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    Le Cercle Rouge
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    Nicolas S
    Nicolas S

    38 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 novembre 2020
    Dans 'Le Cercle rouge', JP Melville pose une question simple : les hommes sont-ils tous coupables ? La réponse, forcément, est oui : les policiers pas moins que les bandits, peut-être même plus. C'est en effet la bande de Corey, Vogel et Jansen qui portent, dans ce film de Melville, des valeurs d'amitié et de partage quand la police truque et martyrise, corrompant même le commissaire Matei (Bourvil, étonnant en dandy solitaire et mélancolique). Il y a tout de même peu d'espoir ici, les personnages sont condamnés dès le propos liminaire du film.
    'Le Cercle rouge' n'en reste pas moins une immense réussite portée par un casting sans faute, une réalisation brillante et une bande originale discrète mais évocatrice de tout un Paris de la fin des années 60 : c'est simple, il est de ces films dans lesquels on souhaiterait vivre. C'est aussi l'un des sommets du cinéma d'action mondial, dont l'influence est visible jusqu'à Tarantino.
    Philippe C
    Philippe C

    78 abonnés 1 004 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2017
    Un classique du cinéma policier des années 70 avec des acteurs épatatnts, un scénarion bien construit et une superbe musique
    Antony
    Antony

    21 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2010
    Un grand Melville servit par notamment par un casting à couper le souffle. Maitrise du scénario, maitrise des dialogues, maitrise du jeu d'acteur... Les superlatifs manquent pour décrire ce "Cercle Rouge" qui non content de n'avoir pas perdu une ride, inspire toujours plus de 50% des polars actuels d'une manière ou d'une autre. La scène du braquage, anthologique, est à elle seule une grande leçon de cinéma. A voir de toute urgence si ce n'est déjà fait !
    CH1218
    CH1218

    152 abonnés 2 754 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 décembre 2019
    Réunissant Alain Delon, Gian Maria Volonté, Yves Montant et André Bourvil dans son avant-dernier rôle, «  le Cercle Rouge » est un bon polar français même si le style épuré de Melville m’enchante que moyennement. Point d’orgue du film, la séquence du braquage, sans aucun dialogue, est d’une belle précision alors que la fin, étonnamment précipitée, est en dissonance avec la lenteur des 135 minutes qui l’a précède.
    willycopresto
    willycopresto

    116 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2017
    "Le cercle rouge (1970) Paris Première le 16.05.2017

    Avant-dernier film de Bourvil avant qu'il ne s'éteigne à l'âge de 53 ans : il se savait condamné mais tournait encore malgré ses souffrances. D'ailleurs, il n'a pas la même façon de jouer que d'habitude et on se demande s'il était à l'aise dans ce film où il a un rôle sérieux. Etait-il fait pour ce genre de composition ? Il mourra sans avoir connu le succès de ce film : 4,3 MM de spectateurs. C'est aussi l'avant-dernier film de Melville, le réalisateur, qui lui décédera trois ans plus tard...Si Delon et Montand remplissent leur contrat, je n'ai pas aimé le jeu de Volonte... Dommage que le casting inirtial qui devait réunir Ventura, Meurisse et Belmondo n'ait pu voir le jour.
    Il y a beaucoup de petites invraisemblances tant dans le récit que deans le tournage : quand Delon agite le volant de sa voiture, elle ne bouge pas d'un iota : heureusement, en ces années-là on n'était pas trop regardant sur les scènes d'un film policier, pas plus que sur les carabines de westerns à cent coups ! Mais ce très long polar offre un bon moment de suspense et on ne s'ennuie pas une seconde !
    willycopresto.


