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    Une Histoire de Fou
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    53 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 104 abonnés 4 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2015
    Le génocide arménien imprègne Une histoire de fou. Dans sa mémoire, sa célébration et aussi les exactions qu'il a ensuite provoqué, causant la mort d'innocents à la fin des années 70. Le film n'est pas tant une fresque historique même s'il commence dans les années 20 et se termine 70 ans plus tard qu'une évocation intime à travers des personnages, arméniens ou non, réels ou pas. Si Guédiguian est un cinéaste social, il ne faudrait pas oublier qu'il est un amoureux du romanesque et
    Une histoire de fou en est une preuve éclatante. Jusqu'à une certaine candeur d'ailleurs qui n'est qu'une forme exacerbée de sincérité et d'honnêteté. Une histoire de fou est passionnant dans ce qu'il dit de la violence, de la vengeance, du pardon ... Ce qui rend le film aussi riche dans ses différentes thématiques, politiques autant que fondamentalement humaines.
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 novembre 2015
    Une Histoire de fou souligne, avec l'honnêteté qui caractérise Robert Guédiguian, les thèmes de la mémoire, de la rédemption, ceux de la fureur, du châtiment, aussi.

    Dès le début du film, dans un somptueux noir et blanc, le réalisateur nous plonge dans les années 1920 au cœur d'un procès qui sera le déclencheur d'un besoin de vengeance et d'une nécessaire reconnaissance de toute une nouvelle génération qui n'était pas née au moment des faits.

    Toutes les horreurs meurtrières commises envers le peuple Arménien, tous les tenants et aboutissants du génocide ne sont qu'effleurés. Le réalisateur choisit la fiction pour éviter le documentaire " une manière que je ne maîtrise pas" précise Robert Guédiguian. Son film s'appuie néanmoins sur l'histoire de José Antonio Gurriarán. Un journaliste espagnol blessé accidentellement au cours d'un attentat, commis par l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie en 1982 à Madrid.

    "Les morts d'innocents, ne seront pas les derniers" clame un des chefs, au travers des attentats perpétrés par l'ASALA dans les années 80. Dans notre actualité et pour d'autres raisons, ces mots prennent aujourd'hui une dimension particulièrement douloureuse.

    Ce film reste pour moi d'une grande valeur éducative. Le réalisateur précise "La qualité première d’une fiction c’est l’incarnation : on fait exister des personnages que le spectateur n’oubliera jamais." En cela le pari est gagné. Essentiellement grâce à un casting exceptionnel et à la musique originale signée par Alexandre Desplat.

    Ariane Ascaride est magnifique dans un rôle d'une profonde humanité. Robinson Stévenin, dans une participation, aussi courte soit-elle, est particulièrement convaincant. À noter aussi une belle découverte avec l'étonnant et charismatique Syrus Shahidi. À leurs côtés, Simon Abkarian et Grégoire Leprince-Ringuet participent grandement à la réussite de l'entreprise.
    velocio
    velocio

