Le Bon, la brute et le truand
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296 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 5 janvier 2018
Ce fabuleux western est un chef d'œuvre mythique et culte en plus d'être mon western préféré avec une mise en scène à couper le souffle, des magnifiques jeux de lumière, des décors splendides, des musiques toutes cultes et magnifiques, un scénario très bien mené et très bien écrit, de très bons acteurs, une BO magnifique d'Ennio Morricone et une excellente réalisation de Sergio Leone.
mx13
mx13

257 abonnés 1 918 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 26 février 2018
Un des meilleurs westerns de l'histoire avec un bon casting et un bon réalisateur aux commandes. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 3/5
Le Batcinéma
Le Batcinéma

8 abonnés 39 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 avril 2018
Du grand art ! Certes, le film nous offre une histoire classique de chasse au trésor avec quelques facilités scénaristiques spoiler: (le canon qui sauve Blondin de la pendaison ou encore les explosifs qui se trouvent comme par hasard devant le nez de nos personnages)
. Mais l'histoire est tout de même terriblement prenante alors que le film dure deux heures et demie. Cela est dû à plusieurs choses. Tout d'abord, la mise en scène est titanesque, notamment à la fin du film où elle atteint des merveilles avec spoiler: ce superbe duel à trois
. Le ton du film est en outre bien maîtrisé, puisqu'il y a un parfait équilibre entre l'horreur de la guerre de Sécession et l'humour, ce qui donne à la fin une soupe très digeste. De plus, la photographie est irréprochable : la lumière est maîtrisée à la perfection et ces paysages désertiques du Far West sont splendides. Les trois personnages principaux qui sont le bon, la brute et le truand sont également excellents. Blondin (le bon) est joué par un Clint Eastwood très charismatique et d'une classe presque mythique, Lee Van Cleef (la brute) dans la peau de Sentenza est tout aussi charismatique mais donne également à son personnage une aura sournoise et redoutable et Eli Wallach (le truand) dans le rôle de Tuco est très drôle et terriblement attachant. La relation entre ces trois personnages est d'ailleurs un franc succès, notamment grâce aux dialogues du film qui sont passionnants et mémorables ("Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent."). Comment enfin ne pas mentionner cette légendaire bande originale composée par Ennio Morricone qui selon moi donne au film presque toute sa splendeur. Pour ceux qui n'ont pas encore vu "Le Bon, la Brute et le Truand", foncez immédiatement, vous avez raté quelque chose de très grand ! 5/5
Charlotte28
Charlotte28

154 abonnés 2 230 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 11 janvier 2020
Un film qui tire sa force de son ambiance particulière, rythmée par la musique iconique d'Ennio Morricone et une mise en scène novatrice, entre gros plans et alternance des points de vue, chacun incarnant un stéréotype, du vilain inquiétant (Lee Van Cleef) au truand burlesque (Eli Wallach) en passant par un cow-boy à la morale pragmatique (Clint Eastwood). Malgré son statut d'oeuvre culte, il faut bien admettre que les péripéties s'enchaînent de façon redondante, provoquant une certaine lassitude - et même une désorientation du spectateur lorsque Sergio Leone digresse vers le film de guerre sans lumineuse pertinence. Un western singulier, doté d'une vision certaine, mais aux défauts potentiellement déroutants.
James Betaman
James Betaman

