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weihnachtsmann
960 abonnés
4 886 critiques
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3,5
Publiée le 29 septembre 2016
Un film horrifique en plus d'être assez énigmatique. Qui est alors ce fantôme qui tue et qui s'approprie le corps des autres? Le suspense va crescendo et les moments sanglants sont d'une intensité assez redoutable d'autant que le réalisateur n'est pas avare de ces épisodes de frisson!!!! Le film reste ouvert avec cette fin à l'homme aux yeux rouges assez immonde......
Ce film est époustouflant : partant d'une banale enquête policière portant sur plusieurs meurtres aussi sordides qu'incompréhensibles, la menace semble à la fois partout et nulle part. Le sympathique et attachant héros, un inspecteur de police un peu à la masse, nous emmène à travers ses tribulations, et de scènes de crimes incompréhensibles en scènes d'exorcisme endiablées, de décors urbains au cœur de la forêt montagneuse, de l'innocence apparente au coupable idéal. Mais nous devrions le savoir, les apparences sont parfois trompeuses, et lorsqu'il y en a plusieurs, bien malin celui qui pourra démêler les fils. Finalement et après 2h30 de ballade d'une intensité exceptionnelle, le spectateur s'aperçoit avec effroi que le héros et son entourage ont tout simplement sombré corps et âme, à l'instar d'une bonne partie des personnages. Ce film, c'est une chute terrible dans l'abîme.
Sous une pluie diluvienne s'enchaînent des meurtres étranges, commencés peu après l'arrivée d'un japonais qui habite une cabane en pleine forêt. Humour noir et ambiance glauque sont réunis et forment un cocktail désormais propre au cinéma de genre coréen, marque de fabrique du génial Bong Joon-ho, repris avec brio dans une première demi-heure qui s'apparente à un thriller prenant mais déjà traversé par des visions oniriques (ou pas) gores et effrayantes à souhait. Ces éclairs fantastico-horrifiques vont petit à petit contaminer le film, avaler l'enquête initiale pour le resserrer autour d'un drame familial, lui-même englobé dans une gigantesque fresque sur le Mal. "The Strangers" devient alors totalement surnaturel, emporté par sa mise en scène virtuose et ses revirements de situation qui posent la question de l'invisibilité et de l’impalpabilité du diable - et même si le final est explicite sur ce point, il est loin de résoudre tous les problèmes - un mystère qui tournerait donc autour de ce que l'on voit et de ce que l'on touche, annoncé dans une citation en ouverture tirée de l’Évangile selon Saint-Luc : "Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez-moi et voyez : un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai." Mais avoir un corps assure-t-il vraiment de ne pas être possédé par une puissance maléfique ? Cette complexité emporte le film dans une folie hallucinante et jusqu'au-boutiste, transcendée dans des scènes d'exorcisme chamanique à l'intensité inconcevable, mises en tension avec une dimension chrétienne qui prendra le dessus dans les dernières minutes et cette scène de la grotte (n'en disons pas plus), d'ores et déjà anthologique, qui confirme le projet du film : aller toujours plus loin et faire du grotesque un élément de terreur absolue, imprévisible et tétanisant. Porté par des acteurs charismatiques incarnant tous des personnages forts, "The Strangers" est à la fois un grand film scénaristique et de mise en scène, jamais sous contrôle mais au contraire progressivement dépassé par sa démence qui, même si elle incite à se poser des questions sur la cohérence des principaux mouvements de l'écriture, aura fait de cette oeuvre hors-norme une épreuve exigeante et sublime, singulière et spectaculaire mais surtout irrespirable au fur et à mesure qu'elle se déroule.
Après les excellents "The Chaser" et "The Murderer", le troisième long métrage de Na Hong-Jin était fortement attendu. Je dois admettre ma légère déception face à cette histoire de possession. Si "The Strangers" présente toujours les caractéristiques du thriller, on peut y ajouter les qualificatifs d'horrifique et de fantastique. On est donc plongé dans une histoire ésotérique où la dimension religieuse et spirituelle prend une large place. Il en ressort une atmosphère malsaine, étrange et inconfortable que la mise en scène de Na Hong-Jin entretient parfaitement. Pas de souci de ce côté-ci. Cette maîtrise technique prouve une nouvelle fois que le réalisateur coréen est un Grand. Là où les choses deviennent compliquées, c'est lorsque le scénario enchaînent les rebondissements et tente de brouiller les pistes au risque de perdre le spectateur. L'intrigue en devient confuse, pas toujours compréhensible voire même incohérente par moment. Cela contribue à l'apparition de quelques longueurs et la longue durée du film n'aide pas. "The Strangers" possède de nombreuses qualités qui en fait une oeuvre quasi-viscérale, au suspens soutenu. Et si le scénario aurait mérité d'être raccourci et étoffé, il reste intéressant à plus d'un titre. A voir.
