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    Le Kid
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    244 critiques spectateurs

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    Jack G
    Jack G

    2 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2020
    Considéré par beaucoup comme étant le meilleur long-métrage de la filmographie de Charlie Chaplin, le Kid est aussi son plus intime, prouvant ainsi les paroles de John Carpenter pour qui le premier film d’un cinéaste reste sa création la plus personnelle.
    Engagé depuis juin 1917 par l’association de propriétaires de salles First National Pictures pour la réalisation de huit films d’une durée courte, Charlie Chaplin parvient à en tourner deux avant la fin de l’année 1918. Mais après la sortie et le succès de Charlot soldat (1918), il demande d’obtenir davantage de fonds à la First National, qui refuse. Frustré, il se rapproche alors de trois camarades artistes (Douglas Fairbanks, Mary Pickford et D. W. Griffith) pour fonder une nouvelle société de distribution : United Artists, en janvier 1919. Cette création offre à Charlie Chaplin l’indépendance scénaristique et technique, et la liberté artistique qu’il cherchait, mais il reste toujours engagé par la First National. Il demande donc à la société de distribution de racheter son contrat, mais elle refuse une nouvelle fois et exige la livraison des six derniers films.
    Les années 1918 et 1919 sont particulièrement difficiles pour Charlie Chaplin, et pas seulement sur le plan professionnel. En septembre 1918, il épouse l’actrice Mildred Harris, âgée de 17 ans, pour éviter la controverse après l’annonce de sa grossesse, qui se révèle finalement être fausse. Mais Harris finit par tomber réellement enceinte et accouche en juillet 1919. Malformé, le nouveau-né meurt trois jours plus tard. Marqué par cette tragédie personnelle, Charlie Chaplin commence le tournage du Kid le mois suivant. Mais étant de plus en plus ambitieux et perfectionniste, le cinéaste consacre davantage de temps à son œuvre et le tournage s’étale, ce qui inquiète la First National. Arrêtant brièvement la production du Kid, il tourne donc rapidement un nouveau-court métrage pour les producteurs : Une journée de plaisir, sorti en décembre 1919. Finalement, le tournage du Kid dure neuf mois et s’arrête en mai 1920, avec un film d’une durée exceptionnelle de 68 minutes, ce qui en fait alors le plus long de sa production.
    Connaître l’enfance et la vie personne de Charlie Chaplin est essentiel pour comprendre les racines du film et la puissance émotionnelle des thèmes évoqués. Le Kid relate la rencontre entre Charlot, le vagabond déjà bien connu mais dont il s’agit ici de la première apparition dans un long-métrage, et John, un orphelin de 4 ans, abandonné par sa mère qui n’a pas les moyens de le faire vivre. Ce rejet contraint peut être vu comme le reflet de la relation entretenue par Chaplin avec sa mère, qui ne l’a que très peu connue. En effet, alors qu’il n’avait que 14 ans, elle fut internée en hôpital psychiatrique. Et lorsque Chaplin réalise le Kid, voilà déjà six ans qu’il ne l’a pas revue. Cette distance et cette absence se retrouvent à travers l’histoire de la jeune mère du film, contrainte d’abandonner son fils malgré son amour pour lui. Quant à son père, que Chaplin n’a quasiment pas connu, l’indifférence du père du jeune orphelin peut aussi être vue comme un écho à son enfance.