68 abonnés 238 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 janvier 2017
Voir le Bon, la Brute et le Truand dans ma chambre avait été une révélation quand j’avais compris à quel point ce film est un chef d’œuvre absolu.
J’allais donc pas rater l’occasion de le voir sur grand écran au festival d’Angers, pas vrai ?
Et je peux vous dire, que voir le Bon, le Brute et le Truand au cinéma… C’EST ENORME !!!
Alors, bon, on va commencer par citer les défauts…
J’en trouve pas. Je pourrai dire que le film dure trois heures et que c’est long mais le film est tellement génial que le temps passe très vite.
Maintenant, nous allons voir en quoi le Bon la Brute et le Truand est un des meilleurs films de tous les temps.
Il y a une chose qui me sidère quand je vois ce film, c’est à quel point Sergio Leone prend tout son temps. Quand un personnage arrive dans une ville, on ne va pas le voir tout de suite dans la ville, on va voir l’horizon, une silhouette, puis le personnage. Et tout ce temps prit, c’est pour une chose : les yeux. Voilà donc ce que j’adore dans ce film, c’est l’importance des regards des personnages. Ces regards sont révélateurs des pensées des personnages et de leur propre nature. Et il fallait des acteurs légendaires pour incarner ces personnages de cette manière. Clint Eastwood, Lee Van Cliff, Eli Wallach, ces trois acteurs sont parfaits dans leurs rôles. Eastwood est froid et on sait peu de choses de lui, et le fait qu’il soit le Bon est carrément paradoxal, Cliff est terrifiant et très énigmatique aussi, et Wallach incarne une véritable crapule auquel on s’attache car c’est de lui qu’on connaît le plus de choses (famille, émotions).
C’est donc ça, le Bon, la Brute et le Truand, trois crapules, tout aussi égoïstes les uns que les autres, témoins de la débilité de la guerre qui fait des ravages pour rien. Les personnages suivent un périple dans les USA en pleine guerre, et se retrouvent embarqués chacun à sa manière dans cette guerre. Le film tourne très clairement autour de la mort et n’hésite pas à être violent pour renforcer la terreur de cette guerre. On pourrait aussi diviser l’intrigue en plusieurs actes où les personnages se retrouvent dans des situations de plus en plus instables, tel un crescendo dans la violence.
Et malgré son ton très sombre qui ne fait parler que de la mort, le film garde un ton très léger qui le rend très divertissant et agréable à regarder. C’est d’ailleurs pour ça qu’on aime tant Wallach dans le rôle de Tuco le Truand, il est drôle, il fait des gaffes, et ça le rend attachant.
Ainsi, le film est excellent sur toute sa durée, malgré ses longs moments de silence. Ce crescendo de la violence, cette quête d’or, ce voyage parmi les morts, ne mènent qu’à un lieu, un seul, un cimetière, la mort. C’est tellement bien trouvé et tellement bien amené que cette séquence finale : « Sad Hill », est probablement l’une des séquences les plus marquantes du cinéma. Le terrain rappel de nombreux endroits dans le film (le cercle au tout début où la Brute vient voir une famille, ou encore les tombes qui rappellent les innombrables cadavres). Et c’est donc là, que le film trouve son paroxysme, dans cette séquence finale. Où la caméra s’emballe, où la musique trouve tout son intensité, où les regards des personnages révèlent leur véritable nature. Ils ont beau être des crapules, c’est trois personnages reste des hommes, des humains. Et le combat final est tout bonnement parfait. Ce sont des hommes qui se regardent, qui se disent des choses par le regard. Ça dure cinq minutes, mais c’est captivant, parce que Leone a cette manière de cadrer ses plans, cette manière de jouer sur les détails, chaque geste, chaque regard qui pourrait être le dernier a une signification particulière : la peur ? La détermination ? La compréhension ?
Soudain, la mort frappe et rideau. Tout s’achève en l’espace d’un coup de feu, celui qui clôt cette effroyable guerre, celle de trois hommes, qui ne se battent que pour l’argent.
La scène finale se réserve le droit de nous faire rire, même si elle reste tout de même assez macabre. Comme l’ensemble du film, en fin de compte. C’est macabre, c’est triste, le monde est poussiéreux, les personnages sont sales, ça ne parle que de morts, mais on s’éclate.
Leone est un génie, le Bon la Brute et le Truand est son chef d’œuvre ultime.
Ricco92
Ricco92

