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    Ad Astra
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    3,2
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    1 326 critiques spectateurs

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    99 critiques
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    Kangourou
    Kangourou

    3 abonnés 143 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    James Gray était probablement l'homme d'un seul film comme on dit que certains romanciers n'ont en eux qu'un seul roman. Sorti de la communauté russe de New York, il semble qu'il n'ait plus rien à dire. Ad Astra souffre du même problème que the Lost City of Z, a aucun moment les enjeux du film ne nous interpellent. Je pense que le plus grave est un total manque de rythme lié à un mépris souverain pour les détails et aspérités du récit. Dit simplement, l'histoire n'a rigoureusement aucun intérêt, ce qui est bien plus grave que toutes les invraisemblances relevées par les autres critiques. C'est une suite molle et hésitante de péripétie sans la moindre progression dramatique. Le hero tombe de la tour, il monte dans une première fusée, puis une deuxième, puis une troisième, fait un petit tour et revient. C'est tout simplement affligeant. Je n'ai même pas été sensible à la qualité des effets spéciaux, aucune poésie ne se dégage de ces images cadrées sans imagination. Ratage complet
    weezlesanguinaire
    weezlesanguinaire

    55 abonnés 456 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2019
    Un des films majeurs de cette année 2019 sans aucun doute. Tout est parfaitement maîtrisé réalisation, effets spéciaux, musique, scénario. Avec un Brad Pitt tout en retenue étonnant de sobriété. Un chef d œuvre de plus pour Gray!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 19 septembre 2019
    Film avec une belle affiche d acteur mais sa s arrête la. Le film n'a aucun rebondissement on devine absolument tout à l avancé. Mais vriament longtemps avant
    GyzmoCA
    GyzmoCA

    138 abonnés 1 719 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2020
    Ad astra raconte une épopée dans l'espace jusqu'aux confins de la nature humaine et à sa philosophie. ça commence comme une exploration spatiale standard avec son lot de péripéties façon Gravity ... puisque ça bascule dans une autre dimension façon 2001. A un moment (sans se rappeler à quel moment précis), on perd le fil de l'histoire dans les abîmes de l'espace. Malgré de bons acteurs, James Gray n'arrive pas à faire décoller le film et se heurte aux grands films de science fiction dont il s'avère une pale copie. Dommage.
    Hanna
    Hanna

    5 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2019
    Quand la conquête spatiale rejoint la recherche de soi...
    Ce film déroutant interroge sur l'absence, la solitude, la construction de l'individu.
    Brad Pitt nous montre l'étendue de son talent, il est encore très beau et touchant, un grand acteur.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    Nul et prétentieux ! Du grand n'importe quoi truffé d'invraisemblances...Bref ! on s'ennuie pendant deux heures...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    223 abonnés 1 597 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Commençons par les points positifs. La base du scénario mixe de façon alléchante une trame inspirée d'Apocalypse Now / Au cœur des ténèbres, en déclinaison spatiale, quelques arguments de film catastrophe "à la Gravity" et une perspective de réflexion sur la vie extraterrestre avec un voyage dans le cosmos, façon 2001 l'odyssée de l'espace. Un scénario ambitieux, donc, et pris à bras le corps par James Gray qui est loin d'être un manchot avec la caméra. Sa mise en scène est hyper soignée, de même que la photographie (image joliment granuleuse, lumière poétique…). La musique de Max Richter, planante, majestueuse, ajoute à la belle ambiance cotonneuse et mélancolique du film. Dernier point fort : Brad Pitt, excellent, comme d'habitude. Mais il faut dire que seul son personnage bénéficie d'un traitement convaincant dans le script. Les autres acteurs sont moins bien servis. Le personnage de Liv Tyler n'existe quasiment pas. Celui de Tommy Lee Jones, pourtant majeur, s'avère trop peu développé pour être marquant. Et globalement, le scénario ne tient pas toutes ses promesses. La logique et la probabilité de certaines scènes sont parfois mises à mal ; la psychologie n'atteint pas des sommets de finesse ; la rencontre finale, tant attendue, accouche de scènes plutôt convenues ; et le discours de conclusion, sur ce qui est essentiel dans la vie, n'est pas des plus originaux. Au demeurant, on ne s'ennuie pas pendant ce film traversé de quelques moments fascinants et imbibé d'une tristesse qui n'est pas sans charme. A son actif également, la première scène (à vérifier...) de course-poursuite en voitures sur la Lune. Spectaculaire.
    garnierix
    garnierix

