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mazou31
83 abonnés
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5,0
Publiée le 2 novembre 2017
« Je ne suis que le messager, explique K. Bigelow. Je crois que la vérité est importante à dire, même quand cette vérité n’est pas agréable à entendre. » Fidèle à ses précédents films, elle va gratter où ça fait mal et sait montrer combien le « gardien, le gendarme de notre civilisation » a la bavure courante et le phare de l’Occident qui clignote plutôt comme un gyro ! En tout cas le film, fraîchement accueilli aux USA, reste une œuvre majeure du cinéma sous tension, du cinéma coup de poing, du cinéma presque documentaire – d’ailleurs très alimenté par des survivants du drame. Pas d’esthétique, pas de digression, caméra pratiquement à l’épaule, un réalisme qui terrifie, un sadisme que l’on sait hélas possible,une lâcheté qui rend le pire réalisable. Grand réquisitoire qui illustre le ségrégationnisme, toujours sensible et latent malgré le passage d’un président noir. Ce film n’atteint pas au chef-d’œuvre de « I Am Not Your Negro » de Raoul Peck qui n’est d’ailleurs pas fait dans le même registre. Il n’a pas sa puissance de réflexion, mais émotionnellement, il est incomparable. Un film primordial qui rattache des horreurs cinquantenaires aux drames qui perdurent aujourd'hui. Au-delà de l’énergie de la mise en scène, n’oublions pas non plus la magnifique prestation des acteurs, particulièrement Will Poulter (le flic) et John Boyega (le garde).
Décidément Bigelow n'a fait aucun progrès. On aime ou on aime pas et je suis dans le second cas. La réalisatrice (et son scénariste) nous montrent ce qu'ils ont envie sans structure logique. Les choses arrivent selon l'humeur de l'auteur. Et le spectateur assiste nonchalant à un étalage de scènes sans queue ni tête. On ne s'identifie à aucun personnage. La démonstration est manichéenne au possible les deux pied dans un même gros sabot. Sur une volonté de ne pas juger et de juste "montrer" KB propose un film sans jugeotte et finalement montre des actes dénués de tout enchainement dramatique. On retrouve (presque) tous les poncifs et les schémas de démineur et plus encore ceux de zéro (le film bien nommé). Ca se veut puissant et novateur, ça reste prétentieux et enfantin. Bref je me suis fait ch...
Détroit est le nouveau film de la réalisatrice Katryn Bigelow a qui l'on doit notamment Démineurs et Zéro Dark Thirty. Été 1967 les émeutes raciales font rage dans la ville de Detroit sur fond de contestation politique et ségrégationniste.Ce film coup de poing de Katryn Bigelow s'articule clairement autour de 3 parties distinctes :la première partie introductive nous montre les causes des emeutes que la police ne parvint pas à juguler plusieurs jours durant ;la seconde vraiment haletante et sans temps morts a trait aux événements dramatiques du Motel Algiers et du face à face terrible entre la police majoritairement raciste et de jeunes noirs pris au piege; suivie d'une troisième partie évoquant les conséquences judiciaires et le procès qui suivit ces tragiques événements qui n'est cependany pas développé comme on pouvait s'y attendre. La mise en scène est immersive durant cette nuit tragique et le fait de multiplier les points de vue fait qu'on ne ressort pas indemne de ce face à face interminable et terriblement tendu pour les nerfs.La tension est donc a son paroxysme durant cette nuit ce qui constitue le point fort du film. Le scenario est bien développé introduit bien les principaux protagonistes dans leur vie ordinaire avant que celle ci ne bascule définitivement. Côté casting on a droit à une distribution de choix :Will Poulter en flic raciste et impitoyable convaincu du bien fondé de ses prises de position ;John Boyega en agent de sécurité qui essaiera d'apaiser la situation tant qu'il le pourra et Algee Smith chanteur de rythm and blues qui sera marqué a vie par ces événements. Au final Détroit s'avère être un huis clos captivant ,brutal,impressionnant et au réalisme époustouflant. Indispensable. 4,5/5
Assez exceptionnel dans sa partie centrale, vraiment centrée sur le drame qui s’est joué à l’Algiers Hotel, Detroit est moins convaincant dans son premier et son dernier tiers. Kathryn Bigelow prouve une nouvelle fois qu’elle est capable d’orchestrer des séquences de grand cinéma et son film était sans aucun doute « utile » dans une Amérique actuelle ou la question raciale semble de nouveau au cœur du débat.
Un bon scénario, un film authentique et très musclé, qui apporte un bon éclairage sur ces tensions raciales aux USA tjrs hélas d'actualité. Tous les acteurs jouent fort Bien leurs rôles. Remarquable.
Affronter la honte et l'humiliation, échapper à la violence commise par ceux qui devraient la contenir, l’interdire, la combattre, c’est le sens commun de ce grand film qui parle d’une chasse au noir et d’insurrection, d’une sauvagerie sans nom, de massacres officiels et d’un petit flic surexcité et raciste. La réalisatrice raconte Détroit il y a 50 ans, alors que les braises estivales cette année à Charlottesville n’ont toujours pas refroidi. Elle a du mal à contenir sa révolte, à ne pas prendre faits et causes pour les plus démunis. Mais elle donne un sens à l’Histoire, instrumentalise le procédé répressif pour en reprendre les termes les plus bas, les plus vils, les plus abjects. C’est très fouillé, très complet, et malheureusement toujours très actuel. Un très grand film. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C'est du lourd comme certains disent aujourd'hui. Pour autant, comme souvent dans le cinéma américain, ce film à thèse est très efficace. Il aurait sans pu servir de support pour l’émission " Les Dossiers de l'écran ". Âme sensible s'abstenir.
Hormis quelques moments de tension au coeur du film, j'ai trouvé ça très long, ennuyeux, pas très intéressant. Heureusement que les acteurs assurent... C'est probablement un film nécessaire mais il ne sert pas à grand chose à par à défoncer des portes ouvertes. Le vrai courage aurait consisté à produire et sortir ce film il y a quarante ans.
Bigelow poursuit sa route avec toujours la même recette : superbe image montage décors costumes acteurs histoire mais les rôles sont sans nuance. Il y a toujours les bons et les méchants et c’est insupportable... difficile de faire un film plus manichéen.
Filme coup de point. Puissant, prenant et vraiment utile pour comprendre les problèmes de racisme et de violences policières aux États Unis qui malheureusement persistent même à notre époque.
Un film ignoble par ses omissions historiques et sa façon de traiter le sujet. Énorme gâchis car les acteurs sont exceptionnels et très bien dirigés. Sur les omissions et manipulations qu'opère ce film, cf la critique écrite à 3 mains par Jeanne Theoharis, Say Burgin et Mary Phillips. Et j'invite les anglophones à la traduire à leurs amis non anglophones.
Franchement de base ce n’est pas trop mon style de film . Mais honnêtement j’ai été bluffer par le casting et par cette tragédie qui malheureusement est une histoire vraie. Je ne comprend pas comment cela a pus arriver et surtout sans qu’il n’y ai de condamnation.
Je suis vraiment époustoufler par ce film, par cette époque qui était plus que honteuse au vue des réactions et penses de certaines personnes à cette époque qui paraissait si banal..
Un film à allez voir sans hésitation, âme sensible s’abstenir !