Derniers Avis : L'Artiste et son modèle - Page 2

Voilà un film qui ne fera de mal à personne. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, même le représentant de la Wehrmacht, un officier allemand, amateur d'art, tendance "Silence de la mer". Tout y est moyen, la mise en scène, le scénario, l'interprétation, les rondeurs du modèle, à l'exception, naturellement, de l'éternelle moustache frissonnante de Rochefort qui irritera les uns ou amusera les autres.

Ce que j'ai particulièrement retenu dans ce film, ce sont les belles prestations du trio Jean Rochefort, Aida Folch et Claudia Cardinale. Après, personnellement, je n'y connaît pas grand chose à la peinture et la sculpture, du moins pas assez pour avoir en main tous les codes permettant d'apprécier le film à sa juste valeur. Par contre, je possède, très modestement, quelques codes cinématographiques qui m'ont permis de me laisser guider par cette belle histoire où l'Artiste (le très bon Jean Rochefort), complètement obnubilé par son travail et son inspiration, vacillante, retrouvée, nous fait presque oublier que l'action se déroule en temps de guerre. J'ai aimé également la relation complexe qu'il entretient avec son modèle (Aida Folch magnifique également) ainsi que la façon dont le réalisateur filme, simplement mais efficacement, l'environnement naturel dont l'Artiste s'inspire et dans lequel il a ses habitudes.
Un beau film donc, modeste, mais dont certaines subtilités m'ont peut-être échappées.

J'ai beaucoup aimé ce film qui peut faire penser aux jolis décors de Pagnol . jean Rochefort est très bon en artiste sur le retour et Claudia Cardinale a à peine perdu de son piquant! Le "modèle" est une très belle jeune femme dont le corps se regarde et se caresse avec grand plaisir. Le seul point négatif: le personnage mal joué du curé: cette scène aurait pu être évitée!

Beau film en noir et blanc magnifiques par leur richesse et le travail des ombres et des reflets. Mais film un peu compassé, très, trop classique et dont la subtilité tue l’émotion. De plus les intrusions étrangères (l’officier allemand, le résistant) dans cette bulle artistique troublent l’ambiance et paraissent factices. Comme dans le scénario, un film hors du temps… qui le prend un peu trop ; sans la présence de Jean Rochefort et la beauté du modèle, on pourrait tomber souvent dans l’ennui.

Etrange film que celui-là, le noir et blanc lui prête une touche esthétique qui lui sied d'ailleurs assez bien. L'histoire d'un sculpteur qui trouve le temps emmerdant, dans sa France occupée et dont la femme a la généreuse idée de recueillir une jeune fille, échappée d'un camp de réfugiés. Cette adorable espagnole, prête à beaucoup pour gagner quelques sous, accepte de poser pour le sculpteur en usant de patience et de complicité malgré le caractère bourru de l'artiste aux bacchantes. Jean Rochefort prouve une fois de plus que sa seule présence à l'écran crève quasiment ce dernier, Claudia cardinale surprend dans ce rôle d'ancien modèle soucieuse de l'épanouissement de son bougon de mari et Aida Folch, que je ne connaissais pas, se montre authentique et de surcroit courageuse, puisque posant régulièrement dans le plus simple appareil. Etrange film que celui-là, lent, lumineux, mais répondant à l'exigence que le spectateur lui demande, celle de la présence constante de l'émotion.

J'ai hésité entre excellent(4,5) et chef d'oeuvre mais j'ai mis 5 étoiles parce que ce film est unique et d'une finesse si agréable... La photographie est magnifique, le noir et blanc magnifie les formes et nous conduit à regarder les détails dont Trueba a ici tant de souci. Le film est lent sans être long, les acteurs sont excellents, mais faut-il le préciser tant ils n'ont, je pense, plus rien à prouver. Les silences ont du sens, les dialogues ont leur place, l'équilibre est juste. Il y a quelques heures, en sortant de la salle de projection, je me suis dit qu'il fallait absolument que je comble mes lacunes quant à la filmographie de Fernando Trueba. J'y allais surtout pour Rochefort, je suis sortie conquise par le tout. N'hésitez pas...

Quelle belle lenteur.. Belle image, le noir et blanc parce qu'il s'agit de formes et non de couleurs est magnifié par le travail des lumières. Jean Rochefort est au plus fort de son art.

Joli film, plutôt original avec un jean rochefort qui donne hélas un peu l'impression de faire le service minimum.

Agréable parenthèse, lentement murie, sous un lumineux noir et blanc (Roussillon) mettant particulièrement en valeur le modèle. Sinon le discours sur l'art (émotion - communication) parait un peu banal, et le plâtre travaillé ici peu charnel à mon goût (je préfère peut-être le marbre !).

Bof bof... esthétique mais vain. Jean Rochefort mérite mieux...

Le dernier film de Fernando Trueba possède deux atouts de taille.

Le premier, c'est l'interprétation exceptionnelle de Jean Rochefort. D'abord taciturne et peu loquace, le vieil acteur (82 ans) devient brutalement souriant, puis expressif, puis amoureux, dans un tourbillon de signes à peine perceptibles. C'est peu de dire que le visage de Rochefort est un paysage : le... la suite ici :

Fernando Trueba livre un joli film sur le sens de l’art et celui de la vie quand celle-ci est bientôt terminée. La rencontre entre Jean Rochefort et Aida Folch est triste et lumineuse.

Etrange film que celui-là, le noir et blanc lui prête une touche esthétique qui lui sied d'ailleurs assez bien.
L'histoire d'un sculpteur qui trouve le temps emmerdant, dans sa France occupée et dont la femme a la généreuse idée de recueillir une jeune fille, échappée d'un camp de réfugiés. Cette adorable espagnole, prête à beaucoup pour gagner quelques sous, accepte de poser pour le sculpteur en usant de patience et de complicité malgré le caractère bourru de l'artiste aux bacchantes.
Jean Rochefort prouve une fois de plus que sa seule présence à l'écran crève quasiment ce dernier, Claudia cardinale surprend dans ce rôle d'ancien modèle soucieuse de l'épanouissement de son bougon de mari et Aida Folch, que je ne connaissais pas, se montre authentique et de surcroit courageuse, puisque posant régulièrement dans le plus simple appareil.
Etrange film que celui-là, lent, lumineux, mais répondant à l'exigence que le spectateur lui demande, celle de la présence constante de l'émotion.

Peut-être le dernier rôle de la carrière de Jean Rochefort, et quel rôle !!! Mais on aurait aimé que le film
soit à la hauteur de la performance ébouissante de l' acteur francais. Car, en effet, il est dommage de voir que la relation artiste-modèle évolue très peu tout au long du film. On attend une péripétie, des émotions nouvelles qui apparaissent, mais rien de tout cela. Le film reste toutefois très agréable, notamment grâce à la photographie sublime, et au noir et blanc qui propage un sentiment paisible vers le spectateur. Le film reste classique dans son déroulement, mais utilise son contexte de guerre avec finesse ( le rôle de l'intellectuel allemand est intéressant et offre aussi un petit moment de tension). On a compris que le but, ici, n'était pas de mettre de la folie dans ce scénario, mais de nous plonger, un instant, avec l'artiste qui veut retrouver l'espoir ( ou l'inspiration) alors qu'il tente de chasser ses doutes et sa détresse. On parcours donc ce chemin avec plaisir, mais sans en devenir complètement bouleversé.

Superbe film noir et blanc!!! Sans musique. Adorable
Seul la fin laisse sur sa faim . La recherche de l'Idée l'attente. du la Déclic La recherche jusqu'au bout de la perfection