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scoubi2004
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4,0
Publiée le 17 septembre 2012
Film réussi et d'une rare sensibilité. Sami Bouajila est remarquable et retrace parfaitement le calvaire vécu par un innocent depuis maintenant 20 ans victime de l'implacable machine judiciaire et policière.
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3,5
Publiée le 7 novembre 2015
En exposant les faits sans donner d'avis, Roschdy Zem choisit pour sa deuxième mise en scène derrière la camèra une des affaires judiciaires les plus mèdiatisèes en France dans les annèes 90: L'affaire Omar Raddad! Pour interprèter ce pauvre jardinier qui fut condamnè à dix-huit ans de rèclusion mais qui bènèficia d'une rèduction de peine à la suite d'une grâce partielle, il fallait un acteur qui impose naturellement son humanitè et son talent! Roschdy Zem choisit son pote Sami Bouajila qui livre une composition juste et remarquable, limite mutique! Son personnage cherche à être rèhabilitè et on lui refuse toutes les possibilitès de l'être! ça fait très peur et sur le plan humain il faut être très fort pour vivre avec ça! Tout bonnement monumental, Bouajila est habitè par son personnage et arrive à nous èmouvoir par un simple geste (magnifique quand il retrouve son fils à sa libèration) ou un regard! Instructif, intèressant et souvent poignant dans ses meilleurs moments, cette chronique judiciaire est passionnante à suivre même si le mètrage aurait gagnè à être plus long! L''essentiel est tout de même là puisqu'on est touchè par cette histoire avec beaucoup de zones d'ombre où l'on redècouvre une affaire délicate qui est loin d'avoir dit son dernier mot...
Seconde réalisation pour l'acteur (et désormais réalisateur) Roschdy Zem qui s'est attaqué à un travail complexe, car si Omar Raddad est bien l'accusé aux yeux de la justice, ce dernier a toujours clamé son innocence (son ADN n'a jamais été retrouvé sur les lieux du crime) 10 ans après les faits (celui d'un jardinier accusé du meurtre de son employeur, une riche veuve, les faits remontent à 1991). Pour mener à bien son film, le réalisateur s'est inspiré du roman (et accessoirement, de la contre-enquête) de Jean-Marie Rouart : "Omar : la construction d'un coupable", ainsi que du propre roman d'Omar Raddad : "Pourquoi moi ?". En résulte une étonnante (et inquiétante) chronique judiciaire où la justice française a semble t-il fait du grand n'importe quoi en multipliant les erreurs ou aberrations parfois choquantes. Présumé coupable avant même que l'affaire ne soit résolut, voilà ce qu'il s'est clairement passé et le film nous permet de revivre minute par minute le calvaire enduré par Omar Raddad. Sami Bouajila l'incarne avec beaucoup de justesse, sans pathos, une retranscription parfaite dans l'ensemble malgré une baisse de régime vers la seconde partie.
Bien sûr,le sujet était à manipuler avec d'infinies précautions.Le faits-divers sur Omar Raddad,jardinier marocain,jugé coupable du meurtre de sa patronne,puis relaxé par le président,mais pas par la justice,a fait couler beaucoup d'encre dans les années 90.De fait,Roschdy Zem,pour sa deuxième réalisation,s'ancre tellement dans le parti pris,que sa fiction n'offre aucun recul nécessaire,ne donne pas envie d'entrer avec son personnage principal,effectivement victime d'une grossière erreur judiciaire,basée sur des préjugés et l'incommunicabilité.Sami Bouajila,qui a perdu 18 kilos pour le rôle,adopté un accent appuyé et regard hagard,ne parvient pas à transmettre la détresse d'Omar,seulement son ingénuosité.Et il est peu trop dans le registre de la performance discrète."Omar m'a tuer" est un film plombant,ennuyeux,moyennement crédible(surtout au tribunal)et qui ne laisse pas au spectateur le choix de juger par lui-même.La colère de l'injustice a aveuglé et endormi Zem.Le film ne se départit jamais de son aspect téléfilm,et peut dire merci à Denis Podalydès qui apporte un peu de nuance,en contrepoint journalistique.
