L'Oeil du cyclone est adapté du roman qui a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1973, « L’œil du cyclone » de Patrick White.
Un premier jet d’adaptation avait été écrit au début des années 2000, mais par manque d’argent et un scénario plat, le producteur Antony Waddington avait été contraint d’abandonner. C’est Judy Morris qui a donné un second souffle au scénario et convaincu les producteurs de boucler le budget fixé au départ.
L’Oil du cyclone a remporté les prix de la meilleure actrice pour Judy Davis, des meilleurs décors et des meilleurs costumes à l’Australian Academy of cinema and television arts ainsi que le prix spécial du jury au Festival international de Rome et le Prix de la critique au Festival international de Melbourne en 2011.
Fred Schepisi dirige pour la première fois sa propre fille, Alexandra Schepisi, dans le rôle de Flora, l’infirmière personnelle d’Elizabeth Hunter. Dans le film, la jeune femme a dû simuler un rapport sexuel avec son partenaire de jeu, Geoffrey Rush, devant la caméra de son père. Mais l’actrice n’a pas froid aux yeux et prend son interprétation au sérieux : "Ce n’est pas aussi gênant que ça semble l’être. Nous prenons ce genre de chose de manière très professionnelle."
Contrairement à son personnage d’Elizabeth Hunter, Charlotte Rampling n’est pas aussi âgée et n’a seulement 5 et 9 ans de plus que Geoffrey Rush et Judy Davis qui interprètent ses enfants. L’équipe maquillage du film a dû vieillir l’actrice pour ne plus voir la faible différence d’âge entre eux.
Pour la bande-son du film, le metteur en scène Fred Schepisi voulait des sons qui correspondent avec les différentes situations des personnages : "Pour moi, la bande originale doit être conçue comme un tout, comme une suite orchestrale. Pas seulement pour rendre le film énergique ni pour exagérer les émotions. Mais pour faire passer des informations sinon inconnues. C’est une partie sous‐jacente de l’intrigue. Elle oriente le spectateur". C’est en écoutant une musique de Branford Marsalis qu'il a trouvé le compositeur qu’il lui fallait : "Quand je l’ai entendu, ça a fait tilt : la musique décrivait le film que nous étions en train de faire. Elle a un côté éthéré et une certaine tension en même temps, qui s’accumule jusqu’à atteindre un climat réellement inquiétant, avant de s’apaiser d’une belle manière."
L’actrice-scénariste, Judy Morris, était davantage habituée aux films pour enfants comme Babe 2 et Happy Feet, et c’est pour cela que les producteurs l’ont d’abord mise à l’écart en pensant qu’elle ne pouvait pas adapter l’œuvre de Patrick White. C’est finalement son parcours d’actrice qui a joué en sa faveur et décidé le réalisateur à lui faire confiance : "Parce qu’elle est comédienne et parce qu’une bonne partie de ce livre parle de comment les gens se comportent dans le théâtre de la vie, quel que soit leur milieu d’origine, et jouent différents rôles en fonction de ceux qu’ils côtoient, j’ai pensé qu’elle saisirait l’enjeu. Par ailleurs, elle connaissait le milieu d’où venait Patrick White, elle y a un peu vécu, donc elle possédait une expérience que je n’avais pas."
Fred Schepisi a appelé directement Charlotte Rampling, après qu’elle ait lu le scénario, pour lui proposer de prendre part à son film : "Quand le réalisateur décroche lui‐même son téléphone pour vous demander : « Que pensez‐vous de mon film ? Êtes‐vous partante ? » ce n’est pas la même chose que recevoir un scénario par le biais d’un agent, le lire et se sentir un peu confus, ou pas..." Un geste qui a touché l’actrice et l’a décidée à jouer le rôle d’Elizabeth Hunter, après avoir lu le roman de Patrick White.