Avis : Vice Versa - Page 6

Vice-Versa est indéniablement un très bon film d'animation, mais un petit quelque chose l'empêche de tutoyer les sommets comme ses prédécesseurs et d'en rester un moment vraiment mémorable dès qu'on sort de la salle de projection.
La réalisation est impeccable comme toujours avec le studio californien. Déjà précurseur de l'animation en images de synthèse au cinéma avec Toy Story en 1999, ils n'ont définitivement rien perdu de leur superbe. Même si depuis, d'autres studios ont relevé la barre et ont fait montre d'autant, de qualités et d'efficacité dans la mise en scène d'images en 3 dimensions (DreamWorks, Universal Pictures, Sony Animation, Disney animation, etc ...), Pixar reste toujours La valeur sûre. L'animation est léchée. C'est fluide et ça foisonne de détails sans que l'image soit surchargée. L'univers dépeint est incroyablement inventif et fourmille d'idées toutes plus originales les une que les autres. Et la 3D (active ou passive) est très réussi, bien qu'elle n'apporte rien de transcendant au film. Un sans faute.
Le scénario se tient parfaitement. Il est le bon point et le point discutable du film. Il traite d'un sujet des plus intéressant et plus intimiste que ce à quoi on est habitué. Le passage de l'enfance à la puberté par le spectre des émotions. C'est original et intelligemment mis en scène et écrit. Mais sa compréhension entière demande un certain recul. Ainsi les adultes y trouveront leur comptes mais seront sûrement déçus de se retrouver finalement dans une histoire à l'univers pas si fantaisiste que ça et beaucoup trop terre à terre. Le fond les touchera du coup moins, car ils le retrouvent trop souvent dans des productions Live. Ne leur restera que la forme à apprécier. Forme qui leur paraîtra belle c'est sûr, mais minimaliste, bancale et rythmée de manière inégale. Alors que les plus jeunes seront beaucoup plus indulgents avec le rythme, tandis qu'ils passeront sur le fond qui ne leur parlera finalement pas suffisamment ou avec assez de force. Après certain apprécieront sûrement la forme et le fond, mais il est à parier qu'une bonne partie penchera soit vers l'un, soit vers l'autre au détriment du second. Là où sur un La Haut par exemple (qui avait aussi un thème fortement intimiste, mais le mettait en oeuvre ans un univers très fantaisiste), la dissension était invisible et cela rendait le tout incroyablement homogène. Mais l'histoire n'en n'est pas moins plaisante à suivre. Les personnages sont très attachants et l'humour est bien présent et fait mouche.
La bande son quand à elle est correcte et donne efficacement le ton à chaque scène. Mais le tout manque d'un vrai thème mémorable. De ces petites notes qui creusent leur chemin dans votre subconscient et vous renverront directement à certaines scènes du film. Le récent Les nouveaux Héros (Big Hero 6 en vo) des studios Disney réussissait parfaitement cet exercice. Vice-versa manque malheureusement le coche.
Bref, Vice-Versa est un très bon divertissement. Un très bon film d'animation. Sans doute l'un des meilleurs Pixars depuis un moment. Et c'est tout. Comme son sujet, son appréciation est intimement fonction du point de vue qu'on adoptera et du recul que l'on a par rapport à son thème . Mais Il mérite amplement d'être vu. ☺

Parmi les quatre derniers films de Pixar, on trouve trois suites (Toy Story 3, Cars 2 et Monstres Academy) et Rebelle, sans doute le moins bon long-métrage de la firme. Ainsi, il faut remonter à 2009 et Là-Haut pour trouver le dernier projet original et à la hauteur de Pixar. Or, heureuse coïncidence, il se trouve que le très talentueux Pete Docter en était déjà le réalisateur, lui que l'on retrouve donc ici. Vice Versa nous offre un voyage dans la tête d'une petite fille que l'on voit grandir à travers les émotions qui l'animent. ici personnifiées et véritables personnages principaux du film, on retrouve Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, chacun étant un véritable stéréotype qui, en apposant sa marque de fabrique sur les actions de la petite fille, en fait un être humain complet et unique, comme vous et moi. Si l'humour est toujours aussi fin et fait mouche auprès d'un public extrêmement varié, le génie du film réside dans la vision absolument incroyable que Docter et ses scénaristes ont du cerveau humain. Tout a été pensé, réfléchi, élaboré pour nous faire voir comment ça se passe dans nos têtes. C'est vulgarisé, mais on sent qu'il y a une solide base scientifique derrière l'histoire. L'histoire, justement, est tantôt inquiétante, tantôt triste, tantôt drôle, mais revêt toujours un grand intérêt dans l'incroyable découverte de ce monde qui vit à l'intérieur de chacun de nous. De quoi notre personalité est-elle faite, qu'est-ce qui compose chacun de nous, pourquoi réagissons-nous comme nous le faisons aux différentes situations de la vie ? C'est ce à quoi Pete et son film tentent de répondre, avec brio. Quelque soit votre âge, votre sexe, votre goût en matière de cinéma, vous devez voir cette perle.