246 abonnés 2 223 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 17 mars 2020
Après deux chefs-d’œuvre, le meilleur moyen pour Sergio Leone de réalisé un nouveau western mettant en scène l’Homme sans nom sans se répéter était d’offrir une histoire de plus grande ampleur. Ainsi, Le Bon, la brute et le truand, le dernier volet de cette trilogie, associe la petite histoire à la grande. Dans la première moitié du film, l’Histoire des États-Unis ne reste qu’une toile de fond et la narration s’axe essentiellement autour de Blondin (le bon, pas si bon que ça tout de même) et de Tuco (le truand), laissant en retrait le troisième personnage évoqué par le titre, Sentenza (la brute). Mais la seconde partie offre une plus grande ampleur à cette histoire spoiler: en plongeant nos trois protagonistes en pleine Guerre de Sécession (plus de 1500 figurants)
. Si le cinéaste traite toujours son récit avec l’ironie habituelle et des répliques savoureuses ("Quel ingratitude quand j’pense au nombre de fois où j’t’ai sauvé la vie", "Quand on tire, on raconte pas sa vie", "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses !"), il ne se moque pas pour autant de la boucherie qu’a représenté la Guerre civile américaine ("J’avais encore jamais vu crever autant de monde").
D’un point de vue narratif, l’histoire est donc plus touffue que les précédentes (on pourrait même lui reprocher quelques raccourcis narratifs parfois complétés par la version longue) et le duo Blondin-Tuco est savoureux. Il est dur de pas sourire devant les trahisons que les deux comparses se font à longueur de film surtout quand la victime en est Tuco. En effet, Eli Wallach est inoubliable dans ce rôle de crapule assez minable mais qui peut se révéler parfois touchante spoiler: (les retrouvailles avec son frère et la description qu’il en fait à Blondin)
et arrive même à voler la vedette à un Clint Eastwood pourtant toujours impeccable dans ce rôle spoiler: (et pas si invulnérable puisqu’il ne doit, à deux reprises, sa survie qu’au hasard)
. Lee Van Cleef est également parfait dans ce rôle à l’opposé de celui du colonel Mortimer mais possède un temps de présence très inférieur à celui des deux autres. Pour ce qui est des interprètes, on peut noter à nouveau la présence de Mario Brega (présent dans toute la trilogie mais aussi dans Il était une fois en Amérique et les quatre productions de Leone que sont Mon nom est Personne, Un génie, deux associés, une cloche, Qui a tué le chat ? et Un jouet dangereux), Luigi Pistilli (un des membres du clan de l’Indien dans Et pour quelques dollars de plus), Antonio Molino Rojo (qui se trouve dans toute le trilogie et Il était une fois dans l’Ouest), Lorenzo Robledo (à l’affiche de toute le trilogie et d’Il était une fois dans l’Ouest), Benito Stefanelli (qui jouait un autre membre du clan de L’Indien dans Et pour quelques dollars de plus et sera dans Il était une fois la révolution et Un génie, deux associés, une cloche) et le jeune Antoñito Ruiz (qui donnait des informations au personnage d’Eastwood dans Et pour quelques dollars de plus et qui joue ici le fils de la première victime de Senteza).
De plus, cette fois, Leone a fait composer la musique avant le tournage, le tournage en muet typique du cinéma italien le permettant. Cette technique permet de créer une plus grande symbiose entre l’image et le son. La musique devient un des éléments de la mise en scène en étant coupée et remontée en fonction des désirs du cinéaste et surtout en étant un des éléments créant l’ambiance désirée au moment du tournage (elle est diffusée par des haut-parleurs) et sur lesquels se base le découpage et le montage. spoiler: Le duel (ou triel) final est en cela parfaitement exemplaire et reste un monument de cinéma (tout comme la découverte du cimetière rythmée par le magnifique The Ecstasy of gold).
Mais si Morricone nous offre ici une plus grande variété de thèmes, Leone a l’intelligence d’utiliser la musique avec parcimonie et de penser le son également en terme de silence. Ainsi, de très nombreuses séquences ne comportent pas de musique et joue sur les sons spoiler: (les éperons qui trahissent le gang de Tuco)
et surtout sur les silences (les deux premières séquences les travaillent beaucoup et préfigure le début d’Il était une fois dans l’Ouest).
Visuellement, Leone arrive à pousser son style encore plus loin spoiler: en atteignant son apogée dans le triel final. Désormais, les très gros plans (sur les yeux et les armes) ne peuvent plus être utilisés sans que l’on pense à ce film et à Sergio Leone même si, au final, ils ne sont véritablement utilisés que dans cette séquence
.
En résumé, Le Bon, la brute et le truand se révèle être un des plus grands westerns que le cinéma mondial ait pu produire et est un film que l’on ne peut pas oublier et qu’il faut courir voir si on ne l’a jamais regardé. D’ailleurs, son importance est telle que même si on se trouve dans ce cas, on en a obligatoirement vu un jour des extraits ou été confronté à une œuvre qu’il a inspiré (même si c’est juste dans un sketch télévisé ou un film d’étudiant).
Le Guerrier
Le Guerrier

84 abonnés 566 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 5 avril 2021
On ne présente plus ce film, qui fait partie du panthéon des meilleurs films de tous les temps...Ce film est l'un des meilleurs films appartenant à ce genre qu'est le western et plus précisément les westerns "spaghettis". Ce film figure assurément aux côtés de "Il était une fois dans l'Ouest" dans les meilleurs films du genre. En réalité, ce film nous présente un Ouest américain mythologique, avec ses figures fondatrices que sont les cow-boys. Bien loin de l'image du "vacher" c'est à dire du conducteur de troupeau, on a là des figures iconiques, avec des long plans sur leurs visages burinés et tavelés par les éléments mais aussi par ce qu'on imagine être une longue vie de solitude. Rocailleux, rugueux, ils le sont assurément, à l'image de l'immense décor dans lequel ils évoluent. Le regard se fait perçant, comme pour regarder au loin, vers l''horizon immense de l'Ouest et des Hautes plaines. Le verbe se fait rare, mais précis, économe mais nous gratifiant de répliques cultes. Des thèmes musicaux magnifiques répondent aux longs silences. L'histoire avec un grand H (celle de la guerre de Sécession) rejoint la petite, faite de coups de mains et de vanité humaine. Dans ces rocs inébranlables que sont les cow-boys se devinent des failles qui s'avèrent bien humaines. Ces cow-boys là cherchent la richesse, un objectif bien précis, devenir riches et trouver un trésor, mais finalement on voit bien que seul le voyage compte et que tout s'avère être un éternel recommencement...Donc, au total, un immense, immense, immense (je me répète) film....
Philippe C
Philippe C

