Avis : 007 Spectre - Page 5

Regardez bien le pré-générique L'air de rien, la mise en scène est une véritable prouesse technique. Un seul plan (pas de coupure de caméra) durant les bonnes cinq premières minutes, avec des centaines de figurants à chorégraphier tel un ballet. Imaginez qu' à chaque ratage, il faut recommencer dès le début. Ce n'est pas un pré-générique à l'action pure. Mais un vrai cocktail de virtuosité. Les images sont splendides, la musique est superbe et cela s'arrête malheureusement dès que les choses sérieuses commencent.

Et après le générique ? Peut-être le James Bond le plus réussi de la série. En toile de fond la confrontation du monde numérique et ses moyens de surveillance illimités avec de bons vieux espions en chaire et en os. A l'instar de tous les Bond avec Daniel Craig, le héros prend de l'épaisseur psychologique tout en s'humanisant.

Le film regorge de clins d’œil et d'hommages avec des scènes "déjà vues", tout en les renouvelant à chaque fois. Le rapport de l'espion bien aimé avec les femmes évolue aussi : il en devient quasi monogame ! Des seconds rôles attachants forment une nouvelle équipe récurrente que l'on se réjouit de retrouver à la prochaine cuvée.

Le rythme est plutôt lent en comparaison de "Casino Royale" surtout de "Quantum of Solace" sans que l'ennui s'installe à aucun moment.

Décidément l'ensemble est plutôt fin et intelligent (tout en restant dans le registre Bondien...) avec une intrigue pertinente et moins torturée que "Skyfall".

Je retournerai que pour déguster à tête reposée le pré-générique....

Après l'immense succès et la grande réussite de ''Skyfall'' (certainement l'un des meilleurs films de la saga James Bond depuis des années si ce n'est le meilleur), la question qui taraude tout le monde est bien évidemment : ''Spectre'' fera-t-il mieux ? Visiblement conscients de ce poids, Sam Mendes et ses scénaristes ont donc décidé de frapper fort, donnant à cet opus un vrai ton ''Jamesbondien'' très assumé avec ses scènes d'action spectaculaires (la scène d'ouverture au Mexique, commençant par un plan-séquence est tout simplement bluffante), son humour plus présent, ses femmes superbes et sensuelles (ce qui manquait à ''Skyfall'' et qui se retrouve ici incarnées par Léa Seydoux et Monica Bellucci) et ses méchants très proches de ceux que l'on a pu connaître dans la saga (dont un mystérieux Christoph Waltz et un homme de main imposant mais muet répondant au nom de Mr. Hinx). Après avoir entrepris de déconstruire un peu le mythe avec les précédents films, ''Spectre'' s'assume totalement comme un film James Bond de pure souche tout en gardant l'essence de ce qui a fait la réussite de Daniel Craig dans la peau de l'agent 007 : un homme plus faillible et plus brutal. Avec sa trame scénaristique allant tisser des liens jusqu'à ''Casino Royale'', le film se veut englober toute l'ère de Daniel Craig dans le rôle, allant même jusqu'à expliquer en partie l'incompréhensible et confus ''Quantum of Solace''. Ambitieux et très spectaculaire, nous offrant de grands moments d'action, ''Spectre'' souffre cependant d'une légère baisse de rythme dans sa seconde partie, dévoilant quelques longueurs qui se rattrapent lors d'un final surprenant et haletant où Christoph Waltz embrasse complètement son rôle de vilain charismatique. Un opus franchement spectaculaire qui saura séduire le public et qui laisse la part belle aussi bien aux seconds rôles (Ben Whishaw, excellent Q) qu'aux principaux pour un plaisir à ne pas bouder.

Ce nouveau James Bond se distingue par son coté soporifique et sa publicité outrancière. Une balade dans le monde qui justifie un film à défaut de justifier un scénario. Rajoutons à cela des Jame's bond girls plus objets que jamais qui n'apportent rien et vous en resortirez, tout comme moi frustré. On oubliera Spectre comme on a oublié Quantum of Solace.

