Mon compte
    Adieu au Langage
    Note moyenne
    1,9
    474 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Adieu au Langage ?

    83 critiques spectateurs

    5
    15 critiques
    4
    14 critiques
    3
    11 critiques
    2
    13 critiques
    1
    7 critiques
    0
    23 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 juin 2014
    En bonne place au générique du dernier film de Godard, Roxy Mieville, son chien. Fidèle compagnon en Helvétie, qui va jusqu’à endosser le patronyme de sa compagne ! Le bâtard n’a pas besoin de savoir son texte pour s’exprimer. Il est donc excellent et particulièrement bien filmé. Hommage de JLG : « c’est le seul être qui aime mieux son maître que lui-même ».
    Il y a aussi un monsieur aux toilettes qui justifie sa bruyante défécation : « la pensée retrouve sa force dans le caca » ! « Je vous parle d’égalité et vous me parlez du caca », rétorque sa dame. Mais elle n’a rien à dire car elle se promène toujours cul nul dans la maison. Accessoirement, le monsieur, la dame et le chien sont les trois acteurs principaux du film…
    Et puis il y a la 3D qui amuse bien JLG. Il modifie sans cesse distance focale et profondeur de champ jusqu’à perturber notre propre regard. Le flou de la vision devient le trouble de la pensée. Il joue de la 3D comme les enfants qu’on voit faire rouler leurs « trois dés » sur la piste ! Et jamais ces coups de dés là n’abolissent le bazar…
    Mais le potache n’est pas toujours blagueur. Il y a justement cette 3D dont il se sert comme le peintre Nicolas de Staël, dessinant le motif avant de le saturer de couleurs primaires. Bleu électrique du lac, somptueux feuillage d’automne. Byron en aurait pleuré, mais c’est Monet qui résume : « Ne pas peindre ce qu’on voit car on ne voit rien, mais peindre ce qu’on ne voit pas ». Vu ?
    Il y a encore l’évocation des barbaries du siècle passé et de quelques tyrans. Le recours aux philosophes qui « savent voir la force révolutionnaire des signes ». Le sage Jacques Ellul est aussi convoqué pour dénoncer toutes nos aliénations. C’est le Godard savant qui fait œuvre « d’investigation littéraire », mais déconstruit aussitôt son propre film.
    L’image et le réel, l’émotion et la pensée sont des obsessions récurrentes. Mais il nous avait prévenu : « Tous ceux qui se réfugient dans la réalité manquent d’imagination ». Ce n’est pas son cas. Mieux qu’un prix du jury, la dernière facétie de JLG aurait mérité un prix qui n’existe pas à Cannes, celui de l’humour.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    366 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 décembre 2014
    Jean-Luc l’insoumis devant l’éternel, Godard le sacro-saint trublion du cinéma français a une nouvelle fois frappé, proposant cette fois un long métrage repoussant encore un peu plus loin les limites de son art, un film compliqué à expliquer et à décrire tellement le rendu est d’une singularité folle, une expérience particulièrement douloureuse pour les uns, fantastique pour les autres, je me démarque d'avantage dans la première catégorie.

    Car oui "Adieu au Langage" est dur à assimiler, alliant technique rudimentaire aux teintes ultra saturées et haute définition, le tout parsemé de monologues et dialogues jetés à la tronche du spectateur avec des ruptures continuelles et/ou intempestives, l’effort doit être constant pour garder le cap et ne pas couler sous les flots de palabres jactées par ses acteurs amateurs. Le fil conducteur n’existe pas, tout reste volontairement abstrait mais Godard distille ses idées par touche de pinceau, puis se laisse aller à sa création quitte à nous laisser sur le bas côté en nous contemplant de loin avec dédain. Personnellement il m’a perdu au bout d’un quart d’heure, je ne pense pas avoir la culture nécessaire pour emmagasiner toutes ces données et réflexions socio-démographiques et philosophiques, je me suis donc accroché comme je pouvais pour suivre la dernière heure de film, mais au delà de la compréhension j’attendais au moins de ressentir des choses, et cela n’a été que très minime, la mise en scène est primaire et ne propose que des symboliques de temps à autres perceptibles, on se contente de suivre ce couple se retrouver sous les flots d’une douche et des bruits vulgaires d’excréments fraichement pondus dans les WC, de voir ce chien traverser la nature pour ensuite se perdre dans le paysage urbain.

