16 ans ou presque : les secrets du tournage

C’est en regardant en boucle le western de John Sturges, Les Sept Mercenaires avec Yul Brynner, que le metteur en scène Tristan Séguéla a développé sa passion pour le cinéma. 

François Rollin a débuté sa carrière en tant qu’acteur dans la série Palace, en créant le personnage du professeur Rollin. C’est donc tout naturellement que Tristan Séguéla lui a confié le rôle du professeur Bernin.

Passionné de cinéma mais ne bénéficiant d’aucune formation, Tristan Séguéla s’oriente à ses débuts vers le documentaire, style qu’il considère plus abordable. Mais son envie de fiction le pousse à couper la poire en deux et à réaliser Pierre 41, faux documentaire composé de trois épisodes, diffusé sur Canal + en 2007. Dans la même veine, il met en scène Leïla Bekhti dans Twenty Show sur Arte, avant de s’attaquer à la série de clips "Smash" pour Martin Solveig.

Difficile d’évoquer l’adolescence sans passer par la case fête colossale. Si tourner les différentes scènes de la monstrueuse soirée de 16 ans ou presque a beaucoup amusé les jeunes acteurs, cela a surtout épuisé Laurent Lafitte, qui raconte : "C’était fatiguant car nous étions tout le temps dans l’énergie. Faire la fête c’est sympa, mais pendant une semaine et avec 200 ados ça devient… redondant ! Il y avait beaucoup de choses à jouer, des scènes d’ivresse que je trouve difficiles à faire. (…) Personnellement, je n’aime pas trop les fêtes, je ne sais jamais comment me comporter. Je suis davantage « dîners entre amis ». Là, j’ai vraiment dû forcer ma nature pour danser au milieu de tout le monde."

On retrouvait déjà dans Pierre 41, première réalisation de Tristan Séguéla, dans laquelle deux journalistes mènent une investigation sur un homme qui aurait cessé de vieillir à 41 ans, le concept d’une anomalie liée à l’âge. Bien que Tristan Séguéla n’a pas scénarisé 16 ans ou presque, ce film semblait fait pour lui.

En pleine crise d’adolescence à 34 ans, Arnaud Mustier (Laurent Lafitte) décide de renouveler sa garde-robe pour adopter un look plus jeune. Et pour ce faire, rien de mieux que de se rendre aux halles au centre de Paris, quartier où Tristan Séguéla trainait étant adolescent. Seulement, tourner dans un endroit aussi fréquenté s’est avéré plus compliqué que prévu : "Je ne mesurais pas à quel point ça allait être infernal de poser une caméra au milieu de la rue Saint-Denis en fin d’après-midi ! C’était n’importe quoi. On devait se cacher dans une camionnette pour faire un plan que l’on aurait pu faire partout ailleurs. Mais finalement, je ne regrette pas. Je suis sûr que le fait d’avoir tourné là a mis toute l’équipe sur une très bonne orbite", confie le réalisateur.

Laurent Lafitte avait déjà donné la réplique à Christophe Malavoy (Dominique Mustier) il y a plus de 10 ans, dans la pièce de théâtre Le jour du destin de Michel Del Castillo.