108 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 13 octobre 2014
le meilleur sans doute des westerns spaghetti avec des personnages bien typés, mais parfois moins monoblocs qu'il y parait. L'intrigue est bien menée. Sur fond de guerre de sécession nos 3 héros que leurs titres (Bon, brute et truand) ne distinguent en fait pas tant que ça, déroulent un jeu de piste, où chacun prend successivement l'avantage, où les alliances sont éphémères et basées sur la suspicion, le but étant de récupérer, sans les partager, 200 000$ cachés dans un cimetière. Mais voila, tel une carte au trésor, le secret de l'emplacement est partagé entre eux...C'est violent, c'est même sadique, relevé d'une pointe d'humour et parfois d'humanité chez ces types sans scrupules qui ne sont motivés que par la cupidité. Très bien joué par les trois...avec pour ce qui me concerne, un très gros regret : l'ancienne version (en VO) projetée dans le cadre du festival Lumière à Lyon avait une bande son mauvaise et le projectionniste ne s'est même pas aperçu que le morceau d'Ennio Moriconne qui rythme les grandes phases du film, saturait les enceintes de la salle, sinon j'aurais sans doute mis une étoile supplémentaire
selenie

6 791 abonnés 6 330 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 29 juin 2020
Un des 10 plus grands westerns de tous les temps tout simplement. Leone offre un petit bijou au scénario plus fouillé qu'un western classique et perfectionne sa mise en scène après "pour une poignée de dollars" et "Et pour quelques dollars de plus"... Les 3 "héros" ont de la gueule dans une histoire qui croise la grande (la guerre de sécession), système qu'il reprendra dans "Il était une fois dans l'Ouest" (le chemin de fer). En effet Leone se perfectionne dans sa mise en scène et enrichit ses scénarios aussi bien du côté psychologique des personnages que dans le fond de l'histoire. Enorme chef d'oeuvre.
Alolfer
Alolfer

150 abonnés 1 306 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 5 janvier 2025
Le bon la brute et le truand est un chef d oeuvre ! ce film fait partie des classiques du cinéma . réal ouf , musique cultes et acteur incroyable !
OMTR
OMTR

24 abonnés 202 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 1 novembre 2023
« spoiler: Je n’ai jamais vu autant d’hommes sacrifiés si inutilement.
»

Le troisième et dernier volet de la “Trilogie Dollars - Man with No Name” (1964-1966) de Sergio Leone est une réflexion sur l'avidité et la violence.

Un chef-d’œuvre caractérisé par la richesse de ses dialogues, ainsi que par la juxtaposition de longs plans d'ensemble et de gros plans extrêmes lors de duels légendaires, magnifiés par les superbes partitions de maestro Ennio Morricone, qui définissent le génie cinématographique de Sergio Leone.

Le film a été un succès mondial au box-office, qui a propulsé Clint Eastwood au rang de célébrité, avec l'une de ses meilleures et plus emblématiques performances aux côtés d'Eli Wallach et Lee Van Cleef, tout aussi excellents.

Le style Western Spaghetti a divisé la critique dans les années 1960, mais a été acclamé par la critique et est devenu classique et culte au fil du temps. Parce que le temps finit toujours par donner raison aux artistes et aux œuvres en avance sur leur temps.

5/5
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

118 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 12 février 2017
Classique incontesté du western spaghetti, Le bon, la brute et le truand reste sans doute aucun un modèle absolu du genre. Porté par la musique plus que mythique d'Ennio Morricone, ce film bénéficie d'une mise en scène solide et contemplative de Sergio Leone, qui a clairement influencé de nombreux cinéastes contemporains et en premier lieu Quentin Tarantino, dont les longs-métrages multiplient les hommages à cette esthétique. Les jeux d'acteurs de Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach, dans leurs rôles respectifs qui sont à l'origine du titre du film, sont tout simplement éblouissants, donnant naissance à des séquences restées dans les annales du cinéma. Par ailleurs le western prend par moment la forme d'un réquisitoire sur l'absurdité de la guerre. Tout bonnement génial.
Critik D
Critik D

