Après la gauche : les secrets du tournage

Jérémy Forni est issu de l'Ecole Supérieure de l'Audiovisuel à Toulouse. Son film de fin d'études, Trace de luttes, retrace les années de luttes sociales en Franche-Comté au travers du célèbre groupe de cinéastes nommé Medvedkine, en hommage au cinéaste soviétique Alexandre Medvedkine qui a réalisé Le Bonheur.

Jean Labib, producteur d'Après la gauche, affirme que son engagement sur le film est lié à l'urgence de la situation. En effet, selon lui, la gauche dans son ensemble a besoin d'une thérapie par le biais de prises de parole sincères et lucides : "Persuadé que les idéaux construits sur la générosité, les combats collectifs se sont, petit à petit, affaissés sous les coups de boutoir d’une société qui est devenue une juxtaposition d’individus dont l’horizon - dans le meilleur des cas - se résume à la famille ou quelques amis, je suis surpris de ce « retour de flamme »."

L'équipe de production a décidé de réaliser l'ensemble des entretiens pour Après la gauche dans les locaux désaffectés d'une usine de banlieue parisienne. Les décors témoignent à eux seuls de la désagrégation de la mémoire et des luttes ouvrières, mais aussi de la ruine totale que représente la gauche d'aujourd'hui. Un espace unique et décloisonné pour mieux faire diffuser le témoignage des différents intervenants.

Les intervenants qui ont participé au film sont d'influentes personnalités dans le domaine de la pensée politique. On retrouve des syndicalistes comme Christian Corouge (qui a fait partie du groupe Medvekine de Sochaux où ont figuré Chris Marker et Jean-Luc Godard), des scientifiques à l'exemple d'Albert Jacquard, des sociologues tels que Robert Castel ou Armand Mattelart, des philosophes à l'instar d'Antonio Negri ou Bernard Stiegler, des journalistes comme Edwy Plenel, et des politiciens tels que Lionel Jospin en figure de proue !