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    The House That Jack Built
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    172 critiques spectateurs

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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 174 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2018
    Mis à pied du Festival de Cannes après une blague sur Hitler en 2011, Lars von Trier revient sept ans plus tard avec clairement le film choc de la croisette. Après « Les Idiots », « Dancer in the Dark », « Antichrist » et plus récemment « Melancholia » et « Nymph()maniac », le réalisateur nous plonge aux côtés d’un tueur en série dans les années soixante-dix. Vécue du point de vue de cet homme qui a tué plus de soixante personnes, l'histoire nous raconte cinq de ses meurtres qu’il nomme des incidents et qu’il considère comme des œuvres d’art. Sous les traits de son personnage, le cinéaste fait d’ailleurs bons nombres de références à l’architecture, à la peinture ou à ses propres films. Mais entre toutes ces beautés, « The House that Jack Built » cherche surtout à nous provoquer avec des séquences de plus en plus insupportables, comme le prouvera les nombreux départs de spectateurs de la salle. L’art de filmer du cinéaste nous rapproche au cœur du malaise que vivent les victimes. La voix-off, dont nous connaîtrons le visage dans l’épilogue, interroge alors sur les doutes que les spectateurs peuvent ressentir entre l’émerveillement et la culpabilité. En effet, le personnage d’Uma Thurman est absolument irritable et on se réconcilie en se disant qu’elle mérite ce qu’il lui arrive. L’humour noir est très présent et accentue ce défi moral dans notre conscience. Pourtant est-ce que chaque victime mérite son sort comme ces enfants qui vont vivre quelque chose d’horrible même après leur mort ? « The House that Jack Built » est une expérience sadique qui ne recule devant rien et nous laisse dans une fascination ignominieuse à la fin du récit.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Jean-Flavien P
    Jean-Flavien P

    22 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2018
    L’histoire d’un tueur en série vu dans son for intérieur.
    Film ultra violent (âmes sensibles s’abstenir), ambigu notamment dans ses multiples thèmes qui prêtent à débat. Œuvre qui mérite certainement plusieurs visions pour la comprendre dans une tentative de compréhension personnelle. Intéressant donc comme on peut s’attendre d’un Lars Von Trier. Tout à fait le genre de films dont on a envie de discuter dès la fin de la projection.
    Laurent M.
    Laurent M.

    8 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2018
    Avec Lars von Trier je n'ai pas d'attente, sinon celle d'être surpris, bousculé, subjugué, emporté, comme ça a été le cas avec "Breaking the Waves", "Dancer in the Dark", "Dogville"... Ce film ne fait pas exception à la règle, et à chacun de ses films je me dis que ce réalisateur est vraiment exceptionnel. Cette fois-ci c'est osé, dérangeant, gore, violent... mais dans la pure veine d'un von Trier.
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    Un film de Lars Van Trier est toujours un évènement que l’on attend. Le réalisateur fait son retour avec un tout aussi sulfureux « The House that Jack built » que ne l’était son précédent opus « Nymphomaniac ». Bien évidemment, la patte du réalisateur est reconnaissable immédiatement avec ces alternances d’images d’animation ou documentaire, la prégnance de la musique, et surtout la cruauté quasi mystique de l’anti-héros héros Jack. Le film démarre comme « Nymphomaniac » sur une confidence entre Jack et un autre protagoniste, auquel le psychopathe névrotique raconte ses forfaits abominables dans un lieu humide que l’on découvre à la fin. Le propos fait hommage à toute l’œuvre du cinéaste qui truffe son récit de références explicites à ses films.

    Pour autant, la mise en scène verse dans une sorte de thriller horrifique où l’on pense à des séries Z comme « Hostel » ou «Saw» qui se complaisent dans l’exposition des pires tortures que l’on puisse infliger aux victimes. Naturellement, Lars Von Trier va au-delà de la simple déclinaison des crimes commis par un dégénéré. Il engage une réflexion qu’on lui connaît déjà sur la place de la morale et de Dieu dans l’humanité, et la justification quasi nietzschéenne du mal. L’humour noir accompagne ce récit dense mais jamais trop long où les discours habitent des scènes crues et insoutenables pour certaines.

    12 ans de la vie de cet horrible Jack sont racontés autour d’une maison qu’il n’arrive pas à finir. On imagine qu’il s’agit d’un Temple aux vertus tout autant déistes que criminelles. Le fil du récit est déroulé pendant presque deux heures et demi avec progressivement, l’advenue espérée de la lumière et de la rédemption.

