Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 831 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 24 mai 2012
Une des 666 666 variations que le cinéma ait donné du mythe de Faust !!! On ne peut pas dire que "L'Homme qui vendit son âme" fasse partie des meilleurs représentants sur ce thème. D'ailleurs "La Main du Diable", autre film français tourné lui aussi pendant la période de l'Occupation, sur le même sujet lui est considérablement supérieur par une ambiance beaucoup plus sombre et une mise en scène plus inspirée. Ce que l'on peut reprocher principalement à "L'Homme qui vendit son âme" c'est une atmosphère qui reste trop bon enfant pour vraiment happer ; le Diable joué par Robert Le Vigan (qui fut lui-même dans la réalité une âme damnée, celle de l'écrivain Céline !!!) donnant l'impression qu'il aurait plus sa place dans un épisode de "Dora l'Exploratrice" tellement celui-ci apparaît trop sage. Heureusement qu'il y a quelques scènes bien imaginées, comme la réprésentation de "Faust" ayant comme unique spectateur le protagoniste, et les très bonnes interprétations d'André Luguet et de Michèle Alfa pour donner de l'intérêt à cette oeuvre mineure.
Ce n'est pas le meilleur film de diable, loin de là. Le Vigan n'arrive pas à la cheville de Jules Berry dans Les visiteurs du soir. Néanmoins, il y a quelques bonnes idées et les comédiens sont bons, notamment André Luguet. La scène de l'unique spectateur dans l'Opéra vide mériterait d'être reprise dans un remake "amélioré". Malheureusement l'ensemble manque de rythme, traîne parfois en longueur et la chute est catastrophique. Néanmoins, ça se laisse voir et cet Homme qui vendit son âme reste un document sur le genre de films bien éloignés de la réalité quotidienne qu'on projetait en France sous l'occupation pour divertir la population. On peut se demander néanmoins si la dénonciation de la finance et du riche banquier apatride ne relève pas, dans le contexte de l'époque, de l'antisémitisme.
Un film fantastique pas mal du tout qui est bien sûr dans la lignée du mythe de Faust. L'homme se transforme et devient cynique avec l'argent. C'est souvent amusant avec ce décalage tout en restant moral avec cette fin salvatrice
Bons acteurs, bons personnages, bon scénario Sujets intemporels : corruption par l'argent, tentation, le bien, le mal, avec les parts d'ombres et faiblesses de chacun, le tout avec en arrière-fond le monde de la banque Un propos fort, je ne vois pas d'équivalent dans le cinéma français actuel