Megan est très embarrassé : alors que, subitement, son mari la demande en mariage, de jeunes adolescents lui demande de leur acheter de l'alcool, et elle décide de changer de vie car il est vrai de balancer du panneau pour le compte d'un papa
trompeur et moralisateur
combo!) et vivre une vie de bonne qualité est beaucoup trop difficile à effectuer!**
Blague à part : "Girls Only" est une benne à ordure dans laquelle on y jette les pires idées des derniers feuilletons "pour femmes" refusés par la chaîne Fox 5. Tout y est : les situations caricaturales, le jeu d'acteur minable, la mise en scène jamais inventive et qui, bien-sûr, ne déborde jamais du cadre... Malgré le casting captieux, l'oeuvre file vers des trajectoires attendues et verse dans le poétique un poil désabusé, mais surtout billevesée et inutile.
Les quelques personnes qui penseront trouver un réconfort dans les personnalités masculines, Sam Rockwell et Mark Webber en tête, pourront toujours aller voir ailleurs : ils sur-jouent pitoyablement, usant d'un changement de ton grossier avec les héroïnes et n'ayant comme fonctions que des robots ménagers, des clowns, ou plutôt des portes-manteaux avec un nez rouge sur la devanture, voire des bélîtres idiots et repoussants.
Donc pourquoi se soucier d'un quelconque rythme si on a tout ça et qu'on croit que ça va marcher du feu de l'enfer? C'est vrai : Shelton a un casting valable, de l'argent en poche, un scé... Non, on ira peut-être pas aussi loin, mais pour elle l'important c'est la création de situations grotesques, donc allons-y! Mettez-moi une pointe de vulgaire dans le lot, un soupçon de tendre amertume, de la bonne humeur posthume, et le tour est joué! La "comédie" dramatique aura du succès grâce à sa populace influente et à sa prise de parti...
Sauf que regarder Keira Knightley faire manger une banane à une tortue ou même observer Grace Moretz se faire hacher menu son talent (encore) dans une production faiblarde pour adolescentes déphasées ou en proie à leurs pulsions n'a tellement rien d'agréable... Une oeuvre qui, au départ, ne souffrait pas de cacostomie et qui, pourtant, barguigne sur place pour tenter de se trouver une identité, et qui n'y arrive jamais car il y'a au départ un tel degré de mauvaise foi et une imagination qui ne dépasse pas le stade d'un feel-good movie épuisant de par son manque de propos, et surtout le spectateur ne se sent que tellement peu concerné par le sujet...
Le casting, au lieu de ne pas arrêter de se plaindre, ferait mieux d'apprendre à jouer... Ça sauve des vies... Si, si...