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    Woyzeck
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    3,1
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 801 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 février 2016
    Ce n'est sans doute pas mon Herzog préféré, bien que j'apprécie l'histoire, sans doute car par moment ça fait vraiment théâtre, ces acteurs qui se mettent à parler philosophie en plein milieu d'une conversation assez banale. Ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le film.

    Ceci dit ça reste néanmoins loin d'être mauvais parce qu'on a Eva Mattes qui est juste sublime et qui catalyse le désir pendant tout le film. J'aime sa beauté nonchalante, sa manière de promener, comme ça l'air de rien, la poitrine presque à l'air, comme si elle ne savait pas quel effet elle faisait aux hommes. D'ailleurs je trouve toutes les scènes avec elle vraiment bonnes, et les autres un peu moins, parce que lorsqu'elle est là on va à l'essentiel. Dans les autres scènes j'ai l'impression qu'on s'éparpille trop, qu'on veut dire trop de choses sur la nature humaine au lieu de les montrer. Alors je sais bien qu'on est dans une adaptation d'une pièce de théâtre, mais reste qu'au cinéma, surtout avec un acteur comme Kinski et un réalisateur comme Herzog on peut montrer la nature humaine, la folie, etc (enfin il le fait aussi, ce qui fait alors un peu redite).

    Il y a vraiment une scène assez marquante vers la fin, ne connaissant pas l'histoire de Woyzeck je ne m'y attendais absolument pas. En plus la scène dure des plombes, c'est la seule (?) accompagnée d'une musique, Herzog en fait vraiment des caisses et quelque part ça marche. Mais limite ce qui me marque le plus encore une fois c'est le visage d'Eva Mattes. Pour une fois ce n'est pas Kinski qui porte le film mais bel et bien elle.

    Après j'ai vraiment du mal à m'intéresser à tout ce qu'il y a autour, ça ne me parle pas forcément.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 juillet 2018
    Woyzeck, un film-jouet : tourné en dix-huit jours, vu en quatre-vingts minutes, on s'en fait une idée en cinq : c'est l'exploitation concentrée d'un nouveau duo Herzog-Kinski que ce dernier est censé caractériser à lui tout seul. Mais sans surprise, un film si court et si lent n'a pas grand chose à dire ni à faire dire. De gros plans en paysages humides, Woyzeck laisse Kinski l'interpréter en roue libre, sans permettre à son ahurissement permanent de décoller du premier dan de la performance théâtrale. On appréciera les onces de spontanéité et la technique qui vient çà et là flirter avec le grand public quand l'horrible musique ne l'endort pas. Oubliable.

