Avis : Une nouvelle amie - Page 3

Je sors juste de la salle de ciné pour ce film et autant dire que jamais je n'ai autant été déçu par un film... Mais un propos qui ne découle d'aucune explication est inutile alors je m'explique. Le film qui se veut sentimental rentre vite dans la soupe des clichés tous plus barbant les un que les autres ( un exemple bien connu : une situation étrange jusqu'au moment où on réalise que ce n'était qu'un rêve ). De plus, la bande annonce est trompeuse : on nous promet une histoire d'amour un peu différente, alors que le film ne fait que vulgariser les travelos. Parlons-en du travelo... L'acteur ne tient pas son rôle du tout : si le réalisateur voulait du réalisme et de la tendresse, alors il a mal choisi son acteur principal ! Et enfin... Les décors... Aïe !!! Les maisons des protagonistes ressemblent plus à une publicité d'agence !

Il y a un an Jeune & Jolie, le dernier François Ozon, ne m'avait pas franchement marqué. Son nouvel opus, librement inspiré d'une nouvelle de Ruth Rendell, est beaucoup plus convaincant. On oscille en permanence entre la comédie et le drame, entre le glauque et le grotesque, sans jamais y tomber. Mais la ligne est très mince. La mise en scène et l'écriture, d'une belle finesse, évitent que l'on ne sombre très vite dans le ridicule et le malsain. L'ambiance est particulière. Un peu intemporelle. On ne sait pas vraiment où cela se passe, en France, mais dans des paysages très américains, très Nouvelle Angleterre (les extérieurs sont tournés au Canada). Les images sont belles. Joli travail aussi sur les décors, les costumes et les maquillages. Avec une belle musique de Philippe Rombi, le compositeur attitré du réalisateur. La direction d'acteurs est irréprochable. Rôle casse-gueule par excellence pour Romain Duris qui s'en sort pourtant parfaitement. Anais Demoustier est elle aussi très bien. Le duo fonctionne à merveille. Un film finalement intriguant, souvent drôle, parfois émouvant. Une belle chronique sur le deuil et sur l'identité. Un Ozon bon cru.

Ozon, je l'aime de plus en plus, ce mec ! Dans ce film Il se moque de la bienpensance et de la "normalité". Savoureux mélange des genres, cette ode à la différence est une merveille de tact, mais pour la comprendre c'est bien dans la peau d'Anaïs Demoustier qu'il faut entrer, là où Virginia réveille son fantasme., celui de la fascination pour le monde des travestis. Une fascination que je soupçonne Ozon de partager, il n'est que voir pour s'en convaincre la scène de cabaret sur la chanson de Nicole Croisille qui est d'une beauté à couper le souffle. "J'aime tellement les femmes que je voudrais en être une" dira Virginia… ce n'est qu'une des motivations du travestissement, il y en a d'autres, (on n'enferme pas une attitude dans un stéréotype) mais c'est celle-ci qui intéressait Ozon. Ozon aussi aime les femmes, et j'aime les hommes qui aiment les femmes qui cherchent à les comprendre sans s'enfermer dans des vérités de comptoir ou dans des slogans à la mode. Ce film qui n'est pas fait pour plaire à tout le monde est une réussite majeure !

En cet automne 2014, les détracteurs de la théorie du genre vont trouver du grain à moudre avec le nouveau film de François Ozon. En effet, c'est la quête de l'identité qui est au cœur du sujet d'Une Nouvelle Amie. Le début du film est très efficace, le curseur curiosité ayant été poussé à fond par la bande-annonce. La découverte du personnage double, interprété par Romain Duris, est un moment pour le moins étonnant. D'ailleurs, pendant quelques minutes, à chacune de ses apparitions, le rire l'emporte même sur le drame. On assiste alors à des séquences assez surréalistes, et ce d'autant plus que nos repères sont assez perturbés par des décors qui nous transportent sans cesse de la France au Québec. Les trois interprètes principaux (Duris, Demoustier, Personnaz) sont bons sans arriver pourtant à nous convaincre totalement de la crédibilité de la situation. Puis, très vite, faute de nouvelles idées, le récit tourne en rond, bien qu'une séquence chantée (sur du Nicole Croisille, eh oui!) offre un joli moment. Mais on passe trop rapidement du surréalisme, au réalisme, au comique et au drame... Déroutant. Au final on retiendra la prise de risque de François Ozon, qui n'a pas eu peur du ridicule, et nous offre donc à voir un film décalé et dans l'air du temps.

