Derniers Avis sur Gianni et les femmes

Étant quelqu'un du même âge et dans une situation vaguement similaire je ne sentais pas du tous de sympathie pour le personnage central. Ce n'était tout simplement pas suffisant. J'adore la comédie douce et ironique les films des années 50 tels que The Ladykillers étant parmi mes favoris. Mais dans ces films il y avait toujours autre chose quelque chose de plus sombre et sardonique sous la surface. Gianni et les femmes était un film peu agréable plein de lieux communs tous exécutés avec un soupir et un haussement d'épaules. Son ami était un stéréotype tout comme les filles et il semblait n'avoir aucun intérêt réel pour quoi que ce soit même pas sa vie. La seule chose qui m'a fait rire ce sont les nonnes qui tournent. Et je ne pouvais vraiment pas comprendre la signification de cette scène. Il n'y a pas pires que de regarder ce film pour tuer quelques heures en sachant que la vie est bien trop courte...

Pfff ! Mais qu'est ce qui m'a pris quand je me suis mis devant ce film ? Le pitch n'était déjà pas intéressant mais alors le rendu est encore pire ! C'est vide, c'est fade, ce n'est même pas drôle et franchement voir un homme mater des jolies filles pendant 1h30 ça lasse vite ! Une pure perte de temps !

Le paradigme même de ce qu'on appelle un « petit film » par compassion plus que par jugement. Gianni, c'est le prénom du réalisateur, du personnage principal et de son acteur ; et pour cause, ils sont une seule et même personne. Le trio forme, sans égocentrisme, une œuvre où flottent des îlots de scénario sans lien ni consistance et qui n'ont même pas assez de conviction pour être dûment ratés.

Une douce ironie traverse le film de part en part sans vraiment apposer sa marque, et je dis qu'elle est douce parce qu'elle est aussi carressante qu'une rage de dents. Bon, j'exagère ; en fait, Gianni e le donne m'a évoqué une groseille à maquereau, et je ne me risquerais pas à une métaphore si moche si j'avais pu me défaire de l'image ; un fruit appétissant et sucré, mais au goût peu marqué, hésitant, qui nous arrête à la frontière entre indifférence et écœurement. Bien sûr, la groseille et Gianni trouveront leurs adeptes, tout comme j'ai moi-même été charmé par la caméra, souvent au poing au début ; elle donne d'abord l'impression de vouloir nous attacher au caméraman plus qu'à l'acteur, mais cela crée au final une sorte de promiscuité convaincante, un focus sur Gianni quand il n'ose pas trop parler de lui.

Le reste du casting est bon aussi, mais c'est surtout le syndrôme de l'autobiographe qui l'use : Gianni di Gregorio, trop humble, trop effacé, laisse la caméra le prendre en laisse et l'insipidité éclabousser tout le film, ainsi que l'inanité de ses propres répliques, elles-mêmes trouvant un trop bon comparatif dans la musique, son rythme unique et ses mélodies irritantes. Au moins la dernière séquence, qui contient une bonne chanson, nous sort-elle de cette siruposité noyante et libère-t-elle agréablement l'atmosphère. En conclusion, l'œuvre n'est pas tant insupportable par sa médiocrité que par son indécision devant un choix simple : osare o non osare ?

septiemeartetdemi.com

On est bien loin de la comédie italienne de la grande époque. Ce film est terriblement mou... comme son héros et les dernières péripéties n'ajoutent rien et sont franchement ratées. Un véritable scénario, des rebondissements pétillants font cruellement défaut. Au secours, Dino Risi reviens !

L'acteur principal nous transporte dans de jolis décors, avec une atmosphère et un contexte je trouve bien retranscrits quoi qu'un peu irréels. Globalement ce film n'est pas très désagréable mais il est trop mollasson au point d'être parfois ennuyeux, notamment à cause d'un scénario assez maigre.

