Le film se base sur une nouvelle écrite par Lawrence Block dont son personnage phare fait l’objet de 18 tomes. Autant dire tout de suite que je n’ai lu aucune des aventures de Matt Scudder, n’en découvrant l’existence qu’en me renseignant un peu sur le sujet. Mais revenons-en à nos moutons avant que mes fidèles lecteurs ne se désintéressent de ce que j’ai à dire sur ce film. J’avais été séduit par la bande annonce qui laissait présager de l’action sur une intrigue pourtant déjà visitée. Le sujet semblait sombre, tout comme le laissait présager l’affiche puisqu’elle est en noir et blanc, avec au premier plan un Liam Neeson qui semble en proie à bien des questionnements alors qu’il est armé. Les tons rouge sang du titre et du bas de l’affiche trahissent un sujet quelque peu sanglant. Du sang, de l’intrigue, de l’action, des crimes horribles, il n’en fallait pas plus pour pousser ma curiosité à son paroxysme. Pour autant, je ne me suis pas baladé dans les salles obscures pour des raisons qui me sont propres, et c’est donc à retardement que j’ai fait cette balade entre les tombes. Au final, je ne le regrette pas, car comme le dit le cinéphile BenoitG80, le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances, et je suis tombé de bien haut. Malgré un début qui démarre fort qui ne fait finalement que présenter le personnage principal tout en gardant bien au chaud quelques menus détails d’importance, le reste est d’une lenteur abominable. Pourtant le sujet est très porteur, et est même digne des pires scénarios à la "Esprits criminels". Mais voilà, la progression de l’histoire se fait à la vitesse de l’escargot sans qu'aucune réelle surprise n’est aménagée, pire : le suspense est inexistant avec une fin bien trop prévisible. La mise en images est pourtant soignée tout le long du film, offrant une photographie intéressante. Une fois l’introduction passée, on s’enlise et on ne voit pas l’intrigue avancer, et pourtant elle lorgne sévèrement vers la même ambiance que celle de "8MM" ou de "Seven", sans l’égaler. De plus Liam Neeson, sans être mauvais, loin de là, nous a habitués à mieux question prestation car il se révèle ici un peu trop inégal. Pour finir, on ne fait que survoler la psychologie des tueurs, ce qui constitue pour moi la plus grosse lacune. Si ce dernier point avait été davantage exploité, le spectateur aurait eu la possibilité de descendre un peu plus dans l’horreur de cette affaire qui nous promène durant presque 2 heures au pays de la déception.