Vice-Versa rejoint avec le brio le meilleur du cinéma de Pixar, avec les Toy Story, Wall-E ou bien Là-haut. Les créateurs font preuve ici d'une ingéniosité et d'une créativité sans faille pour dépeindre le cerveau humain, que ce soit dans sa structure spoiler: (les boules pour les souvenirs, le labyrinthe pour la mémoire à long terme, le parc d'attraction pour l'imaginaire, les piliers pour ce qui nous caractérise à la base, le subconscient en forme de camp retranché, la décharge pour les souvenirs devenus inutiles)
ou bien dans son fonctionnement spoiler: (le code couleur pour chaque émotion, la brigade qui supprime les souvenirs périmés, le train qui navigue à travers notre cervelle pour formuler notre pensée et s'arrêtant lors des rêves, l'équipe de cinéma qui retravaille le vécu de la journée lors des rêves)
. Au-delà de cela, l'objectif de Vice-Versa est de témoigner de l'évolution de notre personnalité au fur et à mesure de notre vie et comment cela se traduit dans notre esprit spoiler: (les couleurs des boules qui se mélangent lorsque l'on grandit et que notre cerveau apprend à nuancer les choses, l'imaginaire qui disparaît avec l'éléphant quand l'enfance se termine)
. Bien sûr, Pixar n'oublie pas de faire rire, en multipliant les initiatives humoristiques réussies spoiler: (Les passages dans l'abstrait, l'utilisation du feu de rage de Colère pour fondre la vitre, les brocolis et le clown qui font peur, la musique horripilante qui reste dans la tête, le voyage dans les têtes des hommes, des femmes, des chiens et des chats,etc...)
et les personnages hilarants, le paradoxe étant que c'est Tristesse qui est la plus drôle, dans sa façon de toujours voir le mauvais côté des choses. Sinon, fidèle à sa marque de fabrique, Pixar délivre de beaux messages spoiler: (c'est l'imaginaire qui permet à Joie et Tristesse de regagner le QG (par le biais du top model ou du chariot fusée), sorte de remède en cas de spleen et de mal-être; c'est la joie qui est la patronne tout au début de notre existence, manière de dire que l'être humain est bon de nature; faire d'un événement passé joyeux non pas juste un simple moment terminé à jamais mais quelque chose de nostalgique (et donc triste) permet de renouer avec ce que l'on aime)
. Visuellement, l'animation est parfaite et cette aventure est menée à un rythme effréné. Enfin, Vice-Versa est un film pour toutes les générations: les enfants se divertiront alors que les adultes se réjouiront de la complexité de la teneur scientifique de l'ensemble.

