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    Slovenian Girl
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Slovenian Girl" et de son tournage !

    Du petit au grand écran

    Le réalisateur avoue s'être intéressé au cinéma grâce à la télévision. Dans son village situé à la frontière croate il n'y avait pas de cinéma. En revanche, la télévision diffusait de vieux films: "J'y ai vu pour la première fois L' Atalante puis des films de Godard et de Truffaut (...) Mes envies de cinéma viennent de là". Cet autodidacte,- il a raté à deux reprises l'examen d'entrée de l'Ecole de cinéma de Ljubljana- fonde avec un ami de longue date sa propre maison de production indépendante et sort son premier long-métrage, The fatal telephone, en 1988.

    Un projet longuement mûri

    Le réalisateur commence à penser au projet dès 2003 mais sa réalisation paraît difficile et trop ambitieuse aux yeux des co-producteurs: "Le sujet était la prostitution dans les Balkans : je devais le tourner dans plusieurs pays, avec (...) Tim Roth dans le rôle principal. Mais le projet a végété pendant cinq ans à cause de problèmes avec l’équivalent slovène du CNC. J’ai finalement décidé de tout arrêter et extrait l’une des sous-intrigues du scénario originel pour en faire Slovenian Girl."

    Changement de titre

    Le film devait d'abord s'intituler Dark side of the Earth en référence à l'album de Pink Floyd, Dark Side of the Moon.

    Un film politique?

    A travers la figure d'une étudiante qui se prostitue pour subvenir à ses besoins, Damjan Kozole pointe du doigt la misère sociale qui touche la Slovénie. Un film vindicatif? Réponse modérée du réalisateur: "Cela peut encore prêter à confusion car le titre original Slovenka signifie aussi "fille slovaque" en slovaque. C’était une opportunité de mettre notre petit pays sur une mappemonde – en particulier pour l’industrie du cinéma – et de le réveiller un peu de sa torpeur. Les Slovènes pensent qu’ils sont des gens biens sous tout rapport et que les problèmes comme la prostitution viennent des pays voisins. Mais lorsque j’ai étudié la question il y a cinq ans, je me suis rendu compte que 70% des prostituées arrêtées en Slovénie par la police étaient bien slovènes."

    Quelques détails qui ne trompent pas...

    L'action du film se déroule en 2004 lorsque la Slovénie est invitée à faire partie de l'Union Européenne. Le cinéaste explique ce choix en ces termes: "C’était encore pour déranger. Ce fut une période soi-disant importante pour la Slovénie, mais en vérité, la présidence n’a rien apporté! Sauf des embouteillages dans la capitale.". Faut-il donc lire en filigrane que la Slovénie serait la prostituée de l'Union? "Certains l’ont reçu ainsi, en particulier les politiciens de droite en Slovénie. Il y a peut-être un peu de ça, mais ce n’était pas mon intention première."

    Le personnage ambivalent d'Aleksandra

    À la fois "fragile" et "dur", "pas vraiment sexy" mais "crédible", "un chat errant", voilà les termes qu'emploie le cinéaste pour décrire le personnage double d'Aleksandra. Il explique comment il a découvert Nina Ivanisin: "J’ai organisé des auditions dans des troupes de théâtre et à l’Ecole de Cinéma de Ljubljana et parmi 50 candidates, il est vite apparu que Nina était idéale. Elle était très jeune, avait 22 ans à l’époque et en 3ème année comme étudiante de l’Ecole de Cinéma."

    La femme sans qualités

    Durant tout le film Damjan Kozole filme le personnage avec une grande distance, voire une froideur, tout à fait assumée: "Oui, je la filme comme déconnectée de ce qu’elle fait. Elle est en pilotage automatique lors des scènes "d’amour". (...) Elle est froide, vénale et manipulatrice. Mais j’ai de la sympathie pour elle. Je me mets dans la même position que son père d’autant que j’ai un enfant du même âge et que la petite ville où il vit est ma ville natale. J’habite près de l’université de Ljubljana: chaque jour, je vois des Alexandra partout parmi ces étudiantes. Elles sont aussi nombreuses dans le monde. Le film aurait pu s’appeler Croatian Girl ou Polish Girl..."

    Souvenir de tournage

    Parmi les difficultés relatives à la réalisation, le cinéaste rapporte qu'il a d'abord été difficile de réunir de l'argent mais que la chose la plus impressionnante s'est déroulée durant le tournage: "Mon souvenir le plus vivace est la scène où Alexandra est suspendue du balcon au 11ème étage d’un immeuble. On a d’abord tourné deux prises avec un cascadeur mais Nina a ensuite insisté pour la faire sans doublure. Cela nous a demandé dix prises et pas mal de sueurs froides."

    Une jeune actrice bouleversante

    Un film âpre qui ne sombre jamais dans la facilité

    Pour les non-dits, plein de sens

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