    Dans un quartier pauvre d’une ville inconnue, et un peu par la force des choses, Charlot devient le père adoptif du jeune garçon et l’élève tant bien que mal sous le toit de sa modeste bicoque. Est-ce que Charlie Chaplin s’est transposé à la place de l’enfant pour imaginer la relation qu’il aurait eu avec son père ? Ou a-t-il incarné le rôle de ce père bienveillant en pensant au fils qu’il n’a jamais vu grandir ? Peut-être les deux.
    Pendant près d’une demi-heure, le spectateur assiste ainsi au quotidien rude mais affectif de ces deux rejetés de la vie à travers plusieurs gags savoureux. C’est donc la comédie, caractéristique de l’œuvre de Chaplin, qui domine. Mais l’exploit que parvient à accomplir le cinéaste, c’est à réaliser un film en mélangeant les genres comique et tragique. En effet, le jeune orphelin finit par tomber malade et la visite d’un médecin sonne le glas de cette paternité officieuse. Dans une scène bouleversante où John se fait emmener par le véhicule de l’orphelinat et où Charlot se bat désespérément pour le protéger, l’émotion atteint un sommet dramatique rarement égalé dans une œuvre du cinéma muet. Fort heureusement, le mendiant parvient à rattraper son fils adoptif au terme d’une course poursuite mouvementée. Bien que l’enfant soit de nouveau enlevé de sa garde par un gardien d’asile de nuit qui fait trop de zèle, le Kid conserve sa trame comique jusqu’au bout.
    Aux côtés d’un Chaplin sur la voie du succès, le jeune Jackie Coogan interprète à merveille cet orphelin chapardeur mais attachant. Le triomphe du film lui offre des recettes de quatre millions de dollars, mais en raison de son jeune âge, la somme est confiée à ses parents, qui finissent par en dépenser presque l’intégralité. En 1935, Jackie Coogan remporte un procès et parvient à récupérer 136 000 dollars. Ce combat juridique aboutit à la California Child Actor's Bill (1939), une loi californienne visant à protéger les revenus des acteurs mineurs.
    A leurs côtés, Edna Purviance incarne la jeune mère sensible et élégante contrainte d’abandonner son enfant pour son salut. En 1915, l’actrice avait obtenu son premier rôle dans Charlot fait la noce, et avait ensuite entretenu une liaison avec Charlie Chaplin entre 1916 et 1918. Cette idylle prend fin avec le mariage de Chaplin et Harris, mais les deux anciens partenaires ont toujours gardé une grande complicité jusqu’à la fin de leurs jours. Fragile, douce et bienveillante, Edna Purviance offre une prestation magnifique et bouleversante.
    Contrairement à ses débuts dans le cinéma dans les studios Keystone et Essanay, Charlie Chaplin ne cherche plus seulement à faire rire, mais à émouvoir. Ainsi, l’intrigue à la fois comique et tragique vise à faire réfléchir le spectateur sur les questions des enfants abandonnés et de la misère, dans un quartier pauvre qui permet aussi de dénoncer les inégalités sociales dont le cinéaste a été victime dans son enfance. Le Kid est le point de départ de cette démarche sérieuse, profonde et réaliste.
    A sa sortie nationale américaine, en février 1921, le film est un triomphe, cumulant 2,5 millions de dollars de recettes, soit dix fois plus que le budget de production. Le Kid devient ainsi le deuxième meilleur succès de l’année 1921 au box-office américain, juste derrière Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. En 2011, il intègre le Panthéon culturel américain en rejoignant les fonds du National Film Registry.
    maxshreck
    maxshreck

