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jobreaker
2 abonnés
22 critiques
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4,0
Publiée le 18 juin 2014
C'est un très bel objet cinématographique que ce Black Coal: tranchant, glissant, brillant. Les références aux films noirs d'une Amérique en crise sont sans doute un peu trop appuyées- tout simplement parce que la Chine actuelle se suffit à elle-même lorsqu'il s'agit de sonder les méandres d'une société de transition. L'intrigue est quant à elle un peu complexe, mais on se laisse porter sans voir le temps passer, attrapant au vol des moments de grâce qui flirtent avec le chef-d’œuvre. L'acteur principal est une révélation.
Ours d'or du dernier festival de Berlin, "Black Coal" est un film noir bien ficelé au scénario parfois compliqué. D'ailleurs, à trop vouloir rendre son film étrange et mystérieux, Yi'nan Diao hésite parfois entre ce qu'il faut montrer et ce qu'il faut cacher au spectateur. Du coup, certaines scènes semblent trop longues et auraient mérité une plus grande subjectivité alors que d'autres ne dévoilent pas certains éléments qui n'ont aucune raison de ne pas être divulgués. Hormis ce problème qui fait toute la limite du film, l'atmosphère est envoûtante, la mise en scène habile et stylisée offre quelques scènes mémorables, et le parallèle offert entre le déroulement d'une enquête qui progresse lentement et le regard sur la Chine actuelle est intéressant. "Black Coal" est peut-être un peu trop long, mais tout de même assez remarquable.
Un vrai film d’ambiance qui, sous couvert d’une enquête policière finalement pas si importante, nous plonge au cœur de la société chinoise actuelle et de la violence qu’elle induit. Parfaitement mis en scène mais parfois un peu brouillon, Black Coal n’en reste pas moins un film très intéressant.
C'est lent, c'est long, je me suis ennuyé. On est a des années lumières de polars asiatiques tels que "infernal affaires" ou "memories of murder". Peut-être que le film conservera une trace d'intérêt pour les fans de la Chine.
puzzle plus tordu qu'excitant, image triste et sombre, le sommeil vous gagne bientôt et peu vous importe la solution tant l'ennui insidieux s'instille lourdement!
En 1999, plusieurs morceaux d'un corps sont découvert dans du charbon, à plusieurs endroits. En 2004, l'ancien policier qui avait enquêté sur cette affaire découvre que l'épouse du défunt de 1999 est suivie de près par la police, deux hommes qui l'ont connu ayant trouvés la mort. L'ex-policier décide alors de suivre de près la suspecte quitte à l'approcher d'un peu trop près... Lion d'Or à Berlin, ''Black Coal'' a le sujet qu'il faut pour faire un excellent thriller. Sauf que la façon dont est construit le scénario et le sens de la narration bien particulier du récit nous embrouillent plus qu'autre chose, rendant le film flou et un peu long. Si on ne niera pas le talent des deux acteurs principaux et le regard dur que pose le cinéaste sur son pays, il est impossible de bien rentrer dans l'histoire tant rien ne nous semble clair.
Comme dans certains films noirs américains des années 40-50, dont s'est parait-il inspiré le réalisateur, l'intrigue n'est pas toujours parfaitement claire ni très cohérente, mais c'est l'atmosphère, les situations et les personnages qui comptent. Le scénario est somme toute basique, mais la photo est splendide et une ambiance envoûtante se dégage de Black coal. On peut considérer les morceaux de corps humains éparpillés dans le charbon aux quatre coins de la Chine comme une allégorie sur le sort du prolétariat chinois. Dès les premières images, on sent la puissance industrielle de ce pays et la sueur, les souffrances qu'elle représente. La crainte de la censure a empêché le cinéaste de faire exactement ce qu'il voulait comme il le voulait : parler de la société chinoise, de sa violence et de son injustice. On devine donc le contexte social et humain davantage qu'on ne le voit. Après A touch of sin, la Chine vient donc de produire un nouveau film qui nous montre l'envers du grand bond en avant capitaliste.