    Ce nouveau Trier choquera, ennuiera, ravira. Bref, comme à son habitude, le cinéaste danois ne fait pas dans la demi-mesure. En tous les cas, pour nous, ce « The House that Jack built » aura été réjouissant.
    Christoblog
    Christoblog

    743 abonnés 1 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 octobre 2018
    Il y a quelque chose d'effroyablement triste dans la façon dont Lars von Trier saborde son talent au fil du temps.

    Les petites provocations du film (dont l'ablation d'un sein dans l'indélicate intention d'en faire un porte-monnaie, une fois la peau tannée) ne paraissent finalement que roupie de sansonnet face à l'incroyable naufrage en continu que constitue la filmographie de Lars von Trier.

    Le nouvel opus de l'âme damnée danoise se situe dans le prolongement de l'exercice précédent, l'inégal et indécent Nymphomaniac : scènes tirées d'une même vie à plusieurs années de distance, voix off omnisciente, focus sur une addiction mal contrôlée, le tout entrelardé de considérations diverses sans grand rapport avec le schmilblick (Glenn Gould, Gauguin, les nazis, Klimt, les cathédrales...).

    Pour ma part je n'ai pas vraiment ressenti de malaise en regardant ce film censé en générer. La logorrhée incontrôlée du personnage principal devient au fil des séquences de plus en plus ennuyeuse, et à l'initiale curiosité malsaine succède vite un ennui carabiné.

    La descente finale aux Enfers n'est au final suivi que d'un oeil attristé, bien loin de l'effet dantesque qu'elle est probablement destinée produire.

    Peu dérangeant, ponctuellement séduisant, The house that Jack built finit par paraître inutile, tant l'ego malade de son auteur en vient à contaminer son oeuvre. Une petite chose.
    Alice025
    Alice025

    1 520 abonnés 1 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    Ce qui est sur, c'est que ce film est surprenant ! Globalement, j'ai aimé l'histoire et la très bonne interprétation de Matt Dillon en tueur en série. A travers cinq « incidents », nous y découvrons l'intimité de Jack, ses meurtres, sa façon de penser, de fonctionner, de juxtaposer ses crimes et l'art comme une chose à part entière. Et c'est ça qui est vraiment intéressant dans ce film, c'est d'analyser la psychologie du tueur. Pour lui, un meurtre, c'est de l'art. Et il va tenter de nous faire comprendre son ressenti par plusieurs métaphores comme en comparant la putréfaction à du raisin, ou bien en comparant aussi son addiction face à l'ombre de soi-même sous des réverbères.
    Concernant les meurtres en eux-mêmes, certains sont assez glauques mais n'oublions pas que c'est simplement une œuvre de fiction, donc la polémique autour de ce film est totalement inutile.
    Ce que je reproche à l'histoire, c'est sa longueur. Ce qui fait sa force devient par moment lassant à force de répétition, le spectateur décrochant par moment.
    Le nouveau Lars Von Trier traite donc d'un sujet connu mais avec une mise en scène remarquable, dommage qu'elle n'ait pas été un peu plus raccourcie.