    51 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 janvier 2014
    Peut etre le meilleur film muet. Charlie chaplin nous fait rire et pleuré dans un film boulversant.
    so13
    so13

    33 abonnés 632 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2009
    Un des meilleurs films de chaplin!
    Gamecube
    Gamecube

    20 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2012
    Un film émouvant et très humain, particulièrement réussi. La performance de Charlie Chaplin est remarquable.
    darthbebel
    darthbebel

    22 abonnés 636 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 mars 2010
    Pour moi le meilleur film de Chaplin, et également le meilleur film muet que j'ai vu, pourtant très court. Très touchante histoire!!!! Acteurs exceptionnels, le gosse est très bien dirigé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 9 février 2014
    J'ai découvert le Kid et ça me donne juste envie de me refaire tous les films de Chaplin.
    Restauré, le film semblait ne pas avoir pris une ride et j'ai été surpris de rire autant de fois. Le jeu du petit garçon est impressionnant.
    Chaplin restera un génie du cinéma.
    selenie
    selenie

    5 491 abonnés 6 029 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2022
    Le prologue est digne d'un drame social où une mère abandonne son enfant, puis arrive Charlot, marginal sans le sou dont le premier réflexe est de chercher lui aussi à se débarrasser du bébé ce qui laisse place aux premiers gags où toutes ses tentatives se finissent par le retour du bébé dans ses bras. À la maison le duo père-fils est une succession de séquences entre drôlerie et émotion du petit coup de truelle au bisou dans l'oreille en passant par la couverture poncho qui renvoie aussi à la dimension sociale du film, montrant qu'il vaut mieux rajouter une couverture que d'allumer le chauffage pour pouvoir manger à sa faim. Sortant de la maison l'humour se fait plus joyeux, papa vitrier demandant au fiston un coup de main pour gagner un peu de sou, ce qui n'empêche pas un papa dragueur. Le tandem se voit contraint à un quotidien plus dur encore, les gags se font plus subtils (le pickpocket du refuge !) mais irrémédiablement on s'attend au point de non retour. Dans la dernière partie, on se perd un peu dans une partie rêve presque hors sujet, comme un court qui aurait été intégré sans réelle cohérence. Un grand film malgré la partie rêve, premier chef d'oeuvre en long métrage du maître à voir et revoir à volonté.
    Site : Selenie
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 septembre 2011
    Un Charlie Chaplin vraiment touchant, beau film, un peu court peut être... 4.5/5
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 163 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2014
    C’est en noir et blanc, c’est muet et pourtant, malgré tout, j’avoue que j’ai du mal à résister aux charmes du cinéma de Charlie Chaplin. Jouant la carte de la simplicité et de la tendresse, le film a su me séduire sans me barber. C’est que ce film dure moins d’une heure, ce qui le rend d’autant plus efficace. Alors d’un côté j’aurais pu ne mettre que trois étoiles car je dois bien reconnaître que ce « Kid » ne m’a pas bouleversé plus que ça (en 90 ans de temps, on a forcément eu l’occasion de faire une plâtrée de films réutilisant les mêmes ficelles), d’un autre côté, ce film une fois vu, occupe pas mal l’esprit, et le moindre souvenir que j’en ai m’attendris systématiquement. Pour un vieux papy de l’Histoire du cinéma, c’est quand même franchement fort d’arriver à ça…
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 236 abonnés 7 247 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2008
    Le Kid (1921) est un moyen-métrage à la fois drôle et émouvant, c’est l’histoire d’un vitrier qui recueille un enfant abandonné par sa mère. Quelques années plus tard, le fils aide son père adoptif en cassant les vitres des villageois, créant ainsi un business très rentable pour le père.
    L’histoire est simple, elle nous renvoie directement au cœur de cette petite famille de pauvre, qui avec un rien, subsiste chaque jour, jusqu’au moment où la garde de l’enfant est retirée à Charlot. Une scène déchirante, incroyablement interprétée par le jeune mais talentueux Jackie Coogan. Sans nul doute le plus émouvant des films de Charles Chaplin, qui compose ici la B.O et nous offre au final, un superbe drame familial, où le prodige du cinéma muet rencontre l’un des plus jeunes prodiges du cinéma, Coogan, qui d’un simple regard, capture la caméra, se l’accapare et nous émeut.
    sword-man
    sword-man

    73 abonnés 1 017 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2012
    Plus de 80 ans après sa sortie, à l'époque ou le cinéma était encore primaire, "Le kid" reste un immense film qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. Muet et noir et blanc,on se laisse porter par les acteurs qui raconte l'histoire par leur jeu ne pouvant s'exprimer, et par l'humanité de Charlie Chaplin, incarnant encore une fois son personnage culte Charlot. Charlot, cet homme vivant dans la misère, cherchant son bonheur et devant faire face à la cruauté du monde. Chaplin nous sert encore cette recette qu'il manie parfaitement, lui qui a justement grandi dans cette misère. On a égalemen rarement vu une tel direction d'acteur enfant, le seul ayant réussi à l'égaler depuis est et reste Steven Spielberg. Entre rire et larme, "Le kid" ne vous laissera pas indifférent.
    Sebmagic
    Sebmagic