    Godard semble véhiculer le fait que l’homme est méprisable et que son mode de communication a atteint le point culminant de non retour, qu’un renouveau à l’état primal est envisageable, ça parait être son souhait pour le genre humain si il veut se sauver, en attendant le temps et les saisons passent, les interrogations demeurent continuellement sans jamais trouver de réponse, le chien serait le symbole même de l’être parfait résistant à tout les vices qui nous habitent. Du coup Godard le filme sous tout les angles dans les steppes de sa Suisse résidentielle, déambulant dans la foret universelle pour nous rendre des tableaux picturaux d’un esthétisme discutable, chacun y verra ce qu’il a envie de voir, d’ailleurs d’un certain aspect cela m’a personnellement rappelé une analyse du tableau du Chien de Goya que j’ai rédigé il y a quelques années en histoire de l’art, du reflet existentialiste entre l’animal et l’homme selon notre propre perception (bref). Concernant les séquences du couple je ne sais pas trop quoi en ressortir, par exemple à un moment la jeune femme parle à son paillasson pour ensuite faire causette avec un panier de fruits, demandant le droit à la parole, là Jean-Luc va un peu trop loin pour moi … Ce qui est vraiment embêtant c’est justement que le réalisateur s’amuse trop de son format, il se gargarise, il fait sa tambouille en espérant que le spectateur soit totalement réceptif, comme un hypnotiseur, ça ne peut pas fonctionner sur tout le monde je pense.

    "Adieu au Langage" est dans la lignée de "Film Socialisme", il ne m’a pas franchement plu, ne m’a que trop peu inspiré, mais le génie que dégage l’aura de Godard fait qu’on ne peut pas, enfin pour ma part, le renier complètement, c’est une oeuvre d’art, c’est d’ailleurs un des derniers grands surréalistes de notre époque et son message touchera sans doute beaucoup de personnes où en rebutera tout autant, je reste extrêmement partagé.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    57 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 juin 2015
    Un film élitiste qui fonctionne en vase clos mais qui fait montre de quelques idées intéressantes.Godard réalise ici une sorte de bouillie informe truffée de référence philosophiques et littéraires qui laisseront de marbre la populace (c'est à dire 99,5% des spectateurs dont moi). Nous sommes ici en plein foutage de gueule, et ce n'est parce que le génie perdu tient la caméra qu'il faut nécessairement crier au génie. Reste malgré tout un certain humour, et parfois un détachement qui donnent le sourire et nous font dire que les critiques qui y voient du sens sont vraiment des allumés.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 juillet 2014
    Si seulement je pouvais faire un résumé, cela prouverait qu'il y a de la substance. Décidément, non.
    L'interview de Godard au tout début du film n'est pas inintéressante : je n'ai pas entièrement perdu mon temps, à la sortie j'ai acheté "le nombre et les nombres" de Badiou et "l'origine de la géométrie" d'Husserl dont parle Godard dans cette interview.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 juin 2014
    Loin d'être le navet que certains insultent ou le nouveau grand film de Godard (qui doit forcément être bon selon certains critiques car nous parlons du créateur d'A bout de souffle (1960) et du Mépris (1963)), son Adieu au langage est loin d'être un film dénué d'intentions et d'idées. Il faut simplement le prendre comme le fruit de réflexions godardiennes sur le rapport entre la 3D et le cinéma "d'auteur", et de manière plus générale entre la science et le cinéma. En effet, on peut trouver des idées intéressantes dans cette expérimentation comme des astuces de réalisation permettant d'utiliser la 3D autrement que dans la plupart des productions actuelles (un champ-contrechamp dans un même plan!) ou le partage de réflexions sur le rapport entre cinéma d'auteur et technologie (sont-ils, comme les deux amants du film, indisposés à la communication?)... Malheureusement, Godard joue ici trop la carte de l'auteur incompris, agrémentant son nouveau film d'un montage visuel, et surtout sonore, assez difficile à supporter ou encore de blagues et réflexions scatophiles. Je trouve d'ailleurs assez dommage, tout comme les récents propos du maitre, qu'il s'enferme dans cet posture car Godard est un cinéaste intéressant, aussi bien dans ses propos et idées que dans la manière de les exprimer. Adieu au langage semble enfin être, comme pourrait l'entendre les cris de bébé clôturant abruptement le film, l'impossible alliance entre les réflexions et sensations poétiques du cinéma et la maitrise scientifique de la 3D.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 mai 2014
    Quelle vanité de tentative audiovisuelle. C'est d'une régression primale et primaire Godard est dans la posture d'un débutant à qui on a offert un camescope et qui essaye ensuite tous les effets de son logiciel de montage offert en bonus.l .Allez viens mon chien que je te filme (environ la moitié de la durée du film) On hallucine devant tant de mièvrerie. Peu de texte intelligible , aucun prpos digne de ce nom. Sans oublier une 3 D qui ne sert à rien et surtout pas approprié quand on passe son temps à filmer des fondus enchaînés et des flous artistiques On finit pas voir tout de travers !! Godard dit adieu au cinéma , il est temps qu'il s'arrête. Merci Cannes pour ce prix aux allures funestes in memoriam Godard est à bout de souffle.
    TotalementTom
    TotalementTom

