un petit film d'auteur très nombriliste, inintéressant, ne s'intéressant à rien, même à ses personnages, parce qu'ils n'existent pas, ils n'ont pas vraiment de personnalité, ils n'ont rien.
C'est une véritable horreur de tenir les 1h40 du film dans la salle de cinéma.

CHARLOT. Flash back incessant, peu crédible et sans rythme, c'est la premiere fois que je suis autant déçu en regardant un film de Claude Miller.

Pour le moins qu'elle nous intrigue, on peut s'étonner qu'une telle histoire à dominante psychologique, somme toute pauvre et étirée, prolongée en train-movie interminable, parvienne à captiver dès le début. Une remarquable photographie, quoique classiciste et aidée par la beauté des scènes de voltige dansante et de paysages (le transcanadien, les étendues enneigés), s'allie à une atmosphère à la fois chaleureuse et glacée pour faire oublier la simplicité du sujet; le jeu remarquablement naturel de Marina Hands et la présence de Maya Sansa rendent humainement palpable cette quête à tiroirs. Le film avance par touches cursives, lentement mais sûrement, en vides et en déliés qui au final créent sens. James Thierée (effrayant) incarne Vic, un danseur atypique (comme dans la vraie vie) à l'allure de poète torturé, dont la facilité artistique dissimule de profondes failles mentales, liées à la figure paternelle. Dans son déroulement, le film opère plusieurs détours dyschroniques, et prolonge en décalé des sortes de flash-backs inachevés, de manière à reconstituer le puzzle d'une compréhension défaillante, malmenée par l'emprise schizophrénique d'un héros fuyant. Bien que regardable sans peine, on peut reprocher au mélodrame de Claude Miller non seulement un scénario trop épuré et assez lourdement stylisé, mais aussi la superficialité des caractères dépeints, ce qui ne manque pas de laisser le spectateur sur sa faim. La faute sans doute à la minceur de la nouvelle ici adaptée à l'écran. La pesanteur des relations psychologiques et des non-dits ainsi que la maigreur de l'histoire qui amène la rencontre de deux ex' mal définies (Lise est "vidéaste", Alex est femme médecin d'origine Mohawk, point barre) nourrissent l'impression d'un manque de densité ; l'ennui du moins un vague intérêt s'installe, en particulier lors des répétitions scéniques et des séquences faussement documentaires du voyage en train. Si le réalisme vient parfois flirter avec l'invraisemblance quasi surréaliste, comme deux entités opposées s'interpénétrant, jamais cependant on atteint la dimension d'un David Lynch (sans doute celui-ci s'en serait-il mieux sorti). Le train bloqué par les troncs d'arbre d'un truck renversé, pourquoi pas, mais pas aussi longtemps! Une agréable chanson de Dido (Quiet Times) vient clore le triste cheminement dramatique, dans un apaisement dont on regrettera la fadeur.

Un film remarquable et vraiment original. La musique, le décor, l'interprétation de James Thierrée, tout y est pour nous faire passer un agréable moment.

Désespoir, n, m : déception profonde en la vie, perte de tout espoir.

Votre poing enfoncé loin dans mon cœur en extrait les fils conducteurs.

Etonnant, déroutant, paysages époustouflants tels sont les adjectifs qualifiant ce film. Certes, le scénario est un peu difficile à suivre avec tous ces come-backs. On est un peu perdu mais ce train-movie au travers du Canada est le fil rouge de ce film. Le jeu des acteurs est très bon surtout Maya Sansa, émouvante. A voir mais surtout à se laisser porter par les images.

Cinéaste assez inégal, après un film plutot réussi à quatre main avec son fils (Je suis heureux que ma mère soit vivante), Claude Miller nous revient, seul avec ce Voyez comme ils dansent. Sans parler de déception, on peut dire que je m'attendais à mieux. On aurait pu assister à un joli film sur le deuil, à un joli portrait croisé de deux femmes ayant aimé le même homme. Mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. On ne s'ennuie pas vraiment mais le scénario manque de force et de crédibilité. La coïncidence de la rencontre des deux femmes est vraiment trop grosse. La relation qui s'en suit semble vraiment trop factice, manquant de poids et surtout d'émotion. La mise en scène de Miller est un peu trop mécanique et ne peut rien faire de mieux de ce scénario en demi-teinte. Si l'interprétation n'est pas mauvaise, il n'y a pas de quoi crier au génie non plus. Marina Hands fait ce qu'elle peut mais on l'a largement vu meilleure ailleurs. J'avais déjà eu du mal à supporter James Thiérrée dans Liberté, il est ici tout autant insupportable. Toujours le même personnage lunaire, décalé, un peu fou, un peu sauvage qui finit par agacer. L'acteur a un crédit de sympathie ouvert auprès des critiques uniquement à cause de sa descendance mais il faudrait tout de même sortir autre chose pour convaincre un peu plus. La seule qui tire vraiment son épingle du jeu est Maya Sansa en médecin amérindienne, personnage plus à fleur de peau , plus convaincant que les autres et au final plus touchant. Un film mineur pour Claude Miller, pour ce nouveau long métrage, qui malgré deux ou trois jolies choses, reste tout de même un peu raté. Attendons la suite..

Retrouver son mari, adultère, vedette, ne sachant pas aimer correctement. Rencontrer sa maîtresse, et tenter de comprendre cet homme.
Sur le papier, tout est là pour faire un bon roman. Le passage à l'écran est plus chaotique. Un laborieux road movie dans les superbes paysages canadiens, où Marina Hands agace à vouloir saisir un mec insupportable de condescendance. Ses motivations ressemblent à de l'hystérie affective. Claude Miller ne parvient pas à convaincre de l'honnêteté des sentiments des personnages.

De beaux personnages magnifiquement joués mais hélas une histoire qui semble hésiter dans sa narration. Il y avait matière à un beau film surtout avec ce casting mais Claude Miller semble s'être perdu dans l'immensité canadienne . On est captivé par les acteurs mais la trame est juste esquissée , alourdie par des flashbacks mal employés. Il reste les scènes touchantes avec les deux actrices , cette incompréhension d'avoir aimé ce même homme aux deux visages qui tous deux masquaient son désespoir. C'est ce que l'on comprend dans ce film avant tout contemplatif mais laborieux dans sa construction. James thiériée est étonnant, Maya Sansa superbe et lumineuse (visionnez Nos Meilleures années , vous serez subjugués), et Marina Hands parfaite dans ce rôle subtil. Des regrets donc mais de beaux acteurs que j'ai adoré regarder.

Voyez comme ils dansent est drame à coups de flash-back le réalisateur tricote un drame romantique et psychologique. Surprenant et extravagant James Thiérrée joue un artiste excentrique et caractériel à la perfection !

Un film au montage compliqué, avec beaucoup de "flashbacks", mais la ligne du temps est mal maîtrisée, ce qui fait que le spectateur se perd facilement dans la chronologie des scènes. Sinon, c'est un film assez intéressant, pas palpitant mais juste correct, avec un peu d'humour déjanté. Peut-être un peu long et lent aussi, avec des invraisemblances (incohérences ?) dans le scénario.

Claude Miller est un cinéaste talentueux et expérimenté. Il est donc capable d'embarquer et de ravir le spectateur même avec une histoire frelatée. L'intérêt principal de son nouveau film réside dans le montage de l'intrigue et des "mystères" dissolus à petite dose.Le sel de la narration, la rencontre et la découverte réciproque de deux femmes qui ont aimé le même homme, n'est pas concluant et se transforme un pétard mouillé. Dommage surtout pour les deux actrices et Jame Thierrée qui s'en sortent avec les honneurs.