J'ai eu la chance de voir le film qui précède à la télé ce qui a participé à me sensibiliser a celui ci sinon j'aurai trouvé son héros bien veule et pitoyable alors qu'il est en ultime phase de révolte disons de tentative d'affirmation avant la décrépitude qui deja l"attaque C'est plus élégiaque que déprimant ces petits riens couleur sépia ont presqu' un gout Proustien de temps retrouvé...A suivre

Le portrait d'un homme et de son rapport avec les différentes femmes qui l'entourent. Gianni, la soixantaine, se sent vieillir. Les femmes ne le regardent plus comme par le passé. Poussé par un ami qui le voit végéter, il décide de se reprendre en main et part à la reconquête de la gent féminine. Pas évident pour Gianni qui se sent complètement transparent devant les femmes qui naviguent autour de lui. Une comédie qui n'a rien d'exceptionnel mais agréable, et une atmosphère douce-amère salvatrice qui parcourt ce long métrage.

A l'image de la libido du personnage, le film est mou. Bien que intéressante l'idée du désir et du rapport aux femmes d'un sexagénaire dépressif italien, celle ci n'est pas assez développée, la galerie de personnage sans saveur et plate. On ne retrouve pas le plaisir du précédent film "le déjeuner du 15 août".

"Gianni et les femmes" marque le retour du sémillant mais nonchalant Gianni Di Gregorio à l'auto-fiction burlesque,charmeuse et savoureuse.Deja,dans "le Déjeuner du 15 août",Gianni racontait sa soixantaine peu épanouie.Frustre,perdu dans ses fantasmes,Gianni tente de séduire la gent féminine comme un jeune premier,mais sans être particulièrement attiré par le plaisir de la chair.Autour de lui,gravitent sa femme trop dynamique,sa fille aimante,sa voisine admirative avec son St. Bernard,sa mère tyrannique et son aide à domicile très douce,son amour de jeunesse chanteuse d'opéra et même 2 jumelles blondes à tomber!Au milieu de toute cette agitation,Gianni ressemble à un Charlot hagard et dépressif.Le film épouse son point de vue lymphatique,et du coup se révèle trop peu dynamique,comme une comédie italienne endormie et passive.Cette passivité n'est pas aide par une mise en scène quelconque et une fin qui laisse sur sa faim,malgré son côté fellinien.Gianni ne pousse peut-être pas assez loin la dérision de son personnage.Mi-figue,mi-raisin.

Comédie touchante, fine et nostalgique, à l’italienne, mais un peu arthritique comme son héros. Le parti pris de réalisme rend le rythme un peu… sénatorial et les dialogues un peu fades. Mais le scénario est sympa et nous change du bunga-bunga de l’abruti de Berlusconi, les acteurs sont eux aussi tous sympathiques — même l’insupportable mamma — et Gianni a le plus magnifique visage de Droopy de tout le cinéma moderne ! La fin, en queue de poisson, est cependant une vraie leçon de sagesse.

Gianni est un romain à la retraite très dévoué pour tout son entourage : sa femme, sa fille et sa mère tyrannique. Bonne pâte, il s’oublie lui-même. Jusqu’au jour où un de ses amis luis fait prendre conscience que les hommes de son âge ont tous une maitresse. Il finit donc par ne plus voir les femmes de son entourage du même œil et va même jusqu’à tenter sa chance de manière maladroite et touchante.
Jamais de fou rire, mais une tonalité douce amer parsemée tout au long de ce film charmant mais parfois cruel nous fait toucher la dolce vita. Ce Gianni est un personnage émouvant et fragile ; on s’y attache de suite. J’avais fait sa connaissance dans « Le déjeuné du 15 aout » ; le second opus est à la hauteur du premier. Gianni est toujours autant malmené par la gent féminine et solaire, un régal.
Et puis pour les références que j’ai moi-même noté tout au long de ce joli film… Renaud Baronian du Parisien a écrit : « Au final, "Gianni et les femmes" se situe à la lisière du Woody Allen des débuts et des comédies italiennes grinçantes des années 1970. Et il donne envie de souhaiter une longue vie, pleine de films, à ce sacré Gianni... »
Et j’aime Woody et les comédies italiennes… Un film un brin désuet mais adorable tout comme son personnage principal.
PS : La présence de la magnifique franco italienne Aylin Prandi… Quel charme !!!