Très bon début de film , mais ça tourne malheureusement rapidement dans le grotesque avec des personnages qui surjouent, des scènes d'une longueur incroyable (la scène du chaman par exemple). Bref très déçu au regard des critiques lues au préalable.
Si je devais décrire ce film par un terme, ce serait : Décevant. Moi qui avait sur-adoré "The Chaser", je suis tombé des nus devant la nouvelle réalisation du sud-coréen. Déjà, on ne va pas se mentir, rester assis plus de deux heures et demies pour quelque chose qui aurait pu être raccourci largement, je trouve que c'est pousser le boucher un peu trop loin (comme dirait l'autre). Pourquoi le monde du cinéma aime tant faire traîner ses créations ? C'est la question que je me suis toujours posé. Alors concernant le sujet, il est intéressant voir même passionnant. Les acteurs ne sont pas spécialement mauvais (mais pas tops non plus et pourtant j'adore le cinéma asiatique dans tous ses genres). L'ambiance est vraiment excellent et la photographie n'en parlons pas car les sud-coréens sont à part (avec certains autres) dans ce domaine. Mais alors qu'est ce que ça peut gueuler pendant des minutes entières, ça hurle, ça crache, ça pleure ... j'en pouvais plus ! Ajouté à celui des rituels de chamans absolument insupportables et de l'hémoglobine dans tous les sens (avec une pointe de "zombies") et vous obtenez "The Strangers". Non mais sérieusement, y a des moments, je me croyais dans "The Walking Dead" ! Ok, cette série plait à beaucoup de monde mais là ce n'est pas le sujet et je trouve que sur pas mal de scènes, ça tourne à la dérision voire au ridicule. C'est dommage car si vous y ajoutez un peu de sérieux, que vous enlevez trois quarts d'heures au film, que vous avez moins de décibels et que vous laissez cette fin, franchement on aurait eu une GRAND long-métrage selon moi. Quand j'ai vu la bande-annonce, sans même savoir qui était le réal', je me suis dis c'est le gars de "The Chaser" et je ne me suis pas trompé, j'avais une tel envie de le voir que je me suis précipité dans le petit ciné du coins qui passe tous les films peu conventionnels - qui plus est, en VO - et au final, je ne vais pas cacher mes sentiments : je suis tout simplement déçu. Je sais qu'il est capable de mieux et même si les notes ne représentent pas mon avis (remarque, Clint Eastwood est acclamé avant même que ces films ne sortent donc c'est un effet de mode), tous ceux qui ont été fan de sa première création, penseront surement comme moi. Bref, ça vaut à peine plus de la moyenne pour moi. 11/20.
Après les deux chefs-d’œuvre que sont The Chaser et The Murderer, Na Hong-jin revient avec son troisième film : The Strangers. Et comme le dit le dicton : « jamais deux sans trois ». The Strangers est un nouveau tour de force de la part du cinéaste sud-coréen. Mélangeant habilement enquête policière, fantastique, chamanisme, horreur et suspense, le réalisateur nous livre un film fort, avec une tension palpable et des scènes anxiogènes. Le film prend aux tripes, on est captivé du début à la fin par ces histoires de meurtres sauvages inexpliqués et durant les 2h30 Na Hong-jin va prendre un malin plaisir à brouiller les pistes jusqu’à la dernière demi-heure où le film remet littéralement tout en question. Ce retournement est superbe mais il en résulte aussi de nombreuses questions qu’un deuxième visionnage permettra d’éclaircir un peu car Na Hong-jin ne nous livre pratiquement aucunes réponses fiables. Et c’est tant mieux ! Une fin basique aurait gâchée l’impact et la force du film. Ceci étant, malgré sa noirceur, le film n’est pas dénué d’humour, notamment dans sa première partie où certaines scènes peuvent prêter à sourire. Mais d’autres loin de là… Voilà, je ne veux pas vous en dire plus car j’aurais peur de vous gâcher le plaisir mais sachez que The Strangers est vraiment excellent, un pur et magnifique thriller comme seul les coréens savent le faire. Na Hong-jin est vraiment un bon et j’espère qu’il ne mettra pas également 5 ans à sortir son quatrième film. Quoique que s’il faut attendre 5 ans pour voir un film de la trempe de The Strangers, je suis prêt à prendre mon mal en patience.
