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Shephard69
281 abonnés
2 259 critiques
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4,0
Publiée le 9 septembre 2020
Après avoir découvert Sean Baker par le biais de son film "The Florida project", une seconde incursion dans la filmographie du réalisateur underground que j'avais hâte de découvrir davantage. Une plongée assez folle, indéniablement décalée dans une Los Angeles pas souvent abordée au cinéma, celle de la prostitution trans-genre, aux antipodes des lumières hollywoodiennes classiques et une peinture aussi drôle que touchante, aussi poétique qu'âpre. Des acteurs non professionnels qui livrent de belles prestations. Une belle sensation.
« Tangerine » réussit son pari, celui de nous plonger avec légèreté mais aussi gravité dans le Hollywood Boulevard des taxis et des travestis. L'exubérance des gestes et des propos cache un véritable malaise que Sean Baker, le réalisateur, a capturé avec une grande acuité. Ce road-movie pédestre à la rencontre de personnages abîmés et touchants nous amène à un regard presque bienveillant sur ces paumés de Los-Angeles où la contrebande, le sexe et la drogue restent les expédients d’un quotidien difficile. Passé le premier quart d’heure assez déstabilisant (en VO), on est conquis par ce tableau vivant, véritable témoin d’un pan de toute une société.
A LA, les pérégrinations de deux prostituées transsexuelles. Filmé avec un smartphone, un film folklorique, à la réal énergique, mais au scénario minimaliste qui finit par lasser.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 27 juin 2020
L'un des films les moins bien réalisés que j'ai vus depuis des années. Le jeu est amateur, mais pas d'une manière charmante. C'est plutôt de l'amateurisme qui vous fait grincer des dents. Le dialogue est mauvais et l'intrigue est essentiellement inexistante. Beaucoup, beaucoup de problèmes sont représentés mais aucun d'eux n'est exploré. C'est un film entièrement sans perspicacité. Je sais que Tangerine est un film sur un certain type de vie transsexuelle et avec des acteurs transsexuelle. Mais je ne peux pas comprendre ce qui en fait un bon film. Il m'a fallu deux nuits pour finir de regarder ce film (et cela ne dure que 88 minutes), et je n'ai persisté qu'à cause de toutes les critiques élogieuses. Mis à part une bande-son assez décente et moderne, il y a très peu de choses à aimer sur ce film. Le film a une intrigue et un contenu qui feraient baver tout fan du festival du film de Sundance. Il y a des prostituées, de la drogue car qui savait que Hollywood pouvait être si décadent ? Les personnages ne sont ni drôles ni intéressants. Ils sont cependant joués par des acteurs assez talentueux qui sont eux-mêmes transgenres. Je suis tellement perplexe quant à la raison pour laquelle ce film est si bien noté. S'il n'est acclamé que pour avoir fait jouer des personnes transgenres ? Vous pourriez vous épargner la peine de le regarder et ne pas manquer grand-chose...
OK j'avoue, je ne savais pas que le film était entièrement tourné avec un smartphone donc 1 point... mais concernant le film wtf ? Vous n'avez jamais rien vu de pareil.... oui et j'espère ne rien revoir de pareil. On suite l'histoire de trois personnages... qui sont reliés entre eux. Il s'agit de deux transexuelles prostitués et d'un chauffeur de taxi arménien (client un peu spécial). - Sin Dee (RELLA) wow... jeux de mot... qui sort de prison après 28 jours et apprends qu'elle se fait cocufier par son mac (qui est son fiancé) avec une vrai morue et elle part donc à sa recherche... donc on la suit chercher... pendant la majorité du film cette fille qui elle n'est pas trans. - Alexandra (meilleure amie de Sin Dee) un peu paumée dans sa vie et dans ses fréquentations.. - Razmik le chauffeur de taxi qui a en apparence une vie de famille bien rangé mais qui cache un secret... Bref... film plutôt nul et pathétique... à éviter...
Tangerine a tout du syndrome de film ultra racoleur, vide de tout propos, artificiellement cool car "sex/racial minorities power" et trash. Le film se contente de juxtaposer des plans mal composés, mal montés et qui n'ont strictement rien à dire quant à la transgression supposée de ces personnages par rapport à leur individualité et leur inscription dans la société américaine. Passons rapidement sur les autres qualités cinématographiques extraordinaires (sic) : une "photographie" qui n'est en fait qu'un ignoble color grading After effects jaune pisse raté, une interprétation lamentable et totalement fake de la plupart des acteurs, une playlist décousue et sans aucun sens quant à toute notion d'écriture narrative et musicale. La "Mandarine" de Sean Baker est une sorte de mélange complètement raté du pire des défauts - exagérés - de Death proof (dialogues), Tarnation (traitement visuel), Crank 2 (et sans être drôle). Au secours.
