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ml-menke
37 abonnés
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3,0
Publiée le 18 novembre 2011
Pour un film sans vraie scénario je le trouve bien construit. Les deux personnages principaux sont au devant de la scène et on s'interroge sur ce qu'ils vont faire. spoiler: La fin nous démontre qu'il en faut beaucoup à une femme de conviction pour ne toujours pas changer sa manière de penser.
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3,5
Publiée le 9 septembre 2010
Ce film phare de l'avant garde des annèes 20,interprètè par la fille de l'auteur d'Arsène Lupin,rèunit de prestigieux crèateurs de l'èpoque tels que le peintre Fernand Lèger et l'architecte Mallet-Stevens pour les dècors,ou Paul Poiret,le père de la haute couture française,pour les costumes!Ce rècit aux spectaculaires décors,d'une passion au-delà de la mort,entre un ingènieur gènial et une diva,flirte avec la science-fiction et fourmille d'inventions,(modernes pour l'époque!) comme un curieux ancêtre de la tèlèvision!Un classique vèritable manifeste du style art-dèco...
L’Inhumaine, c’est d’abord un projet de mise en valeur des arts de la France des années 1920 qui sont représentatifs de la modernité pour le réalisateur. Marcel L’Herbier a réuni autour de lui les plus grands artistes de son époque : la création des décors est partagée entre Alberto Cavalcanti, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens et Fernand Léger. L’atmosphère Art Déco est renforcée par les meubles de Michel Duffet et Pierre Chareau, ainsi qu’empruntés à l’atelier de Paul Poiret qui signe aussi les costumes de la cantatrice. La liste continue indéfiniment, avec notament les objets conçus par les plus grands créateurs de l’époque, et la figuration au générique des Ballets Suédois de Rolf de Maré.
Ce film ambitieux réussit à nous plonger dans l’époque et à communiquer la passion des arts plastiques et de l’avancée scientifique. Le réalisateur traduit sa vision à merveille quand il explique que « ce qui est important ; ce n’est pas pour moi le défilé des événements, c’est ce qui est vertical, c’est l’harmonie plastique ».
L’Inhumaine est une œuvre qui recourt à la machine pour mieux interroger l’humain et le révéler dans sa puissante fragilité. Qu’il s’agisse des lieux traversés, de l’esthétique cubiste des décors, de l’importance accordée aux véhicules et à leurs mouvements, tout a vocation à confronter la mécanique et la passion amoureuse, l’une servant à exacerber l’autre. Aussi le long métrage met-il en exergue la place essentielle qu’occupe l’artifice dans le processus de création et dans la naissance du sentiment : le jeu de dupes qui piège d’abord l’amant, victime de la froideur de Claire Lescot, devient l’instigateur d’une machination visant à le faire disparaître, lors d’un accident. Cet exercice de manipulation, thématique, se double de l’élaboration d’une forme en échos et miroirs qui se plaît à tirer des égarements de ses personnages une énergie vitale, un courant électrique qui galvanise les corps, fait tomber les masques, raccorde les amants. C’est dire que le désir a besoin du manque et de son incarnation – et quelle plus belle incarnation que la mort ? – pour muter en amour véritable, suivant l’adage qui veut qu’« une embardée jette dans l’Autre », qu’un accident recouvre son sens étymologique de « ce qui arrive » ; une incarnation plastique à la lisière du surnaturel et du fantasme qui nous laisse rêveurs, émerveillés devant une forme-sens en constante mutation et dont les fulgurances, portées par Marcel L’Herbier et d’autres artistes majeurs de l’époque (Fernand Léger, Claude Autant-Lara, Robert Mallet-Stevens), donnent vie à un chef-d’œuvre qui n’a, en 2021, rien perdu de sa superbe. Notons enfin la magnifique restauration proposée par l’édition Lobster, qui achève d’accrocher L’Inhumaine au firmament du septième art.
Les décors baroques et les costumes magnifiques donnent a ce film de L’herbier l’air d’un Métropolis avant l’heure. Moins fan du scénario alambiqué d’un mélo virant au film de Sf à ses deux tiers. Gros souci pour moi avec l’interprétation exagérée qui tourne parfois à la caricature (ce qui n’était pas le cas de Feu Mathias Pascal du même auteur à la même époque où les acteurs étaient tellement bons qu’on semblait les entendre parler)
Si vous aimez l'Art Déco et toute cette période entre deux guerres, ce film se regarde comme une expo, un voyage fantastique dans le temps, dans cette période incroyable et si courte qui nous a donné un foisonnement d'oeuvres picturales, architecturales, mécaniques, d'objets divers et variés, et dont nous avons la chance d'avoir gardé tant de restes en France.