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Jérôme H
137 abonnés
2 295 critiques
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3,5
Publiée le 15 août 2011
Véritable OVNI comme le cinéma sait nous sortir une fois par décénnie !! Faire un film autour d'un pneu psychopathe, télépathe et, amoureux.. sur ce coup je dis respect tant le film réussit tout de même à nous maintenir en haleine malgré qqs moments en total décalage...
Quentin Dupieux a le mérite de ne pas mentir sur ses intentions : dès le début, il affiche clairement que son film sera l’éloge d’une philosophie de vie bien particulière : le no-reason ! La vie est absurde, alors il est finalement plutôt logique que son film le soit aussi. Rubber nous emmène donc dans un univers décalé et original, et prendra bien soin de ne pas donner de raisons à ses folies. Moi qui reproche souvent au cinéma contemporain de manquer d’originalité, me voilà servi ! Rubber, c’est l’histoire d’un pneu serial-killer. Rien que ça ! On peut repenser à certains précédents de la tradition du slasher hollywoodien proposant des psychopathes totalement déshumanisés : le « Christine » de Carpenter ou le « Duel » de Spielberg. Imaginez désormais ces films revus et corrigés par les Monthy Python, et vous obtenez quelque chose qui ressemble au film de Quentin Dupieux ! Cette histoire de pneu tueur est souvent drôle, et n’est finalement pas totalement dénuée de sens : on peut y lire une certaine dérision de l’imagerie américaine faisant de la violence un spectacle. Le réalisateur met en place une mise en abyme pour le moins originale : on voit des spectateurs regardant et commentant les aventures de ce pneu ! Cette dimension « méta-cinématographique » est très réussie, critiquant l’industrie du 7ème art tout en faisant rire. Elle permet également à l’intrigue principale de ne pas s’essouffler tout de suite, en offrant une thématique autre. Mais cela ne suffit pas, malheureusement, à compenser les quelques longueurs qui arrivent au milieu du film. Le pneu tue et re-tue, on comprend vite le procédé et le personnage, c’est le cas de le dire, finit par…. tourner en rond ! La dernière partie, plus inventive, vient heureusement redonner du souffle au récit. En fait, peut être qu’un format de moyen-métrage aurait été plus efficace pour cette histoire. Signalons aussi une mise en scène très efficace, fonctionnant avec peu de dialogues, mais des cadrages originaux, des séquences visuellement originales, et une bande-son excellente, composée par le cinéaste himself. Si Rubber est encore un peu inégal, il contient surtout beaucoup de qualités, et promet une expérience radicalement différente de ce que l’on a l’habitude de voir. Tentez-le, peut être deviendrez-vous bientôt adeptes du No Reason !
Complètement décalé, une forme d'humour à froid absurde, j'ai adoré ce film sorti de nul part, qui m'a énormément surpris dans le bon sens, d'autant que je savais pas grand chose sur son synopsis. Les deux premières minutes sont déjà même un régal. Quoi des chaises ? quoi un mec qui sort d'un coffre ? mais quoi ? pourquoi ? J'ai beaucoup aimé les premiers pas du pneu. Le pneu est vivant, il a une vraie personnalité ! Il aime regarder les courses de formule 1 à la télé le dimanche après midi. Mais LOL !
ce film invite à l'ouverture d'esprit et exige de nous à ne pas le censurer trop vite et primairement sans réfléchir car il est exigeant et très inhabituel. Mais c'est dur d'être ouvert et tolérant d'un forme d'expression inhabituelle et différente comme ce film est.
Le résumé de Rubber fait penser à une mauvaise plaisanterie ou mauvais jeu de mot comme "pneu mieux faire!" mais c'est peut-être là le challenge exigeant que s'est donné le réalisateur. Mais le résultat pourrait être un pneu mieux Au moins, personne ne pneut oublier ce film une fois vu et c'est déjà très bien. On oublie tellement de films qu'un telle originalité vous reste dans l'esprit comme ces traces de freinage sur le bitume.
Quel étrange film conceptuel,qui donne vie à un pneu et en fait un serial-killer!Sur le papier,c'est complètement improbable,et on se demande comment ce simple argument peut faire l'objet d'un long-métrage.A vrai dire,ça ne fonctionne que le temps de la découverte.Quentin Dupieux,alias Mr.Oizo(un ponte de la musique électro française)choisit sciemment d'y aller fort sur la provocation et sur le surréalisme.Il n'amène pas son délire aux spectateurs,c'est à eux d'aller à lui.Il y a toute une critique sur l'industrie du divertissement en filigrane.Le pneu est animé avec des trucs et astuces à l'ancienne,et il y a des références chargées à "Duel" ou "Christine",ainsi qu'à "Scanners"pour l'explosion des têtes.Mais que la virée dans ce désert californien est longue à supporter!Entre personnages totalement abrutis qui débitent une litanie de non-sens,et un pneu qui n'en finit pas de rouler et de répéter les mêmes abominations télépathiques,on s'ennuit sévère.Et notre indulgence est entamée par la propension de Dupieux à se moquer de nous,comme si lui était au-dessus de la masse,avec son appareil numérique et sa table de mixage...