Sam Mendes 007. Spectre est le 7ème film du réalisateur britannique qui va, souhaitons-lui, quitter la franchise après l'avoir dépoussiéré, surtout avec Skyfall, en attendant de se consacrer à des projets plus personnels. 007 a un scénario un peu trop répétitif et schématique, le pauvre Bond étant réduit à endurer le sadisme de ses ennemis, mais Mendes assure dans les poursuites infernales et les scènes pyrotechniques. C'est bien le moins que l'on puisse attendre d'un divertissement qui ne manque pas d'une certaine auto-dérision malgré son côté mécanique et un retour aux fondamentaux avec gadgets et exotisme des localisations sur quatre continents. Au côté de Daniel Craig, très grande classe, on ne peut que s'incliner, la James Bond Girl a aussi heureusement évolué et notre petite française castée pour le rôle s'en tire avec les honneurs. Pas sûr que cela arrête le Léa Seydoux Bashing, très en vogue actuellement. Elle qui voyage en KLM (Kechiche, Lanthimos, Mendes) peut voir cela de très haut. La grande faiblesse de l'interprétation est davantage du côté du méchant incarné de façon atroce par Christoph Waltz, déjà pas très bon dans le dernier Tim Burton.

Vu en hd 4k: Malgré un scénario bancal je me suis pas ennuyer. Ca se regarde, on s'y laisse prendre sans trop de difficulté, même si on est toujours loins du brillant "Casino Royale". Un épisode sans inovation mais sympa grâce a un rythme assez soutenu, et les scènes d'action sont correctes. Et Daniel Craig il est toujours parfait en 007. Après concernant Christoph Waltz c'est sûr il est bien meilleur chez maître Tarantino.

Pourquoi le James Bond est devenu un rendez-vous incontournable? Oui j'ai bien dit est devenu. Exception faite des deux derniers, le Bond n'a jamais amassée suffisamment de foule pour faire remuer le box-office. Jusqu'à l'immersion de Martin Campbell. Le succès tonitruant de Skyfall, et celui annoncé, de Spectre, doit tout à celui qui a su insuffler l'image de marque qui s'enliser. Quand je vais voir un Bond, je ne vais pas voir un film comme les autres. Une identité, un ADN, des codes, des principes. Libre à vous d'adhérer ou non, mais c'est comme çà. Et malgré toute l'envie que j'ai emmagasiné depuis 3ans en attendant ce dernier né, çà fait bien longtemps que je me suis fais à l'idée. Une écriture qui patauge, un réalisateur qui dit non, mais "attendez moi j'arrive" finalement. Imaginer donc, il y a de cela un an tout pile, les premières photos sur la tamise fuitée. S'en suit des déboires de tournage. Ce dernier à rallonge jusqu'à encore juillet dernier!.. Je sais pas vous, mais moi je trouve les délais un peu court. Un montage fini 4 jours avant la première, çà craint un peu quand même.
Attention, loin de là le navet. Le film est dans du Bond classique. La scène d'ouverture est, de loin, la meilleure. Mais plusieurs gros défauts vont faire remuer les critiques. Christoph Waltz n'est pas en mode one shot version Tarantino. Il est fade, pas malin. Toute la mise en scène de "je vais te tuer". Oui mais pourquoi? Absence d'épaisseur totale, le rôle est complètement gâché. La virtuosité d'Eva Green me manque, j'aurais presque souhaitée sa résurrection. C'est une demie déception.

Après avoir relaté l'évolution du personnage jusqu'au mythe en introduisant toutes les figures de la saga au cours des trois épisodes précédents, cette 24ème mission peut être plus classique, plus traditionnelle. On y retrouve une ambiance proche de l'époque de Sean Connery, les scènes d'action dantesques en plus. Le tout étant emballé par un excellent metteur en scène, le plaisir est total malgré une intrigue qui avance de manière un peu mécanique.

Un James Bond classique qui n'égale pas Skyfall mais qui remplit parfaitement son cahier des charges : bastons, cascades, drame, humour et un brin de romance... Moins profond et moins sombre, le film poursuit habilement le travail accompli dans le précédent en revenant un peu plus aux fondamentaux (gadgets et charme un peu désuet sans être kitsch pour autant).