    39 abonnés 1 critique Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 mai 2014
    Mais que c'est génial, le film s'appelle "Adieu au langage" et il rejette tout le langage cinématographique ! Godard est un génie ! ... S'il suffit de ça pour être génial, j'attends ma palme d'or. L'idée est peut être bonne, mais elle n'est là que pour accompagner une immense branlette intelectuelle, menée par un réalisateur qui se contrefiche du spectateur. Heureusement que quelques bonnes idées dans la 3D sont là pour étayer cette purge. On aurait bien aimé pouvoir
    comprendre ce qui s'y raconte, si seulement Godard avait voulu nous faire passer une information, et pas simplement nous dire "Regardez comme je suis intelligent et subversif".
    Yves G.
    Yves G.

    1 335 abonnés 3 331 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 juin 2014
    Je suis masochiste : je vais voir tous les films de Godard alors que je déteste Godard.
    Je l'aimais bien au début, même si "A bout de souffle", "Le mépris" ou "Pierrot le fou" ne sont pas au panthéon de mes films préférés. Mais très vite, j'ai cessé de le comprendre : "Alphaville", "La chinoise" m'avaient laissé au bord du chemin.

    Dans "Adieu au langage" Godard découvre la 3D et fait mumuse avec ce nouveau joujou. Il filme son chien qui gambade au bord du lac Léman. Il filme aussi un couple qui s'engueule en laissant la porte des toilettes ouverte sur leur caca matinal. Bref, on se fait chier grave !
    Un seul côté positif : le film ne dure qu'1h10.
    Fabien D
    Fabien D

    170 abonnés 1 108 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2014
    Adieu au langage de Godard, je crois que je pourrais en parler pendant des heures sans rien avoir à en dire! Paradoxe, peut-être, Godard se foutrait-il de notre gueule? Citations philosophiques pompeuses, acteurs désastreux et actrice à poil à défaut d'être au poil, montage chaotique, images d'une laideur rare et en même temps c'est dans ce côté irregardable, expérimental mais diablement ironique que Godard crée quelque chose de conceptuellement puissant, fascinant. Les acteurs disent que face à la merde, on est tout au même stade, serait-ce l'image de nous-mêmes, spectateurs qui devont nous dépêtrer face à un film qui serait, facile et en même temps si normal, de qualifier de merde. Oui, c'est moche, c'est un peu tous les tics de la nouvelle vague poussés à leur paroxysme mais c'est aussi un film follement vivant, Godard réussissant le pari impossible? de nous parler de la conception de son propre film en filmant pendant une bonne demi-heure (sur 1h10!) son chien (qui défèque aussi d'ailleurs). Les personnages échangeront des considérations sur le personnage, l'actrice dira: ''je n'aime pas les personnages, on nous force à en être", Godard reprend en le systématisant cette conception périmée du personnage -nouvelle vague et nouveau roman étaient déjà passés par là-, il propose une sorte de non-film, la création visuelle comme seule possibilité de mettre en oeuvre le concept (un peu à la manière des dadaistes et des ready-made de Duchamp). Il met en abyme la fonctionnalité même du même, et non tant son fonctionnement. Les personnages évoqueront l'envers, l'endroit, le haut et le bas or adieu au langage ne serait-il pas l'adieu même du sens (pas tant sémantique que purement pratique: une oeuvre devant avoir un début, un milieu et une fin et cela même si on ne comprend pas grand chose, et pourtant, paradoxalement, on trouve les traces éparses d'une intrigue dans ce film : la rencontre d'un couple et d'un chien comme les bribes perdues du cinéma d'antan...). On a l'impression qu'Adieu au langage aurait pu être monté dans n'importe quel sens et pourtant il se termine sur des pleurs de bébé, des couinements de chats comme l'avènement d'une nouvelle ère. Le film de Godard est à la fois, comme son titre l'indique, un adieu au langage mais peut-être aussi parce qu'il en appelle un nouveau alors film testament ou renouveau, manière, pour Godard, de dire à ses détracteurs que non, il n'est pas mort et qu'il fera encore des films à 100 ans? Difficile d'avoir un avis tranché, si je dois juger le film sur le plaisir que j'ai pris à le regarder, je pourrais dire que je l'ai détesté, c'est moche et abscon mais pourtant en ressortant de la projection, j'ai eu l'impression d'avoir eu la possibilité de réfléchir à ma propre situation de récepteur, pourquoi allez-voir adieu au langage d'ailleurs parce que c'est Godard dont ça sera , soit chiant ou génial, ce qu'en disent les autres m'importent assez finalement mais moi, j'en pense quoi? Et ben, je pense avoir adoré et détesté tout cela...
    traversay1
    traversay1