Une aventure émotionnelle exaltante !
Fidèle à la maison Disney Pixar, Peter Docter renoue concrètement avec les émotions d’une bonne animation. Après « Montres & Cie » et « Là-Haut », il présente l’aspect sentimental des personnages. Une famille, basée sur des fondements solides, doit faire face à un changement radical d’environnement et de situation. Ce que la petite Riley a tant de mal à digérer.
C’est grâce à l’effort de sa conscience intérieure, dictée par ses cinq émotions clés qu’elle va devoir encaisser. Joie, tristesse, peur, colère et dégoût gouverne ainsi les souvenirs de Riley. Leurs personnalités se reflètent dans leurs noms. Docter insiste fortement sur la place et l’équilibre de ces éléments moteurs.
L’enfance d’une jeune fille est bien marquée par la joie. Le bonheur forge les esprits les plus libres et les plus épanouis. La faille vient de l’univers créé par ses meilleurs souvenirs. Un problème peut surgir à tout moment lorsqu’une émotion prend le dessus sur tout. Le contexte ne peut être que favorable à cette perte de contrôle. Une idée ne tien alors plus que du subconscient, menée par la troupe émotive.
Ajoutons à cela tout ce qui touche à l’imaginaire. L’essentiel des loisirs de jeunesse a été abordé. La conscience intérieure est faite ici de concret et promet le bon divertissement. Le décor est construit par la personnalité de Ridley, tout dans l’innocence et la finesse.
L’introspection du genre est à l’appel. Et les spectateurs ont de quoi être séduits par l’aventure, bien embarquée d’une comédie légère et efficace. Le scénario tend au bonheur commun où les valeurs d’une vie sentimentale prend un sens nouveau ; ceci aux yeux d’une jeunesse avide de curiosité.
En somme, « Vice Versa » illustre la richesse des sentiments à travers l’évolution émotionnelle d’une jeune fille, forte de caractère.

Un animé vraiment surprenant dans lequel l'originalité du scénario fait mouche. C'est plein de couleurs, de bons sentiments et c'est même plutôt ludique au final. Les personnages sont très attachants et l'on n'a aucun mal à retomber en enfance afin d'accompagner les tous-petits. Une belle idée, une très bonne réalisation et un très bon moment passé.

J'ai pas grand chose à dire, le nouveau Pixar est parfait sur toute la ligne. Passionnant de bout en bout, ce bijou est un exemple d'inventivité. L'animation est absolument parfaite et les personnages sont extraordinairement inventifs. On passe du rire au larme avec ces génies de Pixar.

Il fut une époque où je ne ratais quasiment aucun dessin animé du studio Pixar et chaque nouvelle sortie définissait la priorité cinéma de l'année. Une époque révolue depuis plusieurs années, ayant notamment loupé quelques-unes de leurs dernières oeuvres. C'est donc avec une certaine impatience mais aussi crainte d'une magie perdue que je me lançais dans Vice Versa, et quelle bonne surprise !

Inventif, drôle, frai et surtout émouvant, les superlatifs ne manquent pas pour décrire ce nouvel opus de la branche Pixar. En nous emmenant au coeur de l'être humain, et plus précisément aux côtés de personnages miniatures symbolisant des émotions humaines, le studio propose un savant mélange de plusieurs genres et sentiments. Partant d'une idée de base ingénieuse, le scénario ne manque pas rebondissements, et les personnages de consistances, pour nous faire voyager au coeur de cette aventure intérieure où les "émotions" devront gérer la nouvelle vie d'une jeune fille de onze ans.

On retrouve dans ce Pixar le traitement du passage de l'enfance et l'adolescence et la façon dont une jeune fille va voir ses sentiments évoluer, que ce soit envers ses parents, amis ou tout simplement son comportement (où la tristesse peut prendre le pas sur une joie naturelle). Habilement, Pixar sublime toutes ses idées scénaristiques pour nous faire passer du rire aux larmes avec brio et nous faire sentir proche des personnages, que ce soit à l'intérieur du corps humain ou à l'extérieur. L'une des forces de Vice Versa, se trouve aussi dans son traitement des thématiques où, le studio fait preuve d'une certaine finesse lorsqu'il faut approfondir la question des émotions, sans jamais prendre le pas non plus sur le rire et l'émotion.

Finalement, c'est bien là que le studio démontre tout son savoir-faire, l'émotion est tout le long au rendez-vous, parfois même à forte dose, et dans le même temps, les thématiques du passage à l'âge adolescent ainsi qu'une forte dose d'humour et un soupçon de mélancolie sont aussi fortement présents et Pixar passe de l'un à l'autre avec merveille. Les excellentes idées viennent aussi de la science du détail de Pixar et la façon dont ils ont construit le cerveau humain, c'est un régal à chaque découverte d'un nouveau lieu, le tout sublimé par une animation belle et fluide donnant tout un lot de scènes inoubliables.