    septiemeartetdemi.com
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    138 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 février 2009
    Certainement pas le film le plus connu de Werner Herzog, "Woyzeck" offre néanmoins des retrouvailles avec le plus flippant des acteurs Allemands, j'ai nommé Klaus Kinski. Réalisé en 1979, il met en scène un fait divers (ou plutôt, si je ne m'abuse, une invention de fait divers) situé chez nos cousins les Germains voici un bon siècle. Soldat au bout du rouleau, Woyzeck (d'où le titre du long-métrage) vit dans un entourage au climat peu sain et rassurant : son enfant est illégitime, né de la grossesse d'une fille de joie comme on disait à l'époque dont les frasques (et ce malgré une indéniable bonté intérieure) ne vont pas tarder à lui faire franchir la ligne rouge ; son médecin pratique sur lui des expériences psychologiques traumatisantes ; la pression sociale est omniprésente, le tout sur un léger fond d'antisémitisme et de détestation des peuples Tziganes (allusions légères mais sans équivoques)... Bref, rien de bien joyeux ! De ce petit monde appartenant au passé, Herzog a tiré une reconstitution effrayante bien que théâtrale et peu convaincante dans l'utilisation des décors comme de l'espace à disposition. Le travail sur le champ et l'usage du cadre qui va avec semblent distants à l'excès, jusqu'à devenir statiques et froids. Le chemin vers la folie est convenu, les dialogues trop explicatifs ; bref, cet essai peut légitimement nous sembler relativement caricatural malgré un intérêt certain aussi bien pour la dramaturgie de l'intrigue que pour l'élaboration des caractères des différents protagonistes, dans l'ensemble fouillés. "Woyzeck" n'est pas spécialement mauvais ; pourtant, il ne possède pas d'émotion palpable et ne semble véritablement sortir du lot que lors les séquences mettant en scène notre chère prostituée (eh oui, même si on ne voit rien et d'ailleurs c'est tant mieux, nananère !). Alors on avance tranquillement jusqu'au générique, sans s'ennuyer ni se passionner, un peu tristement, déçus probablement par un potentiel clairement sous-exploité.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 mai 2008
    Nouvelle collaboration avec Kinski, plus concluante que sur Aguirre, la colère de Dieu malgré le gouffre qui sépare les 2 films en terme d'ambitions.
    Le talent et la démence de l'acteur sont bien mieux exploitées. Woyzeck est un soldat simplet, marginal mais philosophe qui va servir de cobaye aux expérimentations nutritionnelles du toubib de la garnison. Il sombre peu à peu dans la folie et va devenir dangereux pour son entourage.
    Quelques pointes d'humour acerbe donne du piquant à un récit linéaire et prévisible. Kinski est très bon mais la mise en scène est toujours désespérément plate.
    Un petit film intriguant.
    AMCHI
    AMCHI

    5 028 abonnés 5 934 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2019
    Si je ne me trompe pas le cinéaste Werner Herzog et l'acteur Klaus Kinski ont fait 5 films ensemble et Woyzeck est le seul des 5 que je n'avais pas encore vu. Sur les 4 autres 2 m'ont réellement plu et 2 m'ont déçu et pour celui-ci je suis mitigé.
    Les bons points ce sont une reconstitution historique de qualité pour un film tourné en très peu de jours (18 jours) et le tournage débuta 5 jours après avoir terminé celui de Nosferatu mais c'est surtout un rôle en or pour Kinski qui semble être habité par son personnage, il ne le joue pas mais il est Woyzeck. L'histoire n'est pas mauvaise, l'humanité n'est pas montré sous un jour favorable notamment ce docteur qui est là normalement pour soigner et aider les gens mais qui persécute bêtement le soldat Woyzeck le prenant pour un parfait imbécile sans aucune volonté.
    Ce n'est pas un mauvais film mais malgré sa courte durée c'est lent par moment, les propos sont intéressants mais ne sont pas servis selon moi par une réalisation puissante et percutante.
    Pascal
    Pascal

    117 abonnés 1 391 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2024
    Présenté en CO ( cannes 1979), l'adaptation de la célèbre pièce éponyme de Buchnner ( oeuvre majeure de la littérature allemande du XIX ème siècle), par W.Herzog fût titrée lors du palmarès ( Eva Mattes, obtint le prix du second rôle féminin).

    Cet opus du célèbre cinéaste allemand ( figure de renom du renouveau du cinéma d'outre-Rhin née à la fin des années 60) est aussi restée en mémoire comme une des cinq collaborations entre le metteur en scène et K.Kinski ( la troisième très précisément).

    A travers du destin tragique du soldat Woyzeck, sans grade humilié par la hiérarchie militaire ( on peut la regarder comme le symbole de l'humiliation sociale) et trompé par sa femme, qui finit par extérioriser sa colère devant l'injustice du monde, en commettant l'irréparable, c'est une vision de la condition humaine que propose l'écrivain.

    La connotation révolutionnaire de l'oeuvre n'échappera pas aux autorités de l'époque. L'écrivain dût même fuir son pays pour échapper au destin funeste qui lui était réservé.

    Souvent considéré comme un opus mineur de la collaboration entre les deux artistes, ( il est vrai que "Aguirre la colère de Dieu", puis " Fitzcarraldo" plus flamboyants, ont été adoubés par la postérité), "Woyzeck " est pourtant un opus à connaître du cinéaste.