    3 194 abonnés 4 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 décembre 2014
    Godard filme un chien au bord du Lac Léman dans un des plus beaux plans de Adieu au langage (et au cinéma ?). Cet animal, très présent, est sans doute ce qu'il y a de meilleur dans ce maelström d'images (laides ou extraordinaires), de citations (25 auteurs répertoriés) et de dialogues ("Faisons un enfant ! Non, faisons un chien !) qui sont le plus souvent des soliloques sur la vie, et son sens, la mort et Dieu dans tout cela, hein, Dieu ? 1H10 pas si longues, somme toute, dans ce poème abscons, sans queue ni tête, en apparence. Le chien aboie et la caravane de Godard passe ...
    Stéphane D
    Stéphane D

    97 abonnés 2 050 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 avril 2016
    Ce bricolage n'a ni queue ni tête : sujet brouillon, images hétérogènes montées sans transition, de même sur le son avec dialogues mélangés parfois inaudible, 3D supervisée par un aveugle.. absolument rien à sauver!
    Hastur64
    Hastur64

    200 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 avril 2015
    Même si je regarde beaucoup de films, je ne me suis jamais considéré comme un véritable cinéphile et s’il en fallait une preuve en voici une : avant ce film je n’avais jamais vu un film de Jean-Luc Godard. Ceci dit, après ce dernier je ne suis pas sûr que je regarderai un autre film de ce réalisateur. Pour être franc je ne suis même pas sûr d’être capable de faire une véritable critique de ce film pour la simple et bonne raison que je n’ai, et je le dis sans honte, rien compris à ce que j’ai vu. Ce long-métrage sorte de collage de séquences filmées habitées par des dialogues sortis de livres et habillé par de la musique classique est pour moi trop conceptuel pour être intéressant. Résultat j’ai regardé les images défiler devant mes yeux sans réellement comprendre ce que le réalisateur suisse essayait de dire. Par chance le film n’est vraiment pas long. En somme, j’ai finalement peu de chose à dire sur ce film, sinon que si vous êtes cinéphile faites-vous plaisir, mais autrement ne perdez pas votre temps devant un film qui ne procurera aucun plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    "Aideu au Langage" de Jean-Luc Godard, ou la déchéance d'un cinéaste français ayant eu une importance capitale dans l'histoire du cinéma. Il est difficile de parler de ce film étant donné qu'il est plutôt vide et en même temps bourré de contenu : rempli par une mise en scène "originale" (je vais y revenir après) mais vide à cause d'un manque flagrant de travail sur l'écriture (les dialogues étant soit risibles car absurdes, soit totalement dénués de sens, ou les deux). On sait que Godard n'aime pas la narration classique, mais d'habitude il arrive à la détourner pour nous livrer quelque chose d'intéressant, un objet filmique dépassant les codes établis du cinéma. Or, nous sommes en 2014, à l'heure où des œuvres de tous les horizons nous parviennent, où tout ou presque a déjà été fait. Godard essaye donc de se démarquer par un adieu au langage, qu'il soit verbal ou cinématographique. Ainsi il choisit l'utilisation particulière de la 3D, et des caméras diverses et variées. Il choisit de détruire tout code du cinéma (ici point de champ/contre champ, point de dialogues logiques, point de mouvement de caméra fluides ou de profondeur de champ parfaitement ajustée) avec un scénario extrêmement simple. Le problème est que toutes ces tentatives tombent à l'eau : l'image est particulière laide, le montage son est affreux et n'a aucun intérêt, les acteurs ont l'air de s'ennuyer autant que nous devant le film, les dialogues finissent par énerver. Le tout avec une esthétique amateur, des citations, de la nudité, du sexe, du Beethoven, un chien, bref un fourre-tout qui ne m'a absolument pas convaincu. J'avais l'impression de voir un fan de Godard qui essaye d'imiter son idole. Malgré tout je souligne la démarche honorable du long-métrage, certains plans et dialogues intéressants amenant à une piste de réflexion, mais c'est tout pour moi. Un ratage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 juillet 2014
    Adieu au langage de Jean-Luc Godard. Attention...cinéma contemporain ! Il fallait bien y aller, c’est fait, samedi après midi, Nouvel Odeon, lunette 3D louées 2 euros parce que ce ne sont pas les mêmes que pour les UGC. So ! Ne soyons pas chiches et jouons le jeu.
    J’ai lu certains avis de spectateurs qui hurlent à l’escroquerie, d’autres au génie. Franchement il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Je me situe entre les deux, à savoir mi figue-mi-raisin.
    La question que je me pose ? Est-ce un film ? Qu’appelle-t-on film d’abord ? Un moyen d’expression qui bouge (ou pas), capté par une ou des caméras et projeté sur un écran ? Soit. Sinon ce serait plutôt un essai littéraire mouvant, une heure bourrée de citations et autres références puisées un peu partout, dans l’art, l’histoire, la philosophie, la politique.
    Jusqu’à présent la meilleure 3D que j’avais vue, était celle du spot publicitaire pour Oasis...non je ne rigole pas, celle avec les fruits multicolores qui passent devant nos yeux en mode hystérie collective...suivie maintenant de celle d’Adieu au langage. Beau travail sur l’image, sur le son, on est souvent bringuebalé dans un univers où nos sens sont un peu déréglés, et finalement c’est pas si mal !
    Ce qui m’énerve depuis bien longtemps, c’est le côté «gourou» que l’on a fait endosser à Godard, le genre où chaque parole, chaque bribe de texte est considérée comme une prophétie, un axiome, ou que sais-je encore, une parole d’évangile...Arhhh Saint Jean-Luc. Moi je pense que ce mec, depuis une bonne vingtaine d’années, est une feignasse, qui n’a pas envie de se faire chier à tourner trop loin de chez lui, et préfère filmer son chien, son salon, les pieds de sa table à manger, la route derrière chez lui, et assembler tout cela avec une bande son hystérique, et en faire finalement...un film...home made qui fera tomber en pamoison les rats de cinémathèque et autres intellos de mes fesses...Franchement je vous invite vivement à entrer dans ce trip, cet Objet Cinématographique Non Identifié, qui a le mérite de donner l’impression d’avoir été fait par un jeune mec en quête de reconnaissance, et non pas par un vieux cinéaste adulé un peu rance, aigri, et radoteur.
    Toutefois j’estime que cet Adieu au langage aurait davantage sa place dans une galerie d’art contemporain plutôt que dans une salle de cinéma...paradoxal non ?
    LBDC
    LBDC

