L’ambiance est bien foutue, de l’inquiétante musique, une intrigue d’introduction pour l’obscur Charlie Stoker qui s’immisce dans la famille après la mort subite de son frère, laissant une épouse et une fille dans la peine et la mélancolie, le trouble commence à s’installer par cet inconnu si familier révélant au fur à mesure ses sombres secrets. La motivation perfide de l’homme est stoppé nette, malgré cela, le retournement de situation final nous rappelle à nous méfier des apparences, très intelligent film, un choc pour un symbole de vigilance.
Une impressionnante réalisation de Park Chan-wook dans un thriller psychologique absolument brillant, subtile variation autour du triangle amoureux. Un exercice de style totalement maîtrisé entre une technique qui offre un nombre prodigieux de plans grandioses, dans des teintes centrées sur le jaune-orange, l'or, le fauve ou encore le blanc et le vert, qui collent parfaitement à une mise en scène extrêmement stylisée, recherchée, un scénario signé en partie par l'acteur Wentworth Miller qui s'avère prenant, plein de rebondissements, qui détournent intelligemment les codes du genre. Et pour couronner le tout, un fantastique trio d'acteurs centraux aussi bluffants les uns que les autres, impeccablement dirigés avec peut-être une légère préférence pour Matthew Goode que j'avais découvert dans le rôle d'Adrian Veidt / Ozymandias dans "Watchmen : Les gardiens" de Zack Snyder même si les prestations de Nicole Kidman et Mia Wasikowska sont tout aussi excellentes. Un coup de coeur pour ce chef d'oeuvre.
Étrange film US de PARK CHAN-WOOK (old boy), l’atmosphère est asphyxiant , Kidman complément fantomatique, Goode inquiétant et la révélation WASIKOWSKA : insaisissable mouvant.... L’intrigue maintient notre intérêt jusqu’à la fin.
Glacial et pourtant on ne peut s empêcher de regarder happé par cette machinerie sophistiquée et esthétique et rudement bien faite en mode huis clos étouffant. Les morts s accumulent et c est aussi dérangeant que le spider avec rzlph fiennes et d autres films etranges de lynch . A revoir sans doute une seconde fois pour bien piger les meurtres à la ceinture . Bon ca change du pic à glace. Nouveau mode opératoire. Un film d atmosphere qui laisse pas indemne. Le lendemain du visionnage, 'j y pense toujours, la scene du viol, j ai detourné les yeux..
Le film ne fait qu'une heure et 40 minutes mais il est d'une lenteur telle que le temps s'écoule trois fois plus lentement. Il n'en ressort de Stoker que ses images et son esthétique nettes, de très bonne qualité et ses dialogues. Les acteurs ne sont ni attachants, ni effrayants. Juste bons à gifler, de vraies têtes à claquer. Idem pour l'oncle qui manque cruellement de charisme, la faute au réalisateur qui n'utilise pas le hors champ pour plus suggérer les meurtres du tonton. Film très vite oubliable.
Park Chan-Wook est depuis quelques temps, LE réalisateur coréen à suivre. Mademoiselle m’avait séduit et agacé en 2016 et force est de constater que les éléments qui avaient provoqué chez moi ces sentiments sont probablement des ingrédients récurrents du cinéma de Chan-Wook. Ici, il s’agit d’une histoire trouble au sein d’une famille quelque peu instable d’un le chef vient de mourir. Un jeu de séduction à la fois palpable et indéfinissable unit chacun des trois personnages. Il y a là dedans quelque chose d’érotique. Le film repose sur une ambiance très bien rendue et sur une réalisation précise et parfaitement composée. L’interprétation du rôle principal par Mia Wasikowska tient parfaitement la route mais on en dira pas autant pour une Nicole Kidman qui semble s’être perdue dans les couloirs de sa clinique de chirurgie esthétique. Elle erre dans le film comme une poupée mal articulée. Mais s’il fallait formuler un autre reproche au film ce serait probablement ce maniérisme auto-satisfait (très présent dans Mademoiselle donc) parfois agaçant. Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous. Et vous aurez bien raison.
Si vous voulez rire et passer un bon moment en famille, ne regardez surtout pas ce film, lugubre, glauque, sanglant, stressant et tordu du début à la fin, il reste cependant un très bon thriller et se laisse comprendre facilement. 4.5/5
Surprenant de par sa mise en scène lisse et proprette, Stoker se détache très largement de l'emprunte pour le moins brute qu'on connait de Park Chan-Wook pour sa trilogie vengeance. Seulement, sous les coiffures et vêtures surannées des trois acteurs principaux du film se tapit une tension permanente que le réalisateur se plaît à faire enfler tout au long du film sans pour autant laisser trainer le moindre indice sur la destination vers laquelle il nous guide. Le contraste entre les tonalités pastels et délicates de l'image et les intensions malsaines qui électrisent chacun des gestes de ces trois énergumènes insuffle une énergie sombre au film, qui atteint un second niveau de lecture en se confrontant à la (prétendue) candeur de la jeune fille jouée par Mia Wasikowska, qui vient se poser comme incarnation de l'implacable justice à qui rien ne finit jamais par échapper.