    La première partie notamment, ou on assiste aux séries de maltraitance vécue par le héros ( Kinski sortait épuisé du tournage de "nosferatu") soumis à une hiérarchie injuste, vulgaire, inhumaine et illégitime est vraiment formidable.

    On notera la qualité de la photo et les décors qui magnifient des paysages sublimes aux allures de paradis, contrastant avec la tragédie du destin de Woyzeck, personnage pourtant admirable de bonté, de finesse de goût et de culture.
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    160 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 novembre 2010
    Le moins bon des films d'Herzog avec Kinski à mon goût mais pas non plus un film mineur. L'esprit des films de Herzog est là, avec un traitement approfondie du comportement humain et notamment du comportement des personnes considérées socialement normales face à des individus singuliers comme Woyzeck. Le cadre apuré et la linéarité de la narration répond bien à la filmographie de Herzog mais ce film se focalise surtout sur 2 personnages et n'a pas la splendeur visuelle habituelle des films du bavarois dans son style contemplatif ou pictural. Kinski est en revanche exemplaire.
    benoitparis
    benoitparis

    94 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 novembre 2010
    L’adaptation de Büchner souffre d’une réalisation banale, basique, trop empêtrée de formes littéraires et théâtrales. Elle ne prend vraiment de l’envergure qu’avec la scène du meurtre, qui a une grâce stylisée presque chorégraphique, et où l’interprétation de Klaus Kinski touche au génie, et avec le final, étrange, ironique et apaisé. Reste que même avec ses défauts, le film ne gâche pas l’émotion de la découverte du classique dramatique, de l’histoire poignante et profonde d’un homme subissant toutes les dépersonnalisations (portant l’uniforme du simple troufion et avec des interlocuteurs s’abstenant de s’adresser à lui à la deuxième personne) , et malade de jalousie jusqu’au crime (qu‘on peut voir comme une forme de suicide). Pas dans les plus grands Herzog, mais pas négligeable pour autant.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2008
    Même s'il ne s'agit pas du meilleur film de Werner Herzog, Woyzeck permet à Klaus Kinski de nous offrir l'un de ses meilleurs rôles. L'acteur apparaît ici touchant et étonnamment fragile, à la différence d'Aguirre ou de Fitzcarraldo. Woyzeck n'est pas un surhomme, c'est un être simple plein de rigueur et de bonne volonté, en proie à une crise existentielle confinant à la folie. Sa redoutable déchéance mentale est quelque peu similaire à celle du personnage principal de Signes de Vie ( le premier film d'Herzog ) : en effet, les deux films montrent un être équilibré en apparence, qui sombre peu à peu dans la folie en raison du monde impitoyable qui l'entoure ( la cruauté tacite de la femme dans Woyzeck, la guerre et l'inactivité dans Signes de Vie...). On est une nouvelle fois frappé par la beauté des images du film de Werner Herzog ( la scène du café par exemple, dans laquelle Woyzeck rumine ). Woyzeck est donc un très bon film ainsi que l'un des meilleurs rôles de Klaus Kinski. Musique magnifique. A voir absolument ( en VO de préférence ).
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 mars 2011
    Par une série de hasards, "Woyzeck" est le premier film d'Herzog que je vois, et j'avoue être... décontenancé. Ce film n'est pas mauvais, mais il est tout de même bien hermétique, et semble durer au moins le double de son heure et quart annoncée sur la boîte du DVD. Je ne pense pas que le film soit au final si mémorable que ça en lui-même, mais il y a quand même un truc énorme là-dedans : la performance de Klaus Kinski, tout simplement hallucinante. Pour avoir lu quelques anecdotes de ses relations avec Herzog, nulle doute que le climat du tournage devait être propice à un jeu aussi violent, tourmenté, radical. A voir, par curiosité...
    Noistillon
    Noistillon