    196 abonnés 412 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 septembre 2019
    Il n’y a pas un truc qui noue l’estomac dans ce film, comme on s’y attendait. Un critique dit qu’avec Ad Astra, l’auteur "signe une superbe odyssée intergalactique, qui est aussi un voyage introspectif pour son héros". La deuxième partie est vraie ; ça pourrait d’ailleurs se dérouler n’importe où –au Sahara, dans la fosse des Mariannes, et même rue Vaugirard à Paris. Elle est vraie, et Brad Pitt la magnifie : d’abord, il ne fait pas le vieux beau, étant juste beau avec les rides de son âge, et ça aide le film ; il ne fait pas de blague (on apprécie, car les films actuels ne s’en passe pas) ; et finalement, il interprète bien celui qui réfléchit sans cesse sur soi-même et sur le sens de ses actions –mais le "sans cesse" a l’inconvénient qu’on imagine (ça lasse), d’autant que les innombrables "évaluations psychologiques" auxquelles sont astreints les astronautes en rajoutent une couche, et même plusieurs. Cette introspection passe au premier plan, devant la question (que tout le monde se pose, avec ou sans ce film) de savoir où sont les autres intelligences dans l’univers –et même devant celle que le film insinue et qui angoisse encore plus (et si nous étions seuls dans l’univers ?). "J’attends le jour où ma solitude prendra fin" : une des nombreuses confidences du héros, mais qui pourrait tenir lieu d’interrogation philosophique de l’homme dans l’univers. Il y a donc du conte philosophique dans ce film, et c’est forcément triste et long. Quant à la première partie de ce que disait ce critique (il s’agit du Figaro), c’est n’importe quoi : ce n’est pas une odyssée ; l’histoire n’a rien d’intergalactique, ni de superbe. Ça tient plus de la mutinerie et du sauvetage ; on reste confiné dans le système solaire ; et l’on ne voit pas ce qui est d’une beauté éclatante –sauf la bande son et les invraisemblables déplacements du héros dans l’espace. A.G.
    Joe Dredd
    Joe Dredd

    28 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 17 décembre 2019
    Un sous Tarkovski. Prétentieux et creux. Rien à garder de ce navet spatial. A côté, "La Bataille des étoiles" est un bon film. Gardez vos sous et faites mieux de votre temps!
    patosud26
    patosud26

    92 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2019
    Ad Aastra est un film de science-fiction différent des autres, car contrairement aux autres, ce n'est pas un film d'action pur. C'est l'histoire d'un homme, cosmonaute, donc le père, mort en mission, est un héros. Toute sa vie, le père a voulu trouver une vie extra-terrestre, mais il est mort avant de trouver la moindre trace de vie. Mais ce n'est pas un échec, pour ses supérieurs de la NASA. En ne trouvant rien, il démontre qu'il n'y a rien à trouver, que nous sommes seuls dans l'univers. Mais sur cette trouvaille, il meurt et devient aux yeux de tous, un héros, l'astronaute qui a été le plus loin dans l'espace.
    Son fils marche dans ses pas, sauf qu'il ne recherche pas cette vie extra-terrestre, il va juste de mission en mission, jusqu'au jour où on lui annonce que son père est probablement vivant. Se pose la question du véritable statut du père, est-il un héros ou un escroc ? Pour le savoir, le fils devra aller jusqu'au bout du voyage. C'est beau et c'est intense dans la violence des sentiments, des doutes, de la colère et des regrets accumulés. Le fils va devoir faire deux voyages, un voyage dans l'espace pour retrouver le père et un autre, intérieur, vers les souvenirs d'enfance, mais aussi vers ses sentiments et ses besoins affectifs du moment.
    C'est beau aussi dans les décors et la photographique que l'on soit sur Terre ou dans l'espace et dans la poésie des dialogues intérieurs du fils. Sans doute que certains trouveront que 2 h 05 pour un film plus philosophique que d'action, c'est un peu long, mais personnellement, je n'ai pas vu le temps passé. Brad Pitt m'a embarqué avec lui dans sa recherche du père. Peut-être, parce que j'ai longtemps cherché le mien. J'ai partagé ses doutes et ses espoirs. Je l'ai trouvé particulièrement excellent dans un rôle et un film très différent de ce qu'il a montré ces dernières années.
    Mr cinetok
    Mr cinetok