    cinephile-critique.over-blog.com
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    583 abonnés 2 755 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 novembre 2018
    The House that Jack built se construit comme un négatif, une réponse-miroir dans laquelle la chaleur de l’orgasme se serait rangée parmi les corps inertes peuplant ce vaste congélateur humain. Car à la chaleur de l’alcôve se substitue la glace de la chambre froide avec, en point de jonction, une réflexion sur l’origine de la création artistique. Le négatif capte l’envers de la lumière, Lars von Trier absorbe Lucifer. Ici la violence n’est pas le propos, et s’égosiller sur l’épanchement putride avec lequel le réalisateur construit son récit est un leurre. La violence est, comme le corps, un matériau. Le matériau de l’artiste. Ce qui importe n’est pas là, ni d’ailleurs dans le résultat, notion purement matérialiste et des plus ternes. Tout réside dans le chemin suivi. C’est en cela que The House that Jack built est une route, celle tracée par le sang d’un cadavre traîné depuis une camionnette de la même couleur, conduite par le créateur-destructeur qui ne tardera pas à revêtir le chaperon rouge, rappelée sans cesse par un câble de téléphone tel le fil d’Ariane destiné à sortir du labyrinthe pour mieux lui donner vie et sens. Lars von Trier convoque un imaginaire qui emprunte à la religion et au conte dans un même traitement grotesque : des sept nains nous avons Grincheux défiguré et Simplet à la blondeur caricaturée, le rôle de Prof étant assumé par le bourreau, du Petit chaperon rouge demeure la cape et la lutte entre innocence et prédation, agneau et loup (ici tigre). La religion imprègne elle aussi l’œuvre puisque cette dernière se découpe en chapitres tels les sept cercles du Purgatoire dantesque. Car Trier réécrit Dante : le Virgile éclaireur devient la Verge, les sept péchés capitaux tous réinvestis dont le dernier, la luxure, ultime cercle du Purgatoire, n’a d’équivalent que dans la posture même de l’artiste qui laisse entrer en lui, chez lui, dans sa demeure par les crimes construite, le public ici représenté par les policiers et, avant eux, les spectateurs. Inutiles donc les mots de perversité, de complaisance, de violence gratuite, de provocation. The House that Jack built est une œuvre d’art sur l’œuvre d’art, didactique dans sa volonté de rejeter la didactique en se ponctuant de peintures et en se doublant d’une voix off, rhétorique dans sa volonté de rejeter la rhétorique pour mieux, dans ses paradoxes, épouser les paradoxes de la création. Soit l’incapacité de l’artiste à saisir ce qu’il sort de lui et met au monde, à escalader l’Enfer pour espérer retrouver la lumière et, avec elle, le bruit d’une plaine de l’enfance respirant tout entière par les faucheurs, l’être sensible et sa perception du monde, la mort. Aussi inaccessible que l’idée de naïveté originelle lorsque l’enfant amputa le caneton, symbole de la tyrannie artistique et de la volonté de contrôler, par l’art, le monde. "Hit the road Jack and don't you come back no more".
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    593 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 octobre 2018
    Présenté hors-compétition au dernier festival de Cannes, "The House That Jack Built" n'a pas manqué de faire scandal sur la Croisette, sept ans après sa dernière venue pour "Melancholia". En effet, plus d'une centaine de spectateurs aurait quitté la salle de projection, choqué par les meurtres perpétrés à l'écran. Attention, film interdit aux moins de 16 ans.
    C'est l'histoire de Jack, un architecte serial-killer qui considère chacun de ses meurtres comme une oeuvre d'art. Il n'agit pas dans le but de faire du mal mais plutôt pour assouvir un besoin de création qui pèse en lui. Par le biais de cinq incidents, on découvre ses différentes facettes et obsessions, ses risques encourus ainsi que son désir profond de créer sa maison.
    Certains crient au chef-d'oeuvre alors que d'autres sont offusqués. Moi, je ne sais pas trop quelle doit être ma réaction. Quelques idées m'ont plu mais le sens général m'a paru trop flou et l'éloge à la violence arrive vite à saturation, si bien qu'on ne sait plus pourquoi on est venu voir ce film (peut-être que c'est là son but ; nous déstabiliser face à nos attentes de spectateurs amateur d'hémoglobine). Cinéaste de la transgression, il aime détruire et bouleverser les images et dès le début, il joue avec nos connaissances du genre et nos attentes envers le film de serial-killer. Il s'agit du premier incident lors de la scène avec Uma Thurman : on sait ce qui va se passer mais on ignore quand ni comment et en cela, il interroge notre propre rapport à la violence via une malice intrinsèque.
    Il vient également parsemer son film de peintures et d'images d'archives répondant aux volontés d'"artiste" de son personnage principal. Dante, Goethe ou encore l'architecte de Hitler ; on sent une volonté de vouloir justifier l'innommable et l'horreur par le vecteur de la prouesse créative. C'est comme si le film déconstruit par son montage ce que le personnage tente de construire, notamment avec les grandes discussions philosophiques de Verge, l'interlocuteur invisible de Jack. L'art vient justifier le meurtre et est ici porteur d'une morale mais on regrettera le côté auto-complaisant lorsqu'il se met à diffuser les images de ses meilleurs films pour montrer la violence fictive.
    Malgré tout ces côtés apparement pensés et digne d'un cinéaste de cette envergure, on assiste à un film gore dont certaines scènes sont difficiles à avaler, extrêmement long avec des dialogues interminables. L'humour noir est l'outil propre au film et permet avant tout de prouver à quel point cet anti-héros est ridicule et bourré de TOC. Même si Matt Dillon a un côté très dérangeant, ça ne suffit pas pour trouver l'intérêt à cette violence gratuite, excessive, perverse et malsaine. Le but est peut-être de nous pousser à bout, de nous prouver notre humanité face à un excès sans limites de violence ? Ce qui est sûr, c'est que je préférais l'esthétique picturale de ses précédents films plutôt que cette nature morte brute et malade. Ah oui, et le rabâchage des images des camps d'extermination disant que ce fût le sommet d'une forme d'art, moi, je dis simplement non ! Surtout lorsqu'on sait les propos qu'a tenu le cinéaste par rapport au nazisme...
    En soit, "The House That Jack Built" provoque quelque chose en nous et sa mission est réussie. Mais n'allons pas appeler chef-d'oeuvre un film aussi macabre, auto-suffisant et répétitif...
    Yves G.
    Yves G.