162 abonnés 1 103 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 3 août 2015
"Le bon, la brute et le truand" est en attente depuis des années dans ma DVDtèque. Je ne suis pas une grande fan de western comme vous le savez déjà si vous me suivez. Pour autant j'ai un faible pour les films de Sergio Leone et son duo avec Ennio Morricon. Ce dernier m'a d'ailleurs fait aimer le genre, mais seulement au travers de ses œuvres. L'occasion se présentait hier, de découvrir ce film sur grand écran, je n'ai pas hésité très longtemps. On a eu le plaisir d'avoir une petite introduction d'un journaliste nous apprenant quelques révélations sur le film et sur le réalisateur. Notamment que si Morricone est bien souvent le complice musicale de Leone c'est parce que ses derniers ont été scolarisé ensemble et qu'ils se sont retrouvé sur l'un des films de Leone. Ce dernier dira d'ailleurs qu'Ennio Morricone est son principal scénariste. On apprend également que dans les années 60 à 70, le western était largement boudé par le monde du cinéma et qu'il est revenu grâce à lui. Il est depuis largement étudier dans les écoles de cinéma notamment pour ses plans rapprochés, ses moments de silence et son jeu avec la musique. Ici on ne déroge pas à la règle de Leone, la musique tient une place centrale, on film les acteurs par de nombreux plans rapprochés pour démontrer leur émotions et leur état. Les acteurs jouent avec leur regard pour faire passer les répliques silencieuses. Et des scènes de duels (ou de triels dans le cas de ce film). Une fois de plus Leone sait se servir de tous les éléments et métiers du cinéma, décors, costumes, environnements, sons,... rien n'est laissé au hasard et tout est utile. Peut être suis-je maintenant habituée de son cinéma, mais j'ai moins ressenti de longueur et de lenteur comparé à certains films. Ici, le scénario est très bien construit, on joue sur la comédie grâche au personnage de Tucco. On a tous beaucoup rit. Si je pensais que les trois personnages allaient être en collaboration dans ce film, cela est tout autre, je m'attendais à trois cowboys traversant l'Ouest et défendant la veuve et l'orphelin mais chacun à sa manière, ce qui est offrait un duo peu commode mais fort intéressant pour le spectateur. C'est une réalité tout autre, il y a certes un duo tout le long du film entre Blondin et Tucco qui jouent très souvent au chat et à la souris. Mais Œil d'Ange, se la joue solo, étant plutôt nuisible à autrui pour son propre contentement. Tout cela sur fond de guerre de cessetion, et ce fut très agréable une fois de plus de voir Leone compléter son film avec une part d'histoire en nommettant jamais la réalité des faits. Je pense que c'est la première fois, que je vois la dureté de cette guerre, un peu à l'image de notre guerre des tranchées. Ce film est donc très plaisant et j'ai eu grand plaisir à le découvrir sur grand écran qui présente davantage les gros plans bercés par la bande original et son thème récurrent. Le casting est très appréciable notamment pour le trio que nous suivons constamment. Ce film marque la dernière collaboration entre Clint Eastwood et Sergio Leone (et s'est bien dommage), Clint Eastwood qui une fois de plus porte le poncho comme un gant dont on est ravi de voir les gros plans. Lee Van Cleef et Eli Wallach jouent à la perfection, et tout trois forment un super trio. Bref une fois de plus j'ai été bluffé par le travail de Leone qui est magnifique, par sa collaboration avec Morricone, un duo que j'adore. Si vous faite parti comme moi des incultes qui ne l'avaient encore jamais vu malgré des rediffusions annuelles, je vous le recommande vivement, c'est une fois de plus un chef d’œuvre.
bolt
bolt

142 abonnés 813 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 10 novembre 2014
Le Bon, la brute, et le truand, est un excellent western. Clint Eastwood, comme d'habitude, y joue magistralement bien.

Les seconds rôles du film ne sont jamais à la traîne car tous ont leurs importances dans cette histoire.

Coté scénario, c'est certes classique, mais jamais lassent. On suis avec beaucoup d'attention cette histoire pleine de rebondissements. Cerise sur le gâteau, des scènes et répliques devenues cultes agrémentent le film et l'élève au rang des western mythique du cinéma.