Je suis allé voir "spectre" hier. Je ne suis pas du tout un inconditionnel de 007 trouvant les films un peu convenus et prévisibles mais j'ai bien aimé celui là. J'ai trouvé l'introduction sur la place de Mexico avec le carnaval du jour des morts plutôt réussie. Pour la suite, le film dans ses références au passé est plutôt bien vu alors qu'il est difficile de se renouveler pour la franchise. Lors de la bagarre dans le train avec un adversaire hors norme (hors gabarit), on pense à "Bons baisers de Russie", les clins d'oeil aux films passés sont nombreux. J'ai bien aimé Léa Seydoux, Daniel Craig se détend un peu, il lui arrive même de sourire. Un bilan positif pour moi!

24ème opus des aventures de notre espion britannique préféré, « Spectre », avec aux commandes toujours Sam Mendes, avait fort à faire après « Skyfall » qui avait unanimement été salué à sa sortie. Faisons donc le tour de ce nouveau-né des Bond, figure emblématique interprétée pour la quatrième fois à l'écran par Daniel Craig.

Nous avions laissé James impuissant face à la mort, impuissant face à Silva, torturé par un lourd passé, nous le retrouvons toujours meurtri mais de façon moindre. « Spectre » marque une rupture dans la saga Bond post Craig. Alors que « Skyfall » mettait en scène la chute de l'homme, l'invalidité de l'agent, « Spectre » fait renouer la suprématie de son personnage principal, l'invincible espion aux multiples visages et aux multiples facettes.

Démanteler le Spectre, l'organisation de l'ombre, James Bond arrive-t-il au bout de sa quête qui a commencé dans « Casino Royale » avec Le Chiffre ? Nul doute que « Spectre » est un épisode qui s'inscrit dans la saga des James Bond post « Casino Royale ». Une saga longue désormais de quatre films. Quatre longs-métrages plus ou moins différents et qui tentent de former un tout dans une série légendaire composée de 24 films. Pour parler de « Spectre », je reviendrais par la suite sur les trois précédents films et plus particulièrement sur « Skyfall » et « Casino Royale ». Petit bond en arrière.

2006. « Casino Royale » sort sur les écrans avec son lot de nouveautés à la clé. Nouveau visage pour Bond (celui de Daniel Craig), nouveau chemin pour le personnage, la saga prend un virage inattendu pour un peu plus encrer son personnage dans la réalité et lui donner une portée dramatique inespérée. James Bond devient mortel, un homme élégant mais torturé par un passé encore inconnu. L'agent se rapproche de son spectateur, plus humain, moins divin, plus captivant. Daniel Craig redonne de l'intérêt à un personnage et à une saga qui s'essoufflent sous l'ère de Pierce Brosnan.

2008. Oui mais voilà, Marc Forster est passé par là. N'ayant que faire du travail réalisé sur « Casino Royale », celui à qui l'on doit le très pitoyable « World War Z » décide de presque repartir de zéro et de faire revivre la légende Bond. Au final, malgré quelques scènes spectaculaires (comme dans beaucoup d'épisodes de la saga) on ne retiendra rien de « Quantum of Solace ». Les personnages sont caricaturaux, le méchant est risible dans la peau d'un Mathieu Almaric peu inspiré, et la James Bond Girl n'apporte rien. Difficile pour Olga Kurilenko de faire oublier Eva Green et son personnage de Vesper Lynd si envoutant. « Quantum of Solace » est un échec critique et commercial (comparé à « Casino Royale »).

2012. Sam Mendes reprend le gouvernail et le bateau laissés à la dérive par Marc Forster. Fort d'une filmographie bien remplie, le réalisateur d'« American Beauty » entre autres, décide pour notre plus grand plaisir de revenir à ce que faisait « Casino Royal ». Un Bond fragile, hanté, marionnette d'un méchant parfait sous les traits d'un Javier Bardem divin. « Skyfall » devient le plus grand succès des James Bond au box-office. James y frôle la mort, y pratique la résurrection mais devient surtout un agent impuissant face à une réalité terroriste bien plus grande. Son passé surgit de façon très marquée et nous ramène dans son enfance. « Skyfall » incarne l'épisode qui déplaît aux fans des anciens films de la saga et qui ravit ceux qui sont un peu plus jeune comme moi.