Après une scène d'ouverture géniale, le film n'est pas très convaincant. Là où nous imaginions du suspens, nous nous retrouvons avec une histoire où les personnages se posent des questions existentielles aux réponses prenant des raccourcis. Etre une femme semble être une affaire de maquillage et de hauteur de talon; ça ne rayonne pas très loin. Demoustier n'a jamais été aussi bien filmée et Duris a beau être très bon, il n'empêche que son visage ne va pas du tout à une silhouette féminine.

le film est à la fois ennuyeux et très peu crédible. ennuyeux à cause de longueurs interminables comme la chanson de nicole croisil répétée deux fois dans le film ou la journée dans le centre commercial sans aucun intérêt. peu crédible car on met dans le même sac
deuil, amitié, fantasme déviance sexuelle, homosexualité, travestissement, faiblesse narcissique, lassitude du couplé, adultère. .. et d'ailleurs ce film n'est qu'une banale histoire d'adultère que l'on a maquillée avec aucune crédibilité. ce film est sans grand intérêt. à éviter et même si romain duris fait une prouesse.

J'avais très peur en allant voir ce film de la caricature à la "cage aux folles". Ce fut seulement des "passages obligés" où le rire n'est ici jamais moqueur. Le ton est juste et on assiste à l'alchimie parfaite entre les acteurs Anaïs Demoustier et Romain Duris. Un autre casting n'aurait peut-être pas eu cet impact si positif au film qui se révèle parfois touchant. Après la simplicité du propos peut déconcerter ( spoiler: le début et la fin n'ont rien de réaliste)
et on aurait pu imaginer un autre scénario bien plus pervers.
Un très bon moment de toute façon qui vaut largement le coup d’œil.

Extrait: "On me disait que les garçons naissent dans les choux et les petites filles dans les fleurs, moi je suis né dans un chou-fleur". Ah, ah, ah, la bonne blague. Ce doit être le dernier slogan publicitaire pour la théorie du genre.
Film "édifiant" par lequel Ozon nous enseigne que tout homme est une femme qui s'ignore et que toute femme aspire secrètement à faire l'amour avec une femme. Grotesque.
Dans le genre travesti, La Cage aux folles était plus drôle.
Ce film pour voyeurs ravira les amateurs de curiosités pathologiques.

Enfin un film d'Ozon qui soit profond, drôle et intelligent. Les acteurs sont très bons dans cette fable douce et sensible .

Un film de genre dans tous les sens du terme. Une exploration des archétypes masculins et féminins où tout se mélange et tout devient possible. L'histoire est toujours à la limite du réel sans jamais tomber dans le ridicule grâce à un montage parfaitement maîtrisé et la performance de tous les acteurs. Mention spéciale bien sûr à Romain Duris qui démontre une nouvelle fois que son talent est sans limite.

Connu pour ses films sur les femmes (8 femmes, Potiche…) ou sur les hommes à la sexualité ambiguë (Dans la maison…), François Ozon s’attaquant à la question du travestissement n’avait rien de vraiment étonnant. Découvrir que Romain Duris allait tenir ce rôle transgenre était cependant plus surprenant. C’est donc avec une certaine curiosité que l’on découvre la façon dont ce scénario, qui promettait un certain humour cru et de la subversion, à la Fassbinder, va au contraire adopter un discours politiquement très correct avec Chabrol pour unique modèle. C’est en effet une petite plongée dans des milieux bourgeois et catholiques que nous propose une nouvelle fois Ozon, afin d’y intégrer une morale voulant aller dans la sens de la cause LGBT tellement d’actualité mais qui, à force de crouler sous les clichés, devient discutable. Avec Romain Duris, Anaïs Demoustier et Raphael Personnaz (qui se retrouvent quelques mois après Quai d’Orsay) forment un trio atypique au fort potentiel mélodramatique mais les prestations désastreuses des trois acteurs rendent leurs personnages particulièrement fades, voire même grotesques tant l’écriture en ont fait des caricatures. La variation autour de la question du deuil est aussi peu explorée que l’est le trouble de l’identité sexuelle, faisant de cette Nouvelle amie un long-métrage aussi languissant qu’inoffensif.