PS : Revoir ce film sur grand écran est un véritable bonheur.
Barry.L
Barry.L

36 abonnés 136 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 23 juin 2018
Il est toujours très difficile d'aborder une œuvre et de développer un propos quand cette dernière a atteint un tel degré de perfection. Cette critique est donc une tentative pour parler d'un des films les plus parfaits au monde,''Le Bon, la Brute et le Truand'' d'un des plus grands réalisateurs au monde, Sergio Leone. Nous sommes dans les années 60. le western américain est soit mort soit crépusculaire (Peckinpah, Penn). Désormais, c'est l'Italie avec son fameux western spaghetti qui est sous le feu des projecteurs. Mais les critiques ne sont pas aussi tendres : là où le western américain était le genre le plus pur (car le plus ancré dans la culture américaine), le western spaghetti est considéré comme un sous-genre. Traité le plus souvent par des faiseurs, des artisans en recherche de succès publics, le western spaghetti a été peu de fois abordé par ce qu'on appelle des ''auteurs''. Pour tant, au milieu de ce marasme de nanars (style Trinita et ses innombrables suites qui n'ont d'égal que la série des Gendarmes en France), certains réalisateurs parviennent à réaliser des pépites en mettant en avant les bons côtés du genre. On retient notamment les trois Sergio : Sergio Sollima, Sergio Corbucci et surtout surtouuuut Sergio Leone. Le réalisateur est aussi le père de ce genre cinématographique. Il n'a d'ailleurs pas été tendre avec les autres réalisateurs de westerns spaghettis (''j'ai accouché d'enfants débiles'' dira t-il méchamment). Après avoir coréalisé ''Les derniers jours de Pompéi'' (Mario Bonnard, 1959) et réalisé ''Le colosse de Rhodes'' (1961), Sergio Leone remportera de manière inattendu un énorme succès public avec ''Pour une poignée de dollars'' en 1964. Le western spaghetti est né. Le mutisme, l'inexpressivité et l'ambiguité du personnage principal, les gueules incroyables filmées en gros plan, cette violence barbare et excessive, la musique d'Ennio Morricone, l'extravagant générique et le tournage en Espagne... tout contribue à ce que le western renaisse de façon méconnaissable (''et défiguré'' diront certains). Aux Etats-Unis, on s'étouffera face au film qui ne sortira sur leur territoire qu'en 1967. En Europe, le public lui réserve un vrai succès, satisfait de voir un peu, beaucoup de fraîcheur (malgré le climat aride du film où poussière et sueur sont légions à la différence du western américain). Ça y est, immédiatement après sa naissance, le western spaghetti devient une industrie (le giallo dans les années 70 connaîtra le même sort). Leone réitère sans problème l'exploit en 65 avec ''Et pour quelques dollars de plus''. Avec ces films, trois hommes devinrent d'immenses stars (chacune deviendra à sa manière un pilier et une référence dans son domaine) : l'acteur Clint Eastwood, le réalisateur Sergio Leone et le compositeur Ennio Morricone. Ces deux films mettent en scène le même protagoniste, l'homme sans nom et une trilogie voit le jour : la trilogie du dollar (ou de l'homme sans nom). Ici, plus de quête noble, le héros ne cherche plus qu'une seule chose : l'argent. Puis vient un an plus tard le dernier volet de cette trilogie : ''Le Bon, la Brute et le Truand'' (1966). Rétrospectivement, on ne peut s'empêcher de se demander si Leone en tournant ce film savait qu'il était en train d'accomplir quelque chose de grand. Après tout, Leone n'est plus dans la même position que lorsqu'il réalisa ''Pour une poignée de dollars''. Leone en faisant ''Le Bon, la Brute et le Truand'' savait au fond de lui-même qu'il avait déjà avec son premier western révolutionné le cinéma. Pourquoi le miracle ne se reproduirait-il pas avec ce film extrêmement ambitieux ?

L'histoire renoue avec les bonnes vieilles chasses au trésor. Nous sommes vers la fin de la Guerre de Sécesssion. Deux hommes, Blondin (Clint Eastwood) et Tuco (Eli Wallach) sont tous les deux complices dans une magouille qui leur ramène un peu d'argent. Ils vont alors découvir l'existence d'un butin caché sous une tombe. Mais un troisième homme, Angel Eyes (Lee Van Cleef) convoite aussi le magot. Sur fond de guerre de Sécession, ces trois hommes vont tour-à-tour s'affronter, s'allier, se trahir pour empocher l'argent.

