Derniers Avis : Night Call - Page 8

Une démonstration de ce que peut produire l'émergence de la télé réalité alliés aux nouvelles technologies relié par le prisme mercantile des médias. La réalisation plus que soigné et la composition hallucinante de Jake en font une oeuvre, certes temporelle, mais marquante.

Un excellent thriller sur les coulisses du journalisme à sensation des États-Unis
Le film souffre légèrement au niveau des dialogues et dans son rythme mais sa réalisation permet de nous tenir en haleine jusqu'au bout
Jake Gillenhal nous offre encore une solide interprétation comme a son habitude

Sujet traité loin d'être inintéressant et dérangeant, mais j avoue que l acteur principal avait la tête de l emploi dans le rôle du type sans complexe à demi fou et prêt à tout pour arriver au summum des charognards de l'info.

Le scénario des plus palpitants, un thriller dramatique, l'histoire de ce personnage prêt à tout jusqu'au coup tordu juste pour le fric, l’attrait de la télé-réalité vire à l’obsession de la course commerciale monétaire, une méthode de pensée glaçante où règne l'individualisme.

Un film qui questionne est d'après moi un film qui a réussi son pari. Nightcall m'aura laissé un gout étrange dans la bouche, incapable de dire si j'étais conquise ou dégoutée, si j'avais aimé ou détesté. Mais a posteriori, le sujet est si intelligent, si bien traité, et Jake Gyllenhaal crève tellement l'écran, qu'on ne peut être que conquis.

Un sujet peu courant du journalisme et de la course aux scoops, et surtout de ses dérives, tourné dans un thriller choc et sans filtre. Mais surtout un film où Jake Gyllenhaal est saisissant avec une prestance exceptionnelle qui rend son personnage incroyable avec une froideur et noirceur à se faire poser des questions. Le film est prenant du début et à la fin, avec un rythme qui ne cesse d’accélérer et des dialogues à la fois piquant et froid pour un sujet -et un scénario- passionnant qui traite avant tout des dérives d’un système et des limites éthiques et juridiques de la course aux news dans un film qui ne manque pas d’action.

Ah la la Jake Gyllenheim joue très bien le personnage de journaliste un poil psychopathe toujours en quête d’images de plus en plus en violente afin de faire grossir l’audimat d’une chaîne de télévision. Le film est prenant et original, un journaliste qui fait peur ça c’est original, c’est une dénonciation du système média en utilisant de l’humour bien noir. J’aime tout particulièrement la magnifique affiche du film ainsi que la simplicité du générique nous montrant la vie nocturne. Je vous recommande ce film.

Jack Gyllenhaal encore une fois époustouflant, tient dans ce film Night Call peut être l'un de ses meilleurs rôles de sa carrière. Si l'a déjà démontré par le passé (Jarhead, Prisonners, etc) sa faculté à nous impressionner par son jeu d'acteur et ses métamorphoses physiques, cette fois il tient le film à lui tout seul. Film passionnant, bien qu'un peu redondant, et souffrant d'une baisse de régime en son centre, Night Call n'en demeure pas moins une superbe dénonciation de la réussite à l'américaine, de cette ambition à l'extrême, de cette volonté de s'élever socialement qu'elle qu'en soit le prix dans un monde où le sensationnel l'emporte sur la vérité et l'éthique. Magistralement filmé dans un LA nocturne, on suit les aventures de ce jeune journaliste de l'extrême qui nous fascine en même temps qu'il nous glace le sang pour un final intelligent et inévitable.

Le film commençait bien et le personnage de Lou était assez nuancé. Mais plus on avance et son caractère est exagéré. spoiler: Son côté psychopathe est trop facilement montré, le perso manque de contraste et devient un cliché ambulant
. Dommage car l'ambiance du film, avec ce côté nocture est vraiment bien retranscrite et filmée.