    1 292 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    J'ai grandi avec Lars Von Trier. Ses premiers pas au cinéma coïncident avec la naissance de ma cinéphilie. Je me souviens encore de "Breaking The Waves", vu en 1996 lors de ce qui était à l'époque une des toutes premières séances du matin. J'étais tombé immédiatement amoureux d'Emily Watson et lui avais prédit le destin d'une star. Je me souviens de "Les Idiots", de sa folle liberté, de son audace transgressive. Je me souviens de "Dogville", de sa mise en scène épurée, de l'intelligence machiavélique de son scénario. Je me souviens, plus récemment de "Melancholia", de ses premiers plans, d'une beauté plastique digne d'un tableau de maître, de la beauté catatonique de Kirsten Dunst.

    Et puis je me souviens aussi de "Antechrist", de mon incompréhension face à ce long huis clos, de mon dégoût devant ce sexe mutilé filmé en gros plan. Je me souviens de "Nymphomaniac", d'une longue succession de Scènes SM mettant en scène Charlotte Gainsbourg, dont ni la douleur ni le plaisir ne m'étaient compréhensibles.

    C'est donc lesté de tous ces souvenirs, bons ou mauvais, que j'ai abordé le dernier film du maître danois qui fit, comme de bien entendu, un scandale au dernier festival de Cannes. Comment aurait-il pu en être autrement pour un réalisateur qui y avait tenu, neuf ans plus tôt, des propos pour le moins ambigus sur le nazisme ? Car, stratégie inconsciente ou volonté délibérée, Lars Von Trier choque et y prend manifestement du plaisir.

    "The House That Jack Built" ne laissera pas indifférent. On y voit un tueur en série (Matt Dillon, qui a bien vieilli depuis "Rusty James" et dont la carrière prometteuse a été cannibalisée par ses quasi-sosies James Carrey et Matthew McConaughey) d'une cinquantaine d'années raconter cinq de ses crimes. Le procédé n'est pas d'une grande subtilité. Il permet au scénariste de coller bout à bout cinq historiettes - qui auraient tout aussi bien pu être montées dans un autre ordre. Il présente surtout, du point de vue du spectateur l'inconvénient de scander ce film de deux heures trente en cinq tranches de trente minutes environ chacune, qu'on accuse l'une après l'autre comme autant de passages obligés d'une pièce en cinq actes.

    Qu'y voit-on ? Un tueur en série qui en rappelle d'autres. Au premier chef Patrick Bateman, le héros de "American Psycho", qui commettait en toute impunité des crimes sordides. On ne sait d'ailleurs ce qui est le plus dérangeant de la barbarie de ses crimes (une automobiliste en panne tuée à coups de cric, une mère et ses deux enfants tuées à la carabine comme du gibier de chasse, une femme dont Jack découpe les seins parfaits...) ou de l'impunité dans laquelle cet assassin, peu soucieux de couvrir sa trace, les commet. Le châtiment, s'il arrive lors d'une tardive catabase (à vos dictionnaires !) patauge dans des références mythologiques sinon psychanalytiques qui pèsent des tonnes.

    Les crimes en série de Jack sont racontés avec un humour pince sans rire, un second degré, qui tout à la fois en atténuent la monstruosité (on ne sursaute jamais pas plus qu'on ne s'angoisse) et en accroissent l'inhumanité (Jack ne tue pas des êtres humains mais traite des "matériaux"). Car, en commettant ces crimes, Jack entend signer un geste d'artiste. Délire psychotique où Lars Von Trier, mi-lard mi-cochon, fait mine de suivre son héros. Et c'est là qu'on décroche. Définitivement. Car s'il n'est pas question d'imposer à un artiste le respect d'une quelconque moralité, si le beau comme le laid, le sublime comme le sordide, peuvent et doivent être montrés, l'art ne saurait avoir pour objet de glorifier le laid, de magnifier le sordide. La complaisance de Lars Von Trier, le plaisir malsain qu'il prend à choquer le bourgeois (qui en a hélas vu d'autres) sont les limites de son génie. Il les a dépassées. Puisse-t-il dans ses derniers films comprendre que son talent s'y égare.
    Ange A.
    Ange A.