    91 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 janvier 2015
    (...) Dans ADIEU AU LANGAGE, Godard critique notre société comme artificielle, incohérente, vide et pour cela il déconstruit l’outil cinématographique en lui même. De la caméra stylo il est passé à la caméra bulldozer. Le montage désordonné, le son agressif, les couleurs saturées, tout tend à détruire l’idée du réalisateur, auteur, avec un langage subtil, libre et éloquent que divulguait la nouvelle vague avec l’idée de « caméra stylo » (cf Alexandre Astruc, Naissance d’une nouvelle avant garde: la caméra stylo 1948). Le titre du film peut alors prendre plusieurs sens, l’adieu au langage est celui du langage cinématographique, littéraire (avec l’omniprésence des livres opposé aux téléphones portables), et oral (avec le montage sonore qui coupe les phrases ou les rend presque inaudibles).

    Le résultat est un film qu’on pourrait qualifier d’expérimental. Dans le sens où plus qu’un film avec une réelle narration c’est un film réflexif sur le langage. Il y a bien sûr l’histoire latente du couple et du chien mais le tout est si incompréhensible, qu’il est préférable de le prendre avec distance et humour pour ne pas s’arracher les cheveux. C’est une sorte d’essai qui tend à critiquer notre société. Voilà une critique de l’homme qui ne voit plus la réalité, la nature aveuglé par les écrans. C’est aussi la répression, avec les deux agents secrets Allemands tout droit sortis de James Bond ou Matrix, qui apparaissent sitôt que quelque chose d’important va être dit dans une discussion. C’est la censure. Le choix de l’Allemand n’est pas anodin, il fut un langage d’oppression avec un lourd passé historique. L’abolition du langage arrive paradoxalement dans un film très bavard. Mais les paroles sont incohérentes, coupées, répétées, le volume varie sans cesse de l’inaudible à l’assourdissant, si bien que plus que des dialogues c’est un opéra sans harmonie (...

    L'intégralité de notre avis à propos d' ADIEU AU LANGAGE, sur Le blog du Cinéma
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top