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    Le Souffle
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    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2016
    Toutes les émotions peuvent submerger devant ces images qui défilent sans le moindre dialogue. Un film à la fois muet et bruyant. Le fracas du vent, celui de la pluie, ou encore une hélice d'avion, mais aussi le galop d'un cheval, le moteur d'un vieux camion, pour mieux revenir aux bourrasques de ce vent furieux. À noter aussi, la très belle musique d'Alexeï Aïgui. Un scénario minimal et le dépouillement extrême tirent le sectateur vers de grands moments de contemplation ou, peut-être, un ennui profond. Pour ma part je me suis laissé emporter par ces paysages du Kazakhstan, grandioses et désolés à la fois. La photographie, admirable, procure un sentiment de dépaysement absolu avec une angoisse qui ne cesse de s'intensifier. Habilement, la mise en scène laisse monter cette tension qui ne faiblit pas malgré l'issue finale tout à fait prévisible. Les dernières images sont spectaculaires et monstrueuses par ces ravages causés dans cette région du monde. C'était en 1949. Le réalisateur Alexander Kott a déclaré : "Je rêvais de faire un film muet depuis longtemps; j’ai donc posé cette condition à ma participation et le producteur m’a donné carte blanche. Je suis heureux de dire que j’ai tourné le film que je voulais.". Un réalisateur que je suis heureux d'avoir découvert au travers de ce film inhabituel et d'une grande force.
    selenie
    selenie

    5 437 abonnés 6 016 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juin 2015
    Romances sans paroles au sein des steppes, de la poésie à chaque scène, chaque plan offrant un instant magique. Nous sommes en aout 1949, un fermier vit seul avec sa fille adolescente, une jeune fille courtisée par un jeune éleveur des steppes et un jeune moscovite. Les visites sont rares, le quotidien est une routine qui mine de rien évolue subrepticement. La toute fin est à la fois le vers nécessaire et la rime qui fait mal, presque hors sujet devant la beauté inouïe du reste du film. Un des plus beaux films de l'année, un film à couper... le Souffle...
    islander29
    islander29

    758 abonnés 2 274 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2015
    un film qui a choisi de ne pas avoir de dialogues....cela permet de réels moments de méditation, d'observer la beauté de la steppe du Kazakhstan, de fixer des détails anodins à priori, mais qui deviennent importants....On est loin du tohu Bohu de la ville, mais en définitive cette quiétude va s'avérer très dangereuse, .... le film est sobre et beau, différent de ce que l'on a l'habitude de voir et totalement "exotique".....Un scénario très sommaire avec une histoire d'amour, un père qui tombe malade pour une raison qui sera explicitée à la fin mais qu'on devine.....Ce n'est certes pas un chef d'œuvre, mais il a deux atouts, une esthétique apaisante, et une fin qui vaut de longs discours sur un sujet sensible à plus d'un titre et que je laisse deviner (ne lisez pas trop d'infos sur le film pour la surprise).....A voir à mon avis et assez vite avant qu'il ne disparaisse des écrans vu le peu de copies .....
    Dandure
    Dandure

    151 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2015
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: même le soleil se cache pour briller.
    Attention chef d'oeuvre ! Mais ce n'est pas forcement une qualité. Le film n'invite pas au divertissement ni à la poésie. L'histoire est rude et austère. On rit peu, on ne pleure pas. Son traitement est une démonstration conceptuelle d'une habileté implacable. La précision apportée aux cadres et aux lumières, la minutie apportée à chaque son, le mutisme des protagonistes, auraient pu passer pour un maniérisme gratuit façon « paysan dans les steppes, c'est dur mais qu'est ce que c'est beau ! » Non, si le film est une réussite cinématographique, c'est parce qu'il forme un tout cohérent où chaque élément contemplatif ou narratif trouve à rebours sa justification. Le souffle, c'est le rugissement du vent qui agite les steppes apportant son lot de bonheurs et de malheurs, c'est un chameau qui blatère, le crachotement mécanique des véhicules qui relient les humains dans l'immensité. C'est celui haletant d'un homme pas tout à fait épuisé, le clapotis de l'eau et même un rayon de soleil sur l'horizon. Car le souffle, c'est la vie. Le souffle, c'est aussi celui que vous retiendrez à la fin, sidérés quand cette histoire livre son dernier.
    Moralité : allez zou, direct au musée des drames passés sous silence.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 juin 2015
    Pas besoin de connaitre le Kazakh moderne pour suivre ce film, en effet les personnages contrairement à l'expérience que j'ai des solitaires n'échangent pas un mot avec les rares personnes qu'elles rencontrent. Il est rarissime que je quitte une salle avant la fin du film c'est pourtant arrivé avec Le Souffle. Ce n'est pas un film d'art et d'essai, si c'est un essai il est raté. Certains indulgents peuvent voir de la poésie alors que je n'ai ressenti qu'un ennui profond face à ces paysages de steppes qui fileraient la déprime au plus équilibré des individus. A fuir
    moreapacifique1
    moreapacifique1