    50 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    L’homme ne serait-il pas un iconoclaste en puissance, un briseur de son propre imaginaire qui comme Jack, le personnage central du film, à le désir de construire sa « maison » (l’oikos) dont il a une image idéale mais qu’il détruit sans cesse sans jamais parvenir à l’achever et que la seule maison qu’il parvient à bâtir est une maison faite de cadavres symbolisant la mort, peut-être sa propre mort, une mort libératrice. Un film à différent degré de lecture dont il faut avoir souvent les références culturelles et philosophiques pour en comprendre l'essence. Platonisme, art pictural, nihilisme, autant de clés pour déchiffrer l'univers "Lars von Trierien".
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 février 2019
    Lars von Trier, incontestablement, tenait à nous proposer un film d'une noirceur, d'une angoisse sans concession ! Et bien, on ne peut que constater qu'il y est indéniablement parvenu. Matt Dillon quand à lui, nous livre une performance remarquable avec son personnage de Jack, tueur en série psychopathe. Jack pendant tout le déroulé du film, nous fait part au travers de ces dialogues intérieurs avec Verge, de ces impressions, ces ressentis, ces pensées, ces auto-analyses des meurtres qu'il met en scène, les considérant comme une œuvre d'art et qu'il commet de sang froid, avec une barbarie et une sauvagerie sans pareil pour chacun d'entre eux. Lars von Trier, arrive parfaitement à transmettre la solitude psychologique et intérieure à laquelle est confronté le personnage, malgré les conversations avec Verge. Ce film est une véritable analyse sur les dérives mentales de la nature humaines, pouvant conduire à des des actes d'une folle et redoutable cruauté.
    Maite.ferhat
    Maite.ferhat

    57 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Ce film est un ovni artistique!
    Il met en parallèle l'art et la mort, fait des hypothèses, des suppositions, et les met en lien. Il serait difficile de comprendre le film si on se contente d'une simple lecture. Il faut laisser Jack nous plonger dedans, et voir plus loin que les simples images, parfois trash.
    Rien n'est gratuit, tout est recherché, travaillé et justifié.
    Je suis admirative devant un tel exploit. J'ai ressenti de l'amusement, du dégoût, de la peur, de l'empathie. Je me demande si finalement, ce film n'est pas une vaste comédie mise en scène par ce bizaroïde Lars Van Trier.
    Il y a une intelligence profonde derrière tout ça, maîtrisé de A à Z, avec des références culturelles diverses (cinéma, musique, littérature).
    Quelle performance artistique! Et ce Matt Dillon, un acteur incroyable.
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 octobre 2018
    Affligeant. Le mélange entre la monstruosité des actes montrés et le côté grand-guignol de la mise en scène devient vite insupportable. C'est plus une parodie de thriller qu'un thriller.
    Antoine D.
    Antoine D.

    34 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2018
    Son récit prend la forme, par moment, d’un documentaire où l’artiste (psychopathe) défend son art (tuer des gens) en discutant avec Verge comme dans un essai philosophique. Mais la mise en scène du danois fait que ce rythme ne baisse jamais et nous implique dans la peau du tueur grâce au personnage et à l’interprétation de Matt Dilon.

    Un OVNI qui aura créé du scandale notamment sur la Croisette durant la conférence de presse, un très bon film qui nous donne la nausée, bref du Lars von Trier.
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 020 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2019
    Lars Von Trier est l'un des rèalisateurs les plus ètonnants du 7ème art! L'homme des polèmiques a encore frappè et ne cesse de se renouveler! il n'est pas un cinèphile, pas un journaliste ou un spectateur qui ne se souvienne de ce nouveau long-mètrage ignoble et controversè du cinèaste danois, prèsentè à Cannes en 2018! il n'en est pas un d'entre-eux qui dèsirerait être à la place des victimes! Pas un seul ne voudrait, pour rien au monde, rater pourtant l'immense performance de Matt Dillon en serial killer souffrant de toc! L'èpopèe noire de chez noire d'un tueur en sèrie qui prend chacun de ses meurtres comme une oeuvre d'art n'est pas de tout repos parce qu'elle ne cesse de monter en puissance! L'expèrience est très pènible à vivre en point de vue subjectif, mais, malgrè tout, Dillon, dans un rôle très complexe d'artiste maniaque, reste le choix parfait pour cette farce macabre à la limite de l'insoutenable pour les yeux (tortures, atroces souffrances, scènes interminables...). Pourquoi Lars aurait-il peur d'en faire trop ? Pour ne pas choquer le public ? Pourtant Lars ne fait qu'aller jusqu'au bout de son envie en bouleversant les images quitte à en faire trop jusqu'à l'outrance ou la morale! De plus le final aux enfers entre Dillon et le regrettè Bruno Ganz est assez incroyable à vivre...
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