    66 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 janvier 2012
    Immense Kinski, immense Herzog. Le Maître réalise une oeuvre aussi étrange et mystique que d'habitude mais il n'a peut-être jamais atteint une sensibilité aussi grande. A noter un ralenti sublime autant sur le plan technique que sensoriel. Parfois drôle, souvent extrêmement beau, Woyzeck, l'histoire d'un subordonné pour lequel il est difficile de ne pas ressentir d'empathie, est un chef d'oeuvre.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    223 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2013
    En adaptant la célèbre pièce de Georg Büchner, Werner Herzog signe un film étrange et pesant, tout empreint d'angoisse et de cruauté. Les personnages (capitaine, soldat, ivrogne, femme entretenue...) semblent étouffer, chacun à leur façon, sous le poids de questionnements sans réponse, sur l'éternité, la morale, la vertu... Seul le médecin, ridicule et odieux, est très sûr de son savoir, ne voyant en l'homme qu'un simple objet d'étude. Woyzeck, lui, est un "homme de rien", qui voudrait vivre en suivant les lois de la nature, mais que la société s'applique à brider et à humilier. Ses questionnements, avivés par la méchanceté des autres, se portent sur la fidélité de sa compagne, "belle garce sans le sou". Des questionnements qui vont le rendre fou. C'est le type de personnage que le réalisateur affectionne : à la marge, évoluant au bord de la folie. Et c'est le type de rôle parfait pour Klaus Kinski. Avec son visage halluciné et "traqué" (comme on dit dans le film), il est extraordinaire et n'a peut-être jamais été aussi touchant. Mais c'est sa partenaire, Eva Mattes, qui a été récompensée au festival de Cannes 1979 (Prix d'interprétation féminine dans un second rôle).
    Aussi bien esthétiquement que thématiquement, Woyzeck présente par ailleurs un certain nombre de similitudes avec L'Énigme de Kaspar Hauser : image sèche, décor de petite ville allemande, rapport nature/culture, société oppressante, aliénante... Dans Woyzeck, les dialogues sont cependant moins réalistes, plus philosophiques, avec une dimension existentialiste plus violemment absurde.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 septembre 2011
    Dès le générique quelque chose gêne, un homme se débat dans un décor quasi inexistant, et cette sécheresse qui donne tout d'abord au jeu de Kinski un caractère outré, devient peu à peu angoissante. Une vraie tension sourd de ce monde qui ne répond plus à Kinski, ce silence qui monte, cette folie qui guette, s'incarnent dans cette retenue. Quand Kinski explose, la mise en scène offre ces plans magnifiques et ralentis, comme si jusqu'alors Kinski dévorait tout, dévorait jusqu'au image même. Herzog adapte avec maestria l'opéra Berg, il en restitue la poésie viscérale, et trouve avec sa mise en scène aride un bon contrepoint au visage hanté de Kinski.
    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 février 2024
    Le soldat Woyzeck voit et entend les signes d'une catastrophe imminente à mesure qu'il subit les moqueries et les outrages de son capitaine, de son médecin et d'un tambour-major qui lui a pris la femme qu'il aime. En reprenant ce classique de la littérature allemande, Herzog réactualise le thème de Signes de vie, son premier film, et s'intéresse à nouveau à la figure d'un homme seul et inquiet, qui a accès à des signes que les autres ne perçoivent pas. C'est filmé avec une grande économie de moyen, de façon presque théâtrale, mais le sens du cadrage et de la lumière d'Herzog donne à Woyzeck une vraie épaisseur tragique et sert la partition habitée de Klaus Kinski. Woyzeck apparaît ainsi à la fois comme un Herzog mineur de par sa durée et sa conception, et en même temps comme l'aboutissement évident de sa décennie 70, à mon avis la période la plus prolifique et la plus belle de sa carrière.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 11 décembre 2013
    Les images du film m'intriguaient après l'avoir vu c'est plutôt ce qu'a voulu faire Werner Herzog's qui m'intrigue, enfin pas jusqu'à m' empêcher de m'endormir durant le film tout de même! Peut être une façon de s'interroger sur la folie d'un Kinski toujours en liberté.
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