Par où commencer quand on parle d'un film réussi sur tous les plans ? Le piège est de tomber dans une sorte de liste, plutôt que de faire une vraie critique. Mais tant pis. D'abord parlons de ce que Leone est capable de faire non pas sur la question de la réalisation, mais sur le ton et le rythme du film vraiment unique. Unique car ''total''. On peut ne pas le remarquer au premier visionnage mais ''Le Bon, la Brute et le Truand'' est un modèle de rythme et d'ambiance. On a l'impression que sur cette question, Leone sait absolument tout faire. Au contraire de son film suivant, ''Il était une fois dans l'Ouest'' (1968, volontairement lent), Leone ne cherche pas à imposer un ton, une émotion en particulier. Bien au contraire, le film passe par toutes les couleurs possibles. De vrais moments lents (les premières scènes avec les trois tueurs qui attaquent Tuco et l'apparition de Angel Eyes sont muettes!) sont associés à des séquences trépidantes. Idem concernant l'atmosphère que choisit Leone. Si le cahier des charges du western avec ces corps qui tombent est respecté, 1000 autres ingrédients sont ajoutés. Par exemple, la comédie a aussi grandement sa place dans le film. Les chamaillements entre Tuco et Blondin sont dignes des plus grands moments de la comédie américaine. Les dialogues coups de fouet (ou punchline) pullulent. ''Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un revolver chargé et ceux qui creusent : toi, tu creuses''. La phrase, probablement la plus célèbre du cinéma (avec celles de Star Wars) fut l'objet de maintes reprises. Mais la force du film, c'est que l'humour ne masque jamais et ne singe (presque) jamais le dramatique du contexte des USA. La guerre n'est pas le sujet du film, c'est l'un de ses sujets. Là encore, c'est bien la preuve que le film parvient à inventorier tous les territoires possibles du cinéma. En une heure de film (ce qu'occupe à peu près la question de la guerre), Sergio Leone parvient à faire ce que certains cinéastes ne réussisent pas à faire en deux heures : montrer l'horreur et l'absurdité de la guerre. Mais Leone le fait ''en passant'' à la manière de Volltaire dans ''Candide''. C'est dans une des inombrables scènes géniales du film que Blondin, contemplant les Nordistes et les Sudistes se livrant un inutile combat lâche cette phrase : ''je n'ai jamais vu un tel gâchis d'hommes''. Tout est résumé : les deux protagonistes qui jusqu'ici semblaient deux ordures cyniques qui ne pensent qu'à leur profit sont en fait les deux portes-paroles de Leone. On entend alors : mieux vaut deux individualistes qui s'affrontent que deux nations qui combattent. Blondin et Tuco traversent ces paysages désolés en refusant de livrer un combat qui n'est pas le leur. Et Angel Eyes ? Dans un premier temps, on pourrait croire -malgré les atrocités qu'il commet- qu'il est lui aussi un porte-parole de l'auteur. Il semble être un opportuniste égoïste bien éloigné de ces sanglants affrontements. Une scène superbe (en fait, comme toutes les scènes) montre Angel Eyes arriver dans un fort sudiste. Un panoramique autour d' Angel Eyes montre cet homme contempler avec une certaine morosité les dégâts de la guerre. Pourtant, on redécouvre le protagoniste... gradé chez les Yankees ! On se rend alors compte qu'il est le vrai monstre du film. Là où Tuco et Blondin ne font que passer, lui se sert de l'armée pour parvenir à ses fins. On pourrait en tirer un syllogisme. La guerre est horrible, or Angel Eyes est gradé dans l'armée, donc Angel Eyes est horrible. Quatre figures guerrières s'opposent dans le film. D'un côté, on peut trouver Angel Eyes et son second Wallace (Mario Brega, seul acteur avec Clint Eastwood à jouer dans les trois films de la trilogie du dollar). Ses deux protagonistes incarnent la facette monstrueuse de la guerre : l'un s'est enrôlé seulement pour trouver le magot, l'autre pour satisfaire ses pulsions sadiques (il torture les prisonniers sudistes). Les deux trouvent leur compte en s'enrôlant, ce qui pour Leone est la pire des horreurs. Face à eux, le supérieur d' Angel Eyes Harper et l'alcoolique Clinton (Aldo Giuffre, drôle et bouleversant à la fois) sont les deux figures humaines de la guerre. Mais l'humain en temps de guerre ne peut survivre. C'est pourquoi le premier est atteint d'une gangrène (et lutte vainement contre la cruauté d' Angel Eyes) et que le second dans son rêve de fin de guerre ne peut que se noyer dans l'alcool. La charge est d'autant plus violente que la guerre est vue à travers le regard de deux civils : Tuco et Blondin.

Mais la guerre n'est qu'une des facettes du grand scénario concocté par pas moins de quatre scénaristes (dont Leone). Le film en presque 3 heures ne paraît jamais trop long ou trop surchargé. Le film est plein comme un œuf mais jamais son contenu ne déborde. Telle une épopée, nos trois anti-héros font un long voyage pour atteindre le trésor si convoité. Et dans ce voyage, il s'en passe des choses. Jamais on ne s'ennuie, toujours on est surpris. Et le voyage est très agréable pour le spectateur puisqu'il se fait en compagnie de trois protagonistes magnifiquement intérprétés. On retrouve bien sûr le meilleur machouilleur de cigares de l'histoire du cinéma : Clint Eastwood. Qui, surprise se fait (de manière consentante) voler la vedette par Eli Wallach. Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez (personnage préféré de Leone) est mine de rien le protagoniste le plus développé de tout l'univers léonien. Voyou borné à la fois ignoble et très touchant , il est des trois héros le plus humain des trois. Humain car doté d'un vrai passé (on découvre que son frère joué par Luigi Pistilli est prêtre). Tuco est celui qui agit à chaud. Clint Eastwood a un rôle plus en retrait par rapport aux précédents opus de Leone. Il a davantage un rôle d'observateur, amusé par ce bonhomme de Tuco et horrifié (quoique impassible) par les méfaits de la guerre. Face à eux, un psychopathe : Angel Eyes. Psychopathe dans tous ses actes. Et peut-être aussi (semble dire Leone) psychopathe parce qu'il cotoît la civilisation, qu'il communique avec elle : en plus de s'enrôler dans l'armée, on le voit à bord d'une diligence communiquer avec une femme très propre sur elle. Il est troublant de voir les nombreuses similarités entre le colonel Mortimer dans ''Et pour quelques dollars de plus'' et Angel Eyes dans ''Le Bon, la Brute et le Truand''. Outre qu'ils sont tous les deux interprétés par le félin Lee Van Cleef (3ème couteau du cinéma américain, au premier plan du western italien), les deux protagonistes partagent la même élégance vestimentaire, la même intelligence et aussi la même froide ironie. Sinon, entre les trois héros, heureusement, il n'y a pas de réel manichéisme. Ironiquement, Angel Eyes serait, au sein de la société américaine le vrai ''gentil'' du film. Il participe au conflit, se mêle à la société et est d'apparence élégante. A côté, Tuco et Blondin, sales et éloignés de tout rapport humain officiel seraient les deux coyotes qui gangrènent la société. Le titre du film est aussi trompeur. Le truand peut-être aussi sadique que la brute et le bon dézingue bien plus de gens que la brute. Ce qui fait que Tuco et Blondin sont sauvés (et non Angel Eyes), c'est leur part humaine. Le premier n'est bon que par un simple geste d'humanité : il donne des bouffés de son cigare à un soldat mourrant. Et Tuco est aussi sauvé par son côté touchant : il semble devenu ainsi à cause d'une sorte de déterminisme (''chez nous, on ne devient que deux choses : prêtre ou bandit'' dit-il à son frère).