Plus de quinze ans après avoir été émerveillé au cinéma par 1001 Pattes, Monstre & cie ou encore Le Monde de Nemo, Pixar trouve, à nouveau, le moyen de déclencher chez moi de multiples sentiments, allant du rire aux larmes en passant par la mélancolie pour mieux m'entrainer dans cette palpitante et subtile aventure intérieure.

Le retour très attendu de Pixar en force, avec certainement l'un des films les plus intelligents de la société. Le réalisateur de "Monstres et Cie" et "Là-haut" s'est lancé dans un tout nouveau projet, et arrive à aboutir à une grande réussite. J'ai vraiment passé un bon moment devant cette jolie histoire, très recherchée et intéressante. L'histoire ne perd pas de temps à se mettre en place, et on peut avoir peur et se demander de ce qui va bien pouvoir se passer pour la suite. Le milieu est certes un poil long pour ma part, mais les péripéties sont tout de même bien trouvées. Les émotions sont très bien représentées par ces mignons et attachants petits personnages. Joie est bien mis en avant. Sans surprise, le film est un régal pour les yeux. C'est surement aussi l'un des Pixars les plus colorés. Nous ressentons nous même des émotions diverses tout au long du long métrage. On se met à la place de la jeune Riley, et on suit son comportement compliqué dans son passage à l'adolescence, ce moment où la personnalité se construit grâce aux nombreux souvenirs d'événements marquants. Tout cela est très bien étudié. Ça parle aussi de subconscient, de mémoire... Pixar s'est d'ailleurs fait aider d'experts en psychologie humaine pour apporter plus de véridicité au film. On peut également retrouver énormément de clins d’œil cachés aux prédécesseurs de "Vice-Versa", notamment avec "Le Voyage d'Arlo", " Monstres et Cie", "Ratatouille"... Bref, si ce n'est pas mon Pixar préféré, ce "Vice-Versa" est loin d'être le moins bon. Si les enfants prendront du plaisir à voir le film grâce au visuel, aux personnages, à l'humour bien placé..., les adultes seront pris par le cœur de l'histoire vraiment enrichissant, et captivant jusqu'au bout. Un bon divertissement qui fait garder le sourire, pour un grand succès mérité en plus pour Pixar qui n'a décidément pas l'air de se fatiguer, et continue à avoir une grande imagination, de quoi satisfaire toute la famille. A voir désormais le nouveau prometteur, "Le Voyage d'Arlo", avant de retrouver des univers que nous connaissons, avec des suites prévues par le studio ("Le Monde de Dory", mais aussi Toy Story 4, Les Indestructibles 2 entre autres).

Une vraie pépite, ce film est un grand moment de plaisir, je suis retombé en enfance pendant toute l'histoire, la personnalisation des émotions est traité avec une intelligence incroyable et un recul stupéfiant. La matérialisation du cerveau de Riley est superbe, simple à comprendre et très originale. Ce film est extra car drôle et émouvant, le temps passe à une vitesse folle, tout est bon rien n'est à jeter c'est le film d'animation le plus réussi et le plus abouti que j'ai vu! Espérant fort voir une suite d'ici peu!

Ce film est juste un chef-d'œuvre parmi les chef-d'œuvre ! Les mots me manque pour décrire cette merveille, mais je vais essayer...^^°.Les graphismes, pas besoin d'en parler, ils sont nickel; l'originalité ? Je n'y aurais jamais pensé moi même, alors que j'ai très souvent des idées de fous ! Sérieusement, l'idée est géniale et donne à ce film énormément de profondeur (normal, ça se passe dans la tête des gens): beaucoup d'émotion (pas uniquement celles du film, aussi celle qu'il provoque XD), une beauté sans égale, de beaucoup d'humour, du chagrin et on en ressort radieux ! (c'était mon cas en tout cas ^W^) A voir et à revoir encore !