On avait adoré les premières aventures romaines de Gianni, étouffé par une bande d’octogénaires intrépides. C’est donc avec plaisir qu’on retourne à Rome pour découvrir un autre aspect de la vie de notre gentil héros. Cette fois-ci, c’est sa sexualité déclinante qui inquiète Gianni quand il découvre qu’au pied de son immeuble un des trois petits vieux assis en permanence devant son porche s’envoie en l’air avec la buraliste du coin. De son côté Gianni ne semble plus avoir de goût au plaisir de la chair même quand sa jeune voisine dont il promène le saint-bernard l’embrasse tendrement sur la bouche pour le remercier du service rendu. Son pote avocat est bien décidé à lui montrer (et sans doute à se montrer à lui-même) que soixante ans ne sonnent pas l’heure de la retraite du poireau chez les hommes même si Gianni a pris la sienne professionnelle depuis l’âge de cinquante ans. Malheureusement tout ce qui est entrepris se termine en jus de boudin laissant notre Gianni déconfit de plus en plus résolu à se laisser entrer dans le troisième âge. Comme dans le premier film Gianni doit faire face à une mère tyrannique qui a peu d’égard pour son rejeton qu’elle considère comme un velléitaire qui a raté sa vie, juste bon à vivre à ses crochets. Le thème du film pourrait être assez déprimant mais comme souvent chez les italiens les choses ne sont jamais complètement tragiques car la vie vaut toujours la peine d’être vécue. Di Gregorio qui a la carrure et l’allure d’un Burt Lancaster vieillissant, fait passer cette douce mélancolie qui caractérisait le jeu du grand Marcello Mastroianni. Un très bon moment passé dans la vie éternelle. On espère que Gianni nous donnera régulièrement de ses nouvelles.

L'ambiance du film typiquement italien m'a beaucoup plu , suivre les " péripéties " de ce quinqua m'ont assez fait sourire , c'est vraiment un film très agréable et ce gianni est assez pathétique ce qui le rend sympathique , malgré je trouve une fin un peu molle .

Quel plaisir de voir que depuis son excellent « Déjeuner du 15 août » Gianni Di Gregorio n'a rien perdu de sa verve et de son intelligence. Toujours aussi piquant envers ces personnages et leurs obsessions, le réalisateur italien s'en donne à coeur joie et tout le monde y passe : les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux... Même les plus sympathiques ont quelque chose qui ne vont pas, à l'image d'un héros au fond plutôt attachant, mais somme toute assez ridicule... Ce n'est non pas le fait que Gianni soit fasciné par les femmes qui pose problème (a priori la plupart des hommes le sont!), mais plus la manière dont celui-ci tente de les séduire, comme s'il était un étalon de 30 ans que chacune désire. Celui-ci remporte d'ailleurs du succès uniquement avec celle qui ne l'intéresse pas, tandis qu'il se vautrera lamentablement avec les plus belles. Et tout cela alors que Monsieur est marié! Ce qui ne pourrait être qu'un détail montre bien en réalité l'impertinence de l'acteur-réalisateur vis-à-vis d'une société italienne conservatrice et religieuse, sans que son regard corrosif ne soit pour autant odieux, les différents protagonistes étant en définitive plus lâches que vraiment méchants. Tout cela se termine même dans un élan quasi-fellinien avec un héros en pleine décadence dans un dernier sursaut de grandiloquence... Alors que la grande comédie italienne semblait morte et enterrée depuis des années, voici que Gianni Di Gregorio la ressuscite pour la deuxième fois en autant de films : dommage qu'il soit apparemment le seul à pouvoir le faire au pays de Berlusconi (pardon, de Monti)!

N'est pas Woody Allen qui veut! Gianni di Gregorio erre dans ce film à la recherche d'amour et de femmes et finalement, ne trouve pas grand chose. Les situations cocasses ne le sont pas tellement et on s'ennuie un peu.