Derniers Avis : 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi - Page 4

Alexandre Arcady avait une histoire toute prête puisqu’elle revient sur l’enlèvement d’Ilan Halimi, il n’avait qu’à peaufiner le scénario et trouver un bon casting, c’est à moitié réussi…

Ce fait divers avait marqué pas mal de monde à cause de sa violence, son système d’appât et surtout sa durée d’enlèvement de 24 jours, la communauté juive était visée puisque l’enlèvement d’Ilan s’est fait à cause de ses origines.

Si l’on ne connait pas l’issue de l’histoire je pense que le suspense est bien gardé, pour ceux comme moi connaissent la fin, on apprend quand même quelques trucs sur les dessous de l’affaire !

Le casting est inégal hélas. Et c’est le principal point faible du film ! Bon point pour le personnage de Fofana (le chef du gang des barbares) qui est très bien joué avec ce monstre de violence et de folie qui passe bien à l’écran et l’autre bon point va à Pascal Elbé pour le rôle du père tout en retenu et sang froid. Il qui reçoit plus de 600 appels de menaces et d’intimidation de Fofana. En revanche, grosse réserve concernant le personnage principal de la mère jouée par Zabou Breitman qui selon les scènes joue tout simplement faux (à sa décharge elle a remplacé l’actrice Valérie Benguigui à la dernière minute suite au décès de cette dernière), pareil pour la psy interprétée par Sylvie Testud …

Les scènes de tortures sont presque absentes – choix de réalisation – à part la scène finale qui était indispensable mais on se surprend autant de la violence gratuite du gang des barbares, des non dits des habitants de la cité, des failles de la police…

Un fait divers moins bien traité qu’un Omar m’a tuer (de Roschdy Zem) par exemple , mais qui se regarde avec la curiosité de ce que l’homme est capable de faire par violence gratuite.

Un drame poignant sur l'histoire d'lan Halimi, merveilleusement mis en scène par Alexandre Arcady, malgré la monstruosité des faits.
Justement dosé, ce film épargne autant que possible au spectateur les tortures subies par Ilan et relaye pudiquement l'immense douleur de sa famille.
L'émotion, tout comme l'angoisse, est présente à chaque instant et va crescendo jusqu'au terrible dénouement.
Les acteurs sont habités, touchants... Zabou Breitman est époustouflante.
Un film bouleversant à voir incontestablement!!!

Ce film a fait peu d'entrées mais il a le mérite d'avoir fait parler de lui, en bien et en mal.
Je l'ai trouvé presque intime, j'ai partagé la souffrance de cette mère tout le long du film. Peut être que le sujet m'a touchée (cela s'est passé près de chez moi, et on a retrouvé Ilan sur la ligne de RER que j'emprunte tous les jours)et donc je suis moins critique que d'autres, mais Zabou joue bien, juste, et les autres acteurs sont pas trop mal. J'ai été autant émue et même choquée que lorsque j'ai visionné Polisse. Il y a en plus beaucoup de pudeur dans ce film, Alexandre Arcady a sûrement atteint un but, car ce film a touché beaucoup de personnes. Moi, il m'a bouleversée.

Si le scénario est excellent il reste que l'ensemble a plus un ton de documentaire / téléfilm que de "grand écran" surtout que certains acteurs ne sont vraiment pas convainquant. Je regrette aussi des effets spéciaux et ralentis (notament sur la mère) qui n'étaient pas necessaire.
En revanche l'émotion est là, le stress monte, on connait la fin mais on espère jusqu'au bout en vain. La vérité est tellement inhumaine qu'on se demande en sortant si ce n'est pas une fiction...malheureusement non.

Le film méritait 4 étoiles plus que 5 mais le courage de l'avoir réalisé mérite bien 1 étoile de plus.

Je ne comprends pas trop tous ces commentaires négatifs. Ils est vrai que le film a des défauts mais il faut souligner que on y apprend plein des choses concernant l'incompétence des flics, des négociateurs et des juges d'instruction. Je Bonsoir le dis : si vous devez vous faire enlever mieux vaut à l'étranger qu'en France. Les flics ont été nazes au point de perdre Fofana en plein Paris.

24 Jours est un film d'une importance capitale par les temps qui courent. Dommage qu'il soit si maladroit dans sa réalisation, Alexandre Arcady usant de cordes qui rajoutent un pathos en trop, alors que l'histoire est déjà assez terrifiante naturellement.