Le génie Pixar à grands coups de pures émotions fortes ! Amour, amitié, souvenirs, imaginaire, subconscient ... tout ce qui fait notre moi, notre identité, tout ce qui nous construit, tout y est avec tellement de sincérité et de justesse. On retrouve cette sensibilité de la scène finale de Toy Story 3 et cette vibrante émotion ressentie dans la scène d'ouverture de Là-Haut. On touche à la corde sensible des parents à travers les yeux (et les sentiments) de Riley, une jeune fille bouleversée qui semble avoir perdu tous ses repères, sa joie de vivre. Beaucoup de concepts abstraits abordés donc dans Vice-Versa, qui ne passionne pas profondément les enfants de moins de 10 ans (qui décroche au bout de trois quarts d'heure de film) mais qui émeuvent surtout les parents. A noter : une scène délirante et magistralement mise en images qu'aurait adoré Picasso lorsque 3 personnages prennent un raccourci pour ne pas rater leur train.

Déçu...

Après la bande annonce qui avait suscité mon intérêt ainsi que celui de mon amie il y a de cela des mois, nous étions plus qu'impatient de découvrir ce nouveau Pixar et quelle déception...
Nous avons vu le film hier soir accompagné de 2 garçons de 12 et 14 ans et nous n'avons pas passé un bon moment puisque mon amie pourtant Disney-addict s'est même endormie pendant le film.
Les personnages ne sont pas attachants et les seuls moments réellement drôle sont la scène du repas (de la bande annonce) et les scénettes pendant le générique de fin, tout le reste relate l'aventure insipide et fade de "Joie" et "Tristesse" agrémentée de personnages secondaires auxquels on ne s'attache pas comme BingBang ou de personnages qu'on a envie de massacré contre un mur de parpaing pour une morale bien cucu à l'Américaine sur l'importance de la famille et sur le fait que les mauvais moments de la vie sont tout aussi important que les bons... Bref un Pixar qui dans mon cas a déçu les petits et les grands puisque le film est ennuyeux au possible. Economisez vos 7.5€, avec ce Disney aussi mémorable que Kuzco, vous ne loupez rien

Ce film avait tout pour faire un grand Pixar. Sujet plutôt malin et intelligent, scénario bétonné et bien calibré, bonne équipe de prod qui a fait ses preuves, avec en chef de file à la mise en scène Pete Docter (« Monstres et Cie », « La-haut ») qui a déjà fait ses preuves ou encore à la direction artistique Ralph Eggelston (« Wal-E », « Némo »). Un bon début sur le papier, notamment moins convaincant à l’écran. Passant sur le sempiternel moralisme si cher à Disney, le plus gros reproche à faire au film, c’est simplement son aspect visuel vieillot et disons-le, plutôt moche. Notamment quand il s’agit des différentes émotions, dont le graphisme mal dégrossi s’apparente plus à un « Bob l’éponge » qu’autre chose. A cela s’ajoute un excès de couleurs criardes, une hystérie parfois plombante et, cerise sur le gâteau, un défaut cruel d’imagination (les différentes mémoires sont d’une pauvreté imaginative). Bien sur on s’amuse des quelques clins d’œil à l’univers des studios, on se prend parfois au jeu de l’intrigue, et le film recèle quelques belle idées. Mais le tout manque cruellement d’envergure et l’on s’ennuie un peu. Décidément, il y a quelque chose de flétri au royaume de Pixar…

Un nouveau Pixar, chouette m'étais-je dis à son annonce, en plus par Pete Docter qui a réalisé mon Pixar favori (a égalité avec Wall-E), j'ai nommé Monstres et Compagnie, et aussi l'excellent "La haut". La bande annonce officielle m'avait fait rire et je m'étais dit que le sujet était sympa et original. Oui mais voila la promesse s'est transformé en citrouille si je puis dire...

On a beau me marteler que Pixar c'est Disney, je ne veux pas l'entendre, c'est facile d'acheter un studio a coup de millions de dollars, pour moi Pixar restera toujours Pixar, point. Depuis le début ce studio a sorti quasiment que des chefs d’œuvres de l'animation, allez citons les pour me faire plaisir : Toy Story (personne n'a oublié Buzz l'éclair), Monstres et Compagnie (la perfection, point), Le monde de Némo, Les Indestructibles, Cars (mon fils en rafole et ce n'est pas le seul), Ratatouille (quelle aventure), Wall-E (qui eu cru qu'un petit robot et un film au trois quart muet allait me mettre une claque), La Haut (encore une belle histoire), Rebelle (superbe cette ambiance médiévale)...je ne parle pas des suites qui sont toutes ratées (Monstres et Compagnie 2 il y a deux ans était une honte totale).

