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christine D.
26 abonnés
52 critiques
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5,0
Publiée le 6 mars 2015
Un film sublime, l'un des meilleurs Almodovar (mais pas LE meilleur !) Bien sûr, il faut aimer le monde de la nuit, ses côtés un peu glauque et ses minorités sexuelles qui fascinent tant le réalisateur, mais le résultat est magnifique, stupéfiant et parfaitement maîtrisé, Quant à Vittoria Abril, on en croquerait. Qu'on se le dise : Almodovor ne réalisera jamais de remake de Love Story. Les relations vanilles ce n'est pas son truc et tant mieux !
Faut aimer la gaieté avec Almodóvar ! Couleurs flashy, femmes et travesties, le cinéma d'Almodóvar est unique et excentrique. On retiendra surtout de "Talons aiguilles", sa bande originale et son duo Abril/Paredes. Même si le fond du scénario est intéressant, la mise en scène d'Almodóvar en donne un tout autre aspect, qui ne sera pas du goût de tout le monde. Chez le cinéaste espagnol, la noirceur habituelle du drame s'exprime en couleur !
Pedro Almodóvar est aux commandes de ce film et ça se voit directement, décors aux couleurs criardes qui lui sont chers seront partout dans ce film au scénario hélas, qui était pas mal mais qui s'embourbe par des intrigues superficielles et peu importantes... Victoria Abril surjoue et énerve un peu, mais Marisa Paredes est excellente... De plus, malgré la scène de la chanson de cette dernière, le film ne m'a pas trop ému.. Dommage.
On retrouve tous les éléments qui feront la gloire d'Almodovar dans le futur: l'accent de Madrid, les femmes, la transexualité, l'homosexualité, la relation parents-enfants ou encore le désir de se déguiser, mettre un masque. L'histoire est originale, mais je ne vais pas la conter pour ne pas spoiler. Ensuite, les actrices sont superbes et annonce les prémices de "Tout Sur ma mère" et "Volver". Enfin, on trouve une intrigue un peu complexe, intéressante mais, malheureusement, très invraisemblable. L'histoire s'emmêle, part dans tous les sens, et finalement on se perd un peu. Et la fin est juste là pour boucher les trous de l'enquête. Mais bon, on retrouve toute l'amour qu'a le réalisateur pour les femmes. Il filme avec beaucoup de légèreté et de grâce ses protagonistes. Malheureusement, il y a certains détails qui l'empêchent d'être un chef-d'oeuvre absolu.
Déjà en '91, Almodovar avait trouvé les bases de son cinéma. Dans Talons Aiguilles sont montrées les principales obsessions du réalisateur, tous ces thèmes qu'il réutilisera par la suite sans jamais lasser, grâce à la richesse de ses scénarios. Parmi ces thèmes, on pense aux rapports entre les femmes, les questions liées à la sexualité, des émotions exacerbées et poussées très loin, tout cela sublimé par de magnifiques chansons espagnoles. Le scénario est tellement riche que je ne ferai pas de résumé : il faut voir le film pour comprendre. C'est beau, c'est touchant, l'intimisme et le grandiose se touche, bref c'est génial.
Travestissements, faux-semblants, rebondissements et humour rythment un récit qui marque un tournant dans la carrière du réalisateur avec une figure de mère qui occupera une place plus importante dans son œuvre par la suite.
Chacun aura l'impression qu'Almodovar, dans ses films, s'intéresse plus à l'importante des couleurs dans ses décors et accessoires plutôt à qu'à développer suffisamment ses scénarios. Ici c'est le cheminement de la jeune femme qui veut imiter sa mère, ce qui créee un parallèle avec le travesti qui fait de même. Dès le début, on sent que l'héroïne est destinée à un sombre avenir. Tout s'emmêle avec sa pseudo-auto-accusation, déclarée de façon originale, en plein JT, ensuite le travesti se place comme le coupable, puis la mère, allers et retours qui n'en finissent plus de décontenancer le spectateur. On notera quand même l'audace de faire du travesti un personnage à plusieurs visages, et le fait de donner un aspect très coloré et kitsch aux costumes des détenues de la prison. Le film d'Almodovar repose essentiellement sur ses personnages féminins, et il en fait si bien la référence avec Sonate d'Automne de Bergman dans une séquence. Ce qui est dommage pour le reste car malgré un bon début, la fin se mélange les pieds, certains éléments scénaristiques ( la prostituée de la prison et l'héroïne enceinte ) ne sont que mentionnés et pas développés. L'idée de départ était bonne mais la construction de Almodovar sur le scénario final est un peu chaotique, laissant néanmoins un soin au cadre et aux couleurs.