    232 abonnés 281 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2019
    James Gray a réalisé un film très ambitieux et singulier . Sur le rêve d'être astronaute et de ses capacités à vaincre ses peurs, la solitude et l'éloignement à l'extrême, les qualités qui seront indispensables au voyage spatiale dans les limites des possibilités des sciences connus (ici le bout de notre système solaire, les anneaux de Neptune, point finale de notre conquête spatiale). une aventure psychologique et philosophique, sur la quête de la vie extraterrestre aussi, mais dans un décor de science fiction digne des plus grands films du même genre (Interstellar, 2001, sunshine, gravity etc ). pour avoir compris les mauvaises critiques, c'est l'anti super blockbuster du genre (si vous voulez de l'action pure ou êtes un pointilleux scientifiques, alors vous allez être très déçu ou vous risquez de ronfler sur certaines séquences monotones, j'en ai vu à la dernière séance et de passer à côté du charme de cette immersion spatiale). Mon seul souhait qu'il y ai encore plus de films de sciences fiction de cette qualité. Déjà vu trois fois...
    cathsize49
    cathsize49

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 septembre 2019
    scénario sans aucun intérêt. Brad Pitt est très bon, la photo est très belle. Très loin d Interstellar qui reste ma référence.
    Mus'ab .
    Mus'ab .

    2 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 septembre 2019
    "Je vais vivre et je vais aimer"

    Si vous êtes à la recherche d'adrénaline et d'actions, ce film n'est pas fait pour vous.
    Beaucoup de messages sont transmis, sur l'existence même, l'amour, se contenter de ce que nous avons. Un film qui m'a fait réfléchir, notamment les 15 dernières minutes.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 032 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 septembre 2019
    Comme toujours dans les films de James Gray, la famille est au centre d'Ad Astra. Il s'agit d'un père et d'un fils, Tommy Lee Jones et Brad Pitt, tenus avec sobriété et force émotionnelle, qui devront se retrouver et renouer contact dans une quête de soi perpétuelle. La thématique de son premier film de science-fiction tient ainsi sur un post-it, comme souvent; c'est par le traitement très humain de son maigre scénario (Pitt qui s'en va dans l'espace pour suivre les traces de son père et retrouver le chemin de la vie) qu'Ad Astra s'érige comme un grand film de science-fiction.

    Purement anti-spectaculaire, il décevra les amateurs d'Interstellar et Gravity : pourtant fait pour un budget tout de même conséquent de 90 millions de dollars (c'est à ce jour son film le plus couteux), il pouvait justement laissait présager d'un enfermement pour son auteur dans la case cinéma mainstream bourrin pour amateurs de blockbusters de fin d'année. Certes, il s'en inspire grandement sur la fin, particulièrement en ce qui concerne la réalisation de son film, à mi-chemin sur sa dernière demi-heure entre les deux films cités et 2001 : L'odyssée de l'espace, auquel il rend de superbes hommages.

