Avis sur Un Hold-Up extraordinaire

Longtemps cherché, enfin trouvé, « Un hold-up extraordinaire » a beau ne pas être la grande comédie espérée, le divertissement n'en reste pas moins assuré. La meilleure trouvaille du film reste, bien sûr, spoiler: cette première partie fantasmée de manière idyllique avant de voir nos deux héros se frotter à une réalité nettement plus complexe et problématique
, amenant au passage quelques situations savoureuses. Le reste est plus classique, mais mené à bon rythme par un Ronald Neame en mode très professionnel et un duo Michael Caine - Shirley MacLaine en grande forme. Ajoutez à cela quelques astuces scénaristiques et vous obtiendrez un plaisant moment à passer, très loin du médiocre remake réalisé en 2012.

Pas la peine de tourner autour du pot, ce film est décevant et ne vaut que pour le duo Mc-Caine..... le scénario est indigent et sans grand intérêt à part la confrontation entre les deux parties du film, l'une rêvée et l'autre réelle... on pousse un gros soupir de soulagement quand Mc Laine se met enfin a parler......

Un assez bon divertissement, mais rien d'extraordinaire.

Un escroc malin pas si malin que cela, une cruche pas si cruche que cela et une pigeon pas si facile à pigeonner que cela... Je m'attendais à une comédie de casse agréable et efficace, eh bien je dois bien que ce film tient bien ses promesses mais, belle surprise, même un peu plus que cela... Quand à savoir qui c'est qui va avoir qui... ben dans la première demi-heure grâce à une pirouette scénaristique ingénieuse et inattendue le pigeon c'est le spectateur... Après on se laisse toujours autant prendre au jeu d'autant plus que l'histoire s'avère plus subtile qu'il n'y paraît surtout dans la composition des personnages et notamment par la manière dont est présentée l'évolution des relations entre les deux principaux. Autrement à part Cary Grant je ne vois absolument personne qui porte aussi bien le costard que le très élégant et le très charismatique Michael Caine, le charme mutin de Shirley MacLaine agit encore une fois à la perfection, et l'humour et le suspense font très bon ménage ici ; la séquence du cambriolage est un morceau de roi dans ces domaines. En outre, les rebondissements et la fin n'épargnent pas du point de vue de la surprise, et c'est tant mieux. Et la touche sixties, style dont j'ai toujours été friand, ne fait qu'ajouter au grand plaisir de ce divertissement classe et enlevé.

Le film débute par une première partie un peu déstabilisante avec une Nicole/Maclaine de marbre à tel point qu'on pourrait penser que le film va être décevant. Mais justement la première qualité du film est de surprendre via un subterfuge classique mais diablement efficace où le plan fantasmé par Harry/Caine va s'avérer bien moins calculé que prévu et notamment à cause d'une Nicole/MacLaine bien plus pétillante et bavarde que ce ne l'était imaginé l'arnaqueur. La seconde très bonne idée est de faire du "méchant/victime" un personnage bien plus intelligent et bien moins dupe que se l'était également imaginé Harry/Caine. Plus d'espace et et de décors aurait irrémédiablement donné de l'ampleur et de souffle à l'ensemble.
Site : Selenie

En 1966, cela fait bientôt dix ans que Shirley MacLaine est la petite fiancée de l'Amérique. Après des débuts remarqués chez Hitchcock ("Mais qui a tué Harry ?") , la jeune danseuse (sa formation d'origine) c'est révélée sous la houlette de Billy Wilder ("La garçonnière") puis de Vincente Minelli ("Comme un torrent") où son minois juvénile fait craquer ses partenaires. On la retrouve dès lors dans nombre de comédies romantiques assez légères souvent réussies mais parfois inconsistantes. Les rôles dramatiques viendront avec la maturité. Il n'est donc pas étonnant de la retrouver à côté de Michael Caine qui commence tout juste à amorcer le virage comique de sa carrière après avoir été essentiellement utilisé dans des rôles d'espions où son flegme faisait merveille. Ronald Neame, réalisateur britannique qui n'est pas un spécialiste du genre se sort fort bien de cette petite farce bâtie autour d'une histoire de hold-up comme il s'est mis à en fleurir depuis l'attaque du train postal "Glasgow-Londres" en 1963. Des casses en gant blanc comme il se doit et sans violence car orchestrés par un cerveau puissant. Le film est une parodie de ces mécaniques si bien huilés que tout le monde semble se donner la main pour la réussite de l'entreprise y compris les victimes étonnament coopératives par leur maladresse . C'est justement ce scénario qu'échafaude Harry Tristan Dean (Michael Caine) dans un prologue des plus cocasses où une Shirley MacLaine en Geisha muette effectue sans faute la partition écrite par le petit truand. Quand il faudra passer à la pratique, la geisha dite Nicole Chang qui n'est en réalité qu'une petite danseuse de revue ramassée à Hong Kong va se mettre à parler et les choses prendront une toute autre tournure que dans les rêves de Harry. Dans cette seconde partie Ronald Neame met très bien en valeur le formidable sens de la dérision de Michael Caine qui sera utilisé par nombre de réalisateurs par la suite pour le plus grand plaisir des amateurs d'humour british. "Un hold-up extraordinaire" est donc à marquer d'un pierre blanche dans la carrière du grand acteur britannique qui sera doublé pour ses VF par la voix tout à fait adaptée de Dominique Paturel.

Le film fonctionne surtout grâce à l'interaction entre les acteurs, principalement Shirley McLaine et Michael Caine qui cabotinent juste ce qu'il faut pour entretenir l'intérêt de cette histoire de cambrioleurs somme toute assez commune. Ce sera le souci essentiel du film de ne compter que sur une histoire qui abonde en lieux communs du genre, sans surprises ni rythme fou, même si la construction est habile et la mise en scène précise. Agréable à regarder toutefois.