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    Kloden
    Kloden

    113 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2016
    Sans doute plus épuré encore que Le Samouraï, Le Cercle Rouge ressemble quand même bien à la quintessence du cinéma de Jean-Pierre Melville. Tous les procédés habituels du grand réalisateur se recoupent dans un minimalisme paroxystique qui semble annoncer une seule chose partout où il se pose avec une calme solennité : la mort. Les personnages sont réduits à leurs actions, seulement vitalisés par un fétiche psychologique (les chats pour Bourvil, les habitants du placard pour Montand, le fantôme d'une femme pour Delon) qui fait comprendre qu'ils ne sont pas de simples robots mais plutôt des hommes prisonniers d'un univers à son crépuscule, qui courent à l'obsession par peur que ce qu'ils chassent ne soit leur dernier trophée. D'ailleurs, les seuls dialogues ou presque, du côté des truands, sont réservés à l'organisation de leurs mouvements, calculés comme sur un plateau d'échecs en rouge et blanc. L'amitié ou le respect naissant, eux, ne se verront même pas salués par un tel honneur, tout se passant par les regards ou les gestes, comme si les personnages avaient compris qu'il était trop tard et qu'il n'y avait déjà plus rien à dire. Le plus significatif de cette urgence demeure l'apparition du personnage de Delon, qui à peine sorti de prison court aux ennuis et vers l'argent sans perdre une seule seconde, comme s'il reprenait machinalement sa marche criminelle vers son destin toujours plus imminent. Celui-ci frappera d'ailleurs tous les personnages sans vraiment prévenir (le final marque une subite accélération et n'est pas annoncé de manière pompière par la construction narrative), de façon impérieuse, sans ménager un piédestal à des personnages qu'il domine de bout en bout, avec la force irrévocable d'un dieu. Ce dieu, c'est Melville, qui maintient plus que jamais sa maîtrise rigoureuse et implacable, la rendant tangible et presque cruelle même pour les personnages les moins sympathiques. D'ailleurs, même Bourvil n'est pas épargné, son personnage perdant sur le tard une dernière illusion alors que son ton souvent railleur laissait de lui l'idée d'un homme qui pense en avoir trop vu pour être encore trompé ou surpris. Chaque élément du cinéma du réalisateur est là, du ton bleuté de la photo à la parcimonie de la bande-son d'Eric Demarsan, comme de vieilles connaissances réunies au chevet des personnages sur le point de trébucher, pris dans un engrenage que Melville sait si bien huilé. Impitoyable. L'absence coutumière des femmes (différence notable avec Le Samouraï) achève la cruauté infligée aux hommes du Cercle Rouge, privés de la douceur d'une amante ou d'une mère, comme perdus dans un monde qui plus jamais ne sera celui de leur naissance, mais prend petit à petit les couleurs de celui qui verra leur fin. Un superbe testament, même si Un Flic fut en réalité le dernier film de Melville. Le quatuor d'acteurs est exceptionnel, et leurs destins croisés s'entre-choquent dans un bruit sépulcral qui fait de ce Cercle Rouge un classique.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    62 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 novembre 2011
    J'avais des à priori sur le film mais ils ont vite disparu. Certes, je reconnais que beaucoup d'éléments dans la mise en scène sont "bancals" mais tous font partie du style particulier de Melville qui m'a beaucoup parlé. J'ai trouvé l'histoire très inspirée et la mise en scène parfaite, d'autant plus que le tout est servi par des acteurs qui remplissent leur rôle à merveille. Le point culminant du film, à savoir le casse, est un moment de cinéma unique et sublime. 27 minutes de tension sans parole avec un souci du détail hallucinant. J'ai vraiment été transporté par cette oeuvre, je ne m'y attendais pas et j'ai finalement été ravi, je trouve le film excellent en tout point, et n'y trouve pas grand chose à redire.
    real-disciple
    real-disciple