    Il garde du coup cette même finesse de cadrage qui avait rendu ses trois premiers films à ce point magiques (un peu moins pour the Yards, le moins bon de sa trilogie Crime et Famille), composant dès la première image (sublime bon vers le futur inattendu) un tableau de l'espace absolument incroyable à voir, d'un réalisme rarement atteint et d'une réussite formelle de tous les niveaux, où le soleil tiendra une place principale et salutaire au sein d'une photographie déjà bien talentueuse.

    A l'image de ce combat sur la lune tourné comme un jeu-vidéo (l'utilisation de la première personne, soit au travers des yeux de Brad Pitt, inclue malignement le spectateur dans l'intrigue), Gray rivalise d'inventivité pour caractériser sa mise en scène : il se réinvente constamment, assume autant ses références que ce qu'il est capable d'inventer comme manière de montrer les astres, évidemment figure essentielle de ce voyage à la Crusoe initiatique et touchant, loin du déroulé cauchemardesque de la Nuit nous appartient.

    De cette quête de l'anti-spectaculaire, retenons le paradoxe de se baser pourtant, concept oblige, sur une galerie d'effets spéciaux tous bluffants, et dont il aurait pu se servir pour faire comme la majorité des réalisateurs actuels, jouer sur la corde sensible du voyage spatial et ne pas se fouler pour mieux mettre en scène des images qui auront de très grande chance d'intéresser, par leur simple modernité numérique, une grande part du public.

    Cela, il le fait par le respect de la science : James Gray joue admirablement bien avec les coupures de son de cet espace abyssal duquel on ne voit pas d'échappatoire envisageable, proposant une qualité de bruitages phénoménale, qui rappelle les grands jours de la diffusion du très bon Gravity au cinéma. S'y ajoute sa mise en scène très posée qui cherche toujours le bon cadre bien tranquille, où les scènes de dialogue d'avant/après mission propagent un sentiment de mélancolie des plus touchants.

    Idée certifiée par les interventions récurrentes de la voix-off de Brad Pitt, Ad Astra est un film profondément humain, qui sous prétexte de proposer un divertissement populaire de qualité décide de proposer, en filigrane, les thématiques chères à son auteur, et de le ranger dès lors dans la case des films à grand spectacle intimistes et sensibles, plus proches de l'oeuvre humaine que du du bon gros divertissement pas à l'échelle de l'homme, visuellement incompréhensible et qui ne développe jamais ses personnages.

    Vous aurez le temps de vous y accommoder, à ce fameux développement psychologique : déjà parce que Brad Pitt, très fin, nous présente un personnage immensément solitaire et, tout comme dans Little Odessa, dont la vie est régie/gâchée par tous les mauvais choix qu'il a pu prendre jusqu'ici; ensuite parce qu'il est mené par un casting plutôt rare et rythmé par les apparitions remarquées de Donald Sutherland (presque Guest Star de l'entreprise) et Tommy Lee Jones (fantastique capitaine égaré).

    Il ne faut ainsi pas s'attendre à voir, avec Ad Astra, un film de science-fiction bourré d'action : il suit une logique très précise de quête de soi dans un océan de souvenirs et de cauchemars, rythmés par la très jolie partition de Max Richter et les mots touchants des dialogues toujours très réussis de Gray. Reprenant des thématiques qu'il aborda dès son premier film, l'auteur les met en scène ici avec une disproportion qu'on pouvait difficilement lui soupçonner, trouvant une apothéose impressionnante dans un final spectaculaire pourtant très humain, où il prouve une dernière fois qu'on est aujourd'hui capables de faire des films à grand spectacle qui allient effets spéciaux très présents et humanité touchante.

    Parce qu'il s'agit de cela, ici; Ad Astra est une oeuvre profondément touchante et sensible qui laisse un message pourtant simple en tête : il n'y a qu'en se perdant que l'homme peut se trouver. Cela se passera loin de chez lui, de son confort : le voyage, l'inconnu, la prise de risque et les retrouvailles familiales difficiles son autant de thématiques qu'il aborde avec un grand savoir faire, pour ne pas dire qu'il excelle dans leur représentation.

