Avis sur Couleur de peau: Miel

Aaaah, c'est délicieux ! Le titre est exquis, le dessin animé encore plus. C'est très joli. Vraiment. C'est très très joli. Jung, je crois qu'il s'appelle comme ça, c'est un petit garçon coréen, il est adopté par une famille belge. Les débuts sont durs, parce qu'il se croit pas aimé, le pauvre. Sa mère adoptive le traite de pomme pourrie. Ce pomme pourrie, ça lui fait mal, il aime pas ça. Il est tout simplement malheureux, et c'est superbe.

Le sujet de l'adoption est toujours délicat à traiter mais là c'est vraiment une réussite ! L'animation est bluffante et on a bien le vécu du jeune garçon et celui de la famille. Bravo ! C'est un film qui devrait être vu dans les salles d'école afin que les enfants comprennent bien ce que d'autres peuvent vivre et être ainsi plus ouverts, compréhensifs et indulgents.

Il y a quelque chose, même si certains aspects sont choquants (la brutalité des parents,...). La narration et les séquences réelles sont très bien.

Je ne dois pas être la seule Coréenne adoptée à regarder le film avec un regard particulier :) !! Evidemment, ça donne envie de rencontrer Jung.

Superbe! Un témoignage profond et touchant de la puissance d'un déracinement. Tantôt triste, tantôt drôle, le récit est toujours sincère et nous arrache des larmes face aux difficultés rencontrées par l'auteur à la fois fier et plein de haine face à ses origines, face à ses parents d'adoption, face à sa fratrie et les autres personnes qui croisent sa route. Un voyage pour mieux comprendre la complexité du déracinement culturel, même jeune. De plus, ma mise en image est splendide et les musiques parfaitement choisies. Un film regardé un peu par hasard qui m'apporte une énorme satisfaction et un besoin de la partager. Ne le ratez pas.

Un film doux, original (puisque plurigraphique), portant sur le déracinement et le réenracinement, qui peut se retrouver en chacun de nous. En effet, l'auteur montre comment finalement il s'en sort, se retrouve en s'appuyant sur son imaginaire puis sur les ressources qui l'entourent dans la réalité. Un film touchant qui donne espoir. Le chef d'oeuvre permet aussi de peindre un visage peu connu de la guerre des deux Corée et de leurs conséquences internationales, peinture qui reste cependant trop superficielle.

On peut commencer à visionner "Couleur de peau: miel" avec un bon préjugé plutôt favorable sur son fond (l'adoption d'enfants coréens) comme sur sa forme (le mélange prise de vues réelles avec de l'animation). Cependant, le traitement opéré par Laurent Boileau et Jung est décevant. Dans ce film d'animation autobiographique, Jung se livre sur son enfance et sa difficulté à gérer ses conflits d'identité. Malgré un sujet sèrieux et sensible, les auteurs ne réussissent pas à insuffler à cette histoire ce qu'il faut d'émotion et de sensibilité. C'est plat, mal rythmé et, on peut le dire, pas toujours passionnant. Pouvait mieux faire...

Film qui joue sur sa double appartenance au cinéma et à l'animation pour attirer le chaland. L'idée s'avère payante, d'autant que le graphisme est fort agréable. Mais on se rend vite compte qu'il ne s'agit que d'un simple tour de passe-passe sans réel intérêt. On se rattrape alors sur l'approche plutôt réaliste du sujet de l'adoption internationale. Les problèmes d'identité sont décrits crûment, ce qui est plutôt appréciable. Seule la fin cul-cul-la-praline gâche une fois de plus le plaisir, on aurait apprécié plus de cohérence avec ce qui précédait jusque là.

Idée originale que de mêler images animées et archives vidéo pour conter l'histoire de ce jeune coréen adopté dans la fin des années 70. Le message passe assez bien, le questionnement du personnage, ses angoisses, ses peurs, ses doutes.... Il n'en reste pas moins une certaine naiveté dans la construction du film et quelques passages peu maîtrisés. Nécessaire pour ceux ont envie de comprendre le difficile processus d'intégration suite à l'adoption.

D'une belle sensibilité, une belle évocation de l'adoption d'un jeune coréen dans une famille belge et les difficultés pour celui-ci pour trouver sa place et ce malgré toute l'attention qu'il recevra. Traité à la fois de manière ludique et grave, à l'aide d'un graphisme superbe et aussi d'images tirée de l'album familial, le film parle des troubles identitaires et atteint sans peine une dimension universelle. Emouvant et poétique

Le cinéma a un pouvoir cathartique, libérateur. Jung, l'auteur de bande dessinée, l'a bien compris, car après avoir raconté son histoire sur papier, il la porte à l'écran avec l'aide de Laurent Boileau. À l'âge de six ans et suite à la guerre de Corée, le petit garçon est adopté par une famille belge. Durant toute son enfance et jusqu'à l'âge adulte, celui-ci va se poser une question : qui je suis ?