    67 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2012
    Un très bon polar avec une réalisation millimétrée, des dialogues spartiates, le temps gris, les visages impassibles, le style Melville. Si le film peut sembler long par ces procédés, il n'en est pas moins intéressant sur le fond, on pourrait penser au film "Quant la ville dort" de Huston où les bandits connaissent un même destin tragique après le casse. Les acteurs sont simplement parfaits, quelle direction de Melville, quant on voit les mouvements précis, un Bourvil sérieux et impliqué dans son rôle de flic ou encore l'excellent Yves Montand, François Périer, Gian Maria Volontè etc...Il faut encore saluer le très bon travail au niveau de la photographie (Henri Decaë) et la musique d' Éric Demarsan. Un film à voir pour comprendre comment Melville à influencé d'autres réalisateurs par son style particulier.
    DanDan
    DanDan

    77 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2020
    Classique de Jean Pierre Melville ! Polar qui a inspiré les Tarantino, Scorsese etc...Alain Delon, Bourvil et Yves Montant sont incroyable dans ce thriller dramatique..L'histoire et l'action du film sont menés avec un style et une cadence unique dans le cinéma Francais..A voir et à revoir..
    Clingo
    Clingo

    47 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2012
    En analyse de film on apprend que les premières minutes d'une oeuvre contiennent en substance le film tout entier. Personnellement je ne partage pas cet avis, mais il y a des exceptions et le début du Cercle Rouge en est une. Soit une voiture, avec à l'intérieur quelques occupants et le chauffeur à la conduite quelque peu désinvolte ( quel grand fou ). Du coup, un tel comportement peut nous faire penser que les personnages sont des " méchants ". Mais au cinéma comme ailleurs, il faut se méfier des apparences, et on apprend rapidement qu'il s'agit de policiers fonçant vers la gare pour y mener un prisonnier. Tout Le Cercle Rouge exprime cette idée de confusion des gens, de frontière floue entre flics et voyous, la pensée que finalement les personnages du film ne sont finalement que " tous des hommes ". Idée forte, déjà présente chez Fritz Lang, dont le cinéma plus contemporain saura se rappeler, de Scorsese ( " You can become a cop or a criminal. But when you're facing a loaded gun, tell me, what's the difference ? " ) à - surtout - Michael Mann, dont une partie de l'oeuvre ne cesse de brouiller les pistes entre les gendarmes et les voleurs ( de Heat à Miami Vice, en passant par Collateral et sa séquence d'introduction du personnage de Mark Ruffalo ).

    Le film débute par une citation de Rama Krishna, qui éclaire les 2H15 qui suivront en insistant sur le caractère fataliste de l'oeuvre. Mais cette thématique d'amalgame abordée plus haut me semble beaucoup plus intéressante, car davantage travaillée au sein du film. Elle a pour conséquence la naissance d'une certaine ironie ( le trio peut s'emparer des bijoux grâce à une technique que Jensen a apprise en étant flic par exemple, c'est un gardien de la paix qui propose le casse à Corey ) qui dit quelque part le caractère instable de la Loi et surtout des hommes qui la font ou qui la défient.

    L'aspect fataliste du film me semble moins présent d'un point de vue scénaristique que d'un point de vue formel. L'impression que donne la mise en scène de Jean-Pierre Melville est celle d'assister à une marche funèbre. Le réalisateur parvient brillamment à retranscrire cette idée de personnages allant constamment à leur propre perte, grâce notamment à un travail inouï sur le son, une manière prodigieuse de faire du silence une symphonie qui n'est rien d'autre que le " bruit " permanent qui était nécessaire à l'identité du film, et qui en dit beaucoup sur le caractère mutique des personnages. Il y a évidemment des moments où l'absence de sons est l'évidence même ( et encore... ), à savoir le braquage. Mais ailleurs, et tout le temps, c'est à une économie de dialogues que sont soumis les personnages, et qui illustre parfaitement le pessimisme et le côté désabusé qu'ils portent en eux.