Ce film est humain et transcende les cultures et les communautés. Difficile d'en sortir indemne

Tant que l'on en reste à la description par le menu de l'enquête policière (avec ses nombreux dysfonctionnements....), c'est intéressant, car quasi-documentaire. Mais Arcady dérive vers le pamphlet communautariste, n'hésitant pas, à la toute fin, à jouer la carte de l'amalgame (le "Mémorial de la Shoah" visé au générique...). Fofana, ce monstre absolu, n'est pas un "facho", c'est un "Français" sur le papier, mais un Ivoirien musulman revendiqué. C'était là qu'il fallait porter le fer. Mais Arcady reste dans le convenu sur le "fond", et le ton sirupeux pour la forme. Pascal Elbé est lamentable, comme à l'accoutumée (le père), et Zabou moins bonne, elle, que d'habitude (la mère).

Ce film est d'une nullité sans nom. Non seulement il est mal réalisé, mal interprété, mais il survole l'histoire de ce triste fait divers. Le film s'attarde sur le désespoir de la famille, la nullité de la police qui est passée complètement à côté de cette affaire, sans jamais évoquer la spirale infernale dans laquelle s'est laissé entraîner le "gang des barbares" par Youssouf Fofana sans même sans rendre compte avant qu'il ne soit trop tard.
Bref, ce film ne rend pas du tout hommage à Ilan Halimi et on ne trouve pas du tout la vérité de l'affaire contrairement à ce qu'indique le titre. Je conseille à ceux qui ne connaissent pas l'histoire de regarder l'épisode de "Faites entrer l'accusé" "Youssouf Fofana, le cerveau du gang des barbares" qui traite plus en profondeur le sujet que ce film.

Basé sur un odieux fait divers, ce drame d'Alexandre Arcady est pourvu d'un scénario efficace, parfois prenant et est interprété par un convaincant casting, cependant l'intensité du récit laisse trop rapidement la place à un sentiment de frustration.
Intéressant mais pas indispensable.

Je suis taquin, je vois que ce genre de films sort, je me le note dans un coin et il faudra à un moment que je le vois, forcément... parce que critiquer c'est bien, mais le voir et se rendre compte de l'étendue des dégâts, c'est mieux. Comme vous pouvez vous en douter je ne savais pas qui était le gang des barbares et je ne savais rien de cette "affaire" avant de voir le film (enfin avant de voir la promo du film, qui raconte tout) et le pire dans tout ça c'est que je n'ai rien appris. Enfin si, vu que je m'ennuyais comme un rat mort j'ai cherché qui était Arcady et ce qu'il avait fait et j'ai vu que c'était le père d'Aja... Eh ben on dirait que le talent saute d'une génération.

Parce que oui, 24 jours est un film d'une nullité affligeante. Déjà il faut bien se rendre que déjà cinématographiquement ça ne vaut rien du tout (et je parlerai du message après), mais même là-dessus le film n'est pas défendable, c'est grossier, long, pénible (et pas dans le bon sens du terme), il ne se passe rien, on a toujours les mêmes scènes sans tension, sans rien, à un moment donné j'en ai juste marre... Parce que contrairement à ce que peut écrire jssnews et je cite "il faut beaucoup de courage pour assumer ces images d’une souffrance, en directe, vécue par une mère, Ruth, par ses autres enfants, ses soeurs, par son père." on ne voit rien du tout, on voit des acteurs mal dirigés faire n'importe quoi, rien à voir avec une quelconque souffrance, ils font tous semblant, ça se voit... Et le courage il faut l'avoir pour regarder un film même pas digne de filmer la tapisserie de mes toilettes.

Je sais pas, à un moment donné faut traiter son sujet, faut faire un truc, avoir des idées de cinéma, quelque chose. Là c'est filmé platement, sans rythme, sans rien. Non parce qu'on aurait pu jouer sur l'attente en faisant du plan séquence ou que sais-je... Et puis il faut s'inspirer d'autres films qui traitent ce genre de choses correctement... parce que faire du pathos avec la musique triste, montrer une mère qui pleure c'est facile hein... Sauf que ça ne fera aucun effet, c'est bon on connaît ces procédés racoleurs, aucune subtilité, aucune pudeur, d'une vulgarité rare ! Comme pour la Rafle (où on était des pisse-froid qui rejoignent Hitler en pensée si on ne pleurait pas, souvenez-vous) il faut croire que ces réalisateurs ne croient pas dans l'universalité du message qu'ils voudraient faire passer, du coup en fait des caisses.