Toutes les inombrables scènes cultes doivent beaucoup à la mise en scène de Sergio Leone (même si le scénario et les dialogues, comme on l'a vu y sont pour beaucoup). Les réalisateurs identifiables en un plan, il y en a peu : Leone en fait partie (ajoutons aussi un petit Kubrick des familles) Mais Leone ne sacrifie jamais le fond à la forme, ou la forme au fond. L'intrigue du '' Bon, la Brute et le Truand'' est suréfficace et la réalisation de Leone est baroque et constamment imaginative. On retrouve tous les gimmicks qu'affectionne Leone (et que nous affectionnons encore plus) : gros plans et très gros plans sur des visages cabossés, étirement temporel de certaines scènes, explosion de violences... le tout sur la sublimo cultissimo géniale BO d'Ennio Morricone, lequel enchaîne au sein d'un seul et même film de nombreux morceaux passés à la postérité. Ce qui fait qu'un plan de cinéma ou qu'une séquence restent immortels, c'est un ensemble d'ingrédients : le cadre, l'acteur, la musique, le décor... tout cela participe à l'intensité dramatique. Disons pour faire simple que Leone rend inoubliable tous ces éléments, ce qui rend logiquement le plan ou la scène inoubliable. Ici, n'importe quel critique aborderait comme exemple le duel (ou triel) final, le plus fameux du cinéma. Mais on peut faire l'original en parlant d'une autre scène célèbre, se situant juste avant ce triel. C'est la scène où Tuco cherche avec avidité la tombe sous laquelle se trouve le magot. En une scène, très anecdotique scénaristiquement parlant, Leone soulève le cœur du spectateur en captant parfaitement toute l'avidité, l'ivresse de l'argent pour Tuco. La caméra réalise d'étourdissants panoramiques qui s'accélèrent jusqu'à s'arrêter subitement sur ladite tombe. Dernier ingrédient qui rend la scène parfaite : The Ectasy of Gold, le morceau culte d'Ennio (que reprendront de nombreux artistes, dont le groupe Metallica durant l'ouverture de ses concerts).

Les détracteurs de Leone le critiqueront en disant qu'il a eu une très mauvaise influence sur le cinéma italien de ces années-là. En fait, Leone a inspiré beaucoup trop d'artistes pour qu'on puisse juger de l'influence du metteur-en-scène. Le travail de Leone a inspiré de nombreux réalisateurs et le mutisme de Clint Eastwood fut reproduit par beaucoup d'acteurs. Alors certes, Leone a laissé la porte ouverte pour que s'engouffrent des nanars en tout genre. Certes, à l'inverse, Leone a vu son style pillé par de prétendus auteurs (Pasolini pour servir son fond souvent abscons pompe allègrement le style de Leone). Mais Leone fut aussi le maître de réalisateurs très populaires tout en étant des auteurs. Si aux Etats-Unis, Tarantino n'hésite pas à se pâmer devant le maestro (''Kill Bill volume 2'' et ''Django Unchained'' en sont directement des hommages), l'ombre de Leone plâne aussi en Asie (Johnnie To et John Woo en sont deux descendants). Et si il est regrettable qu'en France, Leone n'ait aucun descendant (les jeunes réalisateurs préfèrent citer des cinéastes plus ''sérieux'' style Godard ou Rohmer), l'importance du bonhomme n'est plus à prouver. Il reste avec ''Le Bon, la Brute et le Truand'' une des références en la matière. Meilleur film au monde ? En tout cas, l'un des plus marquants et accomplis.
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