Après avoir vu ce film, moi qui ne peut absolument pas piffer Roschdy Zem, je me dis qu'il ferait mieux de rester derrière la caméra car le résultat est ici étonnant pour une seconde réalisation (après "Mauvaise foi")! En effet, c'est propre et soigné, une bonne photographie et un Sami Bouajila remarquable dans ce rôle où on a du mal à le reconnaître. La musique a tendance à tirer un peu trop vers l'émotion mais l'interprétation est parallèlement tellement juste qu'on en oublie le surplus. D'après une histoire vraie, un jardinier maghrébin, parlant très mal le français, est accusé pour le meurtre de son employeuse ayant inscrit sur le mur avec son propre sang "Omar m'a tuer"... Le film raconte son combat fructueux avec la justice française et établit le parcours d'un innocent dans une horreur à peine croyable. Sami Bouajila signe une interprétation rare, sensible et intense, très intériorisé et donc très puissante. Face à ceci, on suit l'itinéraire d'un écrivain pleinement engagé contre les injustices et qui s’intéresse fortement au cas du jardinier Omar. Il y a deux temporalités différentes, sans cesse indiquées par des sous-titres (un peu chiant à la longue), toute deux marquées soit par Bouajila (1991-1998) ou Podalydès (1994-1998). La partie de l'écrivain en quête de vérité et de justice s'oppose totalement au rythme palpable de l'autre. C'est un peu l'enquête remplie de suppositions (surtout qu'on reste dans l'ignorance à la fin, ce qui frustre quelque peu). Le jeu de Podalydès, ou plutôt son personnage (trop frais par rapport à son rôle de Sarkozy, je le voyais encore...) est énervant et frénétique, presque fatigant face à celui de Bouajila qui se contient. J'ai eu l'impression que la partie du jardiner n'était pas suffisante pour constituer un film, donc les scénaristes ont rajouté l'écrivain, ceci permettant d'éclaircir lentement le propos. Mais bon, Podalydès et Salomé Stevenin ont du mal à se faire leur place, leurs scènes sont très vite ennuyantes et épuise le rythme global du film. Leur histoire aurait pu être formulé autrement, car c'est vraiment ce qui m'a gêné. Je retiens la justesse de Bouajila (mmmh çà sent le César, moi je vous le dis!) et la puissance des scènes de famille, avec de très bons second rôles, ainsi que la leçon de vie fournit.
la prestation de Sami Bouajila est quasiment parfaite, ce rôle lui apportera très certainement un césar amplement mérité quand à la fausse accusation de meurtre c'est là que j'aime la réalisation ce n'est pas parce qu'il est arabe car il pourrait être aussi portugais, un peu benêt ou autre il est juste là pour être accusé à la place d'un autre, ce n'est pas un probleme de racisme mais surtout de justice.
Si le portrait humain est réussi grâce à l'excellence de l'interprétation, le parti pris uniquement à décharge limite les moments se centrant sur les faits qui deviennent donc ennuyeux. Un film inégal.
D'une facture classique, ce récit d'un fait divers qui défraya la chronique judiciaire se voit sans ennui et bénéficie du talent de Sami Bouajila et Denis Podalydès mais on ne dépasse pas le niveau du (bon) téléfilm démonstratif.
La mise en image de l’affaire « Omar Raddad » par Roschdy Zem est la mise en image de l’affaire criminelle emblématique des années 90 avec sa célèbre phrase « Omar m’a tuer » objet de nombreux détournements humoristiques. C’était aussi faire, comme pour toute affaire criminelle dont le coupable fait doute quand il n’est tout bonnement pas innocent, mettre en cause l’enquête et le système police-justice dans son ensemble. Le réalisateur a donc choisi de mettre en parallèle les évènements vécus par Omar Raddad et la contre-enquête menée par l’écrivain Jean-Marie Rouard. Les deux rôles sont tenus par deux acteurs vraiment époustouflant avec une mention spéciale pour Sami Bouajila bluffant de naturel dans son incarnation y compris physique du jardinier marocain. Si le film se suit comme un thriller, le fait que l’on connaisse la fin, hélas cruelle, ne nuit pas au film et au contraire renforce la curiosité qui nous pousse à nous demander comment une enquête vire à l’erreur judiciaire et à la condamnation d’un innocent. Si l’on peut arguer que le film est à charge contre la police et la justice, il est bon de garder en mémoire que ce n’est que tardivement que ces dernières ont été mises en causes et que longtemps c’est Omar Raddad qui a fait les frais d’une instruction menée en dépit du bon sens pour ne pas dire avec un parti pris manifeste. Sans être pamphlétaire le film pousse à se demander comment jamais à aucun moment il n’est possible, quand les éléments du dossier sont contradictoires, que les acteurs de son montage ne puissent se remettre en cause. Il est en ce sens salutaire pour ceux qui, amenés à être membre d’un jury d’assises, devront toujours être critique devant les éléments présentés par les deux parties du procès.