Un film d'une violence et d'une finesse d'écriture extraordinaire. Le réalisateur ne tombe ni dans le film d'horreur , ni dans le mélodrame. Il a su , avec justesse et génie, allié la farce burlesque et le thriller psychologique . Ce film est perturbant et addictif. Ce film en veut à notre âme et emmène le spectateur autre part . La musique est géniale et le jeu des acteurs très intéressant. L'intrigue est une des mieux écrites du cinéma.
Certes, si on y réfléchit le scénario ne fait pas grand sens après coup, mais l'essentiel est ailleurs: le film est vraiment efficace. Le fait de ne jamais vraiment savoir qui est qui et qui fait quoi participe clairement au suspense et au final on ressent à la fin le type de malaise propre aux films d'horreur vraiment réussis.
Chef-d'oeuvre absolu, avec une liberté de ton et de narration pratiquement unique dans le cinéma contemporain. Le film, l'intrigue et les personnages se composent, grossissent, prennent de la matière d'une manière non linéaire, circulaire ou par creusement, et petite touche après petite touche, on se retrouve avec des personnages et des situations bouleversants de complexité et de beauté. Le père par exemple, mais aussi le Japonais, la fillette, deviennent sous nos yeux des figures à la fois charnelles, épaisses, terre-à-terre et archétypales... Cela s'applique aussi aux paysages, sublimes et d'une présence rarissime au cinéma – l'image est d'ailleurs magnifique.
Il fallait toute l’audace du cinéma sud-coréen pour oser livrer une œuvre aussi protéiforme que ce The Strangers. Si vous entrez dans la salle en pensant savoir ce qui vous attend, alors oubliez tous vos repères car The Strangers est un film-somme complètement fou qui surfe allègrement entre les genres avec une aisance honteuse. Cela démarre comme une comédie, puis évolue en thriller, puis en film d’horreur avec des démons et des zombis, avant de nous paumer complètement dans un déferlement de twists pas toujours facilement compréhensibles. La force du film de Na Hong-jin est de nous embarquer avec lui à chaque fois, en nous prenant à rebrousse-poil. Il cherche à nous confronter à toutes les figures possibles du mal. Chaque personnage semble finalement confronté à ses angoisses les plus profondes, que ce soit la peur de l’étranger, la peur de la maladie, de la mort, des fantômes ou encore du diable pour les personnages qui sont religieux. A chaque fois, les explications données ne débouchent sur aucune certitude et le spectateur reste avec ses doutes et ses croyances personnelles jusqu’au bout. Par contre, les rires de la première heure font peu à peu place à une ambiance anxiogène particulièrement sombre et nihiliste, jusqu’à un final qui ne fait aucune concession aux goûts du public. Réalisé de main de maître, le film réussit le tour de force de ne jamais ennuyer malgré ses 2h36. Et c’est déjà beaucoup.
Un film d´une grande puissance, extremement maitrisé, peut-etre un peu long. Na Hong Jin, après déjà deux premiers longs-métrages, continue à s´imposer comme un maitre incontestable du cinéma coréen, l´égal d´un Bong Jong Hoo.
Quel excellent film, sorte de combat baroque entre les forces du bien et du mal......Du cinéma coréen, qui prend le meilleur du cinéma américain,(on sentira quelques références) le remâche, le digère et dramatise à la coréenne une histoire policière où les inspecteurs (comme dans the host) sont en proie à des forces qui les dépassent..... Le résultat est totalement abouti, achevé, que ce soit le scénario et son imprévisibilité, le jeu d'acteur, la noirceur de l'univers proposé, l'histoire empreinte d'un réalisme sauvage et d'un mystère en perpétuelle mutation..... tout est impeccable avec des scènes d'une grande et souveraine beauté, iconoclaste et bouleversante, la scène du "chaman" a quelque chose de lancinant et d'hyperréaliste, qui est ce que j'ai u de mieux depuis plusieurs mois au cinéma.... Du polar, de l'aventure, du délire, de la perversion, dur d'imaginer qu'un spectateur lambda ne puisse s'approprier cette histoire et sa sensibilité plus que rare et moderniste......Précipitez vous, surtout si vous ne connaissez pas le cinéma coréen.....
Malgré son ses 2h30, ce film nous tient en haleine sur toute la durée . Une séance d'exorcisme sur-vitaminée, une réalisation juste et un scénario qui nous ballade sont les ingrédients de cette belle recette .