2015. Oui je sais on doit maintenant parler de « Spectre ». J'y viens, ne soyez pas impatient. Sam Mendes reprend difficilement la barre de cet épisode et assure que c'est son dernier James Bond. Malgré un contrat sur lequel il reste deux films, Daniel Craig en fait globalement autant. Cette nouvelle collaboration donne lieu à « Spectre », épisode désireux de mélanger l'aspect dark d'un Bond toujours aussi faible et son aura d'homme invincible, de légende. La divinité de l'agent est donc de retour au premier plan dans le nouveau film de Sam Mendes. Après avoir fait mourir psychologiquement l'agent britannique dans « Skyfall », le réalisateur le fait renaître de ses cendres pour nous proposer un épisode hommage à l'ancienne gloire de la saga. Malheureusement ce parti s'avère dérangeant quand la comparaison inévitable avec « Skyfall » nous fait regretter ce dernier.

Qui dit renaissance, dit retour des vieilleries de la saga. Vieilleries un peu enfouis depuis la prise du personnage par Daniel Craig. Courses poursuites tantôt improbables, tantôt ratées, avec un arsenal de véhicules recyclés au sein de la série James Bond (bateau, avion, Aston Martin), explosions outrancières, fusillades impossibles, « Spectre » nous gave de ce que l'on ne voyait plus dans les derniers James Bond. Un manque de réalisme criant, de la surenchère mal venue (écroulement d'immeubles, l'explosion présente dans le Guiness des records), pas ou peu de dommages collatéraux et des personnages en partie sous-traités. « Spectre » rompt donc avec ce qu'il y avait de meilleur dans « Skyfall » et dans « Casino Royale » : de la profondeur, notamment celle des personnages. Ce nouvel épisode devient superflu, un film qui s'apprécie et qui divertit, mais qui jamais ne parvient à atteindre ses deux divins prédécesseurs (si on oublie « Quantum of Solace »).

La suite sur Critikciné

Un nouveau volet qui décoiffe !
Après une mission périlleuse à Mexico, Bond parvient à infiltrer une réunion secrète révélant l'organisation que traque le MI6 depuis quelques temps: Spectre. James recherche alors la fille de Mr White qui pourrait l'aider à mettre fin à cette organisation. En s'approchant peu à peu du centre de Spectre, James découvre qu'il existe peut-être un terrible lien entre lui et celui qui est derrière tout ça...
Après l'excellent "Skyfall" sorti en 2012, j'étais très impatient de découvrir ce nouveau volet. Et franchement, j'ai adoré ! Le réalisateur Sam Wendes a encore fait du super boulot. "Spectre" est très réussi et très spectaculaire. Dès le début, on nous en met plein la vue. Il y a beaucoup d'action, d'explosion, de voitures,... Tous les éléments habituels sont présents. Et le scénario est bien ficelé. Quant aux personnages, ils sont tous très bien exploités et interprétés. Ils ne manquent pas de charisme non plus. Il faut dire qu'on a droit une nouvelle fois à une belle brochette d'acteurs: Daniel Craig est impeccable comme dans les volets précédents, il est génial dans son rôle et j'espère qu'on aura droit à d'autres volets avec lui. Christopher Waltz, il n'y avait aucun doute que son personnage serait réussi, c'est un très bon acteur. Lea Seydoux, la nouvelle "James Bond's girl" qui interprète vraiment bien son rôle elle aussi. L'actrice française prouve qu'elle mérite sa place dans les grands films. Je pourrais citer d'autres acteurs mais en général je peux dire qu'ils sont tous excellents !
Pour conclure, y a pas grand chose d'autre à dire sur "Spectre". Je conseille à tous les amateurs du genre d'aller le voir. C'est sans doute l'un des meilleurs James Bond !

