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DarioFulci
87 abonnés
1 412 critiques
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3,5
Publiée le 8 mars 2012
C'est l'histoire de gens simples qui ne cherchent pas à comprendre lorsqu'il s'agit d'aider autrui. Ce qui doit être fait est fait. Kaurismäki pose sa caméra dans une ville portuaire française et filme avec une sincérité désarmante cette histoire justement humaine. Il n'est jamais meilleur lorsqu'il raconte une histoire de petites gens avec sa poésie habituelle. On pense au cinéma de Chaplin pour le simplicité des sentiments évoqués. Une simplicité qui n'a rien de péjorative, bien au contraire. Son histoire vise juste et frappe fort, directement au cœur. Tant de justesse qui évite toute naïveté, tout mélodrame facile, préférant la sincérité de l'âme et la richesse des gens bons. Simplement beau.
Les acteurs parlent comme dans les vieux films des années 30, s' habillent comme en 1950, roulesnt dans de voitures de 1970, payent en euros. Cela crée une atmosphère inédite mi-glauque comme le Havre, mi-surréaliste. Jean-Pierre Darroussin (version moustachu) sort de son personnage habituel pour se fondre dans le décor.
Le Havre ou le Havre de paix, tant il n'y a aucune méchanceté dans ce film atypique, d'un autre monde. J'ai surtout apprécié les décors, les couleurs, la photographie, l'éclairage... Tous les aspects techniques du film sont poussés à leur "paroxysme". Film à voir, même si le jeu d'acteurs laisse à désirer, mais là n'est pas le principal. Le film le plus humaniste qui soit.
Les critiques se sont montrées assez élogieuses pour ce film.
Et pourtant, que c'est plat... Le scénario ne tient pas la route.
Le personnage principal qui aurait pu prendre des airs d'homme intelligent qui est déclassé et qui vit de souliers sales, surjoue trop son rôle et sa diction n'est vraiment pas sincère. Il est trop poli, il encaisse trop facilement.
Le petit immigré, quand il s'enfuit, sait qu'il ne doit pas se montrer en public. Il se cache. Mais quand il est recueilli, il se met à sortir dehors tranquillou pour cirer des pompes.
La femme du personnage principal surjoue, et on comprend difficilement ce qu'elle raconte.
Tout cela est d'une platitude.
Pourtant, il y a un message politique clair dans ce film, ce qui aurait pu sauver les meubles, mais il n'en est rien.
Il n'y a aucune émotion. La pellicule vomit images et sons jusqu'à l'indigestion. Il n'y a aucune harmonie, on ne ressent aucune sympathie pour ces personnages, pour cette histoire.
(...) un film qui aurait pu être bon mais qui instaure dès les premières secondes une telle distance avec le spectateur que l’émotion ne verra jamais le jour sur la pellicule. Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-le-havre/
Un beau film, plutôt déstabilisant au départ à cause d'un ton décalé du plus bel effet, mais qui demande un petit temps d'adaptation. On a affaire à un film "noyé" dans le temps puisqu'on y croise des flics et des taxis en vieilles Renault des années 70, des bars où on écoute exclusivement de la musique des années 30 ou même un concert de Little Bob (60's pour ceux qui ne connaissent pas...), alors que le film se situe bel et bien à notre époque (code civil daté de 2002...). Le scénario est simple mais le traitement est bourré de poésie, grâce à des personnages tendres et lunaires très bien écrits et très bien campés par des acteurs étonnants. Un feel-good movie par excellence qui manque peut-être justement d'un peu d'obscurité, spoiler: la fin notamment ...
Je me suis laissée tenter par les critiques dithyrambiques et le César, comme quoi... Les acteurs pour la plupart totalement inconnus, sont d'une si grande médiocrité, j'en étais gênée pour eux. On ne sait pas où le réalisateur veut nous mener. Si vous avez 1h30 de votre vie à perdre, faites vous (pas) plaisir.
La photographie du film est vraiment particulière et l'utilisation de véhicule ancien peu prêter à confusion, il n'empêche que c'est bien un film dans l'air du temps que nous offre Aki Kaurismäki.
Les ressorts de l'immigration sont sans époque comme le film d'Aki Kaurismaki qui déroule l'aventure iddylique de ce jeune africain entré clandestinment en France et en partance pour rejoindre sa mère au Royaume Uni. D'éducation stricte et résigné, ce garçon si démuni canalise la compassion de tous et avant tout de Marcel qui va relever le défi de l'aider dans son projet. Conçu conne un conte de fée populaire avec tous ces personnages caricatures de leurs classes sociales, le film séduit avant tout par son esthétique et son humanité nous évitant de réellement s'interroger sur les causes et conséquences de l'immigration.
Quel beau film ! Mêlant à la fois l’intemporalité des décors (on se croirait plutôt dans les années 60, avec ces petits commerces de quartier) et la réalité sociale d’aujourd’hui, Kaurismaki nous offre une œuvre profondément humaniste, dont on sort rasséréné : non, tout n’est pas racisme et égoïsme autour de nous.
Nul nul nul Faut vraiment aimer les choses décalées pour aimer ce genre de film À déconseiller Il beaucoup de film pour pas aller perdre son temps à aller voir ce film
L'histoire d'un chromo qui bouge. Si l'on accepte la « manière » Kaurismaki, sacrément caricaturale dans cet ouvrage, on passe un excellent moment, tellement décalé et nostalgique qu'il en est intemporel, enfin plutôt fifties. On se marre très rapidement, on apprécie la photographie « à l'ancienne » et le jeu formidable entre Wilms et Darroussin. C'est travaillé, jamais misérabiliste ni triste, on est juste au fond du trou des prolétaires au Havre, c'est pas peu dire ! Un peu le même genre que « La fée » tourné au même endroit (qui va finir par devenir culte!) mais plus cérébral et nostalgique. Sur un sujet qui a le don de me hérisser le poil, le Finlandais réussit à éviter les pièges, en nous divertissant, bravo.