Avis sur La Vie Pure

J'avais aimé le carnet de voyage de Raymond Maufrais, racontant ses déboires, ses galères, comment petit à petit ses forces l'abandonnaient au beau milieu de la jungle ; perdu en Guyane... Donc forcément, lorsque j'ai appris qu'il existait un film, ben je me suis précipité dessus, bien que j'ai dû payer 5 euros pour le voir... (pas facile à trouver

Alors oui, je me doutais bien que ça n'allait pas être génial, que ça allait être tourné sans budget, sans aucune ampleur, mais quand même, là ça fait un peu pitié et ça ne rend pas du tout hommage à Maufrais, à son aventure et à sa disparition tragique. C'est plus un téléfilm France 3 qu'autre chose. Triste.

Déjà il y a de gros soucis d'écriture, c'est vraiment un film qui ne prend aucun risque, c'est d'une banalité affligeante. On suit en parallèle le papa qui cherche son fiston et le fiston qui s'enfonce dans la jungle... mouais, on a fait plus original... Surtout qu'on se tape une sorte d'explication psychologique douteuse, on le voit petit avec son papa (que dirait Freud ?) qui lui dit qu'il y a des montagnes (qui en vrai n'existent pas, c'est juste des collines de rien du tout) au sud de la Guyane qui seraient comme les Alpes. On le voit se disputer avec un de ses copains qui a dit que ça n'existait pas (genre son copain en sait quelque chose... comme si en métropole on en avait quelque chose à foutre des montagnes au sud de la Guyane ?

On n'avait pas besoin de raconter ça, de montrer ça, d'inventer ça... ça ne sert à rien... surtout qu'en fait on n'explique pas pourquoi c'est si important d'aller voir ces fameuses montagnes, les monts Humuc Tumac, donc pourquoi vouloir tenter d'expliquer par une sorte de passion de jeunesse son envie de s'y rendre ?

Ensuite le reste du voyage est très peu détaillé, tout va très vite, le film dure 1h30 (et Dieu sait qu'il est long et chiant), mais ça n'aide pas à avoir une ampleur, à montrer, à parler de ce que vit cet homme, de ce qu'il voit, etc.

Et puis lorsqu'il commence à devenir faible, affamé, bouffé par la fièvre... le film éclate par son absence de mise en scène réellement pensée et intéressante... on se rend compte de la pauvreté du truc et de ses effets vraiment pauvres qui achèvent de décrédibiliser le film.

Là où le livre se lit comme une longue procession en enfer, ici c'est plutôt un TGV kitch au possible qui mène droit à l'ennui (sans parler du fait que c'est très mal joué).

J'aurai aimé un film ambitieux, qui prend son temps, qui permette de se rendre compte de la déchéance lente et certaine de cet explorateur qui finira par crever, seul, comme une merde, au milieu de la jungle. Ou alors un film en deux parties, comme l'étreinte du serpent... le premier voyage, celui du fils, puis celui du père qui le cherche...

Enfin, il y avait plein de trucs à faire, là ils n'ont rien fait... c'est bien dommage...

Des acteurs sans aucun charisme pour un film mou qui n'arrive jamais à attraper le spectateur. Sans oublier que l'histoire, certes, vraie, de l'occidental qui veut vivre une vraie vie dans la jungle est remplie de clichés et s'avère sans surprises. Abyssale.

J'ignorais tout des aventures de Raymond Maufrais et je dois dire que ce film en offre une piètre image: un imbécile, obsédé, insensible et égocentrique. Le jeu de l'acteur est lourd comme le plomb: il fait des gestes brutaux comme s'il était enragé. On a comparé cette aventure à celle de Chris de Into The Wilde, mais rien à voir: Chris respire la sincérité et on le plaint de cette fin si cruelle. Pour Raymond Maufrais, je n'attendais qu'une chose: la fin. Je regrette et j'espère que le vrai Raymond n'avait que peu à voir avec l'odieux portrait brossé par ce film qui est de plus monotone et ennuyeux.