    1 166 abonnés 3 031 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2015
    Présenté en séance spéciale lors du dernier Festival de Cannes, "Une histoire de fou" réunit presque tous les « marqueurs » du cinéma de Robert Guédiguian : Marseille, le sort des Arméniens, l’histoire et la politique. Depuis longtemps déjà, Robert Guédiguian envisageait de réaliser un film sur le génocide arménien et ses conséquences, à l’occasion du centenaire de ce massacre qui a fait 1.3 millions de victimes. Restait à trouver la façon d’aborder le récit. C’est une rencontre avec le journaliste espagnol José Gurriaran qui lui a apporté la solution : le 29 décembre 1980, Gurriaran a été gravement blessé par une bombe posée par l’ASALA, l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie. Lui qui ne savait rien sur le génocide arménien a cherché à comprendre, a décidé de rencontrer les responsables de l’attentat et est devenu un fervent militant de la reconnaissance du génocide arménien. Dans l’écriture de leur scénario, Robert Guédiguian et Gilles Taurand se sont donc librement inspiré du livre « La bombe », livre dans lequel José Gurriaran raconte son histoire. Avant de nous entraîner, sous forme de fiction, dans les actions violentes perpétrées dans les années 80 par des Arméniens de la Diaspora, Robert Guédiguian a eu l’excellente idée de proposer aux spectateurs un prologue qui raconte une histoire véridique, celle de Soghomon Tehlirian, un survivant du génocide arménien qui, à Berlin, le 15 mars 1921, tua d’une balle de revolver Talaat Pacha, principal responsable du génocide arménien. Cet homme d’état ottoman avait fui son pays en 1918 pour s’établir en Allemagne. Condamné à mort par contumace en 1919 par la cour martiale turque, ayant trouvé refuge dans un pays qui refusait de l’extrader, Tallat Pacha était dans le collimateur de l’opération Némésis, menée pour exécuter les responsables du génocide arménien. Lors du procès de Soghomon Tehlirian, ce dernier et ses avocats n’ont jamais cessé de revendiquer l’action et la préméditation, ce qui n’a pas empêché le Jury populaire de déclarer l’accusé non coupable. Ce prologue, Guédiguian l’a tourné dans un très beau Noir et Blanc et Robinson Stévenin, qui interprète le rôle de Soghomon Tehlirian, s’y montre particulièrement à son avantage. Il permet de mettre en perspective des événements mettant en scène des survivants du génocide face à des responsables de ce génocide avec ce qui s’est passé 60 ans plus tard, avec les actions terroristes de l’Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie, l’ASALA : des actions menées par des descendants de survivants contre des cibles turques, personnalités ou intérêts économiques, dans le but de pousser à la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie, directement ou par la pression du plus grand nombre d’autres pays. Dans un film qui va au plus profond des consciences en s’interrogeant sur la justice, sur la vengeance, sur le pardon et sur la mémoire, Robert Guédiguian prouve, une fois de plus, qu’il est un des plus grands réalisateurs de notre époque, tant au niveau de la forme, de plus en plus aboutie de film en film, que du fond, toujours aussi humaniste sans jamais être mièvre.
    Caine78
    Caine78

    6 032 abonnés 7 396 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2015
    Dire que j'avais longuement hésité avant de le voir... Oui, c'est vrai : Robert Guédiguian est parfois un peu didactique, son parti pris pour la cause arménienne étant on ne peut plus évident (comment le lui reprocher?). Mais bon, sans être un esthète, celui-ci garde un don inné pour nous raconter une histoire, à la fois simple et complexe, le tout sans jamais perdre de vue sont point de départ initial, entremêlant le destin des différents personnages avec beaucoup d'aisance et de talent. Le regard est ainsi beaucoup moins manichéen qu'on aurait pu le craindre, celui-ci prenant le soin de montrer les conflits idéologiques au sein des rebelles arméniens, loin d'être idéalisés. Cela manque peut-être un peu d'émotion, ce qui n'empêche pas la beauté de certaines scènes, quelques-unes s'avérant même vraiment poignantes. A noter qu'au milieu d'un beau casting, Grégoire Leprince-Ringuet s'avère pour une fois très convaincant, tout comme la révélation Syrus Shahidi : un nom à suivre de près. Le fait que les 130 minutes ne se ressentent absolument pas est d'ailleurs significatif, tout comme cette (longue) introduction qui aurait pu apparaître bien lourdaude mais ne faisant en définitive qu'éclairer un peu plus le récit. Une belle réussite, une de plus dans la carrière du talentueux cinéaste marseillais.
    ffred
    ffred

    1 502 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 novembre 2015
    Le dernier film de Robert Guédiguian que j'ai apprécié remonte déjà à 2008 (Lady Jane). Depuis aucun n'a vraiment été réussi, le pire a même été commis avec L'armée du crime. Je ne sais donc pas trop pourquoi je suis allé voir celui-ci. Peut être parce qu'il est d'origine arménienne et que je m'attendais à une grande fresque sur l'histoire de l'Arménie depuis le génocide. La déception est une fois de plus au rendez-vous. Excepté une première partie à Berlin en 1921 assez réussie, avec un excellent Robinson Stévenin, le reste est vraiment très lourd. Le tout est fait, on en doute pas, avec beaucoup de conviction et de sincérité mais l'ensemble est beaucoup trop appuyé. Quelques paysages magnifiques (Arménie, Liban) mais les décors studio font vraiment carton-pâte. Et la musique de Alexandre Desplat n'arrange rien. L'interprétation non plus. Ariane Ascaride s'en sort à peu près bien (comme souvent), Syrus Shahidi (24 jours) est prometteur, et, miracle, Grégoire Leprince-Ringuet a enfin pris quelques cours de comédie. Mais le reste de la distribution en fait des tonnes, Simon Abkarian en tête. Bref, mise en scène, écriture et technique sont d'une lourdeur assez pesante. C'est dommage car on aurait pu assister à une belle saga historique et familiale. Reste quelques jolis moments d'émotion qui ne sauvent malheureusement pas grand chose...
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Ce n'est pas le meilleur film de Guédiguian mais cela reste un bon film, utile pour ceux qui ne connaisse par l'histoire du génocide arménien. Toutefois, il lui manque un peu de puissance et un zeste d'originalité, le film s'avérant assez convenu et attendu, avec pas mal de longueurs, surtout dans la première heure. Les acteurs sont tous très bons, comme toujours chez Guédiguian, remplis d'humanité, et on a plaisir à revoir Grégoire Leprince-Ringuet.
    Jmartine
    Jmartine