Original, décalé...mais complètement gratuit. Quentin Dupieux semble vouloir se moquer du spectateur en lui jetant à la face sa caricature (le groupe de spectateurs nunuches qui se délectent de la violence et du nu, qui finit par devenir "indigeste"... cela faisant écho à leur façon de mourir, incompréhensible et stupide) et en ne voulant pas suivre les règles communes des films : on ne sait rien sur ce pneu, ni pourquoi il prend vie, ni comment, ni pourquoi il choisit de tuer, ni sa fin... Si l'on voulait nous aussi caricaturer, on pourrait dire que Rubber c'est "l'art de la déception". Tantôt on aime être déçus (la fin avec le flic qui abrège la scène d'action trop classique, une bonne idée), tantôt on se frustre (les explosions de têtes toutes les deux secondes, on sature vite de ces enfantillages...), mais en aucun cas l'OVNI qu'est Rubber ne laisse indifférent, et l'on peut au moins lui reconnaître cette qualité, en plus de son audace (il ne faut pas avoir peur du ridicule...). La fin qui reste ouverte béante est un vrai problème, car l'on s'aperçoit que le pneu n'a eu aucune évolution depuis le début du film, il a toujours fait la même chose (faire exploser des têtes), et le quitter lorsqu'il change un peu de refrain, c'est encore une fois une déception. La violence gratuite ressemble plus à un enfantillage qu'à un film mature, mais la critique de la société (et d'autant plus les spectateurs) est bien trouvée, et l'on ne peut pas nier l'originalité de Rubber.
Difficile de noter ce film, véritable ovni du cinéma, Road-movie à prendre au 3ème degré. Comme dans tous les films décalés on a bien sûr plusieurs degrés de lecture, et ici c'est l'absurde qui prime. Le revoir une deuxième fois je ne pense pas, mais j'ai tout de même passé un super moment au coeur du désert californien. Pari réussi, franchement c'est fort de faire un film sur un pneu tueur, déjà que rien que l'idée est farfelue, alors pour la réalisation, chapeau !
"Rubber" est une ode au non sens et à l'humour absurde. C'est une perle du genre. On avait déjà expérimenté les animaux tueurs, les yaourts tueurs, les gelées tueuses même une moussaka pouvait s'avérer être un redoutable adversaire. Néanmoins, jamais un pneu ne s'était transformé en sérial-killer. C'est une idée très originale et absolument savoureuse. Le pneu écrase les insectes et les petits objets, il fait imploser les petits animaux mignon comme les lapins ou les oiseaux et fait exploser les têtes des humains laissant de jolies flaques de sang pleines de cervelle. Quentin Dupieux traite son sujet également avec originalité puisque c'est à travers un "film" ou une sorte de pièce de théâtre géante que l'histoire se passe. L'humour et l'histoire sont tellement absurde que ça en est génial. Cependant, tous n'accrocheront pas. Barré et complétement dingue !
Rubber est le film concept de l'année, une histoire de pneu serial killer doublé d'une mise en abyme cinématographique aussi originale que délirante. Quentin Dupieux crée un ovni iconoclaste et offre à son spectateur des plans d'une beauté hors du commun, plongé dans le désert américain, ce trip halluciné sur fond de musique électro, regorge d'idées de mise en scène et de trouvailles. Pour peu qu'on se laisse emporter par cette folie débridée et (un peu) gore, l'expérience vaut le détour, c'est du Lynch sous ecsta, un des films intelligents et barrés de l'année avec le décapant Kaboom et le désopilant Kick ass, bref entre art conceptuel et comédie loufoque, ce Rubber vaut véritablement le détour.
On est mis au parfum dès le départ : "c'est un hommage au "sans raison"". En effet! On regardera jusqu'au bout "sans raison" ce pneu pervers et tueur. Mais il y a beaucoup trop de longueurs, ça manque de "je-ne-sais-quoi" pour devenir culte.
Du grand n'importe quoi! Mais du bon n'importe quoi! L'intro du film est tout simplement l'une des plus intéressantes qu'il m'ait été donné de voir. De grande barres de rires, de la poésie (Si si!), une Bande son hallucinante et un robert au mieux de sa forme! Vivement une éventuelle suite!
Je me suis beaucoup amusé à regarder Rubber. Mes moments préférés c'est quand le pneu regarde la télé, prend sa douche et se baigne dans le piscine. Décalé, mais excellent....pour amateurs du genre seulement.
Attention OVNI ! Au choix, coup de génie provoc' ou énorme foutage de gueule. A vrai dire, je n'ai pas réussi à trancher. Le pitch ? spoiler: Un pneu (oui oui) tue des gens . Oui comme ça, ça sent le navet mais en fait pas du tout. Tout est une mise en abîme dans cette œuvre. La production cinématographique en série et codifiée y est moquée. Le public bêlant meurt littéralement devant tant de vacuité. Le tout dans une ambiance totalement étrange. Quentin Dupieux fait là une déclaration d'intention. Sortir du cadre est un devoir et l'exigence artistique est dans le refus des codes. D'un point de vue formel, tout ça est très beau et inventif à défaut d'être pertinent sur toute la durée du film. Bien que court, le film est encore un peu long. Bref, ce film est le doigt d'honneur d'un gros con de snob ou une fabuleuse remise en question du système de production de films. Chacun se fera son avis. Moi, ça m'a mis le cerveau en ébullition et rien que pour ça, j'adhère !