Hey Daz on écrit une critique du dernier la, pas de tous les autres, allez revenons a nos moutons. Donc quand je suis entré dans la salle pour voir ce "Vice Versa" j'étais comme un gosse avec mon pop corn au premier rang et les lunettes 3D. Du reste la séance a mal débutée car la 3D ne s'est pas mise en marche, résultat arrêt du film après 5 minutes et mes yeux explosés et rebelote.

Le début est sympa, on y retrouve une petite fille qui va vivre une grande aventure soit un déménagement dans une autre ville sans repères, mais ce qui nous intéresse est ce qui se passe dans sa tête. Chaque émotion principale est représentée par un petit personnage, il y a la Joie, la Peur, le Dégoût, la Colère et la Tristesse. Le décor est planté et s'annonce super. Sauf que le problème est que seulement deux de ses personnages sont mis en avant, soit Joie et Tristesse, les autres n’apparaissent que par bribes et ne sont absolument pas développés, quand a Tristesse elle a vite fini par m'agacer, je suis d'accord que c'est le but au vu du personnage mais je l'ai trouvé mal écrit. Il n'y en a en fait que pour Joie qui se retrouve être l'élément central de cette aventure.

On ne voit finalement que peu la petite fille (Riley) et ses parents, en gros vous avez vu la bande annonce vous avez vu la scène "extérieure" la plus importante. L'histoire est simple et c'est plutôt logique, certains souvenirs de Riley sont altérés et Joie va tout faire pour aller dans le noyaux central pour remettre tout ça en ordre. Le problème est que je ne suis absolument pas rentré dans cette aventure, les personnages croisés sont soit trop caricaturaux soit mal fait. Et du reste j'ai même loupé un gros quart d'heure du film car je me suis endormi, chose qui doit m'arriver une fois tous les 5 ans au cinéma et vu le nombre de films que je vois je peux dire que c'est un pourcentage très faible, j'ai donc un blanc vers la fin de l'aventure que je comblerai sans doute quand sortira le film en BluRay.

Pourtant il y a plein d'idées sympa comme les "îles" qui représentent les éléments importants de la vie de Riley, sa famille et le sport qu'elle pratique (le Hockey). C'est comme si dans ma tête il y avait une île pour le ciné, une pour les jeux vidéos, une pour le PSG et la plus grosse pour ma famille :) Mais encore une fois j'ai trouvé l'idée mal exploitée au final.

Quand j'ai aimé un film c'est très facile d'écrire beaucoup de lignes mais quand c'est le contraire alors c'est difficile, surtout que je l'attendais vraiment beaucoup. Reste néanmoins le grand talent des gens qui ont géré les différentes animations, le film est très coloré et est vraiment agréable à regarder de ce point de vue là. Dommage que l'histoire soit si inexistante pour moi et que le manque cruel d'émotion se soit fait autant ressentir.

J'en attends beaucoup plus du prochain, je ne parle pas des suites de Cars et de Toy Story mais du "A good Dinosaur" qui sortira en novembre de cette année.

Les critiques dithyrambiques de la Presse ne sortent pas de nulle-part : Vice-Versa est un petit chef-d'oeuvre. Une merveille d'inventivité et de drôlerie, avec un univers coloré et onirique absolument somptueux. On se prend d'affection très rapidement pour les personnages, qu'il s'agisse des émotions, Joie, Tristesse, Colère, Peur et Dégoût, ou des humains dans lesquels les émotions vivent. Le propos sur l'importance de l'enfance, des souvenirs, et du rôle que jouent les émotions au fil de notre évolution est diablement intelligent et pertinent, et le film ne cesse de titiller nos propres émotions avec des passages à vous fendre le coeur, ou une avalanche de gags qui font mouche (Peur est excellent pour amuser la galerie !) L'aventure est de mise, avec une multitude d'environnements différents, de situations étranges et un rythme très convaincant. On se laisse emporter avec bonheur dans ce monde fourmillant et riche en trouvailles, avec des allégories très malines. On sent que Pixar a travaillé de bon coeur pour nous fournir un long-métrage d'animation tout simplement génial, au premier sens du terme. Adultes et enfants y trouveront leur compte à coup sûr. Foncez !