    150 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2015
    Vu ce film en avant première en présence du réalisateur Robert Guédiguian…Robert Guédiguian avoue avoir porté ce film depuis plusieurs années, c’est en quelque sorte son devoir de mémoire, il lui fallait faire ce film à ce moment là, au moment où l’on commémore le centenaire de la non-reconnaissance, de la négation du génocide arménien par l’état turc…n’étant pas arménien, je dois avouer que plusieurs événements de cette longue fresque historique m’étaient inconnus ou s’étaient effacés de ma mémoire…le 15 mars 1921, Talaat Pacha, considéré comme le principal organisateur du génocide arménien, condamné à mort par contumace par la cour martiale turque en 1919 mais s’étant enfui à Berlin, est exécuté en plein jour, d’une balle dans la tête par Soghomon Thelirian . Jugé peu de temps après, son procès à Berlin est l'occasion pour la communauté internationale de se pencher sur l'impunité des responsables du génocide et il est finalement acquitté. Au cours du procès des photographies des horreurs turques préfigurent les images d’un autre génocide à venir…Ces événements constituent le prologue du film de Robert Guédiguian. Les images sont en noir et blanc pour mieux nous replonger dans l’atmosphère de cette époque…Cinquante deux ans plus tard, la communauté arménienne de Marseille inaugure, en présence du maire de Marseille Gaston Defferre et du ministre Joseph Comiti, dans les jardins de la cathédrale des Saint-Traducteurs, un monument à la mémoire du génocide arménien…le fait que le mot génocide y figure, déclenche l’ire des autorités turcs et la menace de rupture des relations diplomatiques. C’est le début de la seconde période du film…on y retrouve la communauté arménienne de Marseille, et parmi elle une famille d’épiciers Hovannes (Simon Abkarian) et Anouch ( Ariane Ascaride)… leur fils Aram ( Syrus Shadini) étudiant, se rebelle contre la passivité de la communauté qui soixante ans après, n’a toujours pas réussi à faire reconnaître le caractère de génocide auprès de la communauté internationale. Radicalisé avec d’autres camarades regroupés autour d’un journal arménien de Marseille, il accepte de faire sauter à Paris la voiture de l’ambassadeur de Turquie qui y trouve la mort avec son chauffeur…effectivement en octobre 1975, l’ambassadeur de Turquie et son chauffeur seront victimes d’un attentat alors qu’ils franchissaient en voiture le pont de Bir-Hakeim…l’attentat étant attribué à la Fédération Révolutionnaire Arménienne, bien que revendiqué par l’ASALA….Dans le film, un jeune cycliste, Gilles, étudiant en médecine, fiancé à une étudiante en médecine, tous les deux issus de parents bourgeois, médecins, catholiques, est victime collatérale de l’attentat et grièvement blessé aux jambes. Aram est exfiltré au Liban et va rejoindre la lutte armée et l’ASALA marxiste léniniste. Le film explique assez mal ce que les arméniens ont à voir dans la guerre du Liban, mais probablement bénéficient – ils du soutien de l’OLP dans la formation de ses militants et dans la préparation des attentats qui visent les intérêts turcs dans toute l’Europe…le film fait allusion à l’attentat de juillet 1983 aux guichets de Turquish Airlines qui fera 8 victimes mais dont la bombe a explosé prématurément car elle était prévue pour exploser en vol…Le film montre alors les violents débats au sein du mouvement armé, certains sentant que ces opérations retournaient l’opinion publique de leur cause…L’attentat d’Orly sonnera le glas de la lutte armée. En filigrane de cette fresque d’histoire quasi boulimique, le film s’interroge sur le point de vue des victimes d’une cause dont ils sont étrangers…Gilles qui a vu sa vie détruite et ignore où se trouve l’Arménie, voit se bousculer en lui un désir de vengeance bientôt supplanté par un désir de comprendre, et on le verra dévorer des ouvrages sur l’Arménie…De son coté Anouch qui a compris que son fils était l’auteur de l’attentat, a voulu rencontrer cette victime qui a l’âge de son fils…elle vient lui demander pardon au nom du peuple arménien…et s’en suit une relation curieuse entre Gilles et elle, qui les emmèneront à Beyrouth pour un ultime face à face avec Aram…Guédiguian a sans doute voulu introduire une séquence émotion mais c’est sans doute la partie la plus faible du film, et je trouve le personnage de Gilles trop sur-jouer…Reste un film captivant, historiquement fondé, mais dans une version unilatérale…mais qui m’a conduit à me replonger dans l’Histoire de ce dernier siècle…
    PLR
    PLR