    Il y a une tension bien présente du début à la fin, une matérialisation physique de la prédominance du Destin sur toute autre chose, et surtout sur les personnages. C'est un cinéma à la rigueur implacable, à la forme austère sans que cela soit jamais rebutant, ennuyeux. Melville construit son film sur un rythme lent, qui se calque sur la psychologie des personnages et - je me répète - sur l'idée que la seule chose qui les attend, inexorablement, est la Mort. Comme ce qui attend tous les hommes finalement...( et les femmes, y en aura pour tout le monde ).

    Sorte de mélange - improbable à l'époque certes - entre le cinéma de Bresson ( dans la rigoureuse vitalité ) et celui de Michael Mann ( dans la thématique ), Le Cercle Rouge est tout simplement un chef d'oeuvre d'une maîtrise sidérante, et un des meilleurs films français qui soient.
    Marc Taton (Belgique)
    Marc Taton (Belgique)

    25 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 août 2013
    Œuvre culte du film noir français, le cercle rouge à très bien vieillit. L'atmosphère est pesante, les longs silences parlent d'eux mêmes et ne nuisent aucunement à cette réalisation pointilleuse de Jean-Pierre Melville. Le jeu des acteurs et la photographie sont d'un haut niveau, on en arriverait presque à oublier que ce film date de 1970 ! Seul bémol (mais soyons indulgent vu l'époque) les situations peu crédibles sont trop souvent présentes.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    120 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2012
    Ce qu'il y a de bien avec ces films que l'on peut aisément qualifier de chef d'oeuvre, c'est que même plus d'un mois après l'avoir vu il marque tellement qu'on s'en souvient très bien. C'est le cas du Cercle Rouge signé Jean-Pierre Melville et qui m'a laissé le sentiment d'avoir assisté à du très grand cinéma.

    Un seul mot pourrait qualifier Le Cercle Rouge: Maîtrise. C'est bien simple, il s'agit sûrement d'un des meilleurs scénarios auxquels j'ai pu assister. Tout y est réfléchi, tout s'enchaîne parfaitement et une mise en scène de très haut vol vient appuyer cette histoire.
    La fatalité est un thème très présent dans ce film, elle semble être le vecteur reliant chaque personnage entre eux. Ces destins croisés sont passionnants et l'interprétation du film est remarquable. Alain Delon est juste le charisme incarné, c'était juste un très grand acteur qui n'avait pas besoin d'user d'expressions faciales exacerbées pour inonder l'écran de sa classe. Bourvil dans un rôle à contre-emploi prouve qu'il sait jouer autre chose que le bouffon un peu idiot qu'il a pu camper des dizaines de fois dans sa filmographie. Yves Montand offre également une prestation très solide, un putain d'acteur également. Puis tout ça c'est français quoi, cocorico! C'était tellement mieux que Dujardin...
    Gian Maria Volonté convainc également dans son rôle de fugitif. Le film fait preuve d'une tension palpable qui montre crescendo et qui joue beaucoup sur l'apparence, ce qui rend le déroulement de l'intrigue loin d'être prévisible et juste ultra prenant. Le rythme qu’insuffle Melville à son film est tout bonnement génial. C'est lent et envoûtant, puis tout va à l'essentiel. Pas de longs dialogues, ceci sont plutôt minimalistes mais ils restent parfaitement ciselés. Le film est riche en grandes scènes mais bien entendu une séquence dépasse toutes les autres. Mais qui a déjà vu un casse aussi bien foutu? Ce silence oppressant, ce suspense intenable, cette tension, cette application... C'est juste exceptionnel, comme le scénario dans sa globalité.