Témoignage filmé et strictement fidèle au journal de bord – miraculeusement retrouvé - de Raymond Maufrais, jeune journaliste explorateur, probablement mort en 1950 d’avoir vécu son rêve d’enfant, à 23 ans, dans la jungle amazonienne de Guyane Française.
Tourné de manière réaliste, sans fantasme ni romance, on suit sa trace et on remonte la Guyane pour atteindre les mystiques monts Tumuc-Humac du Brésil, peuplés d’indiens blonds aux yeux bleus… Cela s’est avéré une atroce aventure d’inconscience, de famine, de maladie, de perdition, de délire, d’inhumanisation, de violence, de mort, comme pour tous ceux qui se sont frottés à l’enfer amazonien. Et surtout d’illusion quand on sait aujourd’hui ce que sont ces monts et ces « indiens ».
Pourtant sa légende est aujourd’hui illustre là-bas, elle est devenue un mythe de courage, d’accomplissement personnel, de référence dans les discussions de tous les jours, et son fantôme est même sacré chez les Amérindiens. C’est pourquoi, au-delà de la somme des souffrances subies, le film vise essentiellement à montrer que le sens d’une vie dépend de l’accomplissent de sa propre histoire, et que le prix à payer n’a pas sa place dans cet enjeu.

Ce biopic montre comment peut se dérouler une aventure rêvée sans argent et face à la dure réalité de la jungle.
La réalisation est bonne surtout que le tournage n'a duré que 4 semaines dans des conditions que l'on image très difficiles.
Le film est cependant trop simple et n'a pas su faire vivre une aventure par le manque de détail.
Avec les informations marquées sur le carnet et vu son état, sa disparition me semble pas vraiment un mystère.

Excellent. Dommage qu'on ne le trouve plus du tout en DVD nulle part... Le point fort de ce film est son réalisme: la Guyane comme si l'on y était, les amérindiens, remonter un fleuve en pirogue, la foret amazonienne, je n'ai pas décroché une seconde. C'est vraiment prenant. Une histoire vraie, une soif d'aventure et de liberté, "la vie pure", le chef d'œuvre de Jeremy Banster

La Vie Pure, basée sur des faits réels, raconte la survie de Raymond Maufrais en pleine foret amazonienne, dans une tentative désespérée de rejoindre les Tumuc Humac dans les années 50. La production ne devait pas disposer d'un budget extensible - de toutes façons les magnifiques paysages de l'Amazonie sont gratuits - ce qui en fait un film simple mais respirant totalement l'aventure, la vraie, celle de l'homme face à la nature.

La disparition

La vie pure est le tout premier film de Jérémy Banster en tant que réalisateur. Il raconte ici l’histoire vraie de l’explorateur Raymond Maufrais, parti en expédition solitaire dans la forêt amazonienne et porté disparu depuis 1950. Un fil nous raccroche encore à lui : son carnet de voyages récupéré par son père. L’homme a financé pas moins de 18 expéditions en douze ans pour tenter de retrouver son fils, en vain. Aurélien Recoing joue ce rôle de père meurtri avec une sobriété bienvenue. C’est d’ailleurs le ton général du film. Il fait l’économie des grands sentiments. De l’enfance de Raymond, nous n’avons que les brides qui feront de lui un explorateur épris d’une quête, celle d‘une chaîne de montagnes inexplorée en pleine forêt amazonienne, d’un peuple insoumis aussi, jamais approché, mystérieux. Toute la première partie du film est consacrée à ce départ, teinté d’un halo dramatique tant les parents ont du mal à se séparer de leur garçon, mais aussi parce qu’il y a des quêtes qui ne se font pas sans un minimum de préparation. Si cette partie là est parfois un peu longue à faire entrer le film « dans le vif du sujet », elle a le mérite de mettre en lumière le rêve de gamin qui se heurte à la réalité.

Une relation entre un père et son petit garçon qui se noue autour de récits d'aventure. Il n'en faudra pas plus pour que le destin de Raymond Maufrais bascule: Ce sera la Guyane, les indiens, les Tumuc-Humac. La Vie Pure est un film poignant, d'une grande beauté et merveilleusement interprété. La qualité des images et la bande-son servent parfaitement ce récit, tiré d'une histoire vécue.
La Vie Pure est un film authentique, sans fioritures, qui apporte un grand bol d'air...pur.
Je recommande absolument.