Ce James Bond est absolument décevant.
• L'introduction qui se déroule au Mexique est la seule scène d'action du film - mise a part la scénographie qui sent le carton a plein nez...
• Trop de scènes lentes, longues et sens intérêt
• Tout le film se déroule dans des villes et des locaux oú ne passe jamais personne - Rome, Londres, Autriche, resto, hôpital, rues, pistes de ski, ...
• Mr Bond a du bide et est rigide comme un ballet.
• Mme Bellucci n'apporte absolument rien a l'intrigue du film
• Mlle Seydoux est belle mais très mal dirigée
• Des références aux anciens ennemis de 007 sont pathétiques - des photocopies collées sur des murs, allons bon!
• L'explosion dans le désert? Mal filmée.
• Scenario inexistant digne d'un banal et quelconque téléfilm.

Garder votre argent pour sortir entre potes!

La sortie d'un James Bond tous les trois/quatre ans est un événement pour moi car c'est une franchise que je suis depuis, depuis Permis de tuer. Ce qui ne date pas d'hier. D'où mon impatience et mon plaisir à chaque fois. Comme un gosse gourmand devant une barbe à papa à la fête foraine. Que dire de ce cru 2015 ? Qu'il est déjà bien réalisé. Prenons le plan-séquence de cinq minutes qui introduit le film. Il ne sert à rien. Il est totalement gratuit. Mais Sam Mendes annonce la couleur. Alors qu'il ne voulait pas être aux commandes, volte face. Il tient finalement bien la barre. Ensuite, on a le générique classique mais qui ne restera pas dans les annales. Rien à voir avec celui de Vivre ou laisser mourir de Paul McCartney ou de Tuer n'est pas jouer signé A-ha. Mais bon, passons. Car ce qui nous attend, c'est un vaste tour du monde comme autrefois. Mexico, Rome, l'Autriche, Londres. Où la conclusion sera inévitable : une course-poursuite suivie d'une explosion gigantesque. A ce titre, Bond/Craig, tiré à quatre épingles ne froissera jamais son costard, impeccable tout le long, mais je lui reconnais un certain charisme à défaut d'être expressif. On retrouve également l'érotisme soft qui caractérise la série. Dommage que ça n'aille pas plus loin parce qu'avec Monica Bellucci et Léa Seydoux, il y avait le potentiel. Ce qui m'amène à parler des personnages particulièrement boiteux. Si Monica a encore un charme de fou, et même à quatre-vingt balais ce sera pareil, la pauvre n'a que dix minutes de présence à l'écran. Quant à Léa Seydoux/Madeleine Swann (mouarf), spoiler: si elle semble rejeter Bond de prime abord, elle finira par lui dire "je t'aime" deux scènes plus tard
. Pour le méchant, car que serait un Bond sans méchant (dédicace à Walken dans Dangereusement vôtre ou Robert Davi dans Permis de tuer), on retrouve l'habituel Chris Waltz dans son non moins habituel rôle de Hans Landa. Toujours capable des pires atrocités mais avec le sourire, j'adore ce comédien qui enchaînait encore les téléfilms et les séries à la télévision allemande à l'époque de Casino Royale. Sauf que là les motivations de ce super vilain sont particulièrement fumeuses spoiler: tout ça parce qu'il n'a pas supporté que son père recueille Bond à la mort de ses parents ???
. Mais je me demande si le scénar n'a pas eu un petit problème en cours de route puisque sont venus se greffer les habituels Neal Purvis et Robert Wade présents depuis Le Monde ne suffit pas. Si Spectre reste un divertissement de luxe rondement mené et sans trop de temps morts, j'attends tout de même autre chose pour la fin du cycle Craig dont on se rapproche épisode après épisode. Pour l'heure avec Mission Impossible Rogue Nation, je m'estime gâté pour 2015. Le plus dur : remettre les compteurs à zéro jusqu'à 2018 si tout va bien.

Trois ans après l'excellent Skyfall, Sam Mendes remet le couvert avec un nouveau film qui a la lourde tâche de succéder à son illustre prédécesseur. Intutilé Spectre, il reprend les débuts de James Bond comme à l'époque des premiers films avec Sean Connery en le confrontant à l'organisation éponyme (Service pour l'espionnage, le contre-espionnage, le terrorisme, la rétorsion et l'extorsion). On retrouve un Daniel Craig en pleine forme, ainsi que Ben Whishaw dans le rôle de Q, Naomie Harris (28 jours plus tard, Pirate des Caraïbes 2 et 3) dans le rôle de Moneypenn et Ralph Fiennes (La liste de Schindler, Dragon rouge, Voldemort dans Harry Potter) qui succède à Judi Dench dans le rôle de M.