A la mort de son père, India voit son oncle débarquer dans sa maison. Ce dernier semble connaître beaucoup de choses sur elle alors qu'ils ne se sont jamais vus. Le démarrage est très long ! Il faut attendre près de 40 minutes avant d'avoir un vague intérêt pour les personnages. Les quelques scènes suivantes offrent une certaine intensité sans que la mise en scène ne soit toujours remarquable. Mais les personnages montent légèrement en charisme à mesure que la pellicule se déroule. Et la performance de Nicole Kidman dans le final est une première !
Je crois qu’avec Park Chan-Wook, la première chose que l’on discerne avant l’intelligence de la réalisation est simplement l’esthétique. J’ai envie de parler de la beauté des images avant d’évoquer le scénario. La première séquence du film tient du haïku : poétique et fragmentée avec ces arrêts sur image. Les fondus sont sublimes, je pense particulièrement au gros plan sur la chevelure de Nicole Kidman et ses camaïeux de roux, qui se métamorphosent en champs. A chaque séquence sa métaphore spoiler: (notamment celle de l’Araignée qui se réitère) et ses mises en scènes imagées. L’un des plans qui me reste en tête est celui d’India allongée sur le lit avec ses boites de chaussures en caracole. spoiler: Aussi, la scène du piano à quatre mains est autant cliché que mémorable.
Le film se déroule sous le prisme du regard d’India. A ce propos, si le jeu de regards peut sembler inexpressif, il y a vraiment quelque chose d’hypnotique dans ces derniers. Une pensée particulière à ceux de Matthew Goode, que je découvre à peine et dont l’interprétation est louable. Bien qu’il s’agisse de sa première production américaine, Stoker a des airs de famille avec Old Boy et Mademoiselle. Mia Wasskowska en a presque un charme asiatique. A propos de ressemblance, les Stoker semblent à la croisée des mondes de la Famille Adams et des Bates. La famille Adams pour l’allure et ce côté presque surnaturel qui plane sur certaines scènes. spoiler: Celle qui illustre le mieux mon propos est certainement l’étrange attitude d’India sur l’aire de jeux : la manière dont elle est filmée promulgue l’impression qu’elle lévite jusqu’au dernier plan où apparait le tourniquet.
La famille Bates car l’influence d’Hitchcock est ici un leitmotiv :spoiler: tout d’abord, la construction psychologique du personnage central qui observe une dissension entre son innocence et son véritable instinct. Puis, il y a les thématiques : l’inceste, la figure de la mère froide et instable, la folie meurtrière. Et bien sûr, on retrouve l’ultime référence à Psycho : la scène de la douche.
spoiler: Sinon, j’ai beaucoup aimé que les derniers plans fassent écho aux premiers.
Stoker est un thriller malsain et sophistiqué, prévisible en terme d’intrigue mais surprenant de par sa réalisation.
Pour moi ce genre de film on peut d intérêt il n apporte rien de nouveau et celui la s avéré vite ennuyeux il Nes t passe pas grand chose et les dialogues sont peu intéressant. Le trio d acteur ne me convainc pas plus que cela et leur comportement ne font rien non plus pour emballer le film. Le scénario étant pauvre et sans surprise on devine les choses le travail de mise en scéne n est pas plus aboutit que cela. Sauf certains plans au ralentis sont plutôt jolies... Pour le reste je reste sur ma fin et le finale est d un banale..... Un tout petit thriller.
Bien mais pas transcendant. Ce premier film américain de Wook est lent à démarrer et comporte une fin prévisible. Toutefois, il distille une ambiance malsaine, fait preuve d'une esthétique hyper léchée et dispose d'un casting 3 étoiles, ce qui n'est donc pas si mal.
Un thriller très particulier abordant des thèmes assez dérangeant, le tout baignant dans une sorte de vision artistique mondaine. Racontant l'histoire d'une famille franchement bizarre, le tout sur fond de meurtres, internements, histoires cachées, et secrets familiaux, le film nous présente des personnages froids et dérangeants. Les acteurs font d'ailleurs un très bon travail là-dessus. Quant à la réalisation elle est franchement bonne, jamais too much, et fait le travail. Peut-être que le rendu global peut paraître un peu cliché, pas très intéressant (tout ça pour ça), mais l'histoire est malgré tout sympathique, et propose un thriller qui sort quelques peu des codes habituels.