    On se retrouve donc avec un Brad Pitt loin de son come-back viril et cool de Once Upon a Time in Hollywood; plus intime, plus profond, il livre une performance touchante en donnant un grand relief à ce personnage dans l'humanité s'est perdue à trop vouloir poursuivre des fantômes. Sorte d'homme maudit par l'héritage de son père, il craint de suivre la même voie que lui, que je ne vous révèlerai clairement pas dans cette critique.

    Il tient ici l'une de ses performances les plus simples et, en même temps, l'une des plus touchantes; face à cette détresse sentimentale venant de quelqu'un de paradoxalement très froid, on ne peut véritablement rester de marbre face à son destin terriblement emballé, que Gray prend d'un point de départ basique pour en faire une aventure au parcours mythologique immense, filmant l'acteur comme un être de l'espace plus qu'un homme, comme une machine à découvertes qui nous domine par ses capacités physiologiques hors normes et son sens de la débrouillardise phénoménal.

    On le suit avec grand intérêt jusqu'au final éblouissant, fin et joliment empaqueté, dont la conclusion, toujours propre et soignée, laisse une grande impression au spectateur. Ad Astra, continuité du cinéma de James Gray, semble n'avoir servi qu'à transposer des thématiques chères à son auteur dans un milieu artistique qu'il ne maîtrisait pas encore, le cinéma de science-fiction. Si c'est à présent chose faîte, il faut surtout signaler qu'il vient de signer, avec son coup d'essai, l'un des films de science-fiction les plus profonds des 20 premières années de notre 21ème siècle.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    472 abonnés 920 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2022
    Il y a une grande beauté à regarder ces odyssées situées dans l'infiniment grand pour mieux examiner l'infiniment petit. Comme si cosmos était le lieu idéal pour une introspection humaine. Gravity ou plus récemment First Man tordaient les attentes avec leurs personnages principaux, levant les yeux vers les étoiles pour ne pas regarder en face leur peine.
    Roy McBride est de ceux-là. Son voyage aux confins de l'espace n'est pas tant l'aventure stellaire qu'on imagine (bien que cette dimension soit présente) que l'exploration de son âme en peine. À mesure que le film avance, c'est autant d'étapes qu'on passe vers le vrai sujet du film. "Don't Let Go", telle était la base-line du survival spatial d'Alfonso Cuarón. Une façon d'inviter son héroïne à faire son deuil et reprendre vie. À ceci Ad Astra semble répondre "Let it Go", une autre manière d'envisager l'issue du trauma matriciel de McBride, pour lui permettre de revenir sur Terre.
    Bien sûr, James Gray n'oublie pas de soigner le décorum de son film. Et c'est souvent impressionnant. On passe de moments de suspension (souvent) à séquences sous tension, et Gray maîtrise les deux registres. Puis le travail sur la photographie (somptueuse) et la bande sonore achève de donner à ce voyage le confort d'une première classe.
    Son gros défaut demeure d'arriver tardivement après Cuarón, Christopher Nolan ou Damien Chazelle. Pour peu que vous ayez également vu Annihilation d'Alex Garland (pas situé dans l'univers celui-là) et croisé Au cœur des ténèbres d'un certain Joseph Conrad (adapté par un certain F.F Coppola, sur Apocalypse Now), vous ne risquez pas d'être surpris par le ton (résolument dépressif) d'Ad Astra. Enlevez le substrat SF, vous obtenez un drame psychanalytique tout ce qu'il y a de plus banal, voire maladroit (cette voix-off inutile). Ce qui peut rendre la dernière partie longue et assez absurde, à mes yeux. Et c'est un peu dommage, car Brad Pitt - au jeu contenu - est brillant. 2019 restera une belle année pour lui après le récit semi-fantasmagorique de Tarantino Once upon a time in...Hollywood.
    Ni un grand ni un petit pas. Juste une belle foulée.
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