Et puis insister sur le fait qu'il soit juif, c'est bon on a compris... Non parce que du coup tu veux faire quoi ? Culpabiliser le non juif ? Et je recite (sic) jssnews (une mine d'or ce site) "sortir avec une telle haine vis à vis de cette majorité silencieuse qui a permis cette terrible agonie, ces atrocités sur Ilan Halimi" c'est quoi le message là ? Genre on est responsable ? Bref faut pas s'étonner que ton film marche pas si tu veux culpabiliser des gens qui n'ont rien fait.

C'est un film immonde, qui ne se refuse aucune leçon de morale... Et là je vais paraphraser Nietzsche sur la morale... mais la morale est dictée par les faibles pour agresser les forts. Notons l'agressivité d'Arcady dans ses interviews...

En s'amusant à brandir l'agression antisémite durant tout le film et en faisant semblant que c'est plus grave que n'importe quoi d'autre (pardon d'être relativiste, mais un mort reste un mort, peu importe sa confession religieuse...) ben tu me sors encore plus du truc (alors que la mise en scène n'aidait déjà pas), je ne me sens pas concerné, je ne suis pas juif...

Encore un film poubelle... Dire qu'on voulait passer ça dans les écoles... obliger des écoliers à voir de mauvais films pour faire monter le nombre d'entrées d'un navet fini ! Eh ben ! Très "moral" pour un donneur de leçon comme Arcady.

Je passe bien sûr outre le manichéisme évident du film (mais bon d'après Arcady on n'a pas le droit de tenter de comprendre les ravisseurs), c'est étrange mais des gens comme Paul Greengrass dans vol93 ont tenté d'humaniser les terroristes... ou bien Spielberg dans Munich (mais on l'a traité d'antisémite... paye ta logique...) et je ne crois pas que ça desserve le film. Au contraire... Mais si Arcady veut donner des leçons à messieurs Greengrass et Spielberg grand bien lui fasse, à nous de ricaner dans nos barbes...

Parce qu'Arcady n'a pas compris que les pires monstres sont ceux qui sont humains.

Bref un film inutile qui ne va qu'attiser les tensions communautaires au lieu de les apaiser...

J'ai vraiment adoré ce film ou l'on est vite plongé dans l'intrigue et on est complètement pris dans le fil du déroulement de ces 24 jours. Pas de temps morts, les acteurs retranscrissent pas mal leur tristesse, j'ai vachement été étonné par le rôle qu'a jouer le père, très sur de lui.

Bon malgré tout parfois on sent un peu d'amateurisme mais bon, je pardonne.

Je le conseille beaucoup, il devrait y avoir plus de films de ce genre.

4/5

Critiquer un film sur une histoire basée sur des faits réels sordides n'est pas évident.
Pascal Elbé est le seul acteur qui tient son rôle, les autres manquent réellement d'authenticité.
L'histoire elle-même est juste horrible. Un documentaire n'aurait-il pas été plus judicieux plutôt qu'un film ?
En effet, le réalisateur nous plonge dans deux points de vue différents , celui de la famille, et celui du gang des barbares. En nous embarquant de la sorte, il laisse le spectateur entre la colère, le sentiment d'impuissance et l'atrocité gratuite, ce qui donne un sentiment bizarre qui rend mal à l'aise.

Très bien, sous ces allure de téléfilm, un film puissant, des acteurs à la hauteur. Il fallait un film, voila c'est fait. 4 étoiles.

Il est de ces films qui nous bouleverse nous chavire et ne nous ne laisse plus jamais pareil après,et bien 24 jours est de ceux la! Adapter à l'écran un drame réel n'est pas chose facile il faut savoir doser les émotions pour ne pas donner l'impression d'en faire trop et bien à cet exercice Alexandre Arcady s'est livré avec brio!Le casting est superbe, Zabou est comme à son habitude sublime de justesse et elle signe probablement ici sa plus belle performance! Face à elle Pascal Elbé livre une prestation époustouflante de sincérité. Rien à reprocher non plus à Jacques Gamblin,Sylvie Testud et Eric Caravaca...Ce film est pour moi dans la lignée de Polisse ou du Pianiste l'horreur y atteint son paroxysme mais elle est tellement sous entendue au lieu d'être montrée que l'on parvient à tenir jusqu'au bout!Pour ma part une question m'a taraudé tout au long du film : " comment peut on être aussi cruel comment peut on fomenter un tel projet ou même accepter d'en faire partie?