Peut-être l’un des connus des films de Pedro Almodovar, Talons aiguilles n’est pourtant pas, et même malgré son césar du meilleur film étranger, une de ses meilleures réalisations. Retrouvant, un an prés le sulfureux Attache-moi, Victoria Abril (mais aussi Antonio Banderas dans un petit rôle non crédité) pour la mettre face à Marisa Paredes, qu’il avait également déjà fait jouer dans Dans les ténèbres, pour en place une relation mére/fille rendue problématiques par un affaire d’adultère allant lui-même déboucher sur un homicide. Alors que le réalisateur espagnol nous avait habitués à des films torrides et sans-tabous, cette intrigue perd, dès que ce crime a lieu, tout son potentiel provocateur et devient peu passionnante. Si l’on retrouve bien sûr l’une des thématiques si chères à Almodovar, les relations sexuelles déviantes, et son imagerie bariolée, le réel mérite de ce film est d’avoir révélé un jeune acteur devenu aujourd’hui incontournable, Javier Bardem qui incarnait ici le prompteur.
Mon premier film espagnol. A cet instant j'ai eu une révélation : je regarderai aussi des films étrangers autres que ceux venant des Etats-Unis. Une réalisation au service d'une histoire touchante, de l'inventivité dans la mise en scène et dans le scénario, une ambiance particulière et jamais ressenti auparavant, des personnages magnifiquement interprétés, une chansons inoubliable, une fin touchante... Des beaux portraits de femmes et une vision originale et émouvante d'une relation mère/fille. Talon aiguille m'a transpercé le cœur.
Moins esthétique que les précédents, le film dans sa globalité présente des plans semblant moins soignés et travaillés (même s’il y a malgré tout de jolies séquences comme le concert donné par Marisa Paredes). Je n’ai pas trouvé les personnages aussi touchants que les précédents films même si on reste quand même tenu en haleine par l’histoire. Pas mal mais pas aussi marquant que son précédent film par exemple.
Je dois avouer que dans ma découverte cinématographique déjà bien remplie Almodovar n'a qu'une petite place, en effet c'est seulement mon 3eme. Toujours une mise en scène superbe, un excellent jeu d'acteur, un bon scénario qui ne comprend pratiquement pas de faille. Bon film.
Malgré que, comme "Femme au bord de la crise de nerf", l'ensemble soit un peu brouillon, c'est parce que le réalisateur se cherchait encore, vu que c'était l'un de ses premiers films. C'est le début d'une lignée d'oeuvres d'art, dont "Talons aiguilles" n'est pas exclut. En effet, les acteurs, ou plutôt actrices, sont fabuleux(ses). Un jeu de comédien époustouflant, couronné par une mise en scène magnifique. Le scénario n'est là que pour donner une raison aux personnages et aux décors. Une belle réalisation.
L'univers d'Almodovar se précise de plus en plus dans ce drame mâtiné de polar où les valeurs familiales, maritales et sexuelles en prennent pour leur grade. Victoria Abril, le visage constamment dessiné de pleurs, crève l'écran et augmente le thermostat d'une histoire touchante, prenante malgré quelques chemins scénaristiques faciles et une fin au goût d'inachevé.
Cette invraisemblable histoire mêlant une mince intrigue policière et des relations familiales bien compliqués aurait sous une autre plume sombré dans le ridicule. Mais ici c'est Almodovar et c'est un chef d'œuvre sulfureux et dérangeant. Comme souvent, Almodovar expose ses fantasmes (le monde de la nuit, les travestis, l'érotisme "sauvage") avec manière et talent. A souligner le rôle magistral de Victoria Abril !