Les James Bond girls ne sont pas en reste avec la participation de Monica Belluci (Astérix et Obélix mission Cléopâtre, Matrix 2 et 3) comme riche femme d'un ennemi, et surtout Léa Seydoux (La vie d'Adèle, La Belle et la Bête, Journal d'une femme de chambre) qui fait une fois de plus preuve de grand talent. Les méchants occupent toujours une place importante avec l'illustre Blofeld interprété par Christoph Waltz (Inglorious basterds, Django unchained, Big eyes) qui avait déjà participé à GoldenEye, et l'ancien catcheur Batista en homme de main. On a aussi la surprise de retrouver spoiler: Monsieur White, enfoui dans un chalet depuis que sa tête a été mise à prix, et s'avérant être le père de la future protégée de James.


Après une introduction à l'action aussi classique qu'efficace, l'excellent générique chanté par Sam Smith annonce la couleur avec un thème moins mystérieux mais bien plus mélancholique que celui de Skyfall avec de nombreuses notes aiguës. Bond va une fois de plus avoir des motivations personnelles spoiler: suite à une vidéo où l'ancienne M le met sur la piste d'une organisation, alors même que M le démet de ses fonctions et que
le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale remet en cause l'utilité du MI6 en cherchant à tout contrôler et à mettre en place un système de surveillance internationale.

La narration est de grande qualité et les plans de caméra renforcent considérablement le suspense lors de la réunion de Spectre à laquelle se rend Bond, alors qu' l'on aperçoit seulement la silhouette de Blofeld avant qu'il ne s'adresse à James en affichant une moitié de visage. Le personnage de Blofeld est sublimé par le talent de Christoph Waltz, spoiler: qui montre bien qu'il était derrière les ennemis de Bond depuis le début en nommant le Chiffre, Quantum, Dominique Greene, Silva, mais aussi d'anciennes Bond girls comme Vesper afin de fragiliser Madeleine Swann.


Si Skyfall plaçait Silva comme rival et M comme leur mère symbolique, Spectre nous en apprend sur l'enfance de James spoiler: et place Blofeld comme son demi-frère et nouveau rival.
James et lui se revoient pourtant dans ce qui a l'air d'être une visite de courtoisie alors que l'anciennement nommé Franz Oberhauser le maîtrise totalement spoiler: et tente d'endommager son ouïe et sa vue en plus de lui faire oublier Madeleine en lui injectant une sorte de drogue directement dans les tempes et les yeux grâce à un appareil d'une grande finesse.


Si une certaine violence est mise en avant, la dualité des deux personnages aurait dû être davantage mise en avant comme dans Skyfall, le film se terminant finalement assez vite malgré les 2h30. L'explosion de la montre (le retour des gadgets) spoiler: cause tout de même à Blofeld sa fameuse cicatrice au visage du plus bel effet.
Le film se terminant de manière très simple, spoiler: sans mort de Madeleine et avec incarcération de Blofeld,
le prochain épisode aura l'importante tâche d'enrichir le background spoiler: avec les mêmes personnages.
Un très très bon James Bond, film de l'année 2015.

Spectre est à l'image de son joli plan-séquence d'ouverture, une balade aérienne et funèbre, emprunt d'un romantisme ouaté. On aura beau surprendre de temps en temps Sam Mendes en mode pilotage automatique dès que l'action vient à la surface, c'est dans le fantôme de ses codes que le cinéaste captive, invoquant le romanesque, nourrissant son mythe dans la sobriété classieuse du détail - au risque de ne pas rendre service au scénario un brin négligé, l'organisation Spectre manquant singulièrement de texture menaçante. Mais tout est finalement question d'ombres dans cet opus, résurgence de sentiments perdus, ectoplasme de références passées. Assumant l'impossibilité de dépasser la réussite enflammée de Skyfall, Mendes fait de Spectre un métrage énigmatique et surnaturel, fait de ténèbres et d'entailles, soulagé par la romance alors qu'il cherche en rond son existence.