    408 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Oh que ce n'est certainement pas seulement un film sur le génocide arménien avec ce seul fil conducteur historique. Venant d'un cinéaste militant, le message est assurément bien plus large et transposable si on y regarde bien. Terrorisme ou résistance, les termes sont parfois interchangeables. Et le civil combattant sera toujours le terroriste de quelqu'un surtout quand la guerre est censée être finie et ses déchirures, ses souffrances profondes passées en pertes et profits. Si hélas, on fait tous plus ou moins avec les victimes des guerres civiles ou pas, le genre humain (il lui reste au moins ça) se rebelle plus aisément et avec raison contre les actions qui frappent au hasard des personnes qui ont seulement eu le tort ou la malchance de se trouver à un moment là où il ne fallait pas sur un terrain qui n'est normalement pas celui de la guerre, du moins de sa partie visible. Matière à réflexion. Des mécanismes, des logiques, des interrogations, des doutes, des décisions, des renonciations, des réactions auxquelles nous sommes, qu'on le veuille ou non, confrontés dans notre quotidien. Il y a tout ça dans ce film. A voir pour la richesse des angles de vue. Et pour aider à réfléchir et être plus lucide et si possible meilleur dans le monde d'aujourd'hui.
    Loïck G.
    Loïck G.

    284 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 novembre 2015
    C’est avec beaucoup d’application me semble-t-il , du respect aussi et peut-être un peu de crainte envers le sujet abordé que Robert Guédiguian lève le voile de ses origines. Né d’un père arménien, et d’une mère allemande, le réalisateur marseillais relate le combat du peuple arménien pour faire reconnaître le génocide perpétré par les turcs. A travers cette lutte, c’est le retour au pays que revendiquent les combattants, l’attachement à leur terre nourricière. Un pan de l’Histoire qu’il pose au milieu d’un fourmillement d’idées et de détails que la narration cinématographique a bien du mal à assumer. En édulcorant certaines séquences son propos s’en serait trouvé allégé, plus consistant, plus pénétrant. Il reste un bon film historique porté par d’excellents acteurs, Grégoire Leprince-Ringuet trouvant ici l’un de ses meilleurs rôles.
    Pour en savoir plus
    PaulGe G
    PaulGe G

    101 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2015
    l'histoire toujours vivante des arméniens est superbement réalisée et jouée sans excès toujours avec beaucoup de pudeur et puis malheureusement l'histoire est dramatiquement d'actualité le film est courageux très beau Ariane Ascaride est surprenante d'humanité comme tous les autres comédiens vraiment a voir
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    99 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2015
    De manière pédagogique, le cinéaste s'interroge sur l'intégration, la lutte armée, mais aussi le pardon nécessaire, notamment dans la très belle relation entre une victime collatérale et la mère de son bourreau. Il pose aussi la question du droit de tuer au nom de causes nobles mais, intelligemment, ne donne pas de réponse. (...) Un beau film nécessaire sur les conséquences de l'un des plus grands génocides de l'Histoire, souvent ignoré.