Une comédie policière qui pourrait être de la même veine que la panthère rose mais qui est plutôt légère.
Elle a la particularité d’avoir deux récits qui sont complémentaires et un petit suspense tout à la fin avec la fuite.
Sympathique

Un gentleman cambrioleur (Michael Caine) fait appel à une danseuse de Hong Kong pour rèaliser un « hold-up extraordinaire » . Soyons juste et avouons que l'on s'attendait à autre chose avec un tel casting car on n'a vu mieux en matière de hold-up! On n'a surtout vu plus palpitant dans le passè ("The Asphalt Jungle", "Du rififi chez les hommes", "Topkapi"...). Et pourtant un divertissement aimable so british à l'arrivèe! Caine & MacLaine! Un duo dètonnant, en particulier dans la scène « acrobatique » du hold-up! Attention tout de même au raffinè Herbert Lom qui a plus d'un tour dans son sac en jouant avec conviction l'homme le plus riche de l'univers! Si l'on excepte donc une fin fort peu vraisemblable (Harry n'a jamais eu l'intention de voler la statuette chinoise mais seulement de donner l'impression qu'elle a ètè volèe afin qu'il puisse vendre une autre rèplique comme ètant la vraie), "Gambit" est de qualitè en remplissant son contrat! Notons que le film de Ronald Neame a connu un remake en 2013 avec Colin Firth, Cameron Diaz et le très regrettè Alan Rickman...

Un peu décevant lorsqu’on connaît Neame, il nous a habitué à bien mieux. Cependant grâce au talent des acteurs et en particulier à celui de Shirley MacLaine, il ne faut pas trop faire la fine bouche sur les parties faibles du film : son scénario et le rythme du déroulement de l’action. La belle mise en scène suffit à notre plaisir. L’idée originale des vingt premières minutes est gâtée par le comportement coincé de Michael Caine et les silences de MacLaine. Evidemment cela se comprend mieux lorsque l’explication et révélée mais le mal est fait, ces 20 minutes sont pénibles à vivre. Le final bien mieux réussi aide à avoir une bonne opinion, ce qui est une règle générale : mieux vaut mal commencer et bien finir, c’est toujours préférable que le contraire.

Ronald Neame nous emmène dans un hold-up extraordinaire par le biais d’une réalisation plutôt ordinaire bien qu’elle ait l’avantage d’offrir un film rythmé et plein de menues surprises, lesquelles sont menées par un duo assez inattendu mais qui fonctionne assez bien. La seule originalité dont se revêt "Un hold-up extraordinaire" est la longue séquence imaginée sur un plan jugé infaillible au cours de laquelle Shirley MacLaine, à la plus grande surprise du public, ne prononce pas un traître mot ! Eh oui, on sait pourtant Shirley MacLaine très bavarde, s’agitant comme une petite fille capricieuse (ou qui n’en fait qu’à sa tête) et exploitant à merveille son joli petit minois juvénile en minaudant pour faire tourner en bourrique les hommes qui ont le malheur (ou le bonheur) de faire un petit bout de chemin avec elle. La preuve nous en sera donnée encore quatre ans plus tard à travers le très plaisant "Sierra torride" dans lequel Clint Eastwood en fera les frais à son tour. Eh bien soyez patients, elle ne tiendra pas l'intégralité du film dans cet état-là. Ici, c’est Michael Caine qui va tourner chèvre, dont le personnage se trouve confronté à une situation qui est loin, très loin de celle qu’il avait pu imaginer auparavant rien qu’en admirant une danseuse de cabaret hongkongais, et ce malgré sa plus grande attention et son apparent professionnalisme. On notera d’ailleurs dès l’ouverture du film, la musique enjouée de Maurice Jarre qui trahit une connotation comique alors qu’en même temps elle est teintée de consonances asiatiques. Dès lors, amenés par l’énergie sans fin de Shirley MacLaine, quelques moments savoureux s’enchaînent, amenant du même coup un contraste le plus total avec ce qui avait été imaginé et… avec le personnage incarné par Michael Caine. Lui respire la classe, le raffinement britannique, ce qui lui confère une certaine prestance. Aussi il n’est en rien étonnant de le retrouver en majordome auprès de Batman bien des années plus tard ou en gentleman cambrioleur dans d'autres productions. Tandis qu’elle, elle semble beaucoup plus légère, plus encline à la frivolité et capable de faire voler en éclats à tout moment les usages en matière de mondanité. Face à eux, Herbert Lom leur donne la réplique avec beaucoup d’aplomb, balayant d’un revers de main les clichés psychologiques qu’on peut prêter aux hommes riches comme Crésus. Nous avons donc là une petite comédie policière plaisante à regarder, même si elle ne nous fait que sourire. Certes on ne rit pas à gorge déployée, mais on doit tout de même reconnaître que le réalisateur a su ménager ses petits effets en matière de rebondissements, pigeonnant au passage le spectateur. Et déjà rien que pour ça, le film est déjà réussi. Reste malgré tout le gros point noir : la romance à laquelle on ne croit pas une seconde, et donc inutile.

C'est l'histoire d'un hold up d'une statuette de grande valeur, et cela grâce à la ressemblance avec cette statuette d'une danseuse de cabaret. Tout est bien préparé. Mais cela ne se passe jamais comme prévu...
Scénario classique de hold up, bien que le début du film nous présente un hold up parfait qui n'est en fait que le hold up souhaité par son inventeur. La réalité sera autre chose. Bonne réalisation pour ce genre de film, pas mal d'humour et des acteurs excellents. On passe un bon moment, mais ce n'est pas le mieux dans le genre.