Francois Ozon a ce talent « d'attraper » très vite le spectateur pour l’emporter avec lui dans l'histoire qui veut nous raconter.
Dans une nouvelle amie, il va vite, très vite et cela peut surprendre ou dérouter certains spectateurs qui ne connaîtrais pas Ozon,
Pourtant tout est juste, tout est beau,.
Ozon ne perds pas de temps, ne fait pas traîner en longueur une scène.
En quelques secondes, son immense talent de réalisateur associé au talent des comédiens suffisent à nous faire vivre la scène et réussissent ainsi à nous emporter avec eux dans leurs histoires.
Ozon aime plaire, troubler, déranger,et c'est ce qu'il fait une fois encore avec ce film.
Il frôle la perfection avec celui-ci.
Beaucoup de beautés d'âme, d’ambiguïté, de cynisme, de dérision, sans jamais tomber dans la caricature.
Cependant, il me semble, et ce n'est là que mon avis, que les rôles auraient du être échangés entre celui de Romain Durris et Raphaël Personnaz. A mon goût, Raphaël Personnaz aurait été bien meilleur et plus réaliste en David et Romain Durris en Gilles car si j’avais un petit bémol à donner à ce film, ce serait justement le fait que ce soit Romain Durris dans le rôle de David. Il lui manquait un peu de feminité pour que ce soit complètement beau.
Raphaël Personnaz aurait eu cette subtile féminité qui aurait suffit à élever le rôle de David et l'emmener aux césars. Si j'avais vu ce film en avant première et en présence du réalisateur, c'est ce que je lui aurait posé comme question : « Pourquoi Romain Durris pour interpréter David et manquer là, la perfection, alors que Raphaël, aurait emmener David et Virginia aux césars, j'en suis convaincue »
Quant à Anaïs Demoustier, elle incarne à merveille le rôle de Claire qui vient de perdre sa meilleure amie à qui elle a juré de s'occuper de sa fille et de David son mari .
Elle nous prouve de film en film, qu'elle est bien une actrice qui compte dans cette nouvelle génération et qui va compter dans les années à venir, tant on sens qu'elle aime jouer, qu'elle aime interpréter., qu'elle aime être actrice.
Ce n'est pas pour rien qu'elle a reçu le prix Romy Schneider en 2011.
Anaïs Demoustier est une jeune mais grande ACTRICE qui n'a pas fini de nous surprendre.
Ma nouvelle amie est un beau film qui ne peut que confirmer cette citation de Johann Wolfgang Von Goethe et que j'aime faire mienne quand le propos s'y prête :
« La tolérance ne devrait être qu'un état transitoire. Elle doit mener au respect. Tolérer c'est offenser. »
Ma nouvelle amie, du bel Ozon !

Très très particulier mais au moins on va au cinema pour voir du nouveau, de l'inédit, du dépaysant ....! Une vraie approche cinématographique !

La bande annonce du film est trompeuse. Alors qu'elle suggère une histoire amoureuse il est finalement question d'une apologie du travestissement. Inutile de chercher un sens à ce film, il n'y en a pas. Il s'agit d'une succession de scènes de maquillage et d'habillement d'un travesti. Si votre temps et votre argent sont précieux, gardez vous bien d'aller voir ce navet...

Ozon nous surprend encore une fois dans un nouveau registre. Duris irradie dans ce film et son duo avec Demoustier est fantastique!