    159 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 décembre 2012
    Le Kid est une merveille, comme tous les autres films de l'auteur. Avec un format assez court (50 minutes), Charlie Chaplin m'a encore émerveillé et fait passer un moment d'une grande magie. Le vagabond recueille ici un enfant abandonné et le prend en charge malgré sa pauvre condition. Toujours bourré d'un humour visuel et de situation qui me fascine et me donne le sourire, Le Kid est un bijou d'émotion et d'amusement. La démarche caractéristique de Chaplin, ses mimiques, son sourire sont tellement attachants et cultes que je me demande comment j'ai fait pour ne pas découvrir Chaplin avant. Qui plus est, Le Kid offre de grands moments de déchirement. Presque un siècle plus tard, ce personnage est toujours aussi efficace et plein d'humanité. Le genre de phénomènes rares qu'il faut savourer à tout prix.
    GéDéon
    GéDéon

    56 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2021
    Il s’agit du premier long-métrage réalisé en 1921 par Charles Chaplin. Il incarne Charlot le vagabond recueillant un enfant abandonné. Dès lors, s’ensuivent de multiples rebondissements souvent drôles parfois tragiques. Car c’est bien là la force de ce film muet, savoir mélanger les émotions en un seul claquement de doigts. En outre, il porte un regard critique sur la société de l’époque (le soutien aux plus démunis, l’incompétences des services sociaux, etc.) tout en s’inspirant de sa propre enfance. Bref, un vrai chef-d’œuvre.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    588 abonnés 2 765 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2020
    Son récit est d’une simplicité désarmante, universelle. Sa photographie sublime annonce les clichés sur la Grande Dépression de Walker Evans. Sa musique enveloppe les déambulations d’un vent de vitalité auquel la mélancolie vient inextricablement se mêler. The Kid n’a rien perdu de sa puissance cinématographique, entendue comme le point d’accomplissement suprême de l’art en mouvements où le mouvement est pensé pour en dire autant voire davantage que des paroles encore inaudibles, maintenues derrière une vitre invisible que seules l’expression du visage et du corps peuvent traverser, perforer par un regard adressé au spectateur, un regard dans lequel se reflètent les larmes sur le point de couler mais retenues par cette profonde et sincère compassion. Charlie Chaplin réussit à ancrer ses personnages dans un milieu social plutôt récent puisque lié aux révolutions industrielles qui ont modifié drastiquement le visage des villes américaines : ce sont des territoires de la solitude formés d’une suite de portes noires qui enferment une misère digne et laissent échapper des enfants avides de vitesse et de liberté, de cette liberté première et élémentaire qui consiste à s’approprier l’espace, à en briser les vitres, à le défendre à coups de poing s’il le faut. La caméra de Chaplin capte une pauvreté à visage humain, comme saisie dans le vif de sa condition dont le réalisateur extrait une lumière. Le burlesque sert ainsi de levier pour conjurer tout misérabilisme : à partir du moment où nous rions de et avec ce clown pauvre d’une providence malheureuse, se construit une complicité qui s’amplifie à mesure que les liens du père improvisé avec son fils adoptif laissent transparaître une relation d’amour pur. La misère devient secondaire, elle est relayée en toile de fond sur laquelle se peint une histoire bouleversante : la formation d’une famille de substitution pour exorciser à jamais la solitude urbaine. Les trois destinées convergent à terme, réunies par l’image du foyer, la plus douce image qui soit. En tirant de la pauvreté une poésie rugueuse, en extrayant de la détresse une énergie comique incroyable capable de rassembler tous les spectateurs, The Kid est un chef-d’œuvre atemporel dont on ne parvient à chasser – mais le veut-on vraiment ? – la larme qu’il fait couler sur nos joues.
    Roub E.
    Roub E.

    748 abonnés 4 825 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 juillet 2014
    Un des grands films de Chaplin, une histoire simple mais qui sera reprise un nombre innombrable de fois au cinéma entre cet enfant abandonné et un homme seul pas vraiment prêt à élever un enfant mais qui va le prendre sous son aile. L'humour et la poésie surtout sont très présentes dans ce magnifique film qui évite le misérabilisme et touche encore à ce jour malgré son âge et une technique encore rudimentaire (comment ne pas être touché lorsque les services de l'orphelinat viennent chercher l'enfant puis les retrouvailles entre Charlot et ce dernier).
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