Afin d'illustrer cette quête existentielle, le réalisateur en herbe reprend ses dessins personnels faits à la main. Les décors y sont magnifiques et débordent d'authenticité, à l'image de ce film très intimiste. À l'heure du numérique et de graphismes toujours plus puissants, cela fait plaisir de voir du « fait maison » qui arrive à sortir des sentiers battus de l'animation. Petit bémol toutefois : le traitement des visages, trop grossier et manquant de profondeur. Mais qu'importe car le résultat fonctionne.

En mélangeant des archives, ses films de famille ainsi que ses dessins, Jung réussit à nous toucher en essayant d'être toujours le plus juste et objectif possible. Les interrogations qui trottent dans sa tête sont toutes exposées sans prendre trop de place dans le récit. Ses sentiments affectueux vis à vis de sa soeur, sa jalousie envers la nouvelle adoptée, ou la perte de repère qu'il ressent au fil des ans sont autant d'éléments captivants qu'on pourrait traiter longuement.
Il est évident que tout le monde ne se reconnaitra pas dans cette enfance parsemée d'obstacles, mais pourtant, le dessinateur évoque avec intelligence le principe de donner et recevoir dans les relations parents-enfants qui lui, est bien universel et peut toucher n'importe qui.

La fin est elle aussi très réussie. Alors qu'elle aurait pu tomber dans un pathétisme facile, elle nous émeut de belle manière puisque Jung a trouvé les réponses aux questions qu'il se posait depuis toujours. Félicitation, la magie du cinéma a opéré.

Une heure quinze pour raconter l'enfance tout ce qu'il y a d'ordinaire d'une personne qui se croit phénoménale car elle est en proie à des questionnements existentiels. À ce rythme là n'importe qui mériterait une autobiographie en grande salle.
L'histoire n'est ni originale, ni intelligente, ni prenante... en même temps c'est Monsieur tout le monde dans ses délires égocentriques donc normal.
Les effets scénaristiques (car ils ont fait l'effort d'en mettre) sont on ne peut plus prévisibles et ennuyants.
Les graphismes et l'animation sont désagréables à regarder. Ces "playmobils" impropres ne font pas naturel et ne permettent pas de s'immerger dans l'histoire (tant est qu'y en ait une). Ils sont vantés pour leur originalité mais il y a absolument les mêmes dans Runaway, qui est un jeu vidéo.

Comme quoi même Arte peut tomber dans l'erreur. Une heure de plus et je vomissais dans la salle.

Adapté de son propre roman graphique et autobiographique Jung raconte son enfance, de son arrivée à 6 ans en Belgique jusqu'à son voyage au coeur de ses racines en Corée. On pense à la démarche similiare de Marjane Satrapi avec "Persépolis"... Une histoire d'adoption, de déracinement, de quête d'identité et d'intégration... Cependant ce film mélange l'animation, partie aussi lucide que ludique, à des prises de vue réelle avec notamment des vidéos de famille ; celà est un choix qui retire un peu sa portée et accentue le côté catharsis du film. Jung s'offre ainsi une séance d'auto- psychologie non dénuée d'un certain égo (trop auto-centré) ; en témoigne les bêtises d'un enfant qui ne sont pas extraordinaires, elles sont celles "normales" d'un enfant. Néanmoins il y a un réel sens de la narration, une histoire vraie qui ne peut qu'être touchant. Le graphisme est original et élégant, ça ne manque ni d'émotion ni d'humour. A conseiller.

...Pour tout dire, je me suis pas mal ennuyé. Le film est fait d'images animées et de de prises de vues réelles documentaires et d'archives de famille. Inspirées d'un roman graphique de Jung, auteur belge d'origine coréenne, Couleur de peau : miel est en fait son histoire depuis son adoption au début des années 70 jusqu'à son premier retour dans son pays d'origine de nos jours. Le film fait beaucoup penser à Tatsumi, sorti il y a quelques semaines, en nettement moins passionnant. Ici le graphisme est joli mais l'ensemble demeure limité au niveau du scénario...
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-couleur-de-peau-miel-106589798.html

Jung porte sur grand écran son histoire, racontée par l'animation. Un gamin adopté par une famille belge, culturellement différente. Le regard des autres sur sa différence, les maladresses d'une mère qui aime mais ne sait pas toujours être délicate, la douleur du déracinement. Des questions intenses et difficiles que l'auteur aborde de front comme une thérapie, sans éluder son ressenti ni ses propres erreurs. C'est tout simplement magnifique. D'une adoption sans états d'âmes à la confrontation avec la réalité: dans la campagne belge être autre implique parfois beaucoup de regards et de préjugés. La famille de Jung l'a toujours aimé c'est indiscutable. Parfois un peu trop rudement, sans prendre de gants. Il faut saluer cette introspection lucide et intelligente.

Jung aidé de Laurent Boileau adapte au cinéma sa bande dessinée : Couleur de peau : Miel.

Il y raconte son enfance à l'orphelinat à séoul, son adoption et sa vie en Belgique, le déracinement, la découverte d'une nouvelle culture, la diffficulté de s'intégrer et l'amour parental à partager.

Le film séduit plus par à sa forme inventive et étonnante que par le fond. Jung y méle dessin-animé, images actuelles et films d'archives familiales. Une curiosité.