J'ai une lecture un peu différente de ce film de ce qui est mis en avant dans la plupart des critiques, c'est pour ça que je me permets d'ajouter la mienne. Et c'est bien à ça qu'on reconnaît un vrai chef d'oeuvre, qu'au delà du premier degré de lecture, il s'en trouve d'autres, tout aussi intéressants.
Donc. Que le film soit excellent, que Gyllenhaal y est juste incroyable, et que ça parle des dérives du sensationnalisme, vous le savez.
Mais ce qui m'a interpellé moi, c'est que tout au long du film, Gyllenhaal déblatère par coeur des leçons de management moderne à l'américaine apprises sur internet, dès le début du film. Que ça concerne sa présentation professionnelle, sa "lettre de motivation" en quelque sorte, l'exposition de ses stratégies commerciales ou de croissance, la motivation de ses troupes et de ses collaborateurs... tout est litteralement récité avec un langage de coaching d'entreprise, avec ce côté très américain, très gros, un peu à l'image des interventions de Trump...
Et c'est là que ça devient très intéressant: Tous ces préceptes de management peuvent parfaitement, à 100%, justifier les agissements du personnage interprété par Gyllenhaal. Non seulement ces préceptes de management sont complètement dépourvus de la moindre morale, le film nous montre qu'ils mènent même logiquement à un comportement amoral, ici poussé à son paroxysme.
Ces leçons de management trouvent un très joli contrepoint dans les nombreux évocations du pognon, également tout au long du film. Tout est enchère, tout se chiffre. Plus le chiffre est élevé, et plus les personnages sont prêts à se compromettre sans état d'âme. Le seul frein à la malfaisance ne sont pas des considérations éthiques, mais uniquement des chiffres pas assez élevés.
Selon ma lecture, en plus de tendre un miroir au sensationnalisme de ses spectateurs, ce film nous montre comment tout est mis en oeuvre pour que chacun chasse de façon optimisé un maximum de profit. Peut-être que dans cette optique il n'est pas non plus anodin que les deux seul personnages du film ayant un sens morale - la policière et un membre de l'équipe du JT - ne trouvent presque pas de place dans le scenario. Toutes leurs interventions tournent court, n'arrivent pas à influer sur le déroulement de l'action. Leur sens morale est litteralement écrasé par la chasse au gain des autres protagonistes.

Excellent long métrage sur un sujet que je peine à croire possible... La prestation de J.Gyllenhaal est comme souvent éblouissante mais surtout, terriblement inquiétante.. On ne voit que lui dans ce film ou il incarne un personnage certes très intelligent mais tellement malsain...Choqué !

Un très bon film à voir, comme on en voyait souvent il y a 20 ou 30 ans…Malheureusement, pour le Hollywood actuel, ce genre de film n’est plus « politiquement très correct » et termine dans la catégorie de film dit d’auteur…….Lou est un jeune looser de l’Amérique actuel , pas très diplômé qui vit de job pas toujours très recommandables ….Mais il est très intelligent et apprends très vite sur internet....A défaut de trouvé un emploi stable et honnête , il crée son propre emploi dans la chasse de médias de faits divers dont le public américains est très friands….Chute vertigineuse dans la façon dont certains médias arrivistes américains traitent l’information…Excellente performance de Jake Gyllenhaal..

Malsain mais d’une redoutable efficacité, « Night Call » est un stupéfiant thriller de Dan Gilroy, à l’image de son personnage central, un homme sans empathie, ni limite, qui arpente les rues de L.A. en voiture à la recherche d’images chocs et sanglantes pour les revendre ensuite à un chaîne de télévision locale. Intelligent, cynique, maniant l’humour noir et flirtant avec l’immoralité, celui-ci est tenu par un Jake Gyllenhaal au regard halluciné qui, une fois de plus, excelle dans son jeu d'acteur. Un grand film choc et percutant.

Bonsoir,

Je suis déçu par ce film; car, le héros qui use du mal ( avec intelligence: ce qui prouve bien sa bêtise) pour parvenir à ses fins, s'en sort sans être incriminé, ni inquiété. Réaliser un film, c'est avant tout et en tout raconter la vie. Et non faire de l'art ou des chiffres. Des cinéastes comme Fritz Lang l'avaient fort bien compris, se considérant et se comportant en homme ( qui sommeille en tout artiste). Voila pourquoi il ne faut guère se soucier de forme, d'esthétisme, truquages, ou de ce qu'en pensent la critique: l'important réside dans ce que nous raconte la vie.. Et qu'est ce? Le mal n'est pas la route à suivre. Des cinéastes, autre que faire preuve de grandeur au niveau de l'art, l'ont accompli sur celui de leur âme. Comme le disait si bien Frank Capra; un film, un homme. Derrière ce film, il n'y a personne. Sinon, le mal n'aurait que nui à son agent, le héros du film: il ne faut placer aucun mur entre soi, le film et la vie.

Après une première partie parfois un peu ennuyeuse; le film prend son envol et devient un thriller assez prenant pour un final glacial et réussi. La ville est très bien filmée et Jake est parfait dans le rôle principal. A découvrir. Ma note 13/20.