    Son traitement est intéressant. Déjà soulignons l'absence totale de manichéisme, chacun est sur un même pied d'égalité, chacun reste un homme tout simplement avec ses qualités, ses défauts. Il n'y a pas d'héroïsme à deux balles, la mise en scène paraît presque médicale, très froide même. La photographie souligne ce côté froid, les couleurs sont grises, ternes. Elles appuient le côté "perdition" du film.
    Le Cercle Rouge m'a marqué au fer rouge, fait très mal à ma joue. Je ne peux demeurer insensible face à tant de maîtrise, face à ces personnages taciturnes au charisme fou, face à cette p*tain de séquence du casse, à cette mise en scène de furieux et cette intrigue prenante du début à la fin. Un très grand film, l'un des sommets du cinéma français. Cinéma tout court même, après L'Armée des Ombres qui était juste grandiose, Melville récidive peu après avec ce chef d'oeuvre bouleversant.
    vive-le-cine123654789
    vive-le-cine123654789

    83 abonnés 621 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2014
    Un film de gangsters à la française du début des années 70. Un scénario très intéressant, presque parfait, qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Des acteurs tous plus monstrueux les uns que les autres, en particulier Bourvil et Montand. Le côté technique du film est très proche de celui du Clan des Siciliens, c'est-à-dire très réaliste est très bien réalisé, la musique juste un peu trop discrète. Un bon film à voir lorsque l'occasion se propose.
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2012
    A la revoyure de ce grand film, on remarque la forte influence qu’a pu avoir (et qui perdure) ce type de cinéma (polars froids et tendus) sur les thrillers de Hong Kong de ces dernières années (voir Jonnhy To, Andrew Lau, John Woo …) Cela tient d’une part à la gestion des plans (tueurs filmés de profils, longs plans séquence) et à la façon de montrer les personnages à l’écran et de les faire se mouvoir dans le plan, justement. Melville réalise ici un film très sec, sans sentimentalité, sans personnage féminun, bien que l’on souhaite que le trio de voyous (brillamment interprétés par G. M. Volonte, A. Delon et Y. Montand) s’en sorte face à un Commissaire Mattéi (Bourvil, très bien et à contre emploi). Le cercle rouge baigne dans un climat froid (les teintes en bleu sont majoritaires, voir l’appartement de Mattéi), l’hiver domine ici (superbes scènes extérieures neigeuses). La meilleure partie du film se déroule en extérieur lors de l’évasion de Corey, et la période qui suit la sortie de taule du personnage joué par Alain Delon. La scène du casse de la bijouterie est d’ailleurs filmée avec un sens de l’orfèvrerie, quasiment dans le temps de l’action. La musique, sobre, donne une impression de fin d’époque, de nostalgie, d’un pessimiste irrémédiable. L’ultime scène de fusillade à Louveciennes est un bijou de cinéma de genre. Seules les quelques scènes avec François Perier, qui permettent la capture du trio de bandits que rien initialement ne devaient faire se rencontrer, sont un peu ratées car trop « téléphonées ».
    Jahro
    Jahro

    43 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mai 2015
    On n’échappe pas à son destin : c’est en substance le message d’ouverture que nous tend Melville en singeant Bouddha. Son avant-dernier film est celui d’une rencontre multiple : un Delon trentenaire mais déjà rompu à son personnage d’ombrageux stoïque, un Montand inspiré en ripoux schizophrène mais tireur hors pair et un Gian-Maria Volonte simplement exceptionnel en fuyard circonspect qui tourne en bourrique la police. Celle-ci prend les traits d’un Bourvil plus tout jeune, visiblement mal à l’aise dans ce contre-emploi de vieux garçon détective philosophe et ailurophile (mais si, ça existe), pressé par un hiérarchique pour qui nous finirons tous en taule. C’est clair, dans ce film on préfère les méchants aux gentils ; et c’est moins dû au script qu’à un casting dont le prestige ne convainc pas toujours. Reste que la réalisation étale son savoir-faire à chaque plan, avec ses cadrages serrés, sa lumière avare, son montage qui varie de l’atmosphérique lent et muet au plus épileptique, cette ambiance série noire du film du dimanche soir où se rejoignent photo lugubre du grand spécialiste Henri Decae et bande-son jazzy d’Eric Demarsan, ancien élève du fameux François de Roubaix. Si certains de ses rythmes pourront parfois lasser, l’essai n’en révèle pas moins quelques quarante-cinq plus tard un global fascinant.
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