C'est bruyant, parfois un peu glauque mais c'est, hélas, la vie des trans aux USA où ailleurs. L'histoire est cependant attachante et laisse réfléchir sur le regard de la société humaine sur ces personnes "différentes"
Film indépendant américain, on peut dire que “Tangerine” est ce qui s'éloigne le plus de l'industrie hollywoodienne du cinéma : budget riquiqui, filmé avec un i-phone, tourné en décors naturels avec des acteurs pour beaucoup amateurs et pour finir basant son intrigue sur des personnages peu représentés (et souvent caricaturés) au cinéma : les transgenres. Il n'a en plus pas recours à des hommes grimés en transgenres, mais à des personnes réellement transgenres, recrutées en outre dans le quartier (connu pour la drogue et la prostitution) où le long-métrage a été tourné. On est donc bien loin du star-système (même avec la présence de James Ransone, qui a tout de même une petite notoriété). On passe 24 h en compagnie de Sin-Dee qui ayant appris que son mec s'est tapé une nana pendant son incarcération, part en vrille et décide de confronter tout ce joli petit monde. Au milieu des prostituées, des maques, des trafiquants de drogue et des taxis, c'est tout ce quartier populaire de Los Angeles qui se dévoile. C'est haut en couleur, plein d'énergie (sans être hystérique), drôle parfois et surtout dépaysant, nous offrant un regard honnête et inédit sur une cité des anges qui est loin de la capitale du cinéma qu'on nous montre trop souvent. Un petit film sur un drame amoureux qui s'avère malgré tout original et emballant. À voir absolument.
On oublie vite que c'est filmé avec des iphones, on se fait à ce ton orangé (tangerine..), rapidement embarqués dans ces histoires croisées, ces différentes scènes d'une veille de Christmas dans un Los Angeles du tapin et de la came. Mais ce n'est pas misérabiliste pour autant, même plutôt gai (sans mauvais jeu de mot..), entre humour, sentiments amoureux et amitiés. À noter une bonne musique, et bien sûr à voir en VO impérativement.
Le scénario tient sur un timbre-poste : à Los Angeles, 2 travelos noir(e)s, l’un paye pour chanter dans un bar miteux, l’autre (Sin-Dee Rella !) sort de prison et veut casser la gueule à la prostituée qui a couché avec son mac. Passionnant ! On assiste, le 24 décembre, à une déambulation dans les rues de Los Angeles au son d’une musique assourdissante avec des raccords pas toujours bien faits (pourquoi se préoccuper de l’éclairage, d’autant que le film a été tourné entièrement avec un iPhone 5s !). L’histoire s’entrecroise avec celle d’un chauffeur de taxi arménien qui ne supporte plus sa belle-mère spoiler: et qui paye (sic) pour faire une fellation à l’un des transsexuels pendant le lavage automatique de sa voiture ! Est-ce un film sur la misère sexuelle ? Sur les transsexuels (on peut traduire tangerine par clémentine, hybride de mandarine et d’orange) ? Sur l’hypocrisie de Noël ? .
Outch, une chose est sûre, Tangerine sort du lot pour ce dernier jour de l’année. Prix du Jury au festival de Deauville, le film suit la journée d'une transsexuelle, qui à sa sortie de prison, apprend que son copain la trompe. Se succèdent des criardises et musiques inaudibles pour un brouillon de scènes dégénérés et essoufflantes. Le pire c’est qu’on prend un réel plaisir à suivre cette Cendrillon dans un Los Angeles filmé de façon quasi-documentaire. Ce Tangerine sous cocaïne nous fera beaucoup rire mais on en ressortira bien claqué. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
"Vous n'avez jamais rien vu de pareil" c'est bien vrai! le sujet et son traitement sont très originaux. 24 heures de la vie des prostitués "trans" à L.A avec la violence, la jalousie, les espoirs, la naiveté de ces garçons qui veulent croire à la fidelité pour l'un, à un talent de chanteur pour l'autre. Glauque l'addiction à cette sexualité du chauffeur de taxi qui met en péril sa vie de famille interroge aussi. Un bémol pour la difficulté à suivre les dialogues mais les émotions sont au rendez-vous entre répulsion et compassion tout en contraste.Un bémol aussi pour le peu de charisme du "mac" peu crédible dans ce rôle, ainsi que pour le mode "hurlement" permanent.
Tapageur et bruyant, mais tellement libre, drôle et touchant dans cet épisode chahuté d'une journée de deux trans à Los Angeles autour d'une galerie de personnages qui vous impriment la rétine.
Deux choses sont remarquables dans ce film : sa qualité visuelle vu les moyens techniques et financiers déployés, et le naturel réjouissant de ses deux formidables "actrices" pourtant non professionnelles. Mais si l'ensemble dégage une force et une liberté d'expression gonflée - qui évite de tomber dans le mauvais goût -, il manque quand même un petit quelque chose du côté du scénario et de ses mécanismes comiques pour donner un peu plus d'épaisseur à ce road movie urbain.