    9 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juin 2015
    Film extraordinaire, poétique et subtil presque magique malgré ou plutôt à cause de l'absence de paroles.Chaque plan est une œuvre d'art qui en dit plus long que tous les discours.A voir absolument.
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 968 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2020
    Il y a des films que l'on peut difficilement oublier dont les images vous restent à jamais. "Le souffle" de Alexander Kott en fait parti! De la steppe kazakh èclatante à tous les ètages! On n'en prend plein les mirettes! Sur le thème du triangle amoureux, du choc des cultures et de la technologie, le rèalisateur russe met de la lumère à l'ècran en signant une oeuvre originale et poètique! Kott a choisi un sujet simple et fort! Immèdiat et essentiel, sans l'ombre d'un dialogue! Ses personnages sont vrais, cocasses et attachants! Comme un poème - c'est à dire avec le rèalisme d'une histoire vraie et avec le lyrisme d'un poème! Dès le dèbut du film, on cherche à comprendre ce qu'il se passe, on sait qu'il y a un secret sans savoir exactement quoi! Du coup ça fait fonctionner l'imagination! En somme un très beau film d'auteur, un voyage immersif et èmouvant dans une nature que l'on n'a pas l'habitude de voir au cinèma! Avec une sublime comèdienne, Elena An, qui imprime la pellicule de sa beautè et de son regard inoubliable...
    Fritz L
    Fritz L

    162 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2015
    En 1986, Andrei Tarkovski présentait à Cannes son dernier film d’une magnificence visuelle inouïe, « Le Sacrifice ». Parabole unique sur le pouvoir des mots et de la foi, les personnages évoluaient dans un endroit perdu dont un arbre était le repère d’espoir face à une menace post-apocalyptique. Trente ans plus tard, Alexander Kott (est-ce vraiment un hasard ?) choisit également le symbole de l’arbre (mort cette fois-ci) qu’il place au cœur de la steppe du Kazahstan où se situe l’action du film. La même épure, la même trame mais « Le souffle » se passe de mots, ne laissant s’exprimer que les éléments de la nature, les expressions d’un visage et plus encore des plans magistraux révélant un drame dont on ne soupçonne pas la portée au début mais qui se veut bien présent. Car d’espoir il n’est pas du tout question ici, et cette poignée d’habitants abandonnés le sait bien. Ils attendent fiévreusement, résignés, distillant ça et là des gestes de vie, des gestes d’amour. C’est ce triste quotidien de Dina, une jeune fille lumineuse, une héroïne candide que l’on suit, jour après jour dans un pays où l’on croque le soleil, où le vent cabotin ou furieux s’immisce en tous lieux, où la nature irradie de merveilles et d’une incroyable humilité. Dina est une Iiphigénie des temps modernes. Alexander Kott excelle dans l’art du non-dit et la stylisation des effets (ses cadrages sont ingénieux et audacieux). Son film est habilement construit et magnifiquement mis en lumière par Levan Kapanadze (une photo aussi impressionnante que chez Sven Nykvist). Tout au plus on pourrait lui reprocher quelques dedondances, pesant parfois sur la trame, mais ce n’est rien au regard de ce que l’on ressent face au choc de la scène finale et l’amertume qu’elle diffuse. On se souviendra longtemps de Dina, Tolgat, Kaysin et Max, qui redonnent une voix à cette population Kazakhe, véritables martyrs d’une cause injustifiée. Mais bien plus que la mort, ce qui restera en mémoire ce sont les sourires, les gestes tendres et cocasses, l’amour qui soufflent sur cette plaine et dont le souvenir se veut doux, sensible et sombre, une ode à la vie, mélodique et enivrante qui courre dans les « Steppes de l’Asie centrale » comme dans celles de Borodin.
    traversay1
    traversay1

