La photographie de
10 jours en or devait souligner visuellement et symboliquement le parcours personnel et psychologique du héros. Ainsi, celui-ci commence dans un univers urbain, tout en verticalité et privilégiant des teintes contrastées, avec ses temples de la consommation et ses hôtels chics. L'idée que le personnage, alors qu'il se croit protégé, est en réalité surtout isolé, devait ressortir. Les prises de vues de plaines industrielles et agricoles viennent ensuite inverser les choses. Le héros se sent comme perdu dans cet endroit où rien ne semble pouvoir retenir son regard. Enfin, dans le sud de la France au sein de cette citadelle perchée, s'offre à lui une vision nouvelle. Cette simple ligne d'horizon formée par le ciel et la mer sonne comme une toile blanche, la promesse d'un avenir à dessiner. Avec
Benoît Chamaillard, le directeur de la photographie, l'enjeu pour le cinéaste
Nicolas Brossette était de faire en sorte que ces belles images n’éclipsent pas le réalisme.