    LA SUITE :
    Jonathan M
    Jonathan M

    111 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2015
    Guédiguian avait une dette personnelle en vers moi. Après sa plantade complète l'année dernière, il ressort les racines de son cinéma et de sa vie : l'Arménie. Attention, le film fait dans la pédagogie pure et dure. La première séquence des années 20 est une fausse bonne idée. On comprend pas tout, tout de suite, et au final, elle n'apporte rien au film. Il se suffirai à lui-même qu'avec la très grande seconde partie. Tout se florilège de bon sentiment, c'est pas vraiment non plus le point fort du film. Toute l'émotion réside en deux scènes : celles de communion de cette population. Dans l'église et à l'anniversaire de la petite dernière, la chaleur est transmise au public, et c'est çà que l'on vient chercher.
    tixou0
    tixou0

    632 abonnés 1 970 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 avril 2016
    Sur l'aspect historique de "Une histoire de fou", on ne peut que déplorer d'abord l'"oubli" des autres minorités chrétiennes allègrement génocidées par les Turcs en même temps que les Arméniens : Assyro-Chaldéens principalement, mais aussi des orthodoxes et des protestants. Pour les mêmes raisons. La Turquie, qui succédait à l'Empire ottoman, s'est ainsi construite sur des monceaux de cadavres. Aujourd'hui, l'"islamo-conservateur" Erdoğan achève le travail, en finançant, armant et soutenant l'auto-proclamé "Etat islamique", qui a pour dessein principal d'éradiquer définitivement les (maintenant) très rares foyers résiduels chrétiens de la région (et pré-islamiques, comme les groupes yazidis). On regrettera aussi la présentation très partielle (partiale...) de l'activisme de l'ASALA, après un long (et fastidieux) prologue "années 20" (procès Tehlirian - avec un Robinson Stévenin aussi crédible en Arménien que je pourrais l'être en Japonaise...). Pas mal de parlotes (on aime à discourir chez les communistes, il est vrai...), peu de "dimension épique", du "terrain" bâclé. En fait, la seule partie (un peu) intéressante, et convaincante, est la partie "cas de conscience" d'Aram (et suites), avec contre-point "marseillais" - où l'on retrouve (en partie) le savoir-faire de Guédigian ("ambianceur" familial). Le reste est pesamment didactique, décousu.... sans grand attrait cinématographique. Une « grande fresque » mémorielle au souffle bien court. Côté interprétation, seuls Ariane Ascaride (la mère d'Aram) et (pour une fois !) Grégoire Leprince-Ringuet (Gilles, la "victime collatérale") s'en tirent de manière opportune....
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Une très bonne façon de comprendre la réalité du terrorisme. Comment une victime peut s'en sortir? Elle doit chercher son bourreau pour s'en sortir, sinon il gardera sa haine toute sa vie et la communiquera à ses descendants.
    La dernière scène est touchante. Apkarian joue très bien.
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2015
    Bon mais long. Mais comment faire autrement pour traiter de ce sujet si polémique?!?! Je suis malgré cette longueur conquis par le film qui m'a éclairé sur le génocide arménien dont tout le monde a entendu parler mais que la majorité ne connaît pas bien voire pas du tout comme moi. De ce côté, il m'a mis à la page mais pas autant que je ne le pensais. Il y a bien le procès de Soghomon Thelirian (celui qui par qui le besoin de vengeance est né) mais pour le reste, Robert Guédiguian a préféré parler de cet héritage de la vengeance jusqu'aux années 70 à travers cette famille arménienne à Marseille. Guédiguian aura choisi d'évoquer cet héritage comme il sait le faire c'est à dire à travers une histoire familiale. En effet, Ce qui se passe dans cette famille est très représentatif de cet état d'esprit de vengeance qu'ont encore aujourd'hui beaucoup d'arméniens. Ici, c'est le Fils Aram ( interprété par un très convaincant Syrus Shahidi que je connaissais pas) qui reproche à son père (Simon Abkarian, encore et toujours excellent !) d'avoir refoulé sa haine et de ne pas reprendre la lutte pour obtenir justice). En exposant le génocide de cette façon, le film n'est pas aussi "lourd" et chargé que ce à quoi je m'attendais, les 2h15 passent même très vite ! Le scénario , la mise en scène, la photo (magnifique!!!) y sont pour beaucoup mais aussi l'interprétation: Abkarian en tête mais aussi tous les rôles secondaires tous très convaincants. Evidemment, le film amène à se poser beaucoup de questions. Y répondre en si peu de temps était impossible mais il a le mérite au moins d'en parler et d'informer. Bravo et merci Mr Guediguian!
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