    3 096 abonnés 4 624 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2015
    Le souffle, troisième long-métrage d'Alexander Kott, est un film sans dialogues. Il sollicite d'autant plus l'ouïe, tous les sons et les bruits, ceux de la nature, en particulier, sont importants, surtout dans les steppes kazakhes. Mais le film, réalisé par un photographe à l'origine, est aussi un régal pour l'oeil. De somptueuses images et des cadrages magnifiques bien dans la tradition du cinéma russe, de Eisenstein à Tarkovski en passant par Kalatozov. Au point que cette esthétique menace de prendre le pas sur toute autre considération. Mais ce n'est pas le cas car Le souffle n'est pas une oeuvre uniquement contemplative. Le scénario est très habilement construit et recèle sa part de mystères (l'idéal serait de voir le film deux fois) avec une ébauche de triangle amoureux qui cache son véritable thème, lequel ne se révèle que dans son dénouement, absolument sidérant et qui mérite d'être tu pour garder intacte la surprise. Il suffit de savoir que Le souffle est un hymne à la vie et aux éléments et à la nature que, souvent dans l'Histoire, les hommes ont oublié de respecter, hélas.
    mem94mem
    mem94mem

    94 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 juin 2015
    Vu en avant première, sous le titre "Le Test", lors de la semaine "Regards de Russie" en novembre 2014. C'est le film que j'avais préféré du festival. Alexander faite partie d'une fratrie de réalisateurs. Son frère Vladimir y présentait "Les Bas-fonds". Pas de doute, ils sont surdoués. Le souffle est une merveille visuelle et une merveille sonore, il est resté longtemps en mémoire et le restera longtemps. Je suis en effet retourné le voir. Le scénario est réduit, mais les paysages et les acteurs sont épatants. Je n'ai pas vu dans le film un exercice de style, mais une ode au Kazakhstan, à la nature. Les plans en plongée sont magnifiques et les scènes prises tôt le matin et tard le soir (je ne parle pas des nombreuses scènes de soleil) ont des ombres portées donnant tout un relief au film.
    Ciné2909
    Ciné2909

    63 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2015
    Autant vous prévenir tout de suite, c'est un cinéma particulier que nous propose le réalisateur russe Alexander Kott. Absence totale de dialogues, mise en scène minimaliste mais extrêmement soignée ; Le souffle a toutes les chances d'interpeller certains spectateurs (traduction : ça pourrait en ennuyer plus d'un !). C'est avec un silence absolu qu'on peut apprécier le bruit de l'eau jeté sur la roche brûlante ou celui d'allumettes craquées dans la nuit ; une atmosphère unique peut être un tantinet long mais cela est compensé par une conclusion inattendue et réellement explosive. Une très belle séance découverte, une savoureuse poésie et qui surtout dévoile un moment important de l'histoire du Kazakhstan.
    Jmartine
    Jmartine

    149 abonnés 652 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2018
    Aux esprits chagrins qui pensent que le réalisateur russe, Alexander Kott s’est lancé un défi stupide de tourner un film muet, je leur réponds que ce film frise le chef d’œuvre…dès les premières images, du moins celles qui suivent le générique, car les premières images m’ont semblé celles de l’après, j’ai pensé à la Terre éphémère, du géorgien George Ovashvili où sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons et où un vieil Abkhaze et sa petite fille cultivent du maïs sur une de ces îles éphémères, film paisible sans trop de paroles où les gens vient en harmonie avec la nature, le calme avant la tempête….dans le Souffle, nous sommes en pleine steppe kazakhe, au milieu de nulle part, une steppe balayée par le vent, à la blancheur du coton ou à l’aridité des pâturages…on ne sait trop si le père est éleveur puisque qu’on le voit amener un bélier…ou autre…où part-il chaque matin avec sa camionnette brinquebalante , laissant sa fille conduire jusqu’au même embranchement, et la laisser revenir à pieds avant que son prétendant la rejoigne et la ramène à cheval…sa fille d’une beauté lumineuse courtisée par son jeune fermier avant que n’arrive au hasard d’une panne un jeune clown ou acrobate russe….pas une parole ne sont échangées, mais des regards, des scènes qui sont autant de tableaux vivants tant l’image est travaillée jusqu’au moindre détail…c’est beau , la beauté des images se dispense de mots…et ne sont pas simple esthétisme, comme un livre d’images sur papier glacé… ces images expriment le calme d’une vie simple comme dans la Terre éphémère, le calme qui précède la tempête, car nous découvrons que dans cette steppe, l’URSS a procéder de 1949 à 1989 à ses essais nucléaires sans se préoccuper des populations qui y vivaient et même plus cyniquement pour en apprécier les effets sur les dites populations…ainsi on voit débarquer un soir d’orage un groupe de militaires qui passe la maison et le père au compteur Geiger, le père et sa camionnette sont fortement irradiés , il sera conduit à l’hôpital par les militaires pour décéder après son retour…le ballet amoureux reprend mais bientôt le souffle de la steppe se transforme en souffle apocalyptique de l’explosion nucléaire, filmée d’une manière éblouissante mais qui détruit tout dans un chaos de fin du monde…j’ai trouvé ce film surprenant, beau et très fort…les acteurs sont non professionnels, ils sont magnifiques…
    Yves G.
    Yves G.