Raymond Maufrais, jeune explorateur fougueux a des rêves plein la tête. Après une expédition convaincante dans le Mato-Grosso (Brésil), il entreprend un nouveau périple en Guyane Française, celui de relier le Brésil par les Monts Tumuc-Humac malgré des moyens financiers restreints et l'avis des ses parents. Déterminé et débrouillard, il réussi à négocier une vieille pirogue qui le mènera au cœur de la forêt amazonienne avec son chien Bobby. Solitude, peurs, angoisses, paranoïa, ce film m'a tenu en haleine jusqu'à la fin. J'ai appris par la suite qu'il existait un récit de son aventure incroyable qui me tarde de le découvrir. Surprenantes performances de cet acteur que je ne connaissais pas. A voir absolument pour les aventuriers dingos comme moi.

Ce film est, à mon avis, une des révélations de l'année. L'histoire est bouleversante. Le jeu de l'acteur prinicipal, mais aussi des personnages secondaires, sont transcendés par les choix esthétiques de prises de vue et du montage en flashback. Un film qui nous tient en haleine jusqu'au bout, l'angoisse qui monte au fur et à mesure de ses rencontres et de sa progression au coeur de la forêt amazonienne. Un audacieux pari pour le premier long métrage de ce jeune réalisateur... A me pas manquer! précipitez vous dans les salles.

A la recherche de la vie pure ou la quête de l'extrême soi et de la vie au sens primaire. Un très beau film sur la force, la beauté et l'hostilité de la nature et donc de la vie. Un film qui permet aussi de se rappeler qu'il est peut être préférable de se mettre ou d être en danger et vivre sa vie plutôt que d'être en sécurité dans un un monde aseptisé. A l'image de cette forêt tropicale à la fois sublime et infernale.

J'ai eu la chance de voir ce film avec la présence du réalisateur et de l'acteur principal et j'en garde un souvenir merveilleux
L'acteur est tout bonnement excellent et j'espère bien le revoir dans d'autres productions
Le film est vraiment très bon même si certaine parties de la vie du héro son un peu oubliée
Le graal s'était la présence du réalisateur et de l'acteur Stany COPPET et la le film prend une autre dimension avec toutes les explications qui vont bien sur le pour qui et pourquoi.
sachez que le film retrace fidèlement l'histoire de ce jeune garçon
A voir absolument

J'ai lu il y a peu de temps avec grand intérêt les deux livres qui ont été tirés des carnets de R.Maufrais. J'ai eu la chance? de voir le film diffusé il y a quelques jours sur une chaîne française.
Je dois dire que celui-ci ne rend pas du tout honneur au récit à partir duquel a été fait l'adaptation, à savoir "Aventure en Guyane".
Le tort principal du film est d'avoir voulu imbriquer deux univers en un seul : le "raid" de R.Maufrais en Guyane qui avait pour objectif d'atteindre Bélem au Brésil, en passant par les Tumuc Humac et l'inquiétude grandissante des parents et le départ du père à sa recherche.
Sachant que la durée du film est limitée à 1h30, il fallait se cantonner au périple de Raymond qui se transforme en chemin de croix, mais pas passer d'un personnage à d'autres sans arrêt. Cela nuit fortement à la dramaturgie. Dans le film, le jeune reporter-explorateur nous est dépeint comme si la folie s'était emparée de lui, qu'il n'était plus sain d'esprit. Alors que son récit le montre au contraire des plus lucide et clairvoyant, même si une bonne dose d'aveuglement l'a conduit dans cette situation. Ce qui fait la force de son récit, c'est qu'on croit jusqu'au bout qu'il va s'en sortir nonobstant les multiples épreuves endurées; et son optimisme n'a jamais faibli. Outre les qualités littéraires indéniables de ce récit, on est littéralement dans la tête de Raymond Maufrais.
Je conseille de lire le livre, un des récits les plus poignants qui existe. On attend un film à la hauteur d'un tel texte même si "la vie pure" a le mérite d'exister.

Un film poignant, une histoire bien menée, et une tension tout le long.
De jolies musiques, un cadre magnifique, ça donne envie d'aller découvrir la Guyane, sa jungle un peu moins..
Un personnage principal parfaitement interprété, tout est dans la justesse dans La Vie Pure, pas de fausses notes !