Le film est dense et court (1h20), peut-être un peu trop dense et un peu trop court pour que tous les aspects du dossier soient proprement exposés. Il est par exemple très peu question de la fameuse faute d’orthographe que Ghislaine Marchal, aurait fait au moment de son agonie. Ce « R » qui aura fait coulé tellement d’encre est à peine évoqué dans le film de Zem, et on ne peut qu’en ressentir une certaine frustration. Le scénario est entièrement à décharge, ce qui fera surement tiquer plus d’un spectateur mais Roschdy Zem n’a jamais prétendu résoudre à lui tout seul cette affaire tortueuse. Il prend le parti du doute et souligne avec une certaine efficacité les failles de l’accusation en omettant (c’est vrai) les éléments à charge qui ont surement été présentés à l’époque. Les reconstitutions du procès sont des scènes assez emblématiques de ce point de vue puisque seules les plaidoiries sont montrées, le réquisitoire étant carrément passé sous silence. Sur le fond, Zem ne présente pas Raddad comme évidemment innocent puisque magrébin, ce serait ridicule et contre-productif. Il montre en revanche que cet homme n’avait aucune chance face au système. Ne sachant ni lire ni écrire et parlant à peine le français (ce qui lui sera carrément reproché pendant le procès comme la preuve qu’il est un immigré n’ayant fait aucun effort pour s’intégrer, dans une scène très courte mais saisissante), Raddad était coupable idéal pour… Mais pour qui au fait ? Qui a trouvé confortable et rassurant (et pratique !) que le jardinier marocain soit l’assassin de sa riche patronne ? Là dessus, Roschdy Zem esquisse quelques pistes, de façon très ténue et évidemment très prudente ! Voilà pour le fond. Quant à la forme, c’est très bien réalisé (avec quelques gros plans très à propos et très beaux) et l’interprétation est formidable. Je passe rapidement sur les performances de Maurice Bénichou et Denis Podalydès très impliqués dans leur rôle pour souligner l’intensité inouïe de l’interprétation Sami Bouajila. Dans le rôle d’un homme digne, silencieux, écrasé par son destin, il serre le cœur dans chaque plan, faisant passer toutes émotions du monde dans son simple regard, une performance assez incroyable pour cet acteur qui n’a encore prouvé toute l’étendue de son immense talent.
Omar m'a tuer est un film sans surprise sur son dénouement, c'est surtout une plaidoirie bien interprété par S. Bouajila qui s'approprie le personnage avec minutie. J'espère qu'il fera en sorte de faire éclaicir toutes ces zones d'ombres pour la révision du procès...
Rien de passionnant ici, le role de podalydes montre juste que si on peut fabriquer intellectuellement un coupable idéal on peut de meme fabriquer un innocent idéal. En tout cas le film n'apporte rien.
Un fait divers qui s'est mué en scandale honteux pour la justice. Une histoire édifiante qu'il était logique de porter sur grand écran. Malheureusement, petite déception. Toutes les bonnes intentions, évidemment louables de Roschdy Zem sont un peu atténuées par la narration quasi expéditive de l'histoire. Tout va trop: le film ne dure qu'1h25. On aurait tellement aimé voir un scénario plus touffu, soulignant et développant davantage tous les aspects de ce drame toujours en attente de résolution. On a parfois l'impression de regarder un reportage télé, qui vise la synthèse efficace. Et certains personnages auraient mérité qu'on s'attarde davantage sur leur parcours. Mis à part ce regret, rien à dire: les acteurs sont bluffants, l'histoire provoque la colère, et on espère qu'il apportera sa pierre à l'édifice.
Un biopic intéressant, peut être un peu trop impliqué et subjectif. Reste une performance magistrale de Sami Bouajila, sortant magnifiquement du lot pour une histoire vraie et intéressante car intriguante. Même si le film ne peut donner réellement de réponse, l'ensemble tend à nous faire douter, ce qui est son but principal.
Roschdy Zem fait le choix inspiré de ne pas plonger la tête la première dans le pathos et se contente de présenter les faits tels qui sont, tout en tentant d'éviter plus ou moins maladroitement une approche trop linéaire. De fait, c'est l'absurdité même de cette affaire qui révolte, et Sami Bouajila, à l'image de la réalisation, parvient à incarné Omar Raddad avec force et retenue, sans trop en faire donc et évite le malaise au spectateur.