    1 281 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juin 2015
    Vous vous riez de mon goût immodéré des films kirghiz muet en noir et blanc.
    Je vous parlerai donc aujourd'hui d'un film kazakh muet ... mais en couleurs !

    "Le souffle" de Alexander Kott.
    C'est le souffle du vent sur la plaine nue
    C'est le souffle de la passion qui embrase les coeurs : celui de Elena An (une beauté à couper ... le souffle !) et de ses deux courtisans, un Kazakh cavalier et un Russe poète
    C'est hélas aussi le souffle des explosions nucléaires effectuées par l'Armée rouge pendant plus de quarante ans dans ces zones désertiques.

    "Le souffle" est un film d'une beauté austère. D'immenses plans en Scope de la plaine kazakhe. Pas un mot n'est échangé entre quatre personnes mutiques : un père, sa fille et deux prétendants. Ce silence confine à l'exercice de style. Il est pourtant d'une grande cohérence : la beauté intimidante des paysages n'aurait pas supporté des dialogues futiles et envahissants.
    face à la plaine kazakhe infinie, on se tait .... et on savoure.
    Septième Sens
    Septième Sens

    76 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2015
    Rien autour n'a d'importance. Seuls existent le bruit du vent, le clapotement d'une rivière, le soleil sur notre peau. Dans les steppes kazakhes, un père et sa fille vivent en autarcie, à l'abri de tous, loin du danger. Du moins, le croyaient-ils. Car pendant que la jeune femme est en pleins tourments amoureux, des essais nucléaires ont lieu sans que personne ne le sache.

    Film muet, Le souffle est une expérience cinématographique unique. Visuellement somptueux, Alexander Kott filme le quotidien de ses personnages avec une minutie époustouflante. Chaque plan est un tableau que l'on pourrait admirait pendant des heures. Chaque bruitage (ajouté en post production) sonne tel un murmure susurré à nos oreilles. Délicat et poétique, cette œuvre est une véritable prouesse technique.

    Si l'esthétique est assurée, le message l'est tout autant. Le cinéaste réalise un western intimiste où les paysages désertiques donnent un ton primitif à l'ensemble du film. Ce récit donne l'impression d'assister à la première histoire d'amour qui a lieu sur Terre. Mais face à pareil sentiment, le bonheur ne peut durer bien longtemps. En renversant sa narration, Kott passe de l'apaisement total à la destruction massive.

    Son art en ressort alors d'autant plus surprenant, et cette violence à l'image n'empêche pas l'auteur de la sublimer. Par un dénouement marquant, création et anéantissement forment un tout, indissociable et tragique.
    Anne M.
    Anne M.

    62 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2015
    Le Kazakhstan, au milieu des steppes, une date entre 1949 et 1982. Ici le temps et l’espace n’ont pas la même dimension qu’en Occident. Le film rend avec beauté cet espace qui semble infini et cette temporalité lente avec de la vacance. Certains y verront source d’ennui, je pense qu’il est important de se laisser porter par le rythme du film pour éprouver le dépaysement et mesurer l’isolement (relatif) des gens.

    Ici chaque fait a l’allure d’un événement.

    Je ne trahirais rien de l